Evangile selon saint Matthieu (Béatitudes) – 16 au 22 février 2020 (semaine 6)

« le Royaume des Cieux est à eux » (Mt 5, 10)

Version imprimable (Mt 4-5)

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, donne-nous les sept dons de ton amour. Toi le doigt qui œuvres au nom du Père ; toi dont il nous promit le règne et la venue ; toi qui inspires nos langues pour chanter ».  

 

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Dieu qui as confié à saint Matthieu la mission de proclamer la Bonne Nouvelle, 
accorde-nous de si bien profiter de son enseignement 
que nous marchions sur les traces du Christ. 
Lui qui règne avec toi et le Saint Esprit, 
maintenant et pour les siècles des siècles. Amen »

 

DIMANCHE 16 FÉVRIER 2020

             

 Lecture suivie: Mt 5, 10 « Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice »

Référence complémentaire : 1ère épître de saint Pierre (1 P 4, 8 – 16)

Avant tout, conservez entre vous une grande charité, car la charité couvre une multitude de péchés. Pratiquez l’hospitalité les uns envers les autres, sans murmurer. Chacun selon la grâce reçue, mettez-vous au service les uns des autres, comme de bons intendants d’une multiple grâce de Dieu. Si quelqu’un parle, que ce soit comme les paroles de Dieu; si quelqu’un assure le service, que ce soit comme par un mandat reçu de Dieu, afin qu’en tout Dieu soit glorifié par Jésus Christ, à qui sont la gloire et la puissance pour les siècles des siècles. Amen. Très chers, ne jugez pas étrange l’incendie qui sévit au milieu de vous pour vous éprouver, comme s’il vous survenait quelque chose d’étrange. Mais, dans la mesure où vous participez aux souffrances du Christ, réjouissez-vous, afin que, lors de la révélation de sa gloire, vous soyez aussi dans la joie et l’allégresse. Heureux, si vous êtes outragés pour le nom du Christ, car l’Esprit de gloire, l’Esprit de Dieu repose sur vous. Que nul de vous n’ait à souffrir comme meurtrier, ou voleur, ou malfaiteur, ou comme délateur, mais si c’est comme chrétien, qu’il n’ait pas honte, qu’il glorifie Dieu de porter ce nom.

 

LUNDI 17 FÉVRIER

 

Lecture suivie : Mt 5, 10 « Heureux ceux qui sont persécutés pour la justice » 

Texte de méditation : PAPE FRANÇOIS (Gaudete et exsultate)

 

Jésus rappelle combien de personnes sont persécutées et ont été persécutées simplement pour avoir lutté pour la justice, pour avoir vécu leurs engagements envers Dieu et envers les autres. Si nous ne voulons pas sombrer dans une obscure médiocrité, ne recherchons pas une vie confortable, car « qui veut […] sauver sa vie la perdra » (Mt 16, 25). Pour vivre l’Évangile, on ne peut pas s’attendre à ce que tout autour de nous soit favorable. La croix, en particulier les peines et les souffrances que nous supportons pour suivre le commandement de l’amour et le chemin de la justice, est une source de maturation et de sanctification. Rappelons-nous que, lorsque le Nouveau Testament parle des souffrances qu’il faut supporter pour l’Évangile, il se réfère précisément aux persécutions (cf. Ac 5, 41 ; Ph 1, 29 ; Col 1, 24 ; 2 Tm1, 12 ; 1 P 2, 20 ; 4, 14-16 ; Ap 2, 10). Mais nous parlons des persécutions inévitables, non pas de celles que nous pouvons causer nous-mêmes par une mauvaise façon de traiter les autres. Un saint n’est pas quelqu’un de bizarre, de distant, qui se rend insupportable par sa vanité, sa négativité et ses rancœurs. Les Apôtres du Christ n’étaient pas ainsi. Le livre des Actes rapporte avec insistance que ceux-ci jouissaient de la sympathie « de tout le peuple » (2, 47 ; cf. 4, 21.33 ; 5, 13), tandis que certaines autorités les harcelaient et les persécutaient (cf. 4, 1-3 ; 5, 17-18). Les persécutions ne sont pas une réalité du passé, parce qu’aujourd’hui également, nous en subissons, que ce soit d’une manière sanglante, comme tant de martyrs contemporains, ou d’une façon plus subtile, à travers des calomnies et des mensonges. Jésus dit d’être heureux quand « on dira faussement contre vous toute sorte d’infamie » (Mt 5, 11). D’autres fois, il s’agit de moqueries qui cherchent à défigurer notre foi et à nous faire passer pour des êtres ridicules.

MARDI 18 FÉVRIER

 

Lecture suivie : Mt 5, 11 – 12 « Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse »

Référence complémentaire : Epître aux Hébreux (He 11, 17 – 27) 

Par la foi, Abraham, mis à l’épreuve, a offert Isaac, et c’est son fils unique qu’il offrait en sacrifice, lui qui était le dépositaire des promesses, lui à qui il avait été dit: C’est par Isaac que tu auras une postérité. Dieu, pensait-il, est capable même de ressusciter les morts; c’est pour cela qu’il recouvra son fils, et ce fut un symbole. Par la foi encore, Isaac donna à Jacob et à Esaü des bénédictions assurant l’avenir. Par la foi, Jacob mourant bénit chacun des fils de Joseph et il se prosterna appuyé sur l’extrémité de son bâton. Par la foi, Joseph, proche de sa fin, évoqua l’exode des fils d’Israël et donna des ordres au sujet de ses restes. Par la foi, Moïse, à sa naissance fut caché par ses parents pendant trois mois, parce qu’ils virent que le petit enfant était beau et ils ne craignirent pas l’édit du roi. Par la foi, Moïse, devenu grand, refusa d’être appelé fils d’une fille d’un Pharaon, aimant mieux être maltraité avec le peuple de Dieu que de connaître la jouissance éphémère du péché, estimant comme une richesse supérieure aux trésors de l’Egypte l’opprobre du Christ. Il avait, en effet, les yeux fixés sur la récompense. Par la foi, il quitta l’Egypte sans craindre la fureur du roi: comme s’il voyait l’Invisible, il tint ferme.

 

MERCREDI 19 FÉVRIER

 

Lecture suivie : Mt 5, 11 – 12 « Réjouissez-vous et soyez dans l’allégresse »

Texte de méditation : PAPE FRANÇOIS (Gaudete et exsultate)

 

« Soyez dans la joie et l’allégresse » (Mt 5, 12), dit Jésus à ceux qui sont persécutés ou humiliés à cause de lui. Le Seigneur demande tout ; et ce qu’il offre est la vraie vie, le bonheur pour lequel nous avons été créés. Il veut que nous soyons saints et il n’attend pas de nous que nous nous contentions d’une existence médiocre, édulcorée, sans consistance. En réalité, dès les premières pages de la Bible, il y a, sous diverses formes, l’appel à la sainteté. Voici comment le Seigneur le proposait à Abraham : « Marche en ma présence et sois parfait » (Gn 17, 1). Dans la Lettre aux Hébreux, sont mentionnés divers témoignages qui nous encouragent à « courir avec constance l’épreuve qui nous est proposée » (12, 1). On y parle d’Abraham, de Sara, de Moïse, de Gédéon et de plusieurs autres (cf. 11, 1-12, 3) et surtout on nous invite à reconnaître que nous sommes enveloppés « d’une si grande nuée de témoins » (12, 1) qui nous encouragent à ne pas nous arrêter en chemin, qui nous incitent à continuer de marcher vers le but. Et parmi eux, il peut y avoir notre propre mère, une grand-mère ou d’autres personnes proches (cf. 2 Tm 1, 5). Peut-être leur vie n’a-t-elle pas toujours été parfaite, mais, malgré des imperfections et des chutes, ils sont allés de l’avant et ils ont plu au Seigneur.

 

JEUDI 20 FÉVRIER

 

Lecture suivie : Mt 5, 13 – 16 « Vous êtes le sel de la terre et la lumière du monde »

Référence complémentaire : Epître de saint Paul aux Ephésiens (Ep 5, 8 – 20) :

Jadis vous étiez ténèbres, mais à présent vous êtes lumière dans le Seigneur; conduisez-vous en enfants de lumière; car le fruit de la lumière consiste en toute bonté, justice et vérité. Discernez ce qui plaît au Seigneur, et ne prenez aucune part aux œuvres stériles des ténèbres; dénoncez-les plutôt. Certes, ce que ces gens-là font en cachette, on a honte même de le dire; mais quand tout cela est dénoncé, c’est dans la lumière qu’on le voit apparaître; tout ce qui apparaît, en effet, est lumière. C’est pourquoi l’on dit: Eveille-toi, toi qui dors, lève-toi d’entre les morts, et sur toi luira le Christ. Ainsi prenez bien garde à votre conduite; qu’elle soit celle non d’insensés mais de sages, qui tirent bon parti de la période présente; car nos temps sont mauvais; ne vous montrez donc pas inconsidérés, mais sachez voir quelle est la volonté du Seigneur. Ne vous enivrez pas de vin: on n’y trouve que libertinage; mais cherchez dans l’Esprit votre plénitude. Récitez entre vous des psaumes, des hymnes et des cantiques inspirés; chantez et célébrez le Seigneur de tout votre coeur. En tout temps et à tout propos, rendez grâces à Dieu le Père, au nom de notre Seigneur Jésus Christ.

 

VENDREDI 21 FÉVRIER

 

Lecture suivie : Mt 5, 13 – 16 « Vous êtes le sel de la terre et la lumière du monde »

Texte de méditation : MAXIME LE CONFESSEUR  (Q. à Thalassius) – VIIe siècle

La lampe placée sur le lampadaire, c’est la lumière du Père, la vraie lumière qui éclaire tout homme venant dans ce monde, notre Seigneur Jésus Christ. C’est à cause de notre chair, qu’il a prise de nous, qu’il s’est fait et qu’il a été appelé une lampe ; c’est-à-dire qu’étant par nature la Sagesse et la Parole du Père, il est proclamé dans l’Église de Dieu par la piété des croyants ; il est exalté et manifesté devant les nations par la vie conforme à la vertu et fidèle aux commandements. C’est ainsi qu’il brille pour tous ceux qui sont dans la maison, autant dire dans le monde, comme lui-même, la Parole qui est Dieu, nous le dit dans l’Évangile : On n’allume pas une lampe pour la mettre sous le boisseau, mais on la met sur le lampadaire, et elle brille pour tous ceux qui sont dans la maison. Il est évident que lui-même s’appelle une lampe, étant Dieu par nature, et devenu chair selon l’économie du salut. ~ 

C’est là, je crois, ce que le grand David a compris lorsqu’il appelle le Seigneur une lampe, en disant : Ta Parole est une lampe pour mes pas, une lumière sur mon chemin. Notre Sauveur et notre Dieu est celui qui dissipe les ténèbres de l’ignorance et du mal : voilà pourquoi il est appelé lampe dans l’Écriture. Lui seul, en détruisant l’obscurité de l’ignorance et les ténèbres du mal, à la manière d’une lampe, est devenu pour tous le chemin du salut. Par la vertu et la connaissance, il mène vers le Père ceux qui veulent marcher grâce à lui sur le chemin de la justice, en observant les commandements divins. 

Quant au lampadaire, c’est la sainte Église. C’est sur sa prédication que repose la Parole lumineuse de Dieu, qui éclaire tous ceux qui sont dans le monde comme dans une maison, par les rayons de la vérité, en remplissant tous les esprits de la parfaite connaissance de Dieu. 

La Parole ne supporte aucunement d’être gardée sous le boisseau. Elle veut être placée au sommet, sur la beauté grandiose de l’Eglise.

SAMEDI 22 FÉVRIER

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 

Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

contact : lectiodivina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr