Evangile selon saint Matthieu (Mt 18-20) – 20 au 26 septembre 2020 (semaine 5)

« Quand deux ou trois sont réunis en mon nom je suis au milieu d’eux » (Mt 18,20)

Version imprimable (Mt 18-20) Semaine 5

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, donne-nous les sept dons de ton amour. Toi le doigt qui œuvres au nom du Père ; toi dont il nous promit le règne et la venue ; toi qui inspires nos langues pour chanter ».

 Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : «  Dieu qui as confié à saint Matthieu la mission de proclamer la Bonne Nouvelle, 
accorde-nous de si bien profiter de son enseignement 
que nous marchions sur les traces du Christ. 
Lui qui règne avec toi et le Saint Esprit, 
maintenant et pour les siècles des siècles. Amen »

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DIMANCHE 20 SEPTEMBRE 2020

                                                                     

Lecture suivie : Mt 18, 15 – 18   « S’il t’écoute, tu auras gagné ton frère »

Référence complémentaire : Livre du prophète Ezéchiel (Ez 33, 1 – 9)

La parole du Seigneur me fut adressée en ces termes: Fils d’homme, parle aux fils de ton peuple. Tu leur diras: Quand je fais venir l’épée contre un pays, les gens de ce pays prennent parmi eux un homme et le placent comme guetteur; s’il voit l’épée venir contre le pays, il sonne du cor pour avertir le peuple. Si quelqu’un entend le son du cor mais n’en tient pas compte, et que l’épée survient et le fait périr, le sang de cet homme retombera sur sa propre tête. Il a entendu le son du cor sans en tenir compte: son sang retombera sur lui. Mais celui qui en a tenu compte, sa vie est sauve. Mais si le guetteur a vu venir l’épée et n’a pas sonné du cor, si bien que le peuple n’a pas été averti, et que l’épée survienne et fasse chez eux une victime, celle-ci périra victime de sa faute, mais je demanderai compte de son sang au guetteur. Toi aussi, fils d’homme, je t’ai fait guetteur pour la maison d’Israël. Lorsque tu entendras une parole de ma bouche, tu les avertiras de ma part. Si je dis au méchant: « Méchant, tu vas mourir », et que tu ne parles pas pour avertir le méchant d’abandonner sa conduite, lui, le méchant, mourra de sa faute, mais c’est à toi que je demanderai compte de son sang. Si au contraire tu as averti le méchant d’abandonner sa conduite pour se convertir et qu’il ne s’est pas converti, il mourra, lui, à cause de son péché, mais toi, tu auras sauvé ta vie.

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LUNDI 21 SEPTEMBRE

 

Lecture suivie : Mt 18, 15 – 18   « S’il t’écoute, tu auras gagné ton frère »

Texte de méditation : SAINT JEAN CHRYSOSTOME (Homélie) – IVe-Ve siècles

Un semeur est sorti semer son grain, et une partie est tombée le long du chemin, une autre sur la bonne terre. Trois parts ont été perdues, une seule a fructifié. Mais le semeur n’a pas cessé de cultiver son champ ; il lui suffit qu’une partie soit conservée pour ne pas abandonner ses travaux. En ce moment, il est impossible que le grain que je lance au milieu d’un auditoire si nombreux ne germe pas. Si tous n’écoutent pas, un tiers écoutera ; si ce n’est pas un tiers, ce sera la dixième partie ; si même la dixième partie n’écoutait pas, pourvu qu’un seul membre de cette nombreuse assemblée écoute, je ne cesserai pas de parler. Ce n’est pas peu de chose que le salut même d’une seule brebis. Le Bon Pasteur a laissé les quatre-vingt-dix-neuf autres pour courir après la brebis qui s’était égarée (Lc 15,4). Je ne pourrais jamais mépriser qui que ce soit. Même s’il n’y en a qu’un, c’est toujours un homme, cet être si cher à Dieu. Même si c’est un esclave, je ne le dédaignerai pas, car je cherche, non la condition sociale, mais la valeur personnelle, non la puissance ou la servitude, mais un homme. Même s’il n’y en a qu’un, c’est toujours l’homme, celui pour qui le soleil, l’air, les sources et la mer ont été créés, les prophètes envoyés, la Loi donnée. Il est toujours cet être pour qui le Fils unique de Dieu s’est fait homme. Mon Maître a été immolé, son sang a été versé pour l’homme, et j’oserais mépriser qui que ce soit ? Non, je ne cesserai pas de semer la parole, même si personne ne m’écoutait. Je suis médecin, j’offre mes remèdes. Je dois enseigner, ordre m’a été donné d’instruire, car il est écrit : « Je t’ai établi comme sentinelle sur la maison d’Israël » (Ez 3,17).

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MARDI 22 SEPTEMBRE

 

Lecture suivie : Mt 18, 19 – 20 « que 2 ou 3 soient réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux »

Référence complémentaire : Livre de l’Ecclésiaste (Qo 4, 7 – 12)

Je vois encore une autre vanité sous le soleil: soit quelqu’un de seul qui n’a pas de second, pas de fils ni de frère; il n’y a pas de limite à toute sa besogne, et ses yeux ne sont pas rassasiés de richesses: « Pour qui donc est-ce que je travaille et me prive de bonheur? » Cela aussi est vanité, et c’est une mauvaise besogne. Mieux vaut être deux que seul, car ainsi le travail donne bon profit. En cas de chute, l’un relève l’autre; mais qu’en est-il de celui qui tombe sans personne pour le relever? Et si l’on couche à deux, on se réchauffe, mais seul, comment avoir chaud? Là où un homme seul est renversé, deux résistent, et le fil triple ne rompt pas facilement.

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MERCREDI 23 SEPTEMBRE

 

Lecture suivie : Mt 18, 19-20 « que 2 ou 3 soient réunis en mon nom, je suis au milieu d’eux »

Texte de méditation : SAINT JEAN CHRYSOSTOME (Homélie) – IVe-Ve siècles

N’entendez-vous pas cette parole du Seigneur : Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux ? Et là où un peuple aussi nombreux est uni par le lien de la charité, le Seigneur ne sera pas présent ? J’ai sa garantie : est-ce à ma propre force que je fais confiance ? Je possède sa parole : voilà mon appui, voilà ma sécurité, voilà mon havre de paix. Que l’univers se soulève, je possède cette parole, j’en lis le texte : voilà mon rempart, voilà ma sécurité. Quel texte ? Je suis avec vous tous les jours jusqu’à la fin des temps. Le Christ est avec moi : que vais-je craindre ? Même si les flots de la mer ou la colère des puissants s’élèvent contre moi, tout cela est aussi peu de chose pour moi qu’une toile d’araignée. Et sans l’amour que j’ai pour vous, je n’aurais pas refusé de partir aujourd’hui même. Car je ne cesse de dire : Seigneur, que ta volonté soit faite. Non pas ce que veut un tel ou un tel, mais ce que tu veux. C’est là ma citadelle, c’est là mon roc inébranlable, c’est là mon appui solide. Que la volonté de Dieu se fasse. S’il veut que je reste ici, je rends grâce. Quel que soit le lieu où il me veuille, je le bénis. En quelque lieu que je sois, vous y êtes aussi : le corps ne se sépare pas de la tête, ni la tête du corps. Si nous sommes éloignés par la distance, nous sommes unis par la charité et la mort elle-même ne pourra couper ce lien. Si mon corps vient à mourir, mon âme restera vivante et se souviendra de mon peuple. Vous êtes mes concitoyens, vous êtes mes pères, vous êtes mes frères, vous êtes mes enfants, vous êtes mes membres, vous êtes mon corps, vous êtes ma lumière, et même vous êtes plus doux pour moi que la lumière.

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JEUDI 24 SEPTEMBRE

 

Lecture suivie : Mt 18, 21 – 22   « Combien de fois dois-je pardonner à mon frère ? »

Référence complémentaire : 2e épître de saint Paul aux Corinthiens (2 Co 5,14 à 6,2

L’amour du Christ nous presse, à la pensée que, si un seul est mort pour tous, alors tous sont morts. Et il est mort pour tous, afin que les vivants ne vivent plus pour eux-mêmes, mais pour celui qui est mort et ressuscité pour eux. Ainsi donc, désormais nous ne connaissons personne selon la chair. Même si nous avons connu le Christ selon la chair, maintenant ce n’est plus ainsi que nous le connaissons. Si donc quelqu’un est dans le Christ, c’est une création nouvelle: l’être ancien a disparu, un être nouveau est là. Et le tout vient de Dieu, qui nous a réconciliés avec Lui par le Christ et nous a confié le ministère de la réconciliation. Car c’était Dieu qui dans le Christ se réconciliait le monde, ne tenant plus compte des fautes des hommes, et mettant en nous la parole de la réconciliation. Nous sommes donc en ambassade pour le Christ; c’est comme si Dieu exhortait par nous. Nous vous en supplions au nom du Christ: laissez-vous réconcilier avec Dieu. Celui qui n’avait pas connu le péché, Il l’a fait péché pour nous, afin qu’en lui nous devenions justice de Dieu. Et puisque nous sommes ses coopérateurs, nous vous exhortons encore à ne pas recevoir en vain la grâce de Dieu. Il dit en effet: Au moment favorable, je t’ai exaucé; au jour du salut, je t’ai secouru. Le voici maintenant le moment favorable, le voici maintenant le jour du salut.

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VENDREDI 25 SEPTEMBRE

 

Lecture suivie : Mt 18, 21 – 22   « Combien de fois dois-je pardonner à mon frère ? »

Texte de méditation : Pape FRANÇOIS (Homélie)

Pierre demande au Seigneur : « Quand mon frère commettra des fautes contre moi, combien de fois dois-je lui pardonner ? Jusqu’à sept fois ? ». Le Seigneur répond : « Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixante-dix fois sept fois » (Mt 18, 21-22). Ces paroles vont au cœur du message de réconciliation et de paix délivré par Jésus. En obéissant à son commandement, nous demandons quotidiennement à notre Père céleste de pardonner nos péchés, « comme nous pardonnons à ceux qui nous ont offensé ». Si nous n’étions pas prêts à faire de même, comment pourrions-nous honnêtement prier pour la paix et la réconciliation ? Jésus nous demande de croire que le pardon est la porte qui conduit à la réconciliation. En nous ordonnant de pardonner à nos frères sans aucune réserve, il nous demande de faire quelque chose de totalement radical, mais il nous donne aussi la grâce pour le réaliser. Ce qui, du point de vue humain, semble impossible, irréalisable, voire parfois répugnant, Jésus le rend possible et fructueux par l’infinie puissance de sa croix. La croix du Christ révèle le pouvoir qu’a Dieu de résorber toute division, de guérir toute blessure et de rétablir les liens originels de l’amour fraternel. C’est donc le message que je vous laisse. Ayez confiance dans la puissance de la croix du Christ ! Accueillez la grâce réconciliatrice dans vos cœurs et partagez-la avec les autres ! Je vous demande de rendre un témoignage convaincant au message de réconciliation du Christ.

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SAMEDI 26 SEPTEMBRE

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

contact : lectiodivina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr