Livre des Psaumes (Ps 76 à 89) – 8 au 14 septembre 2019 (semaine 5)

« sans fin nous te rendrons grâce, nous proclamerons ta louange » (Ps 79,13)

Version imprimable (Ps 76-89 – semaine 5)

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, Fais-nous voir le visage du Très-Haut. Et révèle-nous celui du Fils; Et toi l’Esprit commun qui les rassemble; Viens en nos cœurs, qu’à jamais nous croyions en toi».

 

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Seigneur tout-puissant et miséricordieux, ne laisse pas le souci de nos tâches présentes entraver notre marche à la rencontre de ton Fils ; mais éveille en nous cette intelligence du cœur qui nous prépare à l’accueillir et nous fait entrer dans sa propre vie. Lui qui règne pour les siècles des siècles.Amen »

 

 

DIMANCHE 8 SEPTEMBRE 2019

             

 Lecture suivie : Ps 78 (77), 34 – 51 « miséricordieux, au lieu de détruire, il pardonne »

 Référence complémentaire : Livre du prophète Osée (Os 11, 1 – 9) 

Quand Israël était jeune, je l’aimai, et d’Egypte j’appelai mon fils. Mais plus je les appelais, plus ils s’écartaient de moi ; aux Baals ils sacrifiaient, aux idoles ils brûlaient de l’encens. Et moi j’avais appris à marcher à Ephraïm, je le prenais par les bras, et ils n’ont pas compris que je prenais soin d’eux ! Je les menais avec des attaches humaines, avec des liens d’amour; j’étais pour eux comme ceux qui soulèvent un nourrisson tout contre leur joue, je m’inclinais vers lui et le faisais manger. Il ne reviendra pas au pays d’Egypte, mais Assur sera son roi. Puisqu’il a refusé de revenir à moi, l’épée sévira dans ses villes, elle anéantira ses verrous, elle dévorera à cause de leurs desseins. Mon peuple est cramponné à son infidélité. On les appelle en haut, pas un qui se relève ! Comment t’abandonnerais-je, Ephraïm, te livrerais-je, Israël ? Comment te traiterais-je comme Adma, te rendrais-je semblable à Ceboyim ? Mon cœur en moi est bouleversé, toutes mes entrailles frémissent. Je ne donnerai pas cours à l’ardeur de ma colère, je ne détruirai pas à nouveau Ephraïm car je suis Dieu et non pas homme, au milieu de toi je suis le Saint, et je ne viendrai pas avec fureur.

 

 

LUNDI 9 SEPTEMBRE

 

Lecture suivie : Ps 78 (77), 34 – 51 « miséricordieux, au lieu de détruire, il pardonne » 

Texte de méditation : SAINT JEAN-PAUL II (Réconciliation et pénitence)

Dans les psaumes et la prédication des prophètes, le terme miséricordieux est peut-être le terme le plus souvent attribué au Seigneur, contrairement au cliché persistant qui présente le Dieu de l’Ancien Testament surtout comme un Dieu sévère et punisseur. Ainsi, parmi les psaumes, un long exposé sapientiel, se rapportant à la tradition de l’Exode, rappelle l’action bienveillante de Dieu au milieu de son peuple. Cette action, même dans sa représentation anthropomorphique, est peut-être l’une des proclamations les plus éloquentes de la miséricorde divine dans l’Ancien Testament. Il suffit de rappeler ici les versets: «Et lui, miséricordieux, au lieu de détruire, il pardonnait; maintes fois, il retint sa colère au lieu de réveiller sa violence. Il se rappelait: ils ne sont que chair, un souffle qui s’en va sans retour». A la plénitude des temps, le Fils de Dieu, venant comme l’Agneau qui enlève et porte sur lui le péché du monde, apparaît comme celui qui possède le pouvoir aussi bien de juger que de pardonner les péchés ; et il est venu non pour condamner mais pour pardonner et sauver. Or, ce pouvoir de remettre les péchés, Jésus l’a conféré, par l’Esprit Saint, à de simples hommes, eux-mêmes sujets aux assauts du péché, à savoir à ses Apôtres: «Recevez l’Esprit Saint. Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus». C’est là une des nouveautés évangéliques les plus formidables! En conférant ce pouvoir aux Apôtres, Jésus leur donne la faculté de le transmettre, comme l’Eglise l’a compris dès l’aube de son existence, à leurs successeurs, investis par les Apôtres eux-mêmes de la mission et de la responsabilité de continuer leur œuvre d’annonciateurs de l’Evangile et de ministres de la Rédemption du Christ.

 

 

MARDI 10 SEPTEMBRE

 

Lecture suivie : Ps 78 (77), 52 – 72  « tel un berger, il conduit et guide son peuple »

Référence complémentaire : Livre du Psautier  (Ps 22 (23))

Le Seigneur est mon berger: je ne manque de rien.

Sur des prés d’herbe fraîche, il me fait reposer.

Il me mène vers les eaux tranquilles et me fait revivre;

il me conduit par le juste chemin pour l’honneur de son nom.

Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal,

car tu es avec moi: ton bâton me guide et me rassure.

Tu prépares la table pour moi devant mes ennemis;

tu répands le parfum sur ma tête, ma coupe est débordante.

Grâce et bonheur m’accompagnent tous les jours de ma vie;

j’habiterai la maison du Seigneur pour la durée de mes jours.

 

 

MERCREDI 11 SEPTEMBRE

 

Lecture suivie : Ps 78 (77), 52 – 72  « tel un berger, il conduit et guide son peuple »

 Texte de méditation : GRÉGOIRE DE NYSSE (Sur le Cantique) – IVe siècle

« Où mènes-tu paître ton troupeau », ô bon pasteur qui le portes tout entier sur tes épaules ? Car la race humaine tout entière est une brebis unique que tu as prise sur tes épaules. Montre-moi le lieu de ton pâturage, fais-moi connaître les eaux du repos, mène-moi vers l’herbe grasse, appelle-moi de mon nom, afin que j’entende ta voix, moi qui suis ta brebis, et que ta voix soit pour moi la vie éternelle. Oui, « dis-le-moi, toi que mon cœur aime ». C’est ainsi que je te nomme, car ton Nom est au-dessus de tout nom, inexprimable et inaccessible à toute créature douée de raison. Mais ce nom-ci, témoin de mes sentiments pour toi, exprime ta bonté. Comment ne t’aimerai-je pas, toi qui m’as aimée, alors que j’étais toute noire, au point de donner ta vie pour les brebis dont tu es pasteur ? Il n’est pas possible d’imaginer de plus grand amour que d’avoir donné ta vie pour mon salut. Enseigne-moi donc « où tu mènes paître le troupeau », que je puisse trouver le pâturage du salut, me rassasier de la nourriture céleste dont tout homme doit manger s’il veut entrer dans la vie, courir vers toi, qui es la source, et boire à longs traits l’eau divine, que tu fais jaillir pour ceux qui ont soif. Cette eau se répand de ton flanc depuis que la lance y a ouvert une plaie, et quiconque en goûte devient une source d’eau jaillissant en vie éternelle.

 

 

JEUDI 12 SEPTEMBRE

 

Lecture suivie : Ps 79 (78)  « que vienne ta tendresse, nous sommes à bout de force »

Référence complémentaire : Livre de Néhemie (Ne 1, 3 – 10) :

« Ceux qui sont restés de la captivité, là-bas dans la province, sont en grande détresse et dans la confusion, il y a des brèches dans le rempart de Jérusalem et ses portes ont été incendiées. » A ces mots, je m’assis et pleurai; je fus plusieurs jours dans le deuil, jeûnant et priant devant le Dieu du ciel. Et je dis: « Ah! Seigneur, Dieu du ciel, toi, le Dieu grand et redoutable qui garde l’alliance et la grâce à ceux qui t’aiment et observent ses commandements, que ton oreille soit attentive, et tes yeux ouverts, pour écouter la prière de ton serviteur. Je te l’adresse maintenant, jour et nuit, pour les Israélites, tes serviteurs, et je confesse les péchés des Israélites que nous avons commis contre toi: moi-même et la maison de mon père, nous avons péché! Nous avons très mal agi envers toi, n’observant pas les commandements, lois et coutumes que tu avais prescrits à Moïse, ton serviteur. Souviens-toi cependant de la parole que tu prescrivis à Moïse ton serviteur: Si vous êtes infidèles, je vous disperserai parmi les peuples; mais si, revenant à moi, vous observez mes commandements et les pratiquez, vos bannis seraient-ils à l’extrémité des cieux, je les en rassemblerais et les ramènerais au Lieu que j’ai choisi pour y faire habiter mon Nom. Ils sont tes serviteurs et ton peuple que tu as rachetés par ta grande puissance et à la force de ton bras!

 

 

VENDREDI 13 SEPTEMBRE

 

Lecture suivie : Ps 79 (78)  « que vienne ta tendresse, nous sommes à bout de force »

Texte de méditation : SAINT AELRED DE RIEVAULX (Sermon) – XIIe siècle

Ô malheureux Adam ! Que cherchais-tu de plus que la présence divine ? Mais, ingrat, te voilà ruminant ton méfait : « Non, je serai comme Dieu ! » (cf Gn 3,5) Quel orgueil intolérable ! Tu viens d’être fait d’argile et de boue et, dans ton insolence, tu veux être semblable à Dieu ? C’est ainsi que l’orgueil a engendré la désobéissance, cause de notre malheur. Quelle humilité pourrait compenser un tel orgueil ? Quelle obéissance d’homme pourrait racheter une telle faute ? Captif, comment l’homme pourrait-il libérer un captif ; impur, comment pourrait-il libérer un impur ? Ta créature va-t-elle donc périr, mon Dieu ? « Oublierais-tu d’avoir pitié ? Renfermerais-tu ta bonté dans ta colère ? » (Ps 76,10) Oh, non ! « —Mes pensées sont des pensées de paix, et non de malheur », dit le Seigneur (Jr 29,11). Hâte-toi donc, Seigneur ; viens vite ! Vois les larmes des pauvres ; vois, « la plainte des captifs monte jusqu’à toi » (Ps 78,11). Quel temps de bonheur, quel jour aimable et désiré, quand la voix du Père s’écrie : « À cause de la misère des malheureux et des larmes des pauvres, maintenant je me lève » (Ps 11,6). Oui, « Viens nous sauver, Seigneur, viens toi-même, car il n’y a plus de saints » (Ps 11,2).

 

 

SAMEDI 14 SEPTEMBRE

 

 PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 

Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

 

contact : ch.dedreuille@lectiodivina.cef.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr