Evangile selon saint Marc (chapitres 11 à 13) – 4 au 10 novembre (Semaine 4)

« toute la foule était frappée par l’enseignement de Jésus » (Mc 11,18)

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COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, mets en nous ta clarté, embrase-nous, en nos cœurs, répands l’amour du Père, viens fortifier nos corps dans leur faiblesse, et donne-nous ta vigueur éternelle».

 Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Dieu qui as confié à saint Marc la mission de proclamer la Bonne Nouvelle, 
accorde-nous de si bien profiter de son enseignement 
que nous marchions sur les traces du Christ. 
Lui qui règne avec toi et le Saint Esprit, 
maintenant et pour les siècles des siècles. Amen  »

 

DIMANCHE 4 NOVEMBRE 2018

 

Lecture suivie : Mc 11, 20 – 26 «  ce que vous demandez dans la prière, vous l’avez obtenu »

Référence complémentaire :Epître de saint Paul aux Romains (Rm 8, 26 – 35)

L’Esprit vient au secours de notre faiblesse; car nous ne savons que demander pour prier comme il faut; mais l’Esprit lui-même intercède pour nous en des gémissements ineffables, et Celui qui sonde les coeurs sait quel est le désir de l’Esprit et que son intercession pour les saints correspond aux vues de Dieu. Et nous savons qu’avec ceux qui l’aiment, Dieu collabore en tout pour leur bien, avec ceux qu’il a appelés selon son dessein. Car ceux que d’avance il a discernés, il les a aussi prédestinés à reproduire l’image de son Fils, afin qu’il soit l’aîné d’une multitude de frères; et ceux qu’il a prédestinés, il les a aussi appelés; ceux qu’il a appelés, il les a aussi justifiés; ceux qu’il a justifiés, il les a aussi glorifiés. Que dire après cela? Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous? Lui qui n’a pas épargné son propre Fils mais l’a livré pour nous tous, comment avec lui ne nous accordera-t-il pas toute faveur? Qui se fera l’accusateur de ceux que Dieu a élus? C’est Dieu qui justifie. Qui donc condamnera? Le Christ Jésus, celui qui est mort, que dis-je? Ressuscité, qui est à la droite de Dieu, qui intercède pour nous? Qui nous séparera de l’amour du Christ?

LUNDI 5 NOVEMBRE

 

Lecture suivie : Mc 11, 20 – 26 «  ce que vous demandez dans la prière, vous l’avez obtenu »

Texte de méditation : SAINT BERNARD (Homélie) – XIIe siècle

Chaque fois que je parle de la prière, il me semble entendre dans votre coeur certaines réflexions humaines que j’ai entendues souvent, même dans mon propre coeur. Alors que nous ne cessons jamais de prier, comment se fait-il que si rarement nous paraissions expérimenter le fruit de la prière ? Nous avons l’impression de ressortir de la prière comme nous y sommes entrés ; personne ne nous répond un mot, ne nous donne quoi que ce soit, nous avons l’impression d’avoir peiné en vain. Mais que dit le Seigneur dans l’évangile ? « Ne jugez pas sur l’apparence, mais portez un jugement juste » (Jn 7,24). Qu’est-ce qu’un jugement juste sinon un jugement de foi ? Car « le juste vit de la foi » (Ga 3,11). Suis donc le jugement de la foi plutôt que ton expérience, car la foi ne trompe pas alors que l’expérience peut nous induire en erreur. Et quelle est la vérité de la foi, sinon ce que le Fils de Dieu lui-même promet : « Tout ce que vous demanderez en priant, croyez que vous le recevrez, et cela vous sera accordé » (Mc 11,24). Que donc aucun d’entre vous, frères, ne tienne pour peu de chose sa prière ! Car, je vous l’affirme, celui à qui elle s’adresse ne la tient pas pour peu de chose ; avant même qu’elle ne soit sortie de notre bouche, il la fait écrire dans son livre. Sans le moindre doute nous pouvons être sûrs que soit Dieu nous accorde ce que nous lui demandons, soit il nous donnera quelque chose qu’il sait être plus avantageux. Car « nous ne savons que demander pour prier comme il faut » (Rm 8,26) mais Dieu a compassion de notre ignorance et il reçoit notre prière avec bonté. Alors « mets ta joie dans le Seigneur, et il accordera les désirs de ton coeur » (Ps 36,4).

 

MARDI 6 NOVEMBRE

 

Lecture suivie : Mc 11, 27 – 33 « par quelle autorité fais-tu cela ? »

Référence complémentaire : Evangile selon saint Jean (Jn 5, 19 – 27)

En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, qu’il ne le voie faire au Père; ce que fait celui-ci, le Fils le fait pareillement. Car le Père aime le Fils, et lui montre tout ce qu’il fait; et il lui montrera des oeuvres plus grandes que celles-ci, à vous en stupéfier. Comme le Père en effet ressuscite les morts et leur redonne vie, ainsi le Fils donne vie à qui il veut. Car le Père ne juge personne; il a donné au Fils le jugement tout entier, afin que tous honorent le Fils comme ils honorent le Père. Qui n’honore pas le Fils n’honore pas le Père qui l’a envoyé. En vérité, en vérité, je vous le dis, celui qui écoute ma parole et croit à celui qui m’a envoyé a la vie éternelle et ne vient pas en jugement, mais il est passé de la mort à la vie. En vérité, en vérité, je vous le dis, l’heure vient – et c’est maintenant – où les morts entendront la voix du Fils de Dieu, et ceux qui l’auront entendue vivront. Comme le Père en effet a la vie en lui-même, de même a-t-il donné au Fils d’avoir aussi la vie en lui-même et il lui a donné pouvoir d’exercer le jugement parce qu’il est Fils d’homme.

 

MERCREDI 7 NOVEMBRE

 

 Lecture suivie : Mc 11, 27 – 33 « par quelle autorité fais-tu cela ? »

 Texte de méditation : SAINT JEAN-PAUL II (Pastores dabo vobis)

Pour l’accomplissement de la mission, Jésus confère aux Apôtres, avec la force de l’effusion pascale de l’Esprit Saint, la même autorité messianique qu’il a reçue du Père, qui lui a été conférée, et qui a été manifestée en plénitude par la Résurrection : « Tout pouvoir m’a été donné au ciel et sur la terre. Allez donc, de toutes les nations faites des disciples, les baptisant au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, et leur apprenant à observer tout ce que je vous ai prescrit. Voici que je suis avec vous pour toujours jusqu’à la fin du monde » (Mt 28, 18-20). Jésus établit ainsi une stricte relation entre le ministère confié aux Apôtres et sa propre mission : « Qui vous accueille m’accueille, et qui m’accueille accueille Celui qui m’a envoyé » (Mt 10, 40) ; « Qui vous écoute m’écoute, qui vous rejette me rejette, et qui me rejette rejette Celui qui m’a envoyé » (Lc 10, 16). Bien plus, dans le quatrième Évangile, à la lumière de l’événement pascal de la mort et de la résurrection, Jésus affirme avec beaucoup de force et de clarté : « Comme le Père m’a envoyé, moi aussi je vous envoie » (Jn 20, 21 ; cf. 13, 20 ; 17, 18). De même que Jésus a une mission qui lui vient directement de Dieu et qui rend présente l’autorité même de Dieu (cf. Mt 7, 29 ; 21, 23 ; Mc 1, 27 ; 11, 28 ; Lc 20, 2 ; 24, 19), de même les Apôtres ont une mission qui vient de Jésus. Comme « le Fils ne peut rien faire de lui-même » (Jn 5, 19), de sorte que sa doctrine n’est pas sa propre doctrine, mais la doctrine de Celui qui l’a envoyé (cf. Jn 7, 16), de même Jésus dit aux Apôtres : « Hors de moi vous ne pouvez rien faire » (Jn 15, 5) : leur mission n’est pas leur propre mission, mais la mission même de Jésus. Son accomplissement est possible non à partir des forces humaines, mais seulement avec le « don » du Christ et de son Esprit.

 

JEUDI 8 NOVEMBRE

 

Lecture suivie: Mc 12, 1 – 12 « la pierre rejetées des bâtisseurs est devenue pierre d’angle »

Référence complémentaire : Livre du psautier (Ps 118(117), 14 – 26)

Ma force et mon chant, c’est le Seigneur; il est pour moi le salut.
Clameurs de joie et de victoire sous les tentes des justes:
«Le bras du Seigneur est fort, le bras du Seigneur se lève, le bras du Seigneur est fort!»
Non, je ne mourrai pas, je vivrai pour annoncer les actions du Seigneur:
il m’a frappé, le Seigneur, il m’a frappé, mais sans me livrer à la mort.
Ouvrez-moi les portes de justice: j’entrerai, je rendrai grâce au Seigneur.
«C’est ici la porte du Seigneur: qu’ils entrent, les justes!»
Je te rends grâce car tu m’as exaucé: tu es pour moi le salut.
La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la pierre d’angle:
c’est là l’oeuvre du Seigneur, la merveille devant nos yeux.
Voici le jour que fit le Seigneur, qu’il soit pour nous jour de fête et de joie!
Donne, Seigneur, donne le salut! Donne, Seigneur, donne la victoire!
Béni soit au nom du Seigneur celui qui vient!
De la maison du Seigneur, nous vous bénissons!

 

VENDREDI 9 NOVEMBRE

 

Lecture suivie : Mc 12, 1 – 12  « la pierre rejetées des bâtisseurs est devenue pierre d’angle »

Texte de méditation : SAINT JEAN-PAUL II (Audience)

Lorsque le chrétien, en harmonie avec la voix en prière d’Israël, entonne le Psaume 117, il ressent une émotion particulière. En effet, il trouve dans cette hymne, qui possède une profonde empreinte liturgique, deux phrases qui retentissent au sein du Nouveau Testament avec une nouvelle intensité. La première est constituée par le verset 22:  « La pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la tête de l’angle ». Cette phrase est citée par Jésus, qui l’applique à sa mission de mort et de gloire, après avoir raconté la parabole des vignerons homicides (cf. Mt 21, 42). La phrase est également rappelée par Pierre dans les Actes des Apôtres: ”C’est lui la pierre que vous, les bâtisseurs, avez dédaignée, et qui est devenue la pierre d’angle. Car il n’y a pas sous le ciel d’autre nom donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés » ( Ac 4, 11-12). Cyrille de Jérusalem commente: ”Nous disons qu’il n’y a qu’un seul Seigneur Jésus-Christ, afin que la filiation soit unique; nous disons un seul, afin que tu ne penses pas qu’il y en ait un autre… En effet, il est appelé pierre, une pierre qui n’est pas inanimée, ni taillée par des mains d’homme, mais pierre d’angle, car celui qui aura cru en elle ne sera pas déçu » ( Le Catechesi, Rome 1993, pp. 312-313). La seconde phrase que le Nouveau Testament tire du Psaume 117 est proclamée par la foule le jour de l’entrée messianique solennelle du Christ à Jérusalem:  « Béni celui qui vient au nom du Seigneur! » (Mt 21, 9; cf. Ps 117, 26). L’acclamation est encadrée par un « Hosanna » qui reprend l’invocation juive hoshia’na’, « deh, sauve-nous! ».  Le Psaume 117 encourage les chrétiens à reconnaître dans l’événement pascal de Jésus « le jour que fit Yahvé », où « la pierre qu’ont rejetée les bâtisseurs est devenue la tête d’angle ». Remplis de gratitude, ils peuvent donc chanter avec le Psaume:  « Ma force et mon chant c’est Yahvé, il fut pour moi le salut » (v. 14); « Voici le jour que fit Yahvé, pour  nous  allégresse  et joie » (v. 24).

 

SAMEDI 10 NOVEMBRE

 

Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

contact : lectiodivina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr