Livre du prophète Ezéchiel (Ez 33 à 37) – 24 au 30 mars (semaine 4)

« bergers, écoutez la parole du Seigneur » (Ez 34, 7)

 

Version imprimable (Ez 33-37)

 

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, mets en nous ta clarté, embrase-nous, en nos cœurs, répands l’amour du Père, viens fortifier nos corps dans leur faiblesse, et donne-nous ta vigueur éternelle».

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Dieu éternel et tout-puissant, unique espoir du monde, toi qui annonçais par la voix des prophètes les mystères qui s’accomplissent aujourd’hui, Daigne inspirer toi-même les désirs de ton peuple, puisqu’aucun de tes fidèles ne peut progresser en vertu sans l’inspiration de ta grâce. Par Jésus le Christ notre Seigneur. Amen »

 

 

DIMANCHE 24 MARS 2019

                                                                     

 Lecture suivie: Ez 34, 1 – 6 « les brebis se sont dispersées faute de berger »

 Référence complémentaire : Evangile selon saint Jean (Jn 10, 11 – 18) 

Je suis le bon pasteur; le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis. Le mercenaire, qui n’est pas le pasteur et à qui n’appartiennent pas les brebis, voit-il venir le loup, il laisse les brebis et s’enfuit, et le loup s’en empare et les disperse. C’est qu’il est mercenaire et ne se soucie pas des brebis. Je suis le bon pasteur; je connais mes brebis et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît et que je connais le Père, et je donne ma vie pour mes brebis. J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas de cet enclos; celles-là aussi, il faut que je les mène; elles écouteront ma voix; et il y aura un seul troupeau, un seul pasteur; c’est pour cela que le Père m’aime, parce que je donne ma vie, pour la reprendre. Personne ne me l’enlève; mais je la donne de moi-même. J’ai pouvoir de la donner et j’ai pouvoir de la reprendre; tel est le commandement que j’ai reçu de mon Père. »

 

 

LUNDI 25 MARS – ANNONCIATION DU SEIGNEUR

 

Lecture suivie : Ez 34, 1 – 6 « les brebis se sont dispersées faute de berger » 

Texte de méditation : ST THOMAS D’AQUIN (Sur saint Jean) – XIIIe siècle

Le service du bon pasteur, c’est la charité. C’est pourquoi Jésus dit qu’il « donne sa vie pour ses brebis ». Car il faut savoir ce qui le distingue : le bon pasteur veille à l’intérêt de son troupeau, le mauvais cherche son propre intérêt. C’est bien ce que dit le prophète : « Malheur aux pasteurs d’Israël qui ne cherchent que leur propre pâture. N’est-ce pas leur troupeau qu’ils doivent paître ? » (Ez 34,2). Celui qui ne fait qu’utiliser le troupeau pour son propre intérêt n’est pas un bon pasteur. Un bon berger, au sens naturel, supporte beaucoup pour le troupeau sur lequel il veille, comme en témoigne Jacob : « J’étais dévoré le jour par la chaleur, et la nuit par le froid » (Gn 31,40). Mais le salut du troupeau spirituel importe plus que la vie même du pasteur ; c’est pourquoi, lorsque le troupeau est en danger, son pasteur doit supporter de perdre la vie de son corps pour le salut du troupeau. Le Seigneur a dit : « Le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis », sa vie corporelle par l’exercice charitable de l’autorité. Le Christ nous a montré l’exemple : « Il a donné sa vie pour nous. Nous devons, nous aussi, donner notre vie pour nos frères » (1Jn 3,16).

 

 

MARDI 26 MARS

 

Lecture suivie : Ez 34, 7 – 16 « je m’occuperai moi-même de mes brebis, je veillerai sur elles »

Référence complémentaire : Évangile selon saint Matthieu (Mt 9, 36 à 10, 13)

A la vue des foules Jésus en eut pitié, car ces gens étaient las et prostrés comme des brebis qui n’ont pas de berger. Alors il dit à ses disciples: « La moisson est abondante, mais les ouvriers peu nombreux; priez donc le Maître de la moisson d’envoyer des ouvriers à sa moisson. » Ayant appelé à lui ses douze disciples, Jésus leur donna pouvoir sur les esprits impurs, de façon à les expulser et à guérir toute maladie et toute langueur. Les noms des douze apôtres sont les suivants: le premier, Simon appelé Pierre, et André son frère; puis Jacques, le fils de Zébédée, et Jean son frère; Philippe et Barthélemy; Thomas et Matthieu le publicain; Jacques, le fils d’Alphée, et Thaddée; Simon le Zélé et Judas l’Iscariote, celui-là même qui l’a livré. Ces douze, Jésus les envoya en mission avec les prescriptions suivantes: « Ne prenez pas le chemin des païens et n’entrez pas dans une ville de Samaritains; allez plutôt vers les brebis perdues de la maison d’Israël. Chemin faisant, proclamez que le Royaume des Cieux est tout proche. Guérissez les malades, ressuscitez les morts, purifiez les lépreux, expulsez les démons. Vous avez reçu gratuitement, donnez gratuitement. Ne vous procurez ni or, ni argent, ni menue monnaie pour vos ceintures, ni besace pour la route, ni deux tuniques, ni sandales, ni bâton: car l’ouvrier mérite sa nourriture. « En quelque ville ou village que vous entriez, faites-vous indiquer quelqu’un d’honorable et demeurez-y jusqu’à ce que vous partiez. En entrant dans la maison, saluez-la: si cette maison en est digne, que votre paix vienne sur elle; si elle ne l’est pas, que votre paix vous soit retournée.

 

 

MERCREDI 27 MARS

 

Lecture suivie: Ez 34, 7 – 16 « je m’occuperai de mes brebis, je veillerai sur elles »

Texte de méditation : SAINT AUGUSTIN (Sur les Pasteurs) – IVe – Ve siècles

« Voici ce que dit le Seigneur : ‘Je viens moi-même’ » C’est ce qu’il a fait sans aucun doute, et c’est ce qu’il fera encore : « Voici que je viens moi-même : je rechercherai mes brebis, je m’en occuperai comme un berger s’occupe de son troupeau. » Les mauvais bergers n’en ont pris aucun soin, car ils n’ont pas racheté leurs brebis de leur sang. « Mes brebis écoutent ma voix. Je rechercherai mes brebis au milieu des brebis dispersées, et je les ferai sortir de tous les lieux où elles avaient été dispersées au jour des nuées et des ténèbres. Quelque difficulté qu’il y ait à les trouver, je les trouverai. Je ferai sortir mes brebis des pays étrangers, je les rassemblerai et je les ramènerai chez elles ; je les mènerai paître sur les montagnes d’Israël. » Ces « montagnes d’Israël », ce sont les auteurs des saintes Écritures. Voilà les pâturages où il faut vous nourrir, si vous voulez le faire en sécurité. Savourez tout ce que vous apprenez là, rejetez tout ce qui est en dehors. Ne vous égarez pas dans le brouillard, écoutez la voix du berger. Rassemblez-vous sur les montagnes de la sainte Écriture. Vous trouverez là un vrai délice pour votre cœur ; là il n’y a rien de vénéneux, rien de dangereux ; ce sont de riches pâturages. « Je les mènerai le long des rivières, dans les endroits les meilleurs. » De ces montagnes dont nous venons de parler ont découlé les rivières de la prédication de l’Évangile, puisque « la parole [des apôtres] a retenti jusqu’au bout de la terre », et que tous les endroits de la terre offrent aux brebis des pâturages agréables et abondants. « Je les ferai paître dans un bon pâturage, et là sera leur bergerie », c’est-à-dire là elles vont se reposer, là elles pourront dire : « Il est bon d’être ici ; c’est vrai, c’est parfaitement clair, nous avons trouvé la vérité. » Elles se reposeront dans la gloire de Dieu, comme dans leur bergerie.

 

 

JEUDI 28 MARS

 

Lecture suivie: Ez 34, 17 – 24 « je susciterai à leur tête un berger, il les fera paître »

Référence complémentaire : Livre du Psautier  (Ps 22 (23))

Le Seigneur est mon berger: je ne manque de rien.

Sur des prés d’herbe fraîche, il me fait reposer.

Il me mène vers les eaux tranquilles et me fait revivre;

il me conduit par le juste chemin pour l’honneur de son nom.

Si je traverse les ravins de la mort, je ne crains aucun mal,

car tu es avec moi: ton bâton me guide et me rassure.

Tu prépares la table pour moi devant mes ennemis;

tu répands le parfum sur ma tête, ma coupe est débordante.

Grâce et bonheur m’accompagnent tous les jours de ma vie;

j’habiterai la maison du Seigneur pour la durée de mes jours.

et pour fonder la terre, pour dire à Sion: « Tu es mon peuple. »

 

 

VENDREDI 29 MARS

 

 Lecture suivie : Ez 34, 17 – 24 « je susciterai à leur tête un berger, il les fera paître »

Texte de méditation : GRÉGOIRE DE NYSSE (Sur le Cantique) – IVe siècle

« Où mènes-tu paître ton troupeau », ô bon pasteur qui le portes tout entier sur tes épaules ? Car la race humaine tout entière est une brebis unique que tu as prise sur tes épaules. Montre-moi le lieu de ton pâturage, fais-moi connaître les eaux du repos, mène-moi vers l’herbe grasse, appelle-moi de mon nom, afin que j’entende ta voix, moi qui suis ta brebis, et que ta voix soit pour moi la vie éternelle. Oui, « dis-le-moi, toi que mon cœur aime ». C’est ainsi que je te nomme, car ton Nom est au-dessus de tout nom, inexprimable et inaccessible à toute créature douée de raison. Mais ce nom-ci, témoin de mes sentiments pour toi, exprime ta bonté. Comment ne t’aimerai-je pas, toi qui m’as aimée, alors que j’étais toute noire, au point de donner ta vie pour les brebis dont tu es pasteur ? Il n’est pas possible d’imaginer de plus grand amour que d’avoir donné ta vie pour mon salut. Enseigne-moi donc « où tu mènes paître le troupeau », que je puisse trouver le pâturage du salut, me rassasier de la nourriture céleste dont tout homme doit manger s’il veut entrer dans la vie, courir vers toi, qui es la source, et boire à longs traits l’eau divine, que tu fais jaillir pour ceux qui ont soif. Cette eau se répand de ton flanc depuis que la lance y a ouvert une plaie, et quiconque en goûte devient une source d’eau jaillissant en vie éternelle.

 

 

SAMEDI 23 MARS

 

Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

contact : lectiodivina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr