Exode (chapitres 12 à 20) – 7 au 13 octobre (Semaine 9)

« Tout ce que le Seigneur a dit, nous le mettrons en pratique » (Ex 19,8)

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COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, mets en nous ta clarté, embrase-nous, en nos cœurs, répands l’amour du Père, viens fortifier nos corps dans leur faiblesse, et donne-nous ta vigueur éternelle».

 Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Seigneur notre Dieu, tu veux nous former à célébrer le mystère pascal en nous faisant écouter l’Ancien et le Nouveau Testament. Ouvre nos cœurs à l’intelligence de ta miséricorde ainsi la conscience des grâces déjà reçues affermira en nous l’espérance des biens à venir. Par Jésus le Christ notre Seigneur.Amen »

 

DIMANCHE 7 OCTOBRE 2018

             

Lecture suivie: Ex 19, 1 – 15  « maintenant, écoutez ma voix et gardez mon alliance »

Référence complémentaire :Livre des Actes des Apôtres (Ac 2, 1 – 11) 

Le jour de la Pentecôte étant arrivé, ils se trouvaient tous ensemble dans un même lieu quand, tout à coup, vint du ciel un bruit tel que celui d’un violent coup de vent, qui remplit toute la maison où ils se tenaient. Ils virent apparaître des langues qu’on eût dites de feu; elles se partageaient, et il s’en posa une sur chacun d’eux. Tous furent alors remplis de l’Esprit Saint et commencèrent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer. Or il y avait, demeurant à Jérusalem, des hommes dévots de toutes les nations qui sont sous le ciel. Au bruit qui se produisit, la multitude se rassembla et fut confondue: chacun les entendait parler en son propre idiome. Ils étaient stupéfaits, et, tout étonnés, ils disaient: « Ces hommes qui parlent, ne sont-ils pas tous Galiléens? Comment se fait-il alors que chacun de nous les entende dans son propre idiome maternel? Parthes, Mèdes et Elamites, habitants de Mésopotamie, de Judée et de Cappadoce, du Pont et d’Asie, de Phrygie et de Pamphylie, d’Egypte et de cette partie de la Libye qui est proche de Cyrène, Romains en résidence, tant Juifs que prosélytes, Crétois et Arabes, nous les entendons publier dans notre langue les merveilles de Dieu! »

 

LUNDI 8 OCTOBRE

 

Lecture suivie : Ex 19, 1 – 15  « maintenant, écoutez ma voix et gardez mon alliance » 

Texte de méditation : SAINT JEAN-PAUL II (Catéchèse 31 mai 2000)

Luc, dans sa seconde œuvre, place le don de l’Esprit à l’intérieur d’une théophanie, c’est-à-dire d’une solennelle révélation divine, qui dans ses symboles renvoie à l’expérience d’Israël au Sinaï (cf. Ex 19). Le fracas, le vent impétueux, le feu qui évoque la foudre, exaltent la transcendance divine. En réalité, c’est le Père qui donne l’Esprit à travers l’intervention du Christ glorifié. Pierre le dit dans son discours:  « Jésus… exalté par la droite de Dieu, a reçu du Père l’Esprit Saint, objet de la promesse, et l’a répandu. C’est là ce que vous voyez et entendez » ( Ac 2, 33). A la Pentecôte – comme l’enseigne le Catéchisme de l’Eglise catholique – l’Esprit Saint « est manifesté, donné et communiqué comme Personne divine… En ce jour est pleinement révélée la Trinité Sainte » (CEC, nn. 731-732). Toute la Trinité est en effet concernée par l’irruption de l’Esprit Saint, répandu sur la première communauté et sur l’Eglise de tous les temps comme le sceau de la Nouvelle Alliance annoncée par les Prophètes (cf. Jr 31, 31-34; Ez 36, 24-27), pour soutenir le témoignage et comme source d’unité dans la pluralité. En vertu de l’Esprit Saint les Apôtres annoncent le Ressuscité, et tous les croyants, dans la diversité de leurs langues, donc de leurs cultures et de leur histoire, professent l’unique foi dans le Seigneur, « publiant les merveilles de Dieu » (Ac 2, 11). Il est significatif de noter qu’un commentaire  hébraïque  de  l’Exode,  en réévoquant le chapitre 10 de la Genèse dans  lequel  on  dresse  une  liste  des soixante-dix nations qui, l’on pensait, constituaient l’humanité dans sa plénitude, les reconduit au Sinaï pour écouter la Parole de Dieu:  « Au Sinaï la voix du Seigneur se divisa en soixante-dix langues, afin que toutes les nations puissent comprendre » (Exode Rabba’ 5, 9). De même, dans la Pentecôte de Luc la Parole de Dieu, à travers les Apôtres, est adressée à l’humanité pour annoncer à toutes les nations, dans leur diversité, « les grandes œuvres de Dieu » (Ac 2, 11). 

 

MARDI 9 OCTOBRE

 

Lecture suivie : Ex 19, 16 – 25 « Moïse parlait et la voix de Dieu lui répondait »

Référence complémentaire : Epître aux Hébreux (He 12, 18 – 25)

Vous ne vous êtes pas approchés d’une réalité palpable: feu ardent, obscurité, ténèbres, ouragan, bruit de trompette, et clameur de paroles telle que ceux qui l’entendirent supplièrent qu’on ne leur parlât pas davantage. Ils ne pouvaient en effet supporter cette prescription: Quiconque touchera la montagne, même si c’est un animal, sera lapidé. Si terrible était le spectacle que Moïse dit: Je suis effrayé et tout tremblant. Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion et de la cité du Dieu vivant, de la Jérusalem céleste, et de myriades d’anges, réunion de fête, et de l’assemblée des premiers-nés qui sont inscrits dans les cieux, d’un Dieu Juge universel, et des esprits des justes qui ont été rendus parfaits, de Jésus médiateur d’une alliance nouvelle, et d’un sang purificateur plus éloquent que celui d’Abel. Prenez garde de ne pas refuser d’écouter Celui qui parle. Si ceux, en effet, qui ont refusé d’écouter celui qui promulguait des oracles sur cette terre n’ont pas échappé au châtiment, à combien plus forte raison n’y échapperons-nous pas, si nous nous détournons de Celui qui parle des cieux.

MERCREDI 10 OCTOBRE

 

Lecture suivieEx 19, 16 – 25 « Moïse parlait et la voix de Dieu lui répondait »

Texte de méditation : SAINT CYRILLE D’ALEXANDRIE (Sur Jn) – Ve siècle 

Moïse a dit : « Le Seigneur notre Dieu vous suscitera, du milieu de vos frères, un prophète semblable à moi » (Dt 18,15). Moïse explique lui-même ce qu’il vient d’annoncer : « C’est cela précisément que tu as demandé au Seigneur ton Dieu sur le mont Sinaï, au jour de l’assemblée, lorsque tu as dit : ‘ Nous n’écouterons pas davantage la voix du Seigneur notre Dieu et nous ne regarderons plus ce grand feu : ce serait notre mort ‘ » (v. 16). Moïse affirme avec force qu’un rôle de médiateur lui a été assigné alors, puisque l’assemblée des juifs était encore incapable de contempler des réalités qui la dépassaient : vision de Dieu extraordinaire et terrifiante pour les yeux, sons de trompettes étranges et intolérables pour les oreilles (Ex 19,16). Le peuple avait donc la prudence de renoncer à ce qui excédait ses forces, et la médiation de Moïse remédiait à l’infirmité des hommes de sa génération : il était chargé de transmettre au peuple assemblé les commandements divins. Mais si tu cherches à découvrir sous ce symbole la réalité préfigurée, tu comprendras qu’elle vise le Christ, « Médiateur entre Dieu et les hommes » (1Tm 2,5) : c’est lui qui avec sa voix humaine, voix reçue lorsqu’il est né pour nous d’une femme, transmet aux cœurs dociles la volonté sublime de Dieu le Père, qu’il est seul à connaître en tant que Fils de Dieu et Sagesse de Dieu, « scrutant tout, même les profondeurs de Dieu » (1Co 2,10). Nous ne pouvions pas atteindre avec nos yeux de chair la gloire inexprimable, pure et nue, de celui qui est au-delà de tout — « l’homme ne pourra pas voir ma face, dit Dieu, et rester en vie » (Ex 33,20). Alors le Verbe, le Fils unique de Dieu, devait se conformer à notre faiblesse en revêtant un corps humain…selon le dessein rédempteur, pour nous révéler la volonté de Dieu le Père, comme il disait lui-même : « Tout ce que j’ai appris de mon Père, je vous l’ai fait connaître » (Jn 15,15), et encore : « Je ne parle pas de moi-même, mais le Père qui m’a envoyé a commandé lui-même ce que je dois dire et faire connaître » (Jn 12,49).

 

JEUDI 11 OCTOBRE

 

Lect. suivie: Ex 20, 1 – 21 « Je suis le Seigneur ton Dieu qui t’ai fait sortir d’Egypte »

Référence complémentaire :Evangile selon saint Marc (Mc 10, 17 – 22) :

Jésus se mettait en route quand un homme accourut et, s’agenouillant devant lui, il l’interrogeait: « Bon maître, que dois-je faire pour avoir en héritage la vie éternelle? » Jésus lui dit: « Pourquoi m’appelles-tu bon? Nul n’est bon que Dieu seul. Tu connais les commandements: Ne tue pas, ne commets pas d’adultère, ne vole pas, ne porte pas de faux témoignage, ne fais pas de tort, honore ton père et ta mère. » « Maître — , lui dit-il, tout cela, je l’ai observé dès ma jeunesse. » Alors Jésus fixa sur lui son regard et l’aima. Et il lui dit: « Une seule chose te manque: va, ce que tu as, vends-le et donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans le ciel; puis, viens, suis-moi. » Mais lui, à ces mots, s’assombrit et il s’en alla contristé, car il avait de grands biens.

 

VENDREDI 12 OCTOBRE

 

Lecture suivie : Ex 20, 1 – 21 « Je suis le Seigneur ton Dieu qui t’ai fait sortir d’Egypte »

Texte de méditation : CATÉCHISME DE L’EGLISE CATHOLIQUE

Dieu, notre Créateur et notre Rédempteur, s’est choisi Israël comme son peuple et lui a révélé sa Loi, préparant ainsi la venue du Christ. La Loi ancienne est le premier état de la loi révélée. Ses prescriptions morales sont résumées dans les dix commandements, qui posent les fondements de la vocation de l’homme, façonné à l’image de Dieu ; ils interdisent ce qui est contraire à l’amour de Dieu et du prochain, et prescrivent ce qui lui est essentiel. Le décalogue est une lumière offerte à la conscience de tout homme pour lui manifester l’appel et les voies de Dieu, et le protéger contre le mal : « Dieu a écrit sur les tables de la Loi ce que les hommes ne lisaient pas dans leurs cœurs » (S. Augustin). Selon la tradition chrétienne, la Loi sainte, spirituelle et bonne (Rm 7,12s) est encore imparfaite. Comme un pédagogue (Ga 3,24) elle montre ce qu’il faut faire, mais ne donne pas de soi la force, la grâce de l’Esprit pour l’accomplir. À cause du péché qu’elle ne peut enlever, elle reste une loi de servitude. Elle est une préparation à l’Évangile. La Loi nouvelle ou Loi évangélique est la perfection ici-bas de la loi divine, naturelle et révélée. Elle est l’œuvre du Christ et s’exprime particulièrement dans le Sermon sur la Montagne. Elle est aussi l’œuvre de l’Esprit Saint et, par lui, elle devient la loi intérieure de la charité : « Je conclurai avec la maison d’Israël une alliance nouvelle… Je mettrai mes lois dans leur pensée, je les graverai dans leur cœur, et je serai leur Dieu et ils seront mon peuple » (He 8,8-10). La Loi nouvelle est la grâce du Saint-Esprit donnée aux fidèles par la foi au Christ… Elle « accomplit », affine, dépasse et mène à sa perfection la Loi ancienne. Dans les Béatitudes (Mt 5,3s), elle accomplit les promesses divines en les élevant et les ordonnant au « Royaume des cieux ». Elle s’adresse à ceux qui sont disposés à accueillir avec foi cette espérance nouvelle : les pauvres, les humbles, les affligés, les cœurs purs, les persécutés à cause du Christ, traçant ainsi les voies surprenantes du Royaume.

 

SAMEDI 13 OCTOBRE

 

Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

contact : lectiodivina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr