Exode, chapitres 12 à 20 – 16 au 22 septembre (Semaine 6)

écoute la voix du Seigneur ton Dieu, fais ce qui est droit à ses yeux (Ex 15,26)

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COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, mets en nous ta clarté, embrase-nous, en nos cœurs, répands l’amour du Père, viens fortifier nos corps dans leur faiblesse, et donne-nous ta vigueur éternelle».

 Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Seigneur notre Dieu, tu veux nous former à célébrer le mystère pascal en nous faisant écouter l’Ancien et le Nouveau Testament. Ouvre nos cœurs à l’intelligence de ta miséricorde ainsi la conscience des grâces déjà reçues affermira en nous l’espérance des biens à venir. Par Jésus le Christ notre Seigneur. Amen »

DIMANCHE 16 SEPTEMBRE 2018             

 Lecture suivie:Ex 14, 19 – 31  « Ils avaient marché à pied sec au milieu de la mer »

Référence complémentaire :Livre de la Sagesse (Sg 10,15 à 11,3) 

C’est la Sagesse qui délivra un peuple saint et une race irréprochable d’une nation d’oppresseurs. Elle entra dans l’âme d’un serviteur du Seigneur et tint tête à des rois redoutables par des prodiges et des signes. Aux saints elle remit le salaire de leurs peines, elle les guida par un chemin merveilleux, elle devint pour eux un abri pendant le jour, et une lumière d’astres pendant la nuit. Elle leur fit traverser la mer Rouge et les conduisit à travers l’onde immense, tandis qu’elle submergea leurs ennemis, puis les rejeta des profondeurs de l’abîme. Aussi les justes dépouillèrent-ils les impies; ils célébrèrent, Seigneur, ton saint Nom et, d’un coeur unanime, chantèrent ta main secourable; car la Sagesse ouvrit la bouche des muets et elle rendit claire la langue des tout-petits. Elle fit prospérer leurs entreprises par la main d’un saint prophète. Ils traversèrent un désert inhabité et plantèrent leurs tentes en des lieux inaccessibles. Ils tinrent tête à leurs ennemis et repoussèrent leurs adversaires.

LUNDI 17 SEPTEMBRE 

Lecture suivie :Ex 14, 19 – 31  « Ils avaient marché à pied sec au milieu de la mer » 

Texte de méditation : SAINT JEAN CHRYSOSTOME (Sur 1Co 10) – IVe-Ve siècles

je pourrai t’enseigner l’harmonie des deux Testaments, et comment le passage de la Mer Rouge a une parenté avec notre baptême. Jadis, de l’eau — aujourd’hui, de l’eau. Ici, une piscine — là-bas, la mer. Aujourd’hui comme jadis, nous entrons tous dans l’eau. Jusqu’ici, c’est ressemblant. Veux-tu maintenant que nous ajoutions les vraies couleurs? Dans l’Ancien Testament, la mer délivrait de l’Egypte — dans le Nouveau, elle délivre de l’idolâtrie. Là-bas, c’était le Pharaon qui était jeté à la mer, ici c’est le diable. Là-bas on étouffait les Égyptiens, ici on ensevelit le vieil homme. Et discerne bien quel est le rapport de la figure à la vérité et de la vérité à la figure. Ne me demande pas de trouver tout dans l’Ancien Testament. Dans les lignes de saint Paul, tous traversent l’eau, tous sont délivrés de la servitude — mais pas de la même ! Nos pères sont délivrés de l’esclavage d’Egypte, et nous de celui du diable: eux de la servitude sous des étrangers, nous de la servitude sous le péché. Tous sont rendus à la liberté — mais pas à la même! Car la nôtre est beaucoup plus belle. Et si tout est plus beau et plus excellent chez nous, n’en sois pas étonné. Que veut dire: « Tous, en suivant Moïse, furent baptisés »?. La mer s’étendait devant leurs yeux, et on leur donnait l’ordre de la traverser par une voie étrange et inouïe. Personne n’avait jamais traversé ainsi. Ils hésitaient, se dérobaient, faisaient difficulté. Moïse passa le premier, et tous suivirent. C’est ce que veut dire « Tous, en suivant Moïse, furent baptisés »: ils crurent en lui, et, sous sa conduite, parce qu’ils avaient confiance en lui, ils osèrent entrer dans l’eau. C’est cela même qui arrive avec le Christ. Il nous a ouvert la voie, il est monté aux cieux le premier. Donc, comme les Hébreux se fiant à Moïse osèrent entreprendre leur voyage, nous aussi, nous fiant au Christ, nous entreprenons avec confiance notre pèlerinage.

 

MARDI 18 SEPTEMBRE

Lecture suivie :Ex 15, 1 – 21  « Ma force et mon chant, c’est le Seigneur, il est le salut »

Référence complémentaire : Livre de l’Apocalypse de saint Jean (Ap 15,  2 – 4)

Je vis comme une mer de cristal mêlée de feu, et ceux qui ont triomphé de la Bête, de son image et du chiffre de son nom, debout près de cette mer de cristal. S’accompagnant sur les harpes de Dieu, ils chantent le cantique de Moïse, le serviteur de Dieu, et le cantique de l’Agneau: « Grandes et merveilleuses sont tes oeuvres, Seigneur, Dieu Maître-de-tout; justes et droites sont tes voies, ô Roi des nations. Qui ne craindrait, Seigneur, et ne glorifierait ton nom? Car seul tu es saint; et tous les païens viendront se prosterner devant toi, parce que tu as fait éclater tes vengeances. »

 

MERCREDI 19 SEPTEMBRE                           

Lecture suivie:Ex 15, 1 – 21  « Ma force et mon chant, c’est le Seigneur, il est le salut »

Texte de méditation : ORIGÈNE (Sur l’Exode) – IIIe siècle

C’est l’habitude des saints, quand l’adversaire est vaincu, de chanter à Dieu une hymne d’action de grâces, car ils savent que la victoire est due non à leur vertu, mais à la grâce de Dieu. Et toi, si tu passes la Mer Rouge, si tu vois les Égyptiens noyés dans la mer, et Pharaon précipité dans les profondeurs de l’abîme, tu peux, toi aussi, chanter à Dieu une hymne, tu peux prononcer des paroles d’action de grâces et dire: « Chantons le Seigneur, il s’est magnifiquement glorifié ! Il a jeté dans la mer le cheval et le cavalier! » Tu le diras mieux encore et plus dignement si tu tiens à la main le tambourin, c’est-à-dire si tu crucifies ta chair avec ses vices et ses convoitises, et si tu mortifies tes membres qui sont sur terre. Chantons le Seigneur: « Il s’est magnifiquement glorifié ». Mon Seigneur Jésus-Christ, quand il prit chair de la Vierge Marie pour notre salut, se glorifia, certes, puisqu’il vint chercher ce qui avait péri; mais on ne peut dire qu’alors il se soit « magnifiquement glorifié », puisque le prophète dit de lui: « Nous l’avons vu, il n’avait plus ni apparence ni beauté, et son visage était méprisable pour les fils des hommes » (Is 53,2-3). Il se glorifia encore quand il fut élevé sur la croix et souffrit la mort. En toutes ces occasions le Seigneur s’est glorifié, mais humblement pour ainsi dire — Il ne s’est pas alors magnifiquement glorifié. « Il fallait que le Christ souffrît tout cela, et entrât ainsi dans sa gloire » (Lc 24,26). Mais quand il viendra dans la gloire du Père et des anges saints, quand il viendra en majesté pour juger la terre, quand il tuera du souffle de sa bouche le véritable Pharaon qui est le diable, quand il resplendira dans la majesté de son Père, et qu’après son avènement dans l’humilité il nous manifestera son second avènement dans la gloire, alors nous pourrons dire non seulement que le Seigneur s’est glorifié, mais qu’il s’est magnifiquement glorifié: car tous rendront au Fils le même honneur qu’au Père.

 

JEUDI 20 SEPTEMBRE 

Lecture suivie:Ex 15, 22 – 27 « Moïse jeta le bois dans l’eau et l’eau devint douce »

Référence complémentaire :Livre du prophète Ezéchiel (Ez 47, 1 – 8) :

Voici que de l’eau sortait de dessous le seuil du Temple, vers l’orient, car le Temple était tourné vers l’orient. L’eau descendait de dessous le côté droit du Temple, au sud de l’autel. Il me fit sortir par le porche septentrional et me fit faire le tour extérieur, jusqu’au porche extérieur qui regarde l’orient, et voici que l’eau coulait du côté droit. L’homme s’éloigna vers l’orient, avec le cordeau qu’il avait en main, et mesura mille coudées; alors il me fit traverser le cours d’eau: j’avais de l’eau jusqu’aux chevilles. Il en mesura encore mille et me fit traverser le cours d’eau: j’avais de l’eau jusqu’aux genoux. Il en mesura encore mille et me fit traverser le cours d’eau: j’avais de l’eau jusqu’aux reins. Il en mesura encore mille, et c’était un torrent que je ne pus traverser, car l’eau avait grossi pour devenir une eau profonde, un fleuve infranchissable. Alors il me dit: « As-tu vu, fils d’homme? » Il me conduisit puis me ramena au bord du torrent. Et lorsque je revins, voici qu’au bord du torrent il y avait une quantité d’arbres de chaque côté. Il me dit: « Cette eau s’en va vers le district oriental, elle descend dans la Araba et se dirige vers la mer; elle se déverse dans la mer en sorte que ses eaux deviennent saines.

 

VENDREDI 21 SEPTEMBRE

Lecture suivie :Ex 15, 22 – 27 « Moïse jeta le bois dans l’eau et l’eau devint douce »

Texte de méditation : BENOIT XVI (Catéchèse)

L’eau est présentée comme la source fraîche qui donne la vie, ou comme le grand fleuve d’où provient la vie. Selon la règle primitive de l’Église, le Baptême devait être administré avec de l’eau de source vive. Sans eau, il n’y a pas de vie. L’importance que les puits revêtent dans la Sainte Écriture est frappante. Ce sont des lieux où jaillit la vie. Près du puits de Jacob, le Christ annonce à la Samaritaine le puits nouveau, l’eau de la vraie vie. Il se manifeste à elle comme le nouveau Jacob, le Jacob définitif, qui ouvre à l’humanité le puits qu’elle attend : l’eau qui donne la vie qui ne s’épuise jamais (cf. Jn 4, 5-15). Saint Jean nous raconte qu’un soldat avec une lance perça le côté de Jésus et que, de son côté ouvert – de son cœur transpercé –, sortit du sang et de l’eau (cf. Jn 19, 34). L’Église primitive y a vu un symbole du Baptême et de l’Eucharistie qui dérivent du cœur transpercé de Jésus. Dans la mort, Jésus est devenu Lui-même la source. Au cours d’une vision, le prophète Ézéchiel avait vu le nouveau Temple duquel jaillit une source qui devient un grand fleuve qui donne la vie (cf. Ez 47, 1-12) – dans une terre qui souffrait toujours de la soif et du manque d’eau, c’était là une grande vision d’espérance. La chrétienté des débuts a compris : dans le Christ, cette vision s’est réalisée. Il est le vrai et vivant Temple de Dieu. C’est Lui la source d’eau vive. De lui jaillit le grand fleuve qui, dans le Baptême, fait fructifier le monde et le renouvelle, le grand fleuve d’eau vive, son Évangile qui rend la terre féconde. Jésus a cependant prophétisé une chose encore plus grande. Il dit : « celui qui croit en moi des fleuves d’eau vive jailliront de son cœur » (Jn 7, 38). Dans le Baptême, le Seigneur fait de nous non seulement des personnes de lumière, mais aussi des sources d’où jaillit l’eau vive. Nous connaissons tous de telles personnes, qui nous laissent en quelque sorte rafraîchis et renouvelés ; des personnes qui sont comme une source vive d’eau pure. Demandons au Seigneur, qui nous a donné la grâce du Baptême, de pouvoir être toujours des sources d’eau pure, fraîche, jaillissant de la source de sa vérité et de son amour !

SAMEDI 22 SEPTEMBRE

Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.  

Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

contact : lectiodivina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr