Livre de Jérémie (chapitres 30 à 33) – 13 au 19 janvier (Semaine 7)

je mettrai ma loi au fond de leur être et je l’écrirai sur leur cœur » (Jr 31,33)

 

Version imprimable (PDF) 

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, mets en nous ta clarté, embrase-nous, en nos cœurs, répands l’amour du Père, viens fortifier nos corps dans leur faiblesse, et donne-nous ta vigueur éternelle».

 Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Dieu éternel et tout-puissant, unique espoir du monde, toi qui annonçais par la voix des prophètes les mystères qui s’accomplissent aujourd’hui, Daigne inspirer toi-même les désirs de ton peuple, puisqu’aucun de tes fidèles ne peut progresser en vertu sans l’inspiration de ta grâce. Par Jésus le Christ notre Seigneur. Amen  »

 

 

DIMANCHE 13 JANVIER 2019 – BAPTÊME DU SEIGNEUR

             

 Lecture suivie : Jr 31, 31 – 34  « voici que je vais conclure une alliance nouvelle »

Référence complémentaire : Epître aux Hébreux (He 8, 1 – 8) 

Le point capital de nos propos est que nous avons un pareil grand prêtre qui s’est assis à la droite du trône de la Majesté dans les cieux, ministre du sanctuaire et de la Tente, la vraie, celle que le Seigneur, non un homme, a dressée. Tout grand prêtre, en effet, est établi pour offrir des dons et des sacrifices; d’où la nécessité pour lui aussi d’avoir quelque chose à offrir. A la vérité, si Jésus était sur terre, il ne serait pas même prêtre, puisqu’il y en a qui offrent les dons, conformément à la Loi; ceux-là assurent le service d’une copie et d’une ombre des réalités célestes, ainsi que Moïse, quand il eut à construire la Tente, en fut divinement averti: Vois, est-il dit en effet, tu feras tout d’après le modèle qui t’a été montré sur la montagne. Mais à présent, le Christ a obtenu un ministère d’autant plus élevé que meilleure est l’alliance dont il est le médiateur, et fondée sur de meilleures promesses. Car si cette première alliance avait été irréprochable, il n’y aurait pas eu lieu de lui en substituer une seconde. C’est en effet en les blâmant que Dieu déclare: Voici que des jours viennent, dit le Seigneur, et je conclurai avec la maison d’Israël et la maison de Juda une alliance nouvelle.

 

 

LUNDI 14 JANVIER

 

Lecture suivie : Jr 31, 31 – 34  « voici que je vais conclure une alliance nouvelle » 

Texte de méditation : VATICAN II (Lumen Gentium)

À toute époque, à la vérité, et en toute nation, Dieu a tenu pour agréable quiconque le craint et pratique la justice (cf. Ac 10, 35). Cependant le bon vouloir de Dieu a été que les hommes ne reçoivent pas la sanctification et le salut séparément, hors de tout lien mutuel ; il a voulu en faire un peuple qui le connaîtrait selon la vérité et le servirait dans la sainteté. C’est pourquoi il s’est choisi Israël pour être son peuple avec qui il a fait alliance et qu’il a progressivement instruit, se manifestant, lui-même et son dessein, dans l’histoire de ce peuple et se l’attachant dans la sainteté. Tout cela cependant n’était que pour préparer et figurer l’Alliance Nouvelle et parfaite qui serait conclue dans le Christ, et la révélation plus totale qui serait transmise par le Verbe de Dieu lui-même, fait chair. « Voici venir les jours, dit le Seigneur, où je conclurai avec la maison d’Israël et la maison de Juda une Alliance Nouvelle… Je mettrai ma loi au fond de leur être et je l’écrirai sur leur cœur. Alors, je serai leur Dieu et eux seront mon peuple. Tous me connaîtront du plus petit jusqu’au plus grand, dit le Seigneur » (Jr 31, 31-34). Cette alliance nouvelle, le Christ l’a instituée : c’est la Nouvelle Alliance dans son sang (cf. 1 Co 11, 25), il appelle la foule des hommes de parmi les Juifs et de parmi les Gentils, pour former un tout non selon la chair mais dans l’Esprit et devenir le nouveau Peuple de Dieu. Ceux, en effet, qui croient au Christ, qui sont « re-nés » non d’un germe corruptible mais du germe incorruptible qui est la parole du Dieu vivant (cf. 1 P 1, 23), non de la chair, mais de l’eau et de l’Esprit Saint (cf. Jn 3, 5-6), ceux-là constituent finalement « une race élue, un sacerdoce royal, une nation sainte, un peuple que Dieu s’est acquis, ceux qui autrefois n’étaient pas un peuple étant maintenant le Peuple de Dieu » (1 P 2, 9-10).

 

MARDI 15 JANVIER

 

Lecture suivie : Jr 31, 35 – 37  « moi je ne rejetterai jamais la race d’Israël »

Référence complémentaire : Livre du psautier (Ps 89(88), 27 – 38)

« Il me dira : Tu es mon Père, mon Dieu, mon roc et mon salut !

Et moi, j’en ferai mon fils aîné, le plus grand des rois de la terre !

« Sans fin je lui garderai mon amour, mon alliance avec lui sera fidèle ;

je fonderai sa dynastie pour toujours, son trône aussi durable que les cieux.

« Si ses fils abandonnent ma loi et ne suivent pas mes volontés,

s’ils osent violer mes préceptes et ne gardent pas mes commandements,

« je punirai leur faute en les frappant, et je châtierai leur révolte,

mais sans lui retirer mon amour, ni démentir ma fidélité.

« Jamais je ne violerai mon alliance, ne changerai un mot de mes paroles,

Je l’ai juré une fois sur ma sainteté ; non, je ne mentirai pas à David !

« Sa dynastie, sans fin subsistera et son trône, comme le soleil en ma présence,

comme la lune établie pour toujours, fidèle témoin là-haut ! »

 

 

MERCREDI 16 JANVEIR

 

   Lecture suivie : Jr 31, 35 – 37  « moi je ne rejetterai jamais la race d’Israël »

   Texte de méditation : PAPE BENOIT XVI (Message pour les vocations)

Saisi d’émerveillement devant l’œuvre de la Providence divine, le psalmiste s’exclame : « A voir ton ciel, ouvrage de tes doigts, la lune et les étoiles que tu fixas, qu’est-ce que l’homme pour que tu penses à lui, le fils d’un homme, pour que tu en prennes souci ? » (Ps 8, 4-5). La vérité profonde de notre existence est ainsi contenue dans cet étonnant mystère: chaque créature, en particulier chaque personne humaine, est fruit d’une pensée et d’un acte de l’amour de Dieu, amour immense, fidèle, éternel (cf. Jr 31, 3). Découvrir cette réalité change véritablement notre vie en profondeur. Dans une page célèbre des Confessions, saint Augustin exprime avec une grande intensité sa découverte de Dieu, suprême beauté et suprême amour, un Dieu qui lui avait été toujours proche, auquel il ouvrait enfin son esprit et son cœur pour être transformé : « Bien tard je t’ai aimée, ô beauté si ancienne et si nouvelle, bien tard je t’ai aimée! Et voici que tu étais au-dedans, et moi au-dehors. C’est là que je te cherchais. Tout disgracieux, je me ruais sur tes gracieuses créatures. Tu étais avec moi et je n’étais pas avec toi. Loin de toi, elles me retenaient, elles qui ne seraient, si elles n’étaient en toi. Tu m’appelas, crias, rompis ma surdité. Tu brillas, et ta splendeur a ôté ma cécité ; tu répandis ton parfum, je respirai, je soupirai, je t’ai goûté, et j’eus faim et soif; tu m’as touché, et je brûlai du désir de ta paix » (X, 27.38). Par ces images, le saint Évêque d’Hippone cherche à décrire le mystère ineffable de la rencontre avec Dieu, avec son amour qui transforme toute l’existence.

 

 

JEUDI 17 JANVIER

 

Lecture suivie : Jr 31, 38 – 40 « tout sera consacré au Seigneur »

Référence complémentaire : Livre de l’Apocalypse (Ap 21,23 à 22,4) 

La ville peut se passer de l’éclat du soleil et de celui de la lune, car la gloire de Dieu l’a illuminée, et l’Agneau lui tient lieu de flambeau. Les nations marcheront à sa lumière, et les rois de la terre viendront lui porter leurs trésors. Ses portes resteront ouvertes le jour – car il n’y aura pas de nuit — et l’on viendra lui porter les trésors et le faste des nations. Rien de souillé n’y pourra pénétrer, ni ceux qui commettent l’abomination et le mal, mais seulement ceux qui sont inscrits dans le livre de vie de l’Agneau. Puis l’Ange me montra le fleuve de Vie, limpide comme du cristal, qui jaillissait du trône de Dieu et de l’Agneau. Au milieu de la place, de part et d’autre du fleuve, il y a des arbres de Vie qui fructifient douze fois, une fois chaque mois; et leurs feuilles peuvent guérir les païens. De malédiction, il n’y en aura plus; le trône de Dieu et de l’Agneau sera dressé dans la ville, et les serviteurs de Dieu l’adoreront; ils verront sa face, et son nom sera sur leurs fronts.

 

 

VENDREDI 18 JANVIER

 

Lecture suivie : Jr 31, 38 – 40 « tout sera consacré au Seigneur »

  Texte de méditation : SAINT JEAN-PAUL II (Audience)

En le sauvant de l’esclavage d’Egypte, Dieu appelle Israël à entrer dans une relation d’alliance avec lui et même à se considérer comme son premier-né. Dieu démontre ainsi qu’il est père d’une manière singulière, comme il ressort des paroles qu’il adresse à Moïse: «Alors tu diras à Pharaon: Ainsi parle Yahvé: mon fils premier-né, c’est Israël» (Ex 4, 22). A l’heure du désespoir, ce peuple-fils pourra se permettre d’invoquer le Père céleste avec le même titre privilégié, afin qu’il renouvelle encore le prodige de l’exode: «Aie pitié, Seigneur, du peuple appelé de ton nom, d’Israël dont tu as fait un premier-né» (Si 36, 11). En vertu de cette situation, Israël est tenu d’observer une loi qui le distingue des autres peuples, auxquels il doit témoigner la paternité divine dont il jouit d’une manière particulière. Le Deutéronome le souligne dans le contexte des engagements dérivant de l’alliance: «Vous êtes des fils pour Yahvé votre Dieu […] Car tu es un peuple consacré à Yahvé ton Dieu et Yahvé t’a choisi pour être son peuple à lui parmi tous les peuples qui sont sur la terre» (Dt 14, 1sq.). La paternité divine à l’égard d’Israël est caractérisée par un amour intense, constant et plein de compassion. Malgré les infidélités du peuple, et les menaces de châtiment qui s’ensuivent, Dieu se révèle incapable de renoncer à son amour. Et il l’exprime en termes de profonde tendresse, même lorsqu’il est obligé de se plaindre du manque de correspondance de ses fils: «Et moi j’avais appris à marcher à Ephraïm, je le prenais par les bras, et ils n’ont pas compris que je prenais soin d’eux! Je les menais avec des atta- ches humaines, j’étais pour eux comme ceux qui soulèvent un nourrisson tout contre leur joue, je m’inclinais vers lui et le faisais manger […] Comment t’abandonnerais-je, Ephraïm, te livre- rais-je, Israël? […] Mon cœur en moi est bouleversé, toutes mes entrailles frémissent» (Os 11, 3sq. 8; cf. Jr 31, 20). Le reproche lui-même devient l’ex- pression d’un amour de prédilection, comme l’explique le Livre des Proverbes: «Ne méprise pas, mon fils, la correction de Yahvé, et ne prend pas mal sa réprimande, car Yahvé reprend celui qu’il aime, comme un père le fils qu’il chérit» (Pr 3, 11-12).

SAMEDI 19 JANVIER

 

Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

contact : lectiodivina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr