Evangile selon saint Matthieu (Mt 18-20) – 27 sept. au 3 octobre 2020 (semaine 6)

« tous ne comprennent pas cette parole, mais ceux à qui cela est donné » (Mt 19,11)

Version imprimable (Mt 18-20) Semaine 6

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, donne-nous les sept dons de ton amour. Toi le doigt qui œuvres au nom du Père ; toi dont il nous promit le règne et la venue ; toi qui inspires nos langues pour chanter ».

 Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : «  Dieu qui as confié à saint Matthieu la mission de proclamer la Bonne Nouvelle, 
accorde-nous de si bien profiter de son enseignement 
que nous marchions sur les traces du Christ. 
Lui qui règne avec toi et le Saint Esprit, 
maintenant et pour les siècles des siècles. Amen »

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DIMANCHE 27 SEPTEMBRE 2020

                                                                     

Lecture suivie : Mt 18, 15 – 18  « que chacun pardonne à son frère du fond du cœur »

Référence complémentaire : Livre du prophète Ezéchiel (Ez 33, 1 – 9)

Rancune et colère, voilà des choses abominables où le pécheur est passé maître. Celui qui se venge éprouvera la vengeance du Seigneur ; celui-ci tiendra un compte rigoureux de ses péchés. Pardonne à ton prochain le tort qu’il t’a fait ; alors, à ta prière, tes péchés seront remis. Si un homme nourrit de la colère contre un autre homme, comment peut-il demander à Dieu la guérison ? S’il n’a pas de pitié pour un homme, son semblable, comment peut-il supplier pour ses péchés à lui ? Lui qui est un pauvre mortel, il garde rancune ; qui donc lui pardonnera ses péchés ? Pense à ton sort final et renonce à toute haine, pense à ton déclin et à ta mort, et demeure fidèle aux commandements. Pense aux commandements et ne garde pas de rancune envers le prochain, pense à l’Alliance du Très-Haut et sois indulgent pour qui ne sait pas.

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LUNDI 28 SEPTEMBRE

 

Lecture suivie : Mt 18, 15 – 18  « que chacun pardonne à son frère du fond du cœur »

Texte de méditation : Pape FRANÇOIS (Misericordia Vultus)

La parabole est d’un grand enseignement pour chacun de nous. Jésus affirme que la miséricorde n’est pas seulement l’agir du Père, mais elle devient le critère pour comprendre qui sont ses véritables enfants. En résumé, nous sommes invités à vivre de miséricorde parce qu’il nous a d’abord été fait miséricorde. Le pardon des offenses devient l’expression la plus manifeste de l’amour miséricordieux, et pour nous chrétiens, c’est un impératif auquel nous ne pouvons pas nous soustraire. Bien souvent, il nous semble difficile de pardonner ! Cependant, le pardon est le moyen déposé dans nos mains fragiles pour atteindre la paix du cœur. Se défaire de la rancoeur, de la colère, de la violence et de la vengeance, est la condition nécessaire pour vivre heureux. Accueillons donc la demande de l’apôtre : « Que le soleil ne se couche pas sur votre colère » (Ep 4, 26). Ecoutons surtout la parole de Jésus qui a établi la miséricorde comme idéal de vie, et comme critère de crédibilité de notre foi : « Heureux les miséricordieux, car ils obtiendront miséricorde » (Mt 5, 7). C’est la béatitude qui doit susciter notre engagement tout particulier en cette Année Sainte. Comme on peut le remarquer, la miséricorde est, dans l’Ecriture, le mot-clé pour indiquer l’agir de Dieu envers nous. Son amour n’est pas seulement affirmé, mais il est rendu visible et tangible. D’ailleurs, l’amour ne peut jamais être un mot abstrait. Par nature, il est vie concrète : intentions, attitudes, comportements qui se vérifient dans l’agir quotidien. La miséricorde de Dieu est sa responsabilité envers nous. Il se sent responsable, c’est-à-dire qu’il veut notre bien et nous voir heureux, remplis de joie et de paix. L’amour miséricordieux des chrétiens doit être sur la même longueur d’onde. Comme le Père aime, ainsi aiment les enfants. Comme il est miséricordieux, ainsi sommes-nous appelés à être miséricordieux les uns envers les autres.

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MARDI 29 SEPTEMBRE

 

Lecture suivie : Mt 19, 1 – 9 « Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas ! »

Référence complémentaire : Epître de saint Paul aux Ephésiens (Ep 5, 21 – 33)

Mettez-vous au service les uns des autres dans la crainte du Christ. Que les femmes le soient à leurs maris comme au Seigneur: en effet, le mari est chef de sa femme, comme le Christ est chef de l’Eglise, lui le sauveur du Corps; or l’Eglise se soumet au Christ; les femmes doivent donc, et de la même manière, se soumettre en tout à leurs maris. Maris, aimez vos femmes comme le Christ a aimé l’Eglise: il s’est livré pour elle, afin de la sanctifier en la purifiant par le bain d’eau qu’une parole accompagne; car il voulait se la présenter à lui-même toute resplendissante, sans tache ni ride ni rien de tel, mais sainte et immaculée. De la même façon les maris doivent aimer leurs femmes comme leurs propres corps. Aimer sa femme, c’est s’aimer soi-même. Car nul n’a jamais haï sa propre chair; on la nourrit au contraire et on en prend bien soin. C’est justement ce que le Christ fait pour l’Eglise: ne sommes-nous pas les membres de son Corps? Voici donc que l’homme quittera son père et sa mère pour s’attacher à sa femme, et les deux ne feront qu’une seule chair: ce mystère est de grande portée; je veux dire qu’il s’applique au Christ et à l’Eglise.

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MERCREDI 30 SEPTEMBRE

 

Lecture suivie : Mt 19, 1 – 9 « Ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas! »

Texte de méditation : BENOIT XVI (Angelus du 8 octobre 2006)

“Ainsi, ils ne sont plus deux, mais ils ne font qu’un. Donc, ce que Dieu a uni, que l’homme ne le sépare pas! » (Mc 10, 8-9). Tel est le projet originel de Dieu, comme l’a également rappelé le Concile Vatican II dans la Constitution Gaudium et spes: “La communauté profonde de vie et d’amour que forme le couple a été fondée et dotée de ses lois propres par le Créateur; elle est établie sur l’alliance des conjoints… Dieu lui-même est l’auteur du mariage » (n. 48). Ma pensée se tourne vers tous les époux chrétiens: je rends grâce avec eux au Seigneur pour le don du Sacrement du mariage, et je les exhorte à demeurer fidèles à leur vocation à toutes les étapes de la vie « dans le bonheur et dans les épreuves, dans la santé et dans la maladie », comme ils l’ont promis dans le rite sacramentel. Conscients de la grâce  reçue,  puissent  les  conjoints chrétiens construire une famille ouverte à la vie et capable de faire face, unie, aux multiples et complexes défis de notre temps. Nous avons particulièrement besoin de leur témoignage aujourd’hui. Nous avons besoin de familles qui ne se laissent pas entraîner par des courants culturels modernes inspirés de l’hédonisme et du relativisme, mais qui soient au contraire prêtes à accomplir leur mission dans l’Eglise et la société, avec un généreux dévouement. Dans l’Exhortation apostolique Familiaris consortio, le serviteur de Dieu Jean-Paul Il a écrit que « le sacrement de mariage […] établit les époux et les parents chrétiens comme témoins du Christ « jusqu’aux confins de la terre », comme véritables « missionnaires » de l’amour et de la vie » (cfr n. 54). Cette mission s’adresse aussi bien à la famille elle-même – en particulier à travers le service réciproque et l’éducation des enfants – qu’au monde extérieur:  la communauté domestique est en effet appelée à être un signe de l’amour de Dieu envers toute personne. II s’agit d’une mission que la famille chrétienne ne peut réaliser que si elle est soutenue par la grâce divine. C’est pourquoi il est nécessaire de prier sans jamais se lasser et de persévérer dans l’effort quotidien de conserver les engagements pris le jour du mariage.

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JEUDI 1ER OCTOBRE

 

Lecture suivie : Mt 19, 10 – 12   « Certains ne se marient pas à cause du Royaume »

Référence complémentaire : Evangile selon saint Luc (Lc 18, 28 – 30

Pierre dit à Jésus: « Voici que nous, laissant nos biens, nous t’avons suivi! » Il leur dit: « En vérité, je vous le dis: nul n’aura laissé maison, femme, frères, parents ou enfants, à cause du Royaume de Dieu, qui ne reçoive bien davantage en ce temps-ci, et dans le monde à venir la vie éternelle. »

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VENDREDI 2 OCTOBRE

 

Lecture suivie : Mt 19, 10 – 12   « Certains ne se marient pas à cause du Royaume »

Texte de méditation : SAINT JEAN-PAUL II (Veritatis Splendor)

En se référant de manière spécifique au charisme du célibat « à cause du Royaume des cieux » (Mt 19, 12), tout en énonçant une règle générale, Jésus renvoie à la nouvelle et surprenante possibilité offerte à l’homme par la grâce de Dieu : « Il leur dit :  » Tous ne comprennent pas ce langage, mais ceux-là à qui c’est donné  » » (Mt 19, 11). L’homme ne peut pas imiter et revivre l’amour du Christ par ses seules forces. Il devient capable de cet amour seulement en vertu d’un don de Dieu. De même que le Seigneur Jésus reçoit l’amour de son Père, il le communique à son tour gratuitement à ses disciples : « Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez en mon amour » (Jn 15, 9). Le don du Christ, c’est son Esprit, dont le premier « fruit » (cf. Ga 5, 22) est la charité : « L’amour de Dieu a été répandu dans nos cœurs par le Saint-Esprit qui nous fut donné » (Rm 5, 5). Saint Augustin s’interroge : « Est-ce l’amour qui fait observer les commandements, ou bien est-ce l’observance des commandements qui fait naître l’amour ? » Et il répond : « Mais qui doute que l’amour précède l’observance ? De fait, celui qui n’aime pas n’a pas de raison d’observer les commandements »

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SAMEDI 3 OCTOBRE

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

contact : lectiodivina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr