Livre de l’Ecclésiastique (Si 11-15) – 17 au 23 novembre 2019 (semaine 6)

mon fils, présente au Seigneur des offrandes dignes de lui (Si 14, 11)

Version imprimable (Si 11-15) – semaine 6)

 

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, donne-nous les sept dons de ton amour. Toi le doigt qui œuvres au nom du Père ; toi dont il nous promit le règne et la venue ; toi qui inspires nos langues pour chanter ».

 

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Seigneur tout-puissant et miséricordieux, ne laisse pas le souci de nos tâches présentes entraver notre marche à la rencontre de ton Fils ; mais éveille en nous cette intelligence du cœur qui nous prépare à l’accueillir et nous fait entrer dans sa propre vie. Lui qui règne pour les siècles des siècles. Amen »

 

 

DIMANCHE 17 NOVEMBRE 2019

         

 Lecture suivie : Si 14, 1 – 19 « mon fils, si tu as de quoi, traite-toi bien »

Référence complémentaire : Evangile selon saint Luc (Lc 12, 15 – 26)

Jésus dit: « Attention! gardez-vous de toute cupidité, car, au sein même de l’abondance, la vie d’un homme n’est pas assurée par ses biens. » Il leur dit alors une parabole: « Il y avait un homme riche dont les terres avaient beaucoup rapporté. Et il se demandait en lui-même: Que vais-je faire? Car je n’ai pas où recueillir ma récolte. Puis il se dit: Voici ce que je vais faire: j’abattrai mes greniers, j’en construirai de plus grands, j’y recueillerai tout mon blé et mes biens, et je dirai à mon âme: Mon âme, tu as quantité de biens en réserve pour de nombreuses années; repose-toi, mange, bois, fais la fête. Mais Dieu lui dit: Insensé, cette nuit même, on va te redemander ton âme. Et ce que tu as amassé, qui l’aura? Ainsi en est-il de celui qui thésaurise pour lui-même, au lieu de s’enrichir en vue de Dieu. » Puis il dit à ses disciples: « Voilà pourquoi je vous dis: Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous le vêtirez. Car la vie est plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement. Considérez les corbeaux: ils ne sèment ni ne moissonnent, ils n’ont ni cellier ni grenier, et Dieu les nourrit. Combien plus valez-vous que les oiseaux! Qui d’entre vous d’ailleurs peut, en s’en inquiétant, ajouter une coudée à la longueur de sa vie?

 

 

LUNDI 18 NOVEMBRE

 

Lecture suivie : Si 14, 1 – 19 « mon fils, si tu as de quoi, traite-toi bien » 

Texte de méditation : PAPE FRANÇOIS (Christus Vivit)

Jeunes, ne renoncez pas au meilleur de votre jeunesse, ne regardez pas la vie à partir d’un balcon. Ne confondez pas le bonheur avec un divan et ne vivez pas toute votre vie derrière un écran. Ne devenez pas le triste spectacle d’un véhicule abandonné. Ne soyez pas des voitures stationnées. Il vaut mieux que vous laissiez germer les rêves et que vous preniez des décisions. Prenez des risques, même si vous vous trompez. Ne survivez pas avec l’âme anesthésiée, et ne regardez pas le monde en touristes. Cette projection vers l’avenir qui se rêve ne signifie pas que les jeunes soient complètement lancés en avant, car, en même temps, il y a en eux un fort désir de vivre le présent, de profiter au maximum des possibilités que leur offre cette vie. Ce monde est rempli de beauté ! Comment dédaigner les dons de Dieu ? Contrairement à ce que beaucoup pensent, le Seigneur ne veut pas affaiblir ces envies de vivre. Il est bon de se souvenir de ce qu’un sage de l’Ancien Testament enseignait : « Mon fils, si tu as de quoi, traite-toi bien […] Ne te refuse pas le bonheur présent » (Si 14, 11.14). Le Dieu véritable, celui qui t’aime, te veut heureux. C’est pourquoi, dans la Bible, nous voyons aussi ce conseil adressé aux jeunes : « Réjouis-toi, jeune homme, dans ta jeunesse, sois heureux aux jours de ton adolescence […] Éloigne de ton cœur le chagrin » (Qo 11, 9-10). Car Dieu est celui qui « pourvoit largement à tout, afin que nous en jouissions » (1Tm 6, 17). Comment pourra-t-il être reconnaissant à Dieu celui qui n’est pas capable de profiter de ses petits cadeaux quotidiens, celui qui ne sait pas s’arrêter devant les choses simples et agréables qu’il rencontre à chaque pas ? Car « il n’y a pas homme plus cruel que celui qui se torture soi-même » (Si 14, 6). Il ne s’agit pas d’être insatiable, toujours obsédé par le fait d’avoir toujours plus de plaisirs. Au contraire, cela t’empêcherait de vivre le présent. La question est de savoir ouvrir les yeux et de s’arrêter pour vivre pleinement, et avec gratitude, chaque petit don de la vie. Il est clair que la Parole de Dieu ne t’invite pas seulement à préparer demain, mais à vivre le présent.

 

 

MARDI 19 NOVEMBRE

 

Lecture suivie : Si 14, 20 à 15, 5 « heureux qui médite en lui les chemins de la Sagesse »

Référence complémentaire : Livre des Proverbes (Pr 8, 25 – 35)

« Moi, la Sagesse, avant que fussent implantées les montagnes, avant les collines, je fus enfantée; avant qu’il eût fait la terre et la campagne et les premiers éléments du monde. Quand il affermit les cieux, j’étais là, quand il traça un cercle à la surface de l’abîme, quand il condensa les nuées d’en haut, quand se gonflèrent les sources de l’abîme, quand il assigna son terme à la mer, —  et les eaux n’en franchiront pas le bord —  quand il traça les fondements de la terre, j’étais à ses côtés comme le maître d’oeuvre, je faisais ses délices, jour après jour, m’ébattant tout le temps en sa présence, m’ébattant sur la surface de sa terre et trouvant mes délices parmi les enfants des hommes. « Et maintenant, mes fils, écoutez-moi: heureux ceux qui gardent mes voies! Ecoutez l’instruction et devenez sages, ne la méprisez pas. Heureux l’homme qui m’écoute, qui veille jour après jour à mes portes pour en garder les montants! Car qui me trouve trouve la vie, il obtient la faveur du Seigneur;

 

 

MERCREDI 20 NOVEMBRE

 

Lecture suivie : Si 14, 20 à 15, 5 « heureux qui médite en lui les chemins de la Sagesse »

Texte de méditation : SAINT JEAN-PAUL II (Fides et Ratio)

Ce n’est pas un hasard si, au moment où l’auteur sacré veut décrire l’homme sage, il le dépeint comme celui qui aime et recherche la vérité : cf. Si 14, 20-27. Pour l’auteur inspiré, comme on le voit, le désir de connaître est une caractéristique commune à tous les hommes. Grâce à l’intelligence, la possibilité de « puiser l’eau profonde » de la connaissance (cf. Pr 20, 5) est donnée à tous, croyants comme non-croyants. Le monde biblique a fait converger son apport original vers l’océan de la théorie de la connaissance. Quel est cet apport? La particularité qui distingue le texte biblique consiste dans la conviction qu’il existe une profonde et indissoluble unité entre la connaissance de la raison et celle de la foi. Le monde et ce qui s’y passe, de même que l’histoire et les vicissitudes du peuple, sont des réalités regardées, analysées et jugées par les moyens propres de la raison, mais sans que la foi demeure étrangère à ce processus. La foi n’intervient pas pour amoindrir l’autonomie de la raison ou pour réduire son domaine d’action, mais seulement pour faire comprendre à l’homme que le Dieu d’Israël se rend visible et agit dans ces événements. Par conséquent, connaître à fond le monde et les événements de l’histoire n’est pas possible sans professer en même temps la foi en Dieu qui y opère. La foi affine le regard intérieur et permet à l’esprit de découvrir, dans le déroulement des événements, la présence agissante de la Providence. Une expression du livre des Proverbes est significative à ce propos: « Le cœur de l’homme délibère sur sa voie, mais c’est le Seigneur qui affermit ses pas » (16, 9). Autrement dit, l’homme sait reconnaître sa route à la lumière de la raison, mais il peut la parcourir rapidement, sans obstacle et jusqu’à la fin, si, avec rectitude, il situe sa recherche dans la perspective de la foi. La raison et la foi ne peuvent donc être séparées sans que l’homme perde la possibilité de se connaître lui-même, de connaître le monde et Dieu de façon adéquate.

 

JEUDI 21 NOVEMBRE

 

Lecture suivie : Si 15, 6 – 20 « la vie et la mort sont proposées aux hommes »

Référence complémentaire : Livre du Deutéronome (Dt 30, 15 – 20) :

Vois, je te propose aujourd’hui vie et bonheur, mort et malheur. Si tu écoutes les commandements du Seigneur ton Dieu que je te prescris aujourd’hui, et que tu aimes le Seigneur ton Dieu, que tu marches dans ses voies, que tu gardes ses commandements, ses lois et ses coutumes, tu vivras et tu multiplieras, le Seigneur ton Dieu te bénira dans le pays où tu entres pour en prendre possession. Mais si ton coeur se détourne, si tu n’écoutes point et si tu te laisses entraîner à te prosterner devant d’autres dieux et à les servir, je vous déclare aujourd’hui que vous périrez certainement et que vous ne vivrez pas de longs jours sur la terre où vous pénétrerez pour en prendre possession en passant le Jourdain. Je prends aujourd’hui à témoin contre vous le ciel et la terre: je te propose la vie ou la mort, la bénédiction ou la malédiction. Choisis donc la vie, pour que toi et ta postérité vous viviez, aimant le Seigneur ton Dieu, écoutant sa voix, t’attachant à lui; car là est ta vie, ainsi que la longue durée de ton séjour sur la terre que le Seigneur a juré à tes pères, Abraham, Isaac et Jacob, de leur donner.

 

 

VENDREDI 22 NOVEMBRE

 

Lecture suivie : Si 15, 6 – 20 « la vie et la mort sont proposées aux hommes »

Texte de méditation : SAINT JEAN-PAUL II (Audience du 7 avril 1999)

S’il se détache du Créateur, l’homme tombe nécessairement dans le mal, dans la mort et dans le néant. En revanche, l’adhésion à Dieu est source de vie et de bénédiction. C’est ce que souligne le Livre du Deutéronome: «Vois, je te propose aujourd’hui vie et bonheur, mort et malheur. Si tu écoutes les commandements de Yahvé ton Dieu que je te prescrits aujourd’hui, et que tu aimes Yahvé ton Dieu, que tu marches dans ses voies, que tu gardes ses commandements, ses lois et ses coutumes, tu vivras et tu multiplieras, Yahvé ton Dieu te bénira dans le pays où tu entres pour en prendre possession» (Dt 30, 15, sq). Alors qu’il annonce l’amour du Père, Jésus ne manque jamais de rappeler qu’il s’agit d’un amour exigeant. Cette caractéristique du visage de Dieu apparaît dans toute la vie de Jésus. Sa «nourriture» est précisément d’accomplir la volonté de celui qui l’a envoyé (cf. Jn 4, 34). Son jugement est juste, précisément parce qu’il ne cherche pas sa propre volonté, mais la volonté du Père qui l’a envoyé dans le monde (cf. Jn 5, 30). C’est pourquoi, le Père lui rend témoignage (cf. Jn 5, 37) ainsi que les Ecritures (cf. Jn 5, 39). Ce sont surtout les œuvres qu’il accomplit au nom du Père qui garantissent qu’il est envoyé par lui (cf. Jn 5, 36; 10, 25.37-38). Parmi celles-ci, la plus élevée est celle d’offrir sa propre vie, comme le Père le lui a commandé: ce don de soi est d’ailleurs la raison pour laquelle le Père l’aime (cf. Jn 10, 17-18) et est le signe qu’il aime le Père (cf. Jn 14, 31). Si la loi du Deutéronome était déjà un chemin et une garantie de vie, la loi du Nouveau Testament l’est de façon inédite et paradoxale, s’exprimant dans le commandement d’aimer ses frères, jusqu’à donner sa vie pour eux (cf. Jn 15, 12-13).

 

 

SAMEDI 23 NOVEMBRE

  

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

contact : lectiodivina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr