Evangile selon saint Matthieu (Mt 8-12) – 24 au 30 mai 2020 (Semaine 6)

« Jésus proclamait la Bonne Nouvelle du Royaume » (Mt 9,35)

Version imprimable (Mt 8-12) Semaine 6

 

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, donne-nous les sept dons de ton amour. Toi le doigt qui œuvres au nom du Père ; toi dont il nous promit le règne et la venue ; toi qui inspires nos langues pour chanter ».

 

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Dieu qui as confié à saint Matthieu la mission de proclamer la Bonne Nouvelle, 
accorde-nous de si bien profiter de son enseignement 
que nous marchions sur les traces du Christ. 
Lui qui règne avec toi et le Saint Esprit, 
maintenant et pour les siècles des siècles. Amen »

 

 

DIMANCHE 24 MAI 2020

             

Lecture suivie : Mt 9, 14 – 17 « les invités ne sont pas en deuil quand l’époux est là »

Référence complémentaire : Evangile selon saint Jean (Jn 16, 16 – 24)

« Encore un peu, et vous ne me verrez plus, et puis un peu encore, et vous me verrez. » Quelques-uns de ses disciples se dirent entre eux: « Qu’est-ce qu’il nous dit là: Encore un peu, et vous ne me verrez plus, et puis un peu encore, et vous me verrez, et: Je vais vers le Père? » Ils disaient: « Qu’est-ce que ce: un peu? Nous ne savons pas ce qu’il veut dire. » Jésus comprit qu’ils voulaient le questionner et il leur dit: « Vous vous interrogez entre vous sur ce que j’ai dit: Encore un peu, et vous ne me verrez plus, et puis un peu encore, et vous me verrez. En vérité, en vérité, je vous le dis, vous pleurerez et vous vous lamenterez, et le monde se réjouira; vous serez tristes, mais votre tristesse se changera en joie. La femme, sur le point d’accoucher, s’attriste parce que son heure est venue; mais lorsqu’elle a donné le jour à l’enfant, elle ne se souvient plus des douleurs, dans la joie qu’un homme soit venu au monde. Vous aussi, maintenant vous voilà tristes; mais je vous verrai de nouveau et votre coeur sera dans la joie, et votre joie, nul ne vous l’enlèvera. Ce jour-là, vous ne me poserez aucune question. En vérité, en vérité, je vous le dis, ce que vous demanderez au Père, il vous le donnera en mon nom. Jusqu’à présent vous n’avez rien demandé en mon nom; demandez et vous recevrez, pour que votre joie soit complète.

 

LUNDI 25 MAI

 

Lecture suivie : Mt 9, 14 – 17 « les invités ne sont pas en deuil quand l’époux est là » 

Texte de méditation : SAINT BERNARD (Sermon) – XIIe siècle

Pourquoi le jeûne du Christ ne serait-il pas commun à tous les chrétiens ? Pourquoi les membres ne suivraient-ils pas leur Tête ? (Col 1,18). Si nous avons reçu les biens de cette Tête, n’en supporterions-nous pas les maux ? Voulons-nous rejeter sa tristesse et communier à ses joies ? S’il en est ainsi, nous nous montrons indignes de faire corps avec cette Tête. Car tout ce qu’il a souffert, c’est pour nous. Si nous répugnons à collaborer à l’œuvre de notre salut, en quoi nous montrerons-nous ses aides ? Jeûner avec le Christ est peu de chose pour celui qui doit s’asseoir avec lui à la table du Père. Heureux le membre qui aura adhéré en tout à cette Tête et l’aura suivie partout où elle ira (Ap 14,4). Autrement, s’il venait à en être coupé et séparé, il sera forcément privé aussitôt du souffle de vie.  Pour moi, adhérer complètement à toi est un bien, ô Tête glorieuse et bénie dans les siècles, sur laquelle les anges aussi se penchent avec convoitise (1P 1,12). Je te suivrai partout où tu iras. Si tu passes par le feu, je ne me séparerai pas de toi, et ne craindrai aucun mal, car tu es avec moi (Ps 22,4). Tu portes mes douleurs et tu souffres pour moi. Toi, le premier, tu es passé par l’étroit passage de la souffrance pour offrir une large entrée aux membres qui te suivent. Qui nous séparera de l’amour du Christ ? (Rm 8,35).

 

MARDI 26 MAI

 

 Lecture suivie : Mt 9, 18 – 26  « aie confiance, ma fille, ta foi t’a sauvée »

Référence complémentaire : Epître aux Hébreux (He 10, 36 à 11, 6) 

Vous avez besoin de constance, pour que, après avoir accompli la volonté de Dieu, vous bénéficiiez de la promesse. Car encore un peu, bien peu de temps, Celui qui vient arrivera et il ne tardera pas. Or mon juste vivra par la foi; et s’il se dérobe, mon âme ne se complaira pas en lui. Pour nous, nous ne sommes pas des hommes de dérobade pour la perdition, mais des hommes de foi pour la sauvegarde de notre âme. Or la foi est la garantie des biens que l’on espère, la preuve des réalités qu’on ne voit pas. C’est elle qui a valu aux anciens un bon témoignage. Par la foi, nous comprenons que les mondes ont été formés par une parole de Dieu, de sorte que ce que l’on voit provient de ce qui n’est pas apparent. Par la foi, Abel offrit à Dieu un sacrifice de plus grande valeur que celui de Caïn; aussi fut-il proclamé juste, Dieu ayant rendu témoignage à ses dons, et par elle aussi, bien que mort, il parle encore. Par la foi, Hénoch fut enlevé, en sorte qu’il ne vit pas la mort, et on ne le trouva plus, parce que Dieu l’avait enlevé. Avant son enlèvement, en effet, il lui est rendu témoignage qu’il avait plu à Dieu. Or sans la foi il est impossible de lui plaire. Car celui qui s’approche de Dieu doit croire qu’il existe et qu’il se fait le rémunérateur de ceux qui le cherchent.

 

MERCREDI 27 MAI

 

Lecture suivie : Mt 9, 18 – 26  « la jeune fille n’est pas morte, elle dort »

Texte de méditation : SAINT CYRILLE D’ALEXANDRIE (Sur Jn) – IVe-Ve siècles

Dès lors que le Christ est entré en nous par sa propre chair, nous ressusciterons entièrement ; il est inconcevable, ou plutôt impossible, que la vie ne fasse pas vivre ceux chez qui elle s’introduit. Comme on recouvre un tison ardent d’un tas de paille pour garder intacte le germe du feu, de même notre Seigneur Jésus Christ cache la vie en nous par sa propre chair et y met comme une semence d’immortalité qui écarte toute la corruption que nous portons en nous. Ce n’est donc pas seulement par sa parole qu’il réalise la résurrection des morts. Pour montrer que son corps donne la vie, comme nous l’avons dit, il touche les cadavres et par son corps il donne la vie à ces corps déjà en voie de désintégration. Si le seul contact de sa chair sacrée rend la vie à ces morts, quel profit ne trouverons-nous pas en son eucharistie vivifiante quand nous la recevrons ! Il ne suffirait pas que notre âme seulement soit régénérée par l’Esprit pour une vie nouvelle. Notre corps épais et terrestre aussi devait être sanctifié par sa participation à un corps aussi consistant et de même origine que le nôtre et devait être appelé ainsi à l’incorruptibilité.

 

JEUDI 28 MAI

 

 Lecture suivie : Mt 9, 27 – 38 « les foules étaient comme des brebis sans berger »

Référence complémentaire : Livre du prophète Ezéchiel (Ez 34, 23 – 31)

Je susciterai pour le mettre à leur tête un pasteur qui les fera paître, mon serviteur David: c’est lui qui les fera paître et sera pour eux un pasteur. Moi, le Seigneur, je serai pour eux un Dieu, et mon serviteur David sera prince au milieu d’eux. Moi, le Seigneur, j’ai parlé. Je conclurai avec eux une alliance de paix, je ferai disparaître du pays les bêtes féroces. Ils habiteront en sécurité dans le désert, ils dormiront dans les bois. Je les mettrai aux alentours de ma colline, je ferai tomber la pluie en son temps et ce sera une pluie de bénédictions. L’arbre des champs donnera son fruit et la terre donnera ses produits; ils seront en sécurité sur leur sol. Et l’on saura que je suis le Seigneur quand je briserai les barres de leur joug et que je les délivrerai de la main de ceux qui les asservissent. Ils ne seront plus un butin pour les nations, et les bêtes du pays ne les dévoreront plus. Ils habiteront en sécurité, sans qu’on les trouble. Je ferai pousser pour eux une plantation célèbre; il n’y aura plus de victimes de la famine dans le pays, et ils n’auront plus à subir l’insulte des nations. Alors on saura que c’est moi leur Dieu, qui suis avec eux, et qu’eux, la maison d’Israël, ils sont mon peuple, oracle du Seigneur Dieu. Et vous, mes brebis, vous êtes le troupeau humain que je fais paître, et moi, je suis votre Dieu, oracle du Seigneur Dieu.

 

VENDREDI 29 MAI

 

Lecture suivie : Mt 9, 27 – 38 « Priez le maître d’envoyer des ouvriers pour sa moisson »

Texte de méditation : BENOÎT XVI (Message)

En nous souvenant de la recommandation de Jésus: «La moisson est abondante, et les ouvriers sont peu nombreux ; priez donc le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson !» (Mt 9, 37), nous éprouvons grandement le besoin de prier pour les vocations au sacerdoce et à la vie consacrée. Il n’est pas surprenant que, là où l’on prie avec ferveur, les vocations fleurissent. La sainteté de l’Église dépend essentiellement de l’union avec le Christ et de l’ouverture au mystère de la grâce, qui agit dans le cœur des croyants. C’est pourquoi, je voudrais inviter tous les fidèles à cultiver une relation intime avec le Christ, Maître et Pasteur de son peuple, en imitant Marie, qui gardait dans son cœur les divins mystères et les méditait assidûment (cf. Lc 2, 19). Avec elle, qui tient une place centrale dans le mystère de l’Église, nous prions: Ô Père, fais se lever parmi les chrétiens 
de nombreuses et saintes vocations au sacerdoce,
 qui maintiennent la foi vivante 
et gardent une mémoire pleine de gratitude de ton Fils Jésus,
 par la prédication de sa Parole
 et l’administration des Sacrements,
 par lesquels tu renouvelles continuellement tes fidèles. Donne-nous de saints ministres de ton autel,
 qui soient d’attentifs et fervents gardiens de l’Eucharistie,
 sacrement du don suprême du Christ
 pour la rédemption du monde. Appelle des ministres de ta miséricorde,
 qui dispensent la joie de ton pardon
 par le sacrement de la Réconciliation. Ô Père, fais que l’Église accueille avec joie 
les nombreuses inspirations de l’Esprit de ton Fils
 et, qu’en étant docile à ses enseignements,
 elle prenne soin des vocations au ministère sacerdotal 
et à la vie consacrée. Soutiens les évêques, les prêtres, les diacres,
 les personnes consacrées et tous les baptisés dans le Christ,
 afin qu’ils accomplissent fidèlement leur mission 
au service de l’Évangile. Nous te le demandons par le Christ notre Seigneur. Amen.

 

SAMEDI 30 MAI

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

contact : lectiodivina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr