Livre de Jérémie (chapitres 30 à 33) – 6 au 12 janvier (Semaine 6)

« que le Seigneur te bénisse, toi demeure de justice, sainte montagne » (Jr 31,23)

 

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COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, mets en nous ta clarté, embrase-nous, en nos cœurs, répands l’amour du Père, viens fortifier nos corps dans leur faiblesse, et donne-nous ta vigueur éternelle».

 Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Dieu éternel et tout-puissant, unique espoir du monde, toi qui annonçais par la voix des prophètes les mystères qui s’accomplissent aujourd’hui, Daigne inspirer toi-même les désirs de ton peuple, puisqu’aucun de tes fidèles ne peut progresser en vertu sans l’inspiration de ta grâce. Par Jésus le Christ notre Seigneur. Amen  »

 

 

DIMANCHE 6 JANVIER 2019 – EPIPHANIE

         

 Lecture suivie : Jr 31, 15 – 19 « il y a un espoir pour ton avenir »

Référence complémentaire : Livre du prophète Osée (Mt 2, 9 – 18) 

Les mages se mirent en route; et voici que l’astre, qu’ils avaient vu à son lever, les précédait jusqu’à ce qu’il vînt s’arrêter au-dessus de l’endroit où était l’enfant. A la vue de l’astre ils se réjouirent d’une très grande joie. Entrant alors dans le logis, ils virent l’enfant avec Marie sa mère, et, se prosternant, ils lui rendirent hommage; puis, ouvrant leurs cassettes, ils lui offrirent en présents de l’or, de l’encens et de la myrrhe. Après quoi, avertis en songe de ne point retourner chez Hérode, ils prirent une autre route pour rentrer dans leur pays. Après leur départ, voici que l’Ange du Seigneur apparaît en songe à Joseph et lui dit: « Lève-toi, prends avec toi l’enfant et sa mère, et fuis en Egypte; et restes-y jusqu’à ce que je te dise. Car Hérode va rechercher l’enfant pour le faire périr. » Il se leva, prit avec lui l’enfant et sa mère, de nuit, et se retira en Egypte; et il resta là jusqu’à la mort d’Hérode; pour que s’accomplît cet oracle prophétique du Seigneur: D’Egypte j’ai appelé mon fils. Alors Hérode, voyant qu’il avait été joué par les mages, fut pris d’une violente fureur et envoya mettre à mort, dans Bethléem et tout son territoire, tous les enfants de moins de deux ans, d’après le temps qu’il s’était fait préciser par les mages. Alors s’accomplit l’oracle du prophète Jérémie: Une voix dans Rama s’est fait entendre, pleur et longue plainte: c’est Rachel pleurant ses enfants; et ne veut pas qu’on la console, car ils ne sont plus.

 

 

LUNDI 7 JANVIER

 

Lecture suivie : Jr 31, 15 – 19 « il y a un espoir pour ton avenir » 

Texte de méditation : PAPE FRANÇOIS (Audience générale)

Dieu, avec sa délicatesse et son amour, répond aux pleurs de Rachel par des paroles véritables. Précisément à cause des pleurs de la mère, il y a encore de l’espérance pour ses enfants, qui recommenceront à vivre. A la douleur et aux pleurs amers de Rachel, le Seigneur répond par une promesse qui, à présent, peut être pour elle un motif de véritable consolation : le peuple pourra revenir d’exil et vivre dans la foi, librement, sa relation avec Dieu. Les larmes ont engendré l’espérance. Et cela n’est pas facile à comprendre, mais c’est vrai. Très souvent, dans notre vie, les larmes sèment l’espérance, ce sont des semences d’espérance. Comme nous le savons, ce texte de Jérémie est ensuite repris par l’évangéliste Matthieu et appliqué au massacre des innocents (cf. 2, 16-18). Un texte qui nous met face à la tragédie du massacre d’êtres humains sans défense, à l’horreur du pouvoir qui méprise et supprime la vie. Les enfants de Bethléem moururent à cause de Jésus. Et Lui, Agneau innocent, devait ensuite mourir, à son tour, pour nous tous. Le Fils de Dieu est entré dans la douleur de hommes. Il ne faut pas oublier cela. Uniquement regarder l’amour de Dieu qui donne son Fils qui offre sa vie pour nous, peut nous indiquer un certain chemin de consolation. Et c’est pour cela que nous disons que le Fils de l’homme est entré dans la douleur des hommes ; il a partagé et a accueilli la mort ; sa Parole est définitivement une parole de consolation, parce qu’elle naît des pleurs. Et sur la croix ce sera Lui, le Fils mourant, qui donnera une nouvelle fécondité à sa mère, en lui confiant le disciple Jean et en faisant d’elle la mère du peuple des croyants. La mort est vaincue, et c’est ainsi que s’accomplit la prophétie de Jérémie. Les larmes de Marie elles aussi, comme celles de Rachel, ont engendré l’espérance et une vie nouvelle.

 

MARDI 8 JANVIER

 

Lecture suivie : Jr 31, 20 – 26  « mes entrailles s’émeuvent, pour lui déborde ma tendresse »

Référence complémentaire : Livre du prophète Isaïe (Is 49, 13 – 20)

Cieux, criez de joie, terre exulte, que les montagnes poussent des cris, car le Seigneur a consolé son peuple, il prend en pitié ses affligés. Sion avait dit: « Le Seigneur m’a abandonnée; le Seigneur m’a oubliée. » Une femme oublie-t-elle son petit enfant, est-elle sans pitié pour le fils de ses entrailles? Même si les femmes oubliaient, moi, je ne t’oublierai pas. Vois, je t’ai gravée sur les paumes de mes mains, tes remparts sont devant moi sans cesse. Tes bâtisseurs se hâtent, ceux qui te détruisent et te ravagent vont s’en aller. Lève les yeux aux alentours et regarde: tous sont rassemblés, ils viennent à toi. Par ma vie, oracle du Seigneur, ils sont tous comme une parure dont tu te couvriras, comme fait une fiancée, tu te les attacheras. Car tes ruines, tes décombres, ton pays désolé sont désormais trop étroits pour tes habitants, et ceux qui te dévoraient s’éloigneront. Ils diront de nouveau à tes oreilles, les fils dont tu étais privée: « L’endroit est trop étroit pour moi, fais-moi une place pour que je m’installe. »

 

 

MERCREDI 9 JANVEIR

 

Lecture suivie : Jr 31, 20 – 26 « mes entrailles s’émeuvent, pour lui déborde ma tendresse »

Texte de méditation : PAPE FRANÇOIS (Message pour les missions)

La miséricorde est source de joie intime pour le cœur du Père lorsqu’Il rencontre toute créature humaine. Depuis le début, Il s’adresse avec amour même aux plus fragiles, parce que sa grandeur et sa puissance se révèlent justement dans la capacité de s’identifier avec les petits, les exclus, les opprimés (cf. Dt 4,31 ; Ps 86,15 ; 103,8 ; 111,4). Il est le Dieu bienveillant, attentif, fidèle. Il se fait proche de ceux qui sont dans le besoin pour être proche de tous, en particulier des pauvres. Il s’implique avec tendresse dans la réalité humaine comme le feraient un père et une mère dans la vie de leurs enfants (cf. Jr 31,20). Le terme utilisé dans la Bible pour exprimer la miséricorde renvoie au sein maternel et par suite à l’amour d’une mère envers ses enfants, ces enfants qu’elle aimera toujours, en toute circonstance et quoi qu’il arrive parce qu’ils sont fruits de son sein. Il s’agit là également d’un aspect essentiel de l’amour que Dieu nourrit envers tous ses enfants, en particulier envers les membres du peuple qu’Il a généré et qu’Il veut élever et éduquer. Face à leurs fragilités et à leurs infidélités, son cœur s’émeut et frémit de compassion (cf. Os 11,8) et cependant Il est miséricordieux envers tous, son amour est pour tous les peuples et sa tendresse s’étend à toutes les créatures (cf. Ps 144,8-9). La miséricorde trouve sa manifestation la plus haute et la plus accomplie dans le Verbe incarné. Il révèle le visage du Père riche en miséricorde, il en parle et l’explique à l’aide d’images et de paraboles, mais surtout il l’incarne et la personnifie.

 

 

JEUDI 10 JANVIER

 

Lecture suivie : Jr 31, 27 – 30 « Je veillerai sur eux pour bâtir et pour planter »

Référence complémentaire : Epître de saint Paul aux Ephésiens (Ep 3, 14 – 21) 

Je fléchis les genoux en présence du Père de qui toute paternité, au ciel et sur la terre, tire son nom. Qu’Il daigne, selon la richesse de sa gloire, vous armer de puissance par son Esprit pour que se fortifie en vous l’homme intérieur, que le Christ habite en vos cœurs par la foi, et que vous soyez enracinés, fondés dans l’amour. Ainsi vous recevrez la force de comprendre, avec tous les saints, ce qu’est la Largeur, la Longueur, la Hauteur et la Profondeur, vous connaîtrez l’amour du Christ qui surpasse toute connaissance, et vous entrerez par votre plénitude dans toute la Plénitude de Dieu. A Celui dont la puissance agissant en nous est capable de faire bien au-delà, infiniment au-delà de tout ce que nous pouvons demander ou concevoir, à Lui la gloire, dans l’Eglise et le Christ Jésus, pour tous les âges et tous les siècles! Amen.

 

 

VENDREDI 11 JANVIER

 

Lecture suivie : Jr 31, 27 – 30 « Je veillerai sur eux pour bâtir et pour planter »

Texte de méditation : BENOIT XVI (Message)

De même que l’arbre a des racines qui le tiennent solidement accroché à la terre, de même les fondations donnent à la maison une stabilité durable. Par la foi, nous sommes fondés en Christ (cf. Col2, 6), comme une maison est construite sur ses fondations. Dans l’histoire sainte, nous avons de nombreux exemples de saints qui ont fondé leur vie sur la Parole de Dieu. Abraham est le premier d’entre eux. Notre «père dans la foi» obéit à Dieu qui lui demandait de quitter la maison de son père pour marcher vers un pays inconnu. «Abraham crut à Dieu, cela lui fut compté comme justice, et il fut appelé ami de Dieu» (Jc2, 23). Etre fondé en Christ, c’est répondre concrètement à l’appel de Dieu, en mettant notre confiance en Lui et en mettant en pratique sa Parole. Jésus lui-même met en garde ses disciples : «Pourquoi m’appelez-vous: ‘Seigneur! Seigneur!’ et ne faites-vous pas ce que je dis?» (Lc6, 46). Et, faisant alors appel à l’image de la construction de la maison, il ajoute : «Quiconque vient à moi, écoute mes paroles et les met en pratique, je vais vous montrer à qui il est comparable. Il est comparable à un homme qui, bâtissant une maison, a creusé, creusé profond, et posé les fondations sur le roc. La crue survenant, le torrent s’est rué sur cette maison, mais il n’a pas pu l’ébranler parce qu’elle était bien bâtie. Mais celui au contraire qui a écouté et n’a pas mis en pratique est comparable à un homme qui aurait bâti sa maison à même le sol, sans fondations. Le torrent s’est rué sur elle, et aussitôt elle s’est écroulée ; et le désastre survenu à cette maison a été grand!» (Lc6, 46-49). Chers amis, construisez votre maison sur le roc, comme cet homme qui «a creusé profond». Vous aussi, efforcez-vous tous les jours de suivre la Parole du Christ. Ecoutez-le comme l’Ami véritable avec qui partager le chemin de votre vie. Avec Lui à vos côtés, vous serez capables d’affronter avec courage et espérance les difficultés, les problèmes, ainsi que les déceptions et les échecs.

SAMEDI 12 JANVIER

 

Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

contact : lectiodivina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr