Epître de saint Paul aux Romains (Rm 9-16) – 4 au 10 août (semaine 9)

« ceux qui n’en avaient pas entendu parler comprendront » (Rm 15, 21)

Version imprimable (Rm 9-16 semaine 9)

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Viens, Esprit Créateur nous visiter, Viens éclairer l’âme de tes fils ; Emplis nos cœurs de grâce et de lumière, toi qui créas toute chose avec amour ».

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Dieu qui as instruit le monde entier par la parole de l’Apôtre saint Paul, accorde-nous d’aller vers toi en cherchant à lui ressembler, et d’être, dans le monde, les témoins de ton Évangile. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu, qui règne avec toi et le Saint Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.Amen »

 

 

DIMANCHE 4 AOÛT 2019

             

Lecture suivie : Rm 15, 1 – 13  « le réconfort des Ecritures nous donne l’espérance »

Référence complémentaire : Livre du Psautier (Ps 18, 34 – 51) 

Dieu me donne l’agilité du chamois, il me tient debout sur les hauteurs,

il exerce mes mains à combattre et mon bras, à tendre l’arc.

Par ton bouclier tu m’assures la victoire, ta droite me soutient, ta patience m’élève.

C’est toi qui allonges ma foulée sans que faiblissent mes chevilles.

Je poursuis mes ennemis, je les rejoins, je ne reviens qu’après leur défaite;

je les abats: ils ne pourront se relever; ils tombent: les voilà sous mes pieds.

Pour le combat tu m’emplis de vaillance; devant moi tu fais plier mes agresseurs.

Tu me livres des ennemis en déroute; j’anéantis mes adversaires.

Ils appellent? pas de sauveur! le Seigneur? pas de réponse!

J’en fais de la poussière pour le vent, de la boue qu’on enlève des rues.

Tu me libères des querelles du peuple, tu me places à la tête des nations.

Un peuple d’inconnus m’est asservi: au premier mot, ils m’obéissent.

Ces fils d’étrangers se soumettent;

ces fils d’étrangers capitulent: en tremblant ils quittent leurs bastions.

Vive le Seigneur! Béni soit mon Rocher! Qu’il triomphe, le Dieu de ma victoire,

ce Dieu qui m’accorde la revanche, qui soumet à mon pouvoir les nations!

Tu me délivres de tous mes ennemis, tu me fais triompher de l’agresseur,

tu m’arraches à la violence de l’homme.

Aussi, je te rendrai grâce parmi les peuples, Seigneur, je fêterai ton nom.

Il donne à son roi de grandes victoires,

il se montre fidèle à son messie, à David et sa descendance, pour toujours.

 

 

LUNDI 5 AOÛT

 

Lecture suivie : Rm 15, 1 – 13  « le réconfort des Ecritures nous donne l’espérance » 

Texte de méditation : CONCILE VATICAN II (Dei Verbum)

Dieu, projetant et préparant en la sollicitude de son amour extrême le salut de tout le genre humain, se choisit, selon une disposition particulière, un peuple auquel confier les promesses. En effet, une fois conclue l’Alliance avec Abraham (cf. Gn 15, 18) et, par Moïse, avec le peuple d’Israël (cf. Ex 24, 8), Dieu se révéla, en paroles et en actions, au peuple de son choix, comme l’unique Dieu véritable et vivant ; de ce fait, Israël fit l’expérience des « voies » de Dieu avec les hommes, et, Dieu lui-même parlant par les prophètes, il en acquit une intelligence de jour en jour plus profonde et plus claire, et en porta un témoignage grandissant parmi les nations (cf. Ps 21, 28-29 ; 95, 1-3 ; Is 2, 1- 4 ; Jr 3, 17). L’économie du salut, annoncée d’avance, racontée et expliquée par les auteurs sacrés, apparaît donc dans les livres de l’Ancien Testament comme la vraie Parole de Dieu ; c’est pourquoi ces livres divinement inspirés conservent une valeur impérissable : « Car tout ce qui a été écrit l’a été pour notre instruction, afin que par la patience et la consolation venant des Écritures, nous possédions l’espérance » (Rm 15, 4)(…) Inspirateur et auteur des livres de l’un et l’autre Testament, Dieu les a en effet sagement disposés de telle sorte que le Nouveau soit caché dans l’Ancien et que, dans le Nouveau, l’Ancien soit dévoilé. Car, même si le Christ a fondé dans son sang la Nouvelle Alliance (cf. Lc 22, 20 ; 1 Co 11, 25) , néanmoins les livres de l’Ancien Testament, intégralement repris dans le message évangélique, acquièrent et manifestent leur complète signification dans le Nouveau Testament (cf. Mt 5, 17 ; Lc 24, 27 ; Rm16, 25-26 ; 2 Co 3, 14-16) , auquel ils apportent en retour lumière et explication.

 

 

MARDI 6 AOÛT

 

Lecture suivie : Rm 15, 14 – 33 : « que le Dieu de la paix soit avec vous tous. Amen »

Référence complémentaire : Evangile selon saint Jean (Jn 20, 19 – 26)

Le soir, ce même jour, le premier de la semaine, et les portes étant closes, là où se trouvaient les disciples, par peur des Juifs, Jésus vint et se tint au milieu et il leur dit: « Paix à vous! » Ayant dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples furent remplis de joie à la vue du Seigneur. Il leur dit alors, de nouveau: « Paix à vous! Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie. » Ayant dit cela, il souffla sur eux et leur dit: « Recevez l’Esprit Saint. Ceux à qui vous remettrez les péchés, ils leur seront remis; ceux à qui vous les retiendrez, ils leur seront retenus. » Or Thomas, l’un des Douze, appelé Didyme, n’était pas avec eux, lorsque vint Jésus. Les autres disciples lui dirent donc: « Nous avons vu le Seigneur! » Mais il leur dit: « Si je ne vois pas dans ses mains la marque des clous, si je ne mets pas mon doigt dans la marque des clous, et si je ne mets pas ma main dans son côté, je ne croirai pas. » Huit jours après, ses disciples étaient de nouveau à l’intérieur et Thomas avec eux. Jésus vient, les portes étant closes, et il se tint au milieu et dit: « Paix à vous.

 

 

MERCREDI 7 AOÛT

 

Lecture suivie : Rm 15, 14 – 33 : « que le Dieu de la paix soit avec vous tous. Amen »

Texte de méditation : BENOIT XVI (Catéchèse)

”Ils nous demandèrent seulement de penser aux pauvres de leur communauté, ce que j’ai toujours fait de mon mieux » (Ga 2, 10). Dans sa préoccupation pour les pauvres, attestée en particulier dans la deuxième Lettre aux Corinthiens (cf. 8-9) et dans la partie finale de la Lettre aux Romains (cf. Rm 15), Paul démontre sa fidélité aux décisions qui ont mûri pendant l’assemblée. Peut-être ne sommes-nous plus en mesure de comprendre pleinement la signification que Paul et ses communautés attribuèrent à la collecte pour les pauvres de Jérusalem. Ce fut une initiative entièrement nouvelle dans le cadre des activités religieuses: elle ne fut pas obligatoire, mais libre et spontanée; toute les Eglises fondées par Paul vers l’Occident y prirent part. La collecte exprimait la dette de ses communautés à l’égard de l’Eglise mère de la Palestine, dont elles avaient reçu le don extraordinaire de l’Evangile. La valeur que Paul attribue à ce geste de partage est tellement grande que rarement il l’appelle simplement « collecte »:  pour lui celle-ci est plutôt « service », « bénédiction », « amour », grâce », et même « liturgie » (2 Co 9). On est en particulier surpris par ce dernier terme, qui confère à la collecte d’argent une valeur également cultuelle: d’une part, celle-ci est un geste liturgique ou « service », offert par chaque communauté à Dieu, de l’autre, elle est une action d’amour accomplie en faveur du peuple. Amour pour les pauvres et liturgie divine vont ensemble, l’amour pour les pauvres est liturgie. Les deux horizons sont présents dans chaque liturgie célébrée et vécue dans l’Eglise, qui par sa nature s’oppose à la séparation entre le culte et la vie, entre la foi et les œuvres, entre la prière et la charité pour les frères.

 

 

JEUDI 8 AOÛT

 

Lecture suivie : Rm 16, 1 – 27 : « soyez avisés pour le bien, sans compromission avec le mal »

Référence complémentaire : Evangile selon saint Matthieu (Mt 10, 16 – 25) :

Voici que je vous envoie comme des brebis au milieu des loups; montrez-vous donc prudents comme les serpents et candides comme les colombes. « Méfiez-vous des hommes: ils vous livreront aux sanhédrins et vous flagelleront dans leurs synagogues; vous serez traduits devant des gouverneurs et des rois, à cause de moi, pour rendre témoignage en face d’eux et des païens. Mais, lorsqu’on vous livrera, ne cherchez pas avec inquiétude comment parler ou que dire: ce que vous aurez à dire vous sera donné sur le moment, car ce n’est pas vous qui parlerez, mais l’Esprit de votre Père qui parlera en vous. « Le frère livrera son frère à la mort, et le père son enfant; les enfants se dresseront contre leurs parents et les feront mourir. Et vous serez haïs de tous à cause de mon nom, mais celui qui aura tenu bon jusqu’au bout, celui-là sera sauvé. « Si l’on vous pourchasse dans telle ville, fuyez dans telle autre, et si l’on vous pourchasse dans celle-là, fuyez dans une troisième; en vérité je vous le dis, vous n’achèverez pas le tour des villes d’Israël avant que ne vienne le Fils de l’homme. « Le disciple n’est pas au-dessus du maître, ni le serviteur au-dessus de son patron. Il suffit pour le disciple qu’il devienne comme son maître, et le serviteur comme son patron. Du moment qu’ils ont traité de Béelzéboul le maître de maison, que ne diront-ils pas de sa maisonnée!

 

 

VENDREDI 9 AOÛT

 

Lecture suivie : Rm 16, 1 – 27 : « Dieu a le pouvoir de vous affermir selon mon Evangile »

Texte de méditation : SAINT CÉSAIRE D’ARLES (Sermons sur l’Ecriture) – VIe siècle

Moïse reçoit l’ordre de frapper la mer d’un bâton. Dans le bâton c’est le mystère de la sainte Croix que l’on reconnaît. Et c’est vrai, frères ; en effet faites attention et remarquez que si le bâton n’est pas levé au-dessus de la mer, le peuple de Dieu n’est pas enlevé au pouvoir de Pharaon. De même, frères très chers, si la sainte Croix n’avait pas été élevée, le peuple chrétien aurait péri pour l’éternité ; mais quand le bâton est levé, c’est-à-dire quand la croix est dressée, la mer se retire, les flots se retirent aussi, c’est-à-dire que le monde et les puissances de ce monde sont vaincus. Les flots s’assemblent en masse et l’onde repliée sur elle même forme une voute ; l’élément liquide devient solide et le fond de la mer s’assèche en devenant poussière. Comprends la bonté du Dieu créateur Si tu te soumets à sa volonté, si tu suis sa loi, il force les éléments eux-mêmes à te servir, même contre leur nature. Supplions donc, frères bien-aimés, notre Seigneur de faire dans notre cœur et dans notre corps ce qu’il a fait à l’égard des égyptiens dans la mer Rouge ; qu’il nous donne aussi la force et l’aide de l’Esprit saint pour que nous puissions exterminer en nous-mêmes les égyptiens symboliques. Et en effet il extermine l’égyptien symbolique, celui qui ne vit pas selon la chair mais selon l’esprit ; il extermine l’égyptien, celui qui chasse de son cœur les pensées souillées et impures ou ne les y reçoit en aucune manière comme l’Apôtre le dit aussi : « Ayons en main le bouclier de la foi grâce auquel nous pourrons éteindre tous les traits enflammés du malin ». C’est donc de cette manière que nous pouvons voir aujourd’hui aussi les cadavres des égyptiens gisant sur le rivage, leurs chars et leurs chevaux engloutis ; nous pouvons même voir Pharaon englouti, si nous vivons avec assez  de fois pour que « Dieu écrase bientôt Satan sous nos pieds » (Rm 16,20).

 

SAMEDI 10 AOÛT

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

contact : lectiodivina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr