Livre des Psaumes (Ps 70 à 75) – 24 fév. au 2 mars (Semaine 4)

« j’ai refuge auprès de mon Dieu, pour annoncer ses œuvres » (Ps 73,28)

 

Version imprimable (Ps 70-75)

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, Fais-nous voir le visage du Très-Haut. Et révèle-nous celui du Fils; Et toi l’Esprit commun qui les rassemble; Viens en nos cœurs, qu’à jamais nous croyions en toi ».

 Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Réponds à notre prière, Dieu tout-puissant, et comme au jour de la Pentecôte, que le Christ, lumière de lumière, envoie sur nous l’Esprit de feu : qu’il éclaire nos cœurs, nous que tu as fait renaître et que tu confirmes dans ta grâce. Par Jésus le Christ notre Seigneur. Amen  »

 

 

DIMANCHE 24 FÉVRIER 2019

         

 Lecture suivie : Ps 73 (72), 13 – 28 « il est bon d’être proche de Dieu, mon refuge »

 Référence complémentaire : Livre du prophète Jérémie (Jr 17, 5 – 8) 

Ainsi parle le Seigneur : Maudit soit l’homme qui met sa foi dans un mortel, qui s’appuie sur un être de chair, tandis que son cœur se détourne du Seigneur. Il sera comme un buisson sur une terre désolée, il ne verra pas venir le bonheur. Il aura pour demeure les lieux arides du désert, une terre salée, inhabitable. Béni soit l’homme qui met sa foi dans le Seigneur, dont le Seigneur est la confiance. Il sera comme un arbre, planté près des eaux, qui pousse, vers le courant, ses racines. Il ne craint pas quand vient la chaleur : son feuillage reste vert. L’année de la sécheresse, il est sans inquiétude : il ne manque pas de porter du fruit.

 

 

 

LUNDI 25 FÉVRIER

 

 Lecture suivie : Ps 73 (72), 13 – 28 « il est bon d’être proche de Dieu, mon refuge » 

Texte de méditation : SAINT GREGOIRE DE NYSSE (Sur les psaumes) – IVe siècle

Celui qui a élevé son âme est comme un homme né dans un cachot obscur et qui serait transporté en pleine lumière. Il raconte les merveilles qu’il voit maintenant et avoue qu’il était une bête quand il vivait dans ses ténèbres ; mais Dieu l’a pris par la main et lui a montré le recto de la gloire. C’est ce que veut dire : j’étais avec toi comme une bête de somme. Le psalmiste ajoute : « moi, toujours avec toi » pour nous apprendre qu’après avoir été bête de somme l’homme peut vivre l’union avec Dieu. « dans ta volonté » qui seule peut entrainer l’homme vers le droit et l’honnête. « La gloire » : beau contraste entre la honte du psalmiste et la gloire. La gloire est comme le véhicule, comme une aile qui emporte l’homme vers Dieu. « Qu’y a-t-il pour moi dans le ciel ? » Tous les biens à profusion. « Et que voudrais-je sur la terre ? » Hélas ! tant de gens savent qu’ils ont au ciel un trésor et demandent pourtant à Dieu les misérables glorioles qui tournent la tête au genre humain.  « Mon bien, c’est d’adhérer à Dieu » : en quelque manière il vient de naître à Dieu. Celui qui adhère à Dieu par l’espérance st devenu un avec Dieu.

 

 

MARDI 26 FÉVRIER

 

Lecture suivie : Ps 74 (73), 1 – 9 « rappelle-toi la communauté que tu acquis dès l’origine »

Référence complémentaire : Livre du prophète Isaïe (Is 63, 15 à 64, 4)

Regarde du ciel et vois, depuis ta demeure sainte et glorieuse. Où sont ta jalousie et ta puissance? Le frémissement de tes entrailles et ta piété pour moi se sont-ils contenus? Pourtant tu es notre père. Si Abraham ne nous a pas reconnus, si Israël ne se souvient plus de nous, toi, Seigneur, tu es notre père, notre rédempteur, tel est ton nom depuis toujours. Pourquoi, Seigneur, nous laisser errer loin de tes voies et endurcir nos coeurs en refusant ta crainte? Reviens, à cause de tes serviteurs et des tribus de ton héritage. Pour bien peu de temps ton peuple saint a joui de son héritage; nos ennemis ont piétiné ton sanctuaire. Nous sommes, depuis longtemps, des gens sur qui tu ne règnes plus et qui ne portent plus ton nom. Ah! si tu déchirais les cieux et descendais —  devant ta face les montagnes seraient ébranlées; comme le feu enflamme des brindilles, comme le feu fait bouillir l’eau —  pour faire connaître ton nom à tes adversaires, devant ta face les nations trembleraient quand tu ferais des prodiges inattendus. (Tu es descendu: devant ta face les montagnes ont été ébranlées.) Jamais on n’avait ouï dire, on n’avait pas entendu, et l’oeil n’avait pas vu un Dieu, toi excepté, agir ainsi en faveur de qui a confiance en lui. Tu as rencontré celui qui, plein d’allégresse, pratique la justice; en suivant tes voies, ils se souviendront de toi. Voici que toi, tu t’es irrité, et nous avons péché. Nous sommes à jamais dans tes voies et nous serons sauvés.

 

 

MERCREDI 27 FÉVRIER

 

   Lect. suivie :Ps 74 (73), 1 – 9 « rappelle-toi la communauté que tu acquis dès l’origine »

   Texte de méditation : SAINT JEAN-PAUL II (Catéchèse)

«Ah! Si tu déchirais les cieux et descendais». La puissante invocation d’Isaïe (63, 19), qui résume bien l’attente de Dieu présente tout d’abord dans l’histoire de l’Israël biblique, mais également dans le cœur de chaque homme, n’est pas venue du néant. Dieu le Père a franchi le seuil de sa transcendance: à travers son Fils, Jésus-Christ, il s’est mis sur les routes de l’homme et son Esprit de vie et d’amour a pénétré dans le cœur de ses créatures. Il ne nous laisse pas errer loin de ses chemins et il ne laisse pas notre cœur s’endurcir pour toujours (cf. Is 63, 17). Dans le Christ, Dieu devient proche de nous, en particulier lorsque notre «visage est triste»; alors, à la chaleur de sa parole, comme ce fut le cas pour les disciples d’Emmaüs, notre cœur commence à brûler dans notre poitrine (cf. Lc 24, 17.32). Cependant, le passage de Dieu est mystérieux et demande des yeux purs pour être découvert, et des oreilles disponibles à l’écoute. Dans cette perspective, nous voulons aujourd’hui définir deux attitudes fondamentales  spirituelles pour découvrir le Dieu qui vient vers nous. La première est l’attente patiente et en éveil, la seconde est celle de l’étonnement, de l’émerveillement. Il est nécessaire d’ouvrir les yeux pour admirer Dieu qui se cache et dans le même temps se montre dans les choses, et nous introduit dans les lieux du mystère. La culture technologique, et encore davantage l’immersion excessive dans les réalités matérielles, nous empêchent souvent de saisir le visage caché des choses. En réalité, chaque chose, chaque événement, pour celui qui sait les lire en profondeur, contient un message qui, en dernière analyse, conduit à Dieu.

 

 

JEUDI 28 FÉVRIER

 

Lecture suivie : Ps 74 (73), 10 – 23 « Dieu, vainqueur des combats sur la terre »

Référence complémentaire : Livre du prophète Isaïe (Is 51, 9 – 16) :

Seigneur, éveille-toi comme aux jours d’autrefois, des générations de jadis. N’est-ce pas toi qui as fendu Rahab, transpercé le Dragon? N’est-ce pas toi qui as desséché la mer, les eaux du Grand Abîme? Qui as fait du fond de la mer un chemin, pour que passent les rachetés? Ceux que le Seigneur a libérés reviendront, ils arriveront à Sion criant de joie, portant avec eux une joie éternelle; la joie et l’allégresse les accompagneront, la douleur et les plaintes cesseront. C’est moi, je suis celui qui vous console; qui es-tu pour craindre l’homme mortel, le fils d’homme voué au sort de l’herbe? Tu oublies le Seigneur, ton créateur, qui a tendu les cieux et fondé la terre, et tu ne cesses de trembler tout le jour devant la fureur de l’oppresseur, lorsqu’il se met à détruire. Où donc est la fureur de l’oppresseur? Le désespéré va bientôt être libéré, il ne mourra pas dans la basse-fosse, il ne manquera plus de pain. Je suis le Seigneur ton Dieu, qui brasse la mer pour faire mugir ses flots, dont le nom est le Seigneur Sabaot. J’ai mis mes paroles en ta bouche, à l’ombre de ma main je t’ai caché, pour tendre les cieux et pour fonder la terre, pour dire à Sion: « Tu es mon peuple. »

 

 

VENDREDI 1erMARS

 

Lecture suivie : Ps 74 (73), 10 – 23 « Dieu, vainqueur des combats sur la terre »

Texte de méditation : SAINT JEAN CHRYSOSTOME (Sur les Ps) – IVe-Ve siècles

C’est dans le Seigneur que je me confie : « comment direz-vous à mon âme : Passe sur la montagne ainsi qu’un passereau » (Ps 11,1). Car voici que les pécheurs ont tendu leur arc, ont préparé leurs traits dans leur carquois, afin d’en percer, dans l’obscurité, les hommes droits de cœur, comme dans les ténèbres. Grande est la puissance de l’espoir en Dieu; c’est une sûre forteresse, un inexpugnable rempart, une invincible alliance, un port tranquille, une tour imprenable, une arme irrésistible, une puissance sans rivale qui trouve des ressources dans les difficultés mêmes. Grâce à lui, on n’a pas besoin d’armes pour triompher d’adversaires armés; des femmes remportent la victoire sur des hommes ; des enfants n’ont pas de peine à vaincre tes ennemis les plus aguerris. Et faut-il s’étonner que ceux qui espèrent remportent l’avantage dans de simples combats quand l’univers lui-même n’a pu leur résister? Les éléments ont méconnu leur propre nature pour servir leurs intérêts; des bêtes féroces ont perdu leur férocité; une fournaise son ardeur. L’espoir en Dieu opère toutes les métamorphoses. Aussi David, réfléchissant à cela, répond-il à ceux qui lui conseillent de fuir, de se sauver, de chercher son salut dans un lieu sûr :  » C’est dans le Seigneur que je me confie ». Quand on a Dieu pour allié et des pécheurs pour ennemis, peut-on prendre l’alarme au moindre bruit, à la façon des oiseaux?

SAMEDI 2 MARS

 

Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

contact : lectiodivina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr