Evangile selon saint Marc (chapitres 11 à 13) – 18 au 24 novembre (Semaine 6)

« quand vous entendrez parler de guerre, ne vous effrayez pas » (Mc 13,7)

 

 

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COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, mets en nous ta clarté, embrase-nous, en nos cœurs, répands l’amour du Père, viens fortifier nos corps dans leur faiblesse, et donne-nous ta vigueur éternelle».

 Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Dieu qui as confié à saint Marc la mission de proclamer la Bonne Nouvelle, 
accorde-nous de si bien profiter de son enseignement 
que nous marchions sur les traces du Christ. 
Lui qui règne avec toi et le Saint Esprit, 
maintenant et pour les siècles des siècles. Amen  »

 

DIMANCHE 18 NOVEMBRE 2018

 

Lecture suivie : Mc 12, 35 – 37 « Le Seigneur a dit à mon Seigneur : siège à ma droite »

Référence complémentaire :Livre des Actes des Apôtres (Ac 2, 29 – 37)

« Frères, il est permis de vous le dire en toute assurance: le patriarche David est mort et a été enseveli, et son tombeau est encore aujourd’hui parmi nous. Mais comme il était prophète et savait que Dieu lui avait juré par serment de faire asseoir sur son trône un descendant de son sang, il a vu d’avance et annoncé la résurrection du Christ qui, en effet, n’a pas été abandonné à l’Hadès, et dont la chair n’a pas vu la corruption: Dieu l’a ressuscité, ce Jésus; nous en sommes tous témoins. Et maintenant, exalté par la droite de Dieu, il a reçu du Père l’Esprit Saint, objet de la promesse, et l’a répandu. C’est là ce que vous voyez et entendez. Car David, lui, n’est pas monté aux cieux; or il dit lui-même: Le Seigneur a dit à mon Seigneur: Siège à ma droite, jusqu’à ce que j’aie fait de tes ennemis un escabeau pour tes pieds. « Que toute la maison d’Israël le sache donc avec certitude: Dieu l’a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que vous, vous avez crucifié. » D’entendre cela, ils eurent le cœur transpercé.

 

LUNDI 19 NOVEMBRE

 

Lecture suivie : Mc 12, 35 – 37 « Le Seigneur a dit à mon Seigneur : siège à ma droite »

Texte de méditation : BENOIT XVI (Audience)

La glorification royale exprimée dans ce début du Psaume a été interprétée par le Nouveau Testament comme une prophétie messianique; c’est pourquoi le verset est l’un de ceux les plus utilisés par les auteurs néotestamentaires, ou sous forme de citation explicite ou comme allusion. Jésus lui-même a mentionné ce verset à propos du Messie pour montrer que le Messie est plus que David, il est le Seigneur de David (cf. Mt22, 41-45; Mc 12, 35-37; Lc20, 41-44). Et Pierre le reprend dans son discours à Pentecôte, en annonçant que dans la résurrection du Christ se réalise cette intronisation du roi et que désormais le Christ est à la droite du Père, il participe à la Seigneurie de Dieu sur le monde (cf. Actes 2, 29-35). C’est le Christ, en effet, le Seigneur intronisé, le Fils de l’homme assis à la droite de Dieu qui vient sur les nuages du ciel, comme Jésus se définit lui-même au cours du procès devant le Sanhédrin (cf. Mt26, 63-64; Mc 14, 61-62; cf. aussi Lc 22, 66-69). C’est Lui le vrai roi qui, par la résurrection, est entré dans la gloire à la droite du Père (cf.Rm8, 34; Ep2, 5; Col 3, 1; He 8, 1; 12, 2), fait supérieur aux anges, assis dans les cieux au-dessus de toute puissance et avec tous ses adversaires à ses pieds; jusqu’à ce que la dernière ennemie, la mort, soit par lui définitivement battue (cf.1 Cor15, 24-26; Ep 1, 20-23; He 1, 3-4.13; 2, 5-8; 10, 12-13; 1 Pt3, 22). Et l’on comprend immédiatement que ce roi qui est à la droite de Dieu et participe de sa Seigneurie, n’est pas l’un de ces hommes successeurs de David, mais uniquement le nouveau David, le Fils de Dieu qui a vaincu la mort et participe réellement à la gloire de Dieu. C’est notre roi, qui nous donne aussi la vie éternelle.

 

MARDI 20 NOVEMBRE

 

Lecture suivie : Mc 12, 38 – 44 « cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres »

Référence complémentaire : Premier Livre des Rois (1R 17, 10 – 16)

Le prophète Elie se leva et alla à Sarepta. Comme il arrivait à l’entrée de la ville, il y avait là une veuve qui ramassait du bois; il l’interpella et lui dit: « Apporte-moi donc un peu d’eau dans la cruche, que je boive! » Comme elle allait la chercher, il lui cria: « Apporte-moi donc un morceau de pain dans ta main! » Elle répondit: « Par le Seigneur vivant, ton Dieu! je n’ai pas de pain cuit; je n’ai qu’une poignée de farine dans une jarre et un peu d’huile dans une cruche, je suis à ramasser deux bouts de bois, je vais préparer cela pour moi et mon fils, nous mangerons et nous mourrons. » Mais Elie lui dit: « Ne crains rien, va faire comme tu dis; seulement, prépare-m’en d’abord une petite galette, que tu m’apporteras: tu en feras ensuite pour toi et ton fils. Car ainsi parle le Seigneur, Dieu d’Israël: Jarre de farine ne s’épuisera, cruche d’huile ne se videra, jusqu’au jour où le Seigneur enverra la pluie sur la face de la terre. » Elle alla et fit comme avait dit Elie, et ils mangèrent, elle, lui et son fils. La jarre de farine ne s’épuisa pas et la cruche d’huile ne se vida pas, selon la parole que le Seigneur avait dite par le ministère d’Elie.

MERCREDI 21 NOVEMBRE

 

Lecture suivie : Mc 12, 38 – 44 « cette pauvre veuve a mis plus que tous les autres »

Texte de méditation : BENOIT XVI (Homélie)

Jésus démontre une grande affection pour le Temple comme maison de prière, mais c’est précisément pour cette raison qu’il veut le purifier des usages impropres, et plus encore, veut en révéler la signification plus profonde, liée à l’accomplissement du Mystère lui-même, le Mystère de sa mort et résurrection, dans laquelle Il devient lui-même le Temple nouveau et définitif, le lieu où se rencontrent Dieu et l’homme, le Créateur et Sa créature. L’épisode de l’obole de la veuve s’inscrit dans ce contexte et nous conduit, à travers le regard même de Jésus, à fixer notre attention sur un détail fuyant, mais décisif:  le geste d’une veuve, très pauvre, qui jette dans le trésor du Temple deux petites pièces de monnaie. A nous aussi, comme ce jour-là aux disciples, Jésus dit: Faites attention! Regardez bien ce que fait cette veuve, parce que son action renferme un grand enseignement; celui-ci en effet, exprime la caractéristique fondamentale de ceux qui sont les « pierres vivantes » de ce nouveau Temple, c’est-à-dire le don total de soi au Seigneur et à son prochain; la veuve de l’Evangile, comme celle de l’Ancien Testament, offre tout, s’offre elle-même, et se met entre les mains de Dieu, pour les autres. Telle est la signification éternelle de l’offrande de la veuve pauvre, que Jésus exalte parce qu’elle a offert davantage que les riches, qui n’ont donné qu’une partie de leur superflu, tandis qu’elle a offert tout ce qu’elle avait pour vivre (cf.Mt 12, 44), et s’est ainsi donnée elle-même.

 

 

JEUDI 22 NOVEMBRE

 

Lecture suivie : Mc 13, 1 – 8 « il ne restera pas pierre sur pierre, tout sera détruit »

Référence complémentaire :Evangile selon saint Jean (Jn 2, 13 – 22)

La Pâque des Juifs était proche et Jésus monta à Jérusalem. Il trouva dans le Temple les vendeurs de boeufs, de brebis et de colombes et les changeurs assis. Se faisant un fouet de cordes, il les chassa tous du Temple, et les brebis et les bœufs; il répandit la monnaie des changeurs et renversa leurs tables, et aux vendeurs de colombes il dit: « Enlevez cela d’ici. Ne faites pas de la maison de mon Père une maison de commerce. » Ses disciples se rappelèrent qu’il est écrit: « Le zèle pour ta maison me dévorera. » Alors les Juifs prirent la parole et lui dirent: « Quel signe nous montres-tu pour agir ainsi? » Jésus leur répondit: « Détruisez ce sanctuaire et en trois jours je le relèverai. » Les Juifs lui dirent alors: « Il a fallu 46 ans pour bâtir ce sanctuaire, et toi, en trois jours tu le relèveras? » Mais lui parlait du sanctuaire de son corps. Aussi, quand il ressuscita d’entre les morts, ses disciples se rappelèrent qu’il avait dit cela, et ils crurent à l’Ecriture et à la parole qu’il avait dite.

VENDREDI 23 NOVEMBRE

 

Lecture suivie : Mc 13, 1 – 8 « il ne restera pas pierre sur pierre, tout sera détruit »

Texte de méditation : ORIGENE (Sur Jn) – IIIe siècle

 « Détruisez ce Temple et en trois jours je le relèverai. » Le Sauveur était certes capable de montrer mille autres signes, mais pour montrer « pourquoi il agissait ainsi », aucun autre n’était possible. C’est pourquoi, très à propos, il a donné une réponse qui concernait le Temple, au lieu d’autres signes sans rapport avec celui-ci. Cependant, il me semble que le Temple et le corps de Jésus doivent être interprétés comme le symbole de l’Église, puisque celle-ci est bâtie avec des « pierres vivantes, édifice spirituel pour un sacerdoce saint ». Elle est construite « sur les fondations des apôtres et des prophètes, avec pour pierre d’angle le Christ Jésus », temple véritable. Puisque « vous êtes le Corps du Christ et membres chacun pour sa part », même si on voit détruit l’assemblage harmonieux des pierres du temple et si, comme il est écrit dans le psaume 21, on voit tous les os du Christ disloqués dans l’assaut des épreuves et des tribulations et les persécutions qui s’acharnent sur l’unité du temple, eh bien, le temple sera relevé et le corps ressuscitera, le troisième jour après le jour d’iniquité qui l’aura écrasé et après le jour de l’accomplissement qui suivra. Car il y aura un troisième jour dans un ciel nouveau et une terre nouvelle, quand les ossements se dresseront au grand Jour du Seigneur, à la suite de sa victoire sur la mort. La résurrection du Christ après sa Passion et sa croix embrasse le mystère de la résurrection du Corps du Christ tout entier.

SAMEDI 24 NOVEMBRE

 

Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

contact : lectiodivina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr