Evangile selon saint Matthieu (Mt 8-12) – 7 au 13 juin 2020 (Semaine 8)

« La Bonne Nouvelle est annoncée aux pauvres » (Mt 11,5)

Version imprimable 93-8 (Mt 8-12)

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, donne-nous les sept dons de ton amour. Toi le doigt qui œuvres au nom du Père ; toi dont il nous promit le règne et la venue ; toi qui inspires nos langues pour chanter ».

 

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

 

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Dieu qui as confié à saint Matthieu la mission de proclamer la Bonne Nouvelle, 
accorde-nous de si bien profiter de son enseignement 
que nous marchions sur les traces du Christ. 
Lui qui règne avec toi et le Saint Esprit, 
maintenant et pour les siècles des siècles. Amen »

 

 

DIMANCHE 7 JUIN 2020 – SAINTE TRINITÉ

             

Lecture suivie : Mt 11, 1 – 19 « allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez »

Référence complémentaire : Livre du prophète Isaïe (Is 61, 1 – 4)

L’esprit du Seigneur Dieu est sur moi, car le Seigneur m’a donné l’onction; il m’a envoyé porter la nouvelle aux pauvres, panser les cœurs meurtris, annoncer aux captifs la libération et aux prisonniers la délivrance, proclamer une année de grâce de la part du Seigneur et un jour de vengeance pour notre Dieu, pour consoler tous les affligés, pour mettre aux affligés de Sion pour leur donner un diadème au lieu de cendre, de l’huile de joie au lieu d’un vêtement de deuil, un manteau de fête au lieu d’un esprit abattu; et on les appellera térébinthes de justice, plantation du Seigneur pour se glorifier. Ils rebâtiront les ruines antiques, ils relèveront les restes désolés d’autrefois; ils restaureront les villes en ruines, les restes désolés des générations passées.

 

 

LUNDI 8 JUIN

 

Lecture suivie : Mt 11, 1 – 19 « allez rapporter à Jean ce que vous entendez et voyez » 

Texte de méditation : SAINT EPHREM (Hymne) – IVe siècle

C’est toi, Jean, que nous reconnaissons comme un nouveau Moïse, car tu as vu Dieu, non plus en symbole, mais en toute clarté. C’est toi que nous regardons comme un nouveau Josué : tu n’as pas passé le Jourdain d’une rive à l’autre, mais, avec l’eau du Jourdain, tu as fait passer les hommes d’un monde à l’autre… C’est toi le nouveau Samuel qui n’as pas donné l’onction à David, mais qui as baptisé le Fils de David. C’est toi le nouveau David, qui n’as pas été persécuté par le mauvais roi Saül, mais qui as été tué par Hérode. C’est toi le nouvel Elie, nourri au désert non de pain par un corbeau, mais de sauterelles et de miel par Dieu. C’est toi le nouvel Isaïe qui n’as pas dit : « Voici qu’une vierge va concevoir et enfanter » (7,14), mais qui as proclamé devant tous : « Voici qu’elle a enfanté l’Agneau de Dieu qui porte le péché du monde » (Jn 1,29). Bienheureux es-tu, Jean, élu de Dieu, toi qui as posé la main sur ton Maître, toi qui as saisi dans tes mains la flamme dont l’éclat fait trembler les anges ! Etoile du matin, tu as montré au monde le Matin véritable ; aube joyeuse, tu as manifesté le jour de gloire ; lampe étincelante, tu as désigné la Lumière sans pareille ! Messager de la grande réconciliation du Père, l’archange Gabriel a été envoyé devant toi pour t’annoncer à Zacharie, comme un fruit bien au-delà de son attente. Le plus grand parmi les fils des hommes (Mt 11,11), tu viens au-devant de l’Emmanuel, de celui qui dépasse toute créature ; premier-né d’Elisabeth, tu précèdes le Premier-Né de toute la création !

 

 

MARDI 9 JUIN

 

Lecture suivie : Mt 11, 20 – 30  « Je suis doux et humble de cœur »

Référence complémentaire : Livre du Psautier (Ps 145, 1 – 15) 

Je t’exalte, ô Roi mon Dieu, je bénis ton nom toujours et à jamais;

je veux te bénir chaque jour, je louerai ton nom toujours et à jamais;

grand est le Seigneur et louable hautement, à sa grandeur point de mesure.

Un âge à l’autre vantera tes œuvres, fera connaître tes prouesses.

Splendeur de gloire, ton renom! Je me répète le récit de tes merveilles.

On dira ta puissance de terreurs, et moi je raconterai ta grandeur;

on fera mémoire de ton immense bonté, on acclamera ta justice.

le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour;

il est bon, le Seigneur, envers tous, et ses tendresses pour toutes ses œuvres.

Que toutes tes œuvres te rendent grâce, Seigneur, que tes amis te bénissent;

qu’ils disent la gloire de ton règne, qu’ils parlent de ta prouesse,

pour faire savoir aux fils d’Adam tes prouesses, la splendeur de gloire de ton règne!

Ton règne, un règne pour tous les siècles, ton empire, pour les âges des âges!

le Seigneur est vérité en toutes ses paroles, amour en toutes ses œuvres;

Le Seigneur retient tous ceux qui tombent, redresse tous ceux qui sont courbés.

Tous ont les yeux sur toi, ils espèrent; tu leur donnes la nourriture en son temps.

 

 

MERCREDI 10 JUIN

 

 Lecture. suivie : Mt 11, 20 – 30 « Je suis doux et humble de cœur »

 Texte de méditation : SAINTE THÉRÈSE DE L’ENFANT JÉSUS (Prières)

Ô Jésus, lorsque vous étiez voyageur sur la terre (He 11,13) vous avez dit : « Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur et vous trouverez le repos de vos âmes » (Mt 11,29).  Ô puissant monarque des cieux, oui, mon âme trouve le repos en vous voyant, revêtu de la forme et de la nature d’esclave (Ph 2,7), vous abaisser jusqu’à laver les pieds à vos apôtres. Je me souviens alors de ces paroles que vous avez prononcées pour m’apprendre à pratiquer l’humilité : « Je vous ai donné l’exemple afin que vous fassiez vous-mêmes ce que j’ai fait ; le disciple n’est pas plus grand que le Maître. Si vous comprenez ceci vous serez heureux en le pratiquant ». Je les comprends, Seigneur, ces paroles sorties de votre cœur doux et humble ; je veux les pratiquer avec le secours de votre grâce (…) Mais, Seigneur, ma faiblesse vous est connue ; chaque matin je prends la résolution de pratiquer l’humilité et le soir je reconnais que j’ai commis encore bien des fautes d’orgueil. A cette vue je suis tentée de me décourager, mais, je le sais, le découragement est aussi de l’orgueil. Je veux donc, ô mon Dieu, fonder sur vous seul mon espérance ; puisque vous pouvez tout, daignez faire naître en mon âme la vertu que je désire. Pour obtenir cette grâce de votre infinie miséricorde je vous répéterai bien souvent : « Ô Jésus, doux et humble de cœur, rendez mon cœur semblable au vôtre ! »

 

 

JEUDI 11 JUIN

 

Lecture suivie : Mt 12, 1 – 8  « le Fils de l’homme est maître du sabbat »

Référence complémentaire : Evangile selon saint Jean (Jn 5, 16 – 24)

Les Juifs persécutaient Jésus parce qu’il faisait ces choses-là le jour du sabbat. Mais il leur répondit: « Mon Père est à l’œuvre jusqu’à présent et j’œuvre moi aussi. » Aussi les Juifs n’en cherchaient que davantage à le tuer, puisque, non content de violer le sabbat, il appelait encore Dieu son propre Père, se faisant égal à Dieu. Jésus reprit donc la parole et leur dit: « En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, qu’il ne le voie faire au Père; ce que fait celui-ci, le Fils le fait pareillement. Car le Père aime le Fils, et lui montre tout ce qu’il fait; et il lui montrera des œuvres plus grandes que celles-ci, à vous en stupéfier. Comme le Père en effet ressuscite les morts et leur redonne vie, ainsi le Fils donne vie à qui il veut. Car le Père ne juge personne; il a donné au Fils le jugement tout entier, afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Qui n’honore pas le Fils n’honore pas le Père qui l’a envoyé. En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole et croit à celui qui m’a envoyé a la vie éternelle et ne vient pas en jugement, mais il est passé de la mort à la vie.

 

 

VENDREDI 12 JUIN

 

Lecture suivie : Mt 12, 1 – 8  « le Fils de l’homme est maître du sabbat »

Texte de méditation : SAINT AUGUSTIN (Sur Gn) – IVe-Ve siècles

 « Dieu vit tout ce qu’il avait fait : c’était très bon… Et il se reposa, le septième jour, de toute l’œuvre qu’il avait faite » (Gn 1,31-2,2). Nous voyons que les œuvres de Dieu sont bonnes, et nous verrons son repos après nos œuvres si elles sont bonnes. C’est en signe de ce repos qu’il a prescrit au peuple des Hébreux l’observance du sabbat. Mais ils le pratiquaient d’une manière si matérielle qu’ils incriminaient notre Seigneur quand ils le voyaient opérer notre salut ce jour-là. Cela leur a valu cette réponse parfaitement juste : « Mon Père, jusqu’à maintenant, est toujours à l’œuvre, et moi aussi je suis à l’œuvre » (Jn 5,17), non seulement en gouvernant toute la création avec lui, mais encore en opérant notre salut. Mais quand la grâce a été révélée, les fidèles ont été relevés de l’observance du sabbat qui consistait dans le repos d’un jour. Maintenant, par la grâce, le chrétien observe un sabbat perpétuel, si tout ce qu’il fait de bon il le fait dans l’espoir du repos à venir et s’il ne se glorifie pas de ses bonnes œuvres comme si elles étaient son propre bien et pas quelque chose qu’il a reçu. En agissant ainsi et en recevant et regardant le sacrement du baptême comme un sabbat, c’est-à-dire comme le repos du Seigneur dans son tombeau (Rm 6,4), il se repose de ses œuvres anciennes, marche dans les sentiers d’une vie nouvelle, et reconnaît que Dieu agit en lui, Dieu qui tout à la fois agit en lui en tant qu’il gouverne ses créatures comme il faut, et se repose, en tant qu’il a en lui la tranquillité éternelle.

 

 

SAMEDI 13 JUIN

  

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

Ø Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

Ø Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

Ø Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

contact : lectiodivina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr