Epître de saint Paul aux Romains (Rm 9-16) – 14 au 20 juillet (semaine 6)

« Qui a connu la pensée du Seigneur, qui a été son conseiller ?» (Rm 11, 34)

Version imprimable (Rm 9-16 semaine 6)

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Viens, Esprit Créateur nous visiter, Viens éclairer l’âme de tes fils ; Emplis nos cœurs de grâce et de lumière, toi qui créas toute chose avec amour ».

 

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Dieu qui as instruit le monde entier par la parole de l’Apôtre saint Paul, accorde-nous d’aller vers toi en cherchant à lui ressembler, et d’être, dans le monde, les témoins de ton Évangile. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu, qui règne avec toi et le Saint Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.Amen »

 

 

DIMANCHE 14 JUILLET 2019

             

 Lecture suivie : Rm 11, 25 – 32 « les dons de Dieu et son appel sont sans repentance »

 Référence complémentaire : Livre du prophète Isaïe (Is 59, 12 – 21) 

Nombreux sont nos crimes contre toi, nos péchés témoignent contre nous. Oui, nos crimes nous sont présents et nous reconnaissons nos fautes: nous révolter, renier le Seigneur, cesser de suivre notre Dieu; proférer violence et révolte, concevoir et méditer le mensonge. On repousse le jugement, on tient éloignée la justice, car la vérité a trébuché sur la place publique, et la droiture ne trouve point d’accès. La vérité a disparu; ceux qui s’abstiennent du mal sont dépouillés. Le Seigneur l’a vu, il a jugé mauvais qu’il n’y ait plus de jugement. Il a vu qu’il n’y avait personne, il s’est étonné que nul n’intervînt, alors son bras devint son secours, et sa justice, son appui. Il a revêtu comme cuirasse la justice, sur sa tête le casque du salut, il a revêtu comme tunique des habits de vengeance, il s’est drapé de la jalousie comme d’un manteau. Selon les œuvres il rétribue, fureur pour les adversaires, châtiment pour les ennemis, aux îles il paiera leur salaire. Et l’on craindra, depuis l’Occident, le nom du Seigneur, et depuis le Levant sa gloire, car il viendra comme un torrent resserré, chassé par le souffle du Seigneur. Alors un rédempteur viendra à Sion, pour ceux qui se détournent de leur crime, en Jacob. Oracle du Seigneur. Et moi, voici mon alliance avec eux, dit le Seigneur: mon esprit qui est sur toi et mes paroles que j’ai mises dans ta bouche ne s’éloigneront pas de ta bouche, ni de la bouche de ta descendance, ni de la bouche de la descendance de ta descendance, dit le Seigneur, dès maintenant et à jamais.

 

 

LUNDI 15 JUILLET

 

Lecture suivie : Rm 11, 25 – 32 « les dons de Dieu et son appel sont sans repentance » 

Texte de méditation : CONCILE VATICAN II (Nostra Aetate)

L’Église du Christ reconnaît que les prémices de sa foi et de son élection se trouvent, selon le mystère divin du salut, chez les patriarches, Moïse et les prophètes. Elle confesse que tous les fidèles du Christ, fils d’Abraham selon la foi, sont inclus dans la vocation de ce patriarche, et que le salut de l’Église est mystérieusement préfiguré dans la sortie du peuple élu hors de la terre de servitude. C’est pourquoi l’Église ne peut oublier qu’elle a reçu la révélation de l’Ancien Testament par ce peuple avec lequel Dieu, dans sa miséricorde indicible, a daigné conclure l’antique Alliance, et qu’elle se nourrit de la racine de l’olivier franc sur lequel ont été greffés les rameaux de l’olivier sauvage que sont les Gentils. L’Église croit, en effet, que le Christ, notre paix, a réconcilié les Juifs et les Gentils par sa croix et en lui-même, des deux, a fait un seul. L’Église a toujours devant les yeux les paroles de l’apôtre Paul sur ceux de sa race « à qui appartiennent l’adoption filiale, la gloire, les alliances, la législation, le culte, les promesses et les patriarches, et de qui est né, selon la chair, le Christ » (Rm 9, 4-5), le Fils de la Vierge Marie. Elle rappelle aussi que les Apôtres, fondements et colonnes de l’Église, sont nés du peuple juif, ainsi qu’un grand nombre des premiers disciples qui annoncèrent au monde l’Évangile du Christ. Selon le témoignage de l’Écriture Sainte, Jérusalem n’a pas reconnu le temps où elle fut visitée ; les Juifs, en grande partie, n’acceptèrent pas l’Évangile, et même nombreux furent ceux qui s’opposèrent à sa diffusion. Néanmoins, selon l’Apôtre, les Juifs restent encore, à cause de leurs pères, très chers à Dieu, dont les dons et l’appel sont sans repentance. Avec les prophètes et le même Apôtre, l’Église attend le jour, connu de Dieu seul, où tous les peuples invoqueront le Seigneur d’une seule voix et « le serviront sous un même joug » (So 3, 9).

 

 

MARDI 16 JUILLET

 

Lecture suivie : Rm 11, 33 – 36 : « tout est de lui, et par lui, et pour lui, à lui la gloire »

Référence complémentaire : 1èreépître de saint Paul aux Corinthiens (1Co 2, 7 – 16)

Ce dont nous parlons c’est d’une sagesse de Dieu, mystérieuse, demeurée cachée, celle que, dès avant les siècles, Dieu a par avance destinée pour notre gloire, celle qu’aucun des princes de ce monde n’a connue – s’ils l’avaient connue, en effet, ils n’auraient pas crucifié le Seigneur de la Gloire — mais, selon qu’il est écrit, nous annonçons ce que l’oeil n’a pas vu, ce que l’oreille n’a pas entendu, ce qui n’est pas monté au coeur de l’homme, tout ce que Dieu a préparé pour ceux qui l’aiment. Car c’est à nous que Dieu l’a révélé par l’Esprit; l’Esprit en effet sonde tout, jusqu’aux profondeurs de Dieu. Qui donc entre les hommes sait ce qui concerne l’homme, sinon l’esprit de l’homme qui est en lui? De même, nul ne connaît ce qui concerne Dieu, sinon l’Esprit de Dieu. Or, nous n’avons pas reçu, nous, l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, pour connaître les dons gracieux que Dieu nous a faits. Et nous en parlons non pas avec des discours enseignés par l’humaine sagesse, mais avec ceux qu’enseigne l’Esprit, exprimant en termes spirituels des réalités spirituelles. L’homme psychique n’accueille pas ce qui est de l’Esprit de Dieu: c’est folie pour lui et il ne peut le connaître, car c’est spirituellement qu’on en juge. L’homme spirituel, au contraire, juge de tout, et lui-même n’est jugé par personne. Qui en effet a connu la pensée du Seigneur, pour pouvoir l’instruire? Et nous l’avons, nous, la pensée du Christ.

 

 

MERCREDI 17 JUILLET

 

Lecture suivie : Rm 11, 33 – 36 : « tout est de lui, et par lui, et pour lui, à lui la gloire »

Texte de méditation : SAINTE ELISABETH DE LA TRINITÉ (Retraites)

L’adoration, ah ! c’est un mot du Ciel ! Il me semble que l’on peut la définir : l’extase de l’amour. C’est l’amour écrasé par la beauté, la force, la grandeur immense de l’Objet aimé, et il tombe en une sorte défaillance dans un silence plein, profond, ce silence dont parlait David lorsqu’il s’écriait : « le silence est ta louange !… » (Ps 65,1). Oui, c’est la plus belle louange, puisque c’est celle qui se chante éternellement au sein de la tranquille Trinité, et c’est aussi le « dernier effort de l’âme qui sarabande et ne peut plus dire… » (Lacordaire). Adorez le Seigneur, car il est saint » (Ps 98,9) est-il dit dans un psaume. Et encore : « on l’adorer toujours à cause de Lui-même » (Ps 71,15). L’âme qui se recueille sous ces pensées, qui les pénètre avec « ce sens de Dieu » (Rm 11,34) dont parle saint Paul, vit dans un Ciel anticipé, au-dessus de ce qui passe, au-dessus des nuages, au-dessus d’elle-même ! Elle sait que Celui qu’elle adore possède en Lui tout bonheur et toute gloire et, « jetant sa couronne » en sa présence comme les bienheureux, elle se méprise, elle se perd de vue et trouve sa béatitude en celle de l’Etre adoré, parmi toute souffrance et douleur. Car elle s’est quittée, elle est « passée » en un Autre. Il me semble qu’en cette attitude d’adorante l’âme « ressemble à ces puits » dont par saint Jean de la Croix qui reçoivent « les eaux qui descendent du Liban », et l’on peut dire en la voyant : « l’impétuosité du fleuve réjouit la Cité de Dieu » (Ps 45,5).

 

 

JEUDI 18 JUILLET

  

Lecture suivie : Rm 12, 1 – 8 : « renouvelez votre façon de penser, discernez sa volonté »

Référence complémentaire : Epître de saint Paul aux Ephésiens (Ep 4, 3 – 13) :

Appliquez-vous à conserver l’unité de l’Esprit par ce lien qu’est la paix. Il n’y a qu’un Corps et qu’un Esprit, comme il n’y a qu’une espérance au terme de l’appel que vous avez reçu; un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême; un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, par tous et en tous. Cependant chacun de nous a reçu sa part de la faveur divine selon que le Christ a mesuré ses dons. C’est pourquoi l’on dit: Montant dans les hauteurs il a emmené des captifs, il a donné des dons aux hommes. « Il est monté », qu’est-ce à dire, sinon qu’il est aussi descendu dans les régions inférieures de la terre? Et celui qui est descendu, c’est le même qui est aussi monté au-dessus de tous les cieux, afin de remplir toutes choses. C’est lui encore qui « a donné » aux uns d’être apôtres, à d’autres d’être prophètes, ou encore évangélistes, ou bien pasteurs et docteurs, organisant ainsi les saints pour l’œuvre du ministère, en vue de la construction du Corps du Christ, au terme de laquelle nous devons parvenir, tous ensemble, à ne faire plus qu’un dans la foi et la connaissance du Fils de Dieu, et à constituer cet Homme parfait, dans la force de l’âge, qui réalise la plénitude du Christ.

 

 

VENDREDI 19 JUILLET

 

Lecture suivie : Rm 12, 1 – 8 : « renouvelez votre façon de penser, discernez sa volonté »

Texte de méditation : SAINT GRÉGOIRE DE NYSSE (Ecrits spirituels) – IVe siècle

Nous pouvons être identifié au Christ, que Paul nommait « pâque » ou « grand prêtre ». Car le Christ notre Pâque a vraiment été immolé pour nous ; mais le prêtre qui présente le sacrifice à Dieu n’est autre que le Christ lui-même : « Il s’est livré pour nous, dit l’Apôtre, et offert en sacrifice » (Ep 5,2, 1Tm 2,6). Et nous apprenons par là qu’en regardant vers celui qui s’est livré et offert en sacrifice et qui est devenu la pâque, l’homme se rendra lui aussi « victime vivante, sainte, agréable à Dieu, en devenant culte spirituel » (Rm 12,1) ; et le mode du sacrifice, c’est « de ne pas se modeler sur ce monde, mais de se transformer par le renouvellement de son esprit, en sachant discerner quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, ce qui lui est agréable et ce qui est parfait » (Rm 12,2). Car il est impossible, si la chair continue à vivre sans être offerte en sacrifice selon la loi de l’esprit, que soit manifestée en elle le bon vouloir de Dieu ; « voilà pourquoi les désirs de la chair sont hostiles à Dieu ; ils ne se soumettent pas à la loi de Dieu, ils ne le peuvent même pas » (Rm 8,7), tant que la chair est vivante. Mais si elle est offerte dans le sacrifice qui donne la vie, par la mortification des membres terrestres (c f. Col 3,5), source des passions, plus rien ne s’opposera à la réalisation de l’aimable et parfaite volonté divine dans la vie des croyants. De la même manière, quand il est conçu comme moyen de propitiation pour lui-même, en consacrant son âme par la mortification de ses membres.

 

 

SAMEDI 20 JUILLET

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

  

contact : lectiodivina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr