Exode, chapitres 12 à 20 – 2 au 8 septembre (Semaine 4)

« vous ferez mémoire de ce jour et en ferez une fête pour le Seigneur » (Ex 12,14)

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Comment vivre la lectio divina quotidienne

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, mets en nous ta clarté, embrase-nous, en nos cœurs, répands l’amour du Père, viens fortifier nos corps dans leur faiblesse, et donne-nous ta vigueur éternelle».

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Seigneur notre Dieu, tu veux nous former à célébrer le mystère pascal en nous faisant écouter l’Ancien et le Nouveau Testament. Ouvre nos cœurs à l’intelligence de ta miséricorde ainsi la conscience des grâces déjà reçues affermira en nous l’espérance des biens à venir. Par Jésus le Christ notre Seigneur.Amen »

 

DIMANCHE 2 SEPTEMBRE 2018

 Lecture suivie:Ex 12, 1 – 20 « vous mangerez en hâte, c’est la Pâque du Seigneur »

Référence complémentaire :1èreépître de saint Pierre (1P 1, 18 à 2, 3) 

1:18 Sachez que ce n’est par rien de corruptible, argent ou or, que vous avez été affranchis de la vaine conduite héritée de vos pères, mais par un sang précieux, comme d’un agneau sans reproche et sans tache, le Christ, discerné avant la fondation du monde et manifesté dans les derniers temps à cause de vous. Par lui vous croyez en Dieu, qui l’a fait ressusciter d’entre les morts et lui a donné la gloire, si bien que votre foi soit en Dieu comme votre espérance. En obéissant à la vérité, vous avez sanctifié vos âmes, pour vous aimer sincèrement comme des frères. D’un coeur pur, aimez-vous les uns les autres sans défaillance, engendrés de nouveau d’une semence non point corruptible, mais incorruptible: la Parole de Dieu, vivante et permanente. Car toute chair est comme l’herbe et toute sa gloire comme fleur d’herbe; l’herbe se dessèche et sa fleur tombe; mais la Parole du Seigneur demeure pour l’éternité. C’est cette Parole dont la Bonne Nouvelle vous a été portée. Rejetez donc toute malice et toute fourberie, hypocrisies, jalousies et toute sorte de médisances. Comme des enfants nouveau-nés désirez le lait non frelaté de la parole, afin que, par lui, vous croissiez pour le salut, si du moins vous avez goûté combien le Seigneur est excellent.

 

LUNDI 3 SEPTEMBRE

 Lecture suivie :Ex 12, 1 – 20 « vous mangerez en hâte, c’est la Pâque du Seigneur » 

Texte de méditation : BENOÎT XVI (Sacramentum Caritatis)

L’institution de l’Eucharistie au cours de la dernière Cène : Cela se produit dans le contexte d’un repas rituel qui constituait le mémorial de l’événement fondateur du peuple d’Israël: la libération de l’esclavage en Égypte. Ce repas rituel, lié à l’immolation des agneaux (cf. Ex 12,1-28.43-51), était la mémoire du passé, mais en même temps cette mémoire était aussi prophétique, c’est-à-dire annonce d’une libération future. En effet, le peuple avait fait l’expérience du fait que cette libération n’avait pas été définitive, parce que son histoire était encore trop marquée par l’esclavage et par le péché. Le mémorial de l’antique libération s’ouvrait ainsi à la question et à l’attente d’une sagesse plus profonde, plus radicale, plus universelle et plus définitive. C’est dans ce contexte que Jésus introduit la nouveauté de son offrande. Dans la prière de louange, la Berakah, il ne remercie pas le Père uniquement pour les événements de l’histoire passée, mais aussi pour son « exaltation ». En instituant le sacrement de l’Eucharistie, Jésus anticipe et intègre le Sacrifice de la croix et la victoire de la résurrection. Dans le même temps, il se révèle comme le véritable agneau immolé, prévu dans le dessein du Père dès avant la création du monde, ainsi qu’il est écrit dans la première Lettre de Pierre (1,18-20). En situant l’offrande de lui-même dans ce contexte, Jésus rend manifeste la signification salvifique de sa mort et de sa résurrection, mystère qui devient ainsi une réalité qui renouvelle l’histoire et le cosmos tout entier. L’institution de l’Eucharistie montre en effet que cette mort, en soi violente et absurde, est devenue en Jésus un acte suprême d’amour et pour l’humanité une libération définitive du mal.

 

MARDI 4 SEPTEMBRE

 Lecture suivie :Ex 12, 21 – 36  « C’est la Pâque du Seigneur, il a épargné nos maisons »

Référence complémentaire : Evangile selon saint Jean (Jn 19, 28 – 37)

Sachant que désormais tout était achevé pour que l’Ecriture fût parfaitement accomplie, Jésus dit: « J’ai soif. » Un vase était là, rempli de vinaigre. On mit autour d’une branche d’hysope une éponge imbibée de vinaigre et on l’approcha de sa bouche. Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit: « C’est achevé » et, inclinant la tête, il remit l’esprit. Comme c’était la Préparation, les Juifs, pour éviter que les corps restent sur la croix durant le sabbat – car ce sabbat était un grand jour — , demandèrent à Pilate qu’on leur brisât les jambes et qu’on les enlevât. Les soldats vinrent donc et brisèrent les jambes du premier, puis de l’autre qui avait été crucifié avec lui. Venus à Jésus, quand ils virent était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais l’un des soldats, de sa lance, lui perça le côté et il sortit aussitôt du sang et de l’eau. Celui qui a vu rend témoignage – son témoignage est véritable, et celui-là sait qu’il dit vrai – pour que vous aussi vous croyiez. Car cela est arrivé afin que l’Ecriture fût accomplie: Pas un os ne lui sera brisé. Et une autre Ecriture dit encore: Ils regarderont celui qu’ils ont transpercé.

 

MERCREDI 5 SEPTEMBRE

  Lecture suivie:Ex 12, 21 – 36  « C’est la Pâque du Seigneur, il a épargné nos maisons »

 Texte de méditation : VIGILE PASCALE (Exultet)

C’est le Fils unique, Jésus Christ notre Seigneur qui a remis pour nous au Père éternel le prix de la dette encourue par Adam ; c’est lui qui répandit son sang par amour pour effacer la condamnation du premier péché. Car voici la fête de la Pâque, dans laquelle est mis à mort l’Agneau véritable, dont le sang consacre les portes des croyants. Voici la nuit où tu as tiré d’Egypte les enfants d’Israël, nos pères, et leur as fait passer la mer Rouge à pied sec. Voici donc la nuit où la colonne lumineuse dissipa les ténèbres du péché. Voici la nuit où tous ceux qui, aujourd’hui dans l’univers entier, croient au Christ sont arrachés à la corruption du monde et aux ténèbres du péché, où ils retrouvent la grâce et sont admis dans la société des saints. Voici la nuit où le Christ, brisant les liens de la mort, remonte, victorieux, des enfers. Merveilleuse condescendance de ta grâce ! imprévisible choix de ton amour : pour racheter l’esclave, tu livres le Fils. Il fallait le péché d’Adam que la mort du Christ abolit. Heureuse était la faute qui nous valut pareil Rédempteur. Car le pouvoir sanctifiant de cette nuit chasse les crimes et lave les fautes, rend l’innocence aux coupables et l’allégresse aux affligés. O nuit de vraie bonheur, nuit où le ciel s’unit à la terre, où l’homme rencontre Dieu.

 

JEUDI 6 SEPTEMBRE

Lecture suivie:Ex 12, 37 – 51 « de génération en génération, c’est une nuit de veille »

Référence complémentaire :Evangile selon saint Luc (Lc 12, 35 – 44) 

« Que vos reins soient ceints et vos lampes allumées. Soyez semblables, vous, à des gens qui attendent leur maître à son retour de noces, pour lui ouvrir dès qu’il viendra et frappera. Heureux ces serviteurs que le maître en arrivant trouvera en train de veiller! En vérité, je vous le dis, il se ceindra, les fera mettre à table et, passant de l’un à l’autre, il les servira. Qu’il vienne à la deuxième ou à la troisième veille, s’il trouve les choses ainsi, heureux seront-ils! Comprenez bien ceci: si le maître de maison avait su à quelle heure le voleur devait venir, il n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison. Vous aussi, tenez-vous prêts, car c’est à l’heure que vous ne pensez pas que le Fils de l’homme va venir. »1 Pierre dit alors: « Seigneur, est-ce pour nous que tu dis cette parabole, ou bien pour tout le monde? » Et le Seigneur dit: « Quel est donc l’intendant fidèle, avisé, que le maître établira sur ses gens pour leur donner en temps voulu leur ration de blé? Heureux ce serviteur, que son maître en arrivant trouvera occupé de la sorte! Vraiment, je vous le dis, il l’établira sur tous ses biens.

 

VENDREDI 7 SEPTEMBRE

 Lecture suivie :Ex 12, 37 – 51 « de génération en génération, c’est une nuit de veille »

 Texte de méditation : TARGUM DES QUATRE NUITS (tradition juive ancienne)

La nuit pascale est une nuit de veille et prédestinée pour la libération au nom du Seigneur au moment où il fit sortir les enfants d’Israël, libérés du pays d’Égypte. Or quatre nuits sont inscrites dans le Livre des Mémoires.

La première nuit, quand le Seigneur se manifesta sur le monde pour le créer. Le monde était confusion et chaos, et la ténèbre était répandue sur la surface de l’abîme. Et la parole du Seigneur était la lumière et brillait. Et il l’appela première Nuit.

La deuxième nuit, quand le Seigneur apparut à Abraham âgé de cent ans et à Sarah sa femme, âgée de quatre-vingt-dix-ans ans pour accomplir ce que dit l’Écriture : Est-ce qu’Abraham âgé de cent ans va engendrer, et Sarah sa femme âgée de quatre-vingt-dix-ans, enfanter ? Et Isaac avait trente-sept ans lorsqu’il fut offert sur l’autel. Les cieux s’abaissèrent et descendirent, et Isaac en vit les perfections et ses yeux s’obscurcirent à cause de leurs perfections. Et il l’appela seconde Nuit.

La troisième nuit, quand le Seigneur apparut aux Égyptiens, au milieu de la nuée ; sa main tuait les premiers-nés des Égyptiens et sa droite protégeait les premiers-nés d’Israël, pour que s’accomplit ce que dit l’Écriture : Mon Fils premier-né, c’est Israël. Et il l’appela troisième Nuit.

La quatrième nuit, quand le monde arrivera à sa fin pour être dissous : les jougs de fer seront brisés et les générations perverses seront anéanties et Moïse montera du milieu du désert et le Roi Messie viendra d’en haut à la tête du troupeau et l’autre marchera à la tête du troupeau et sa Parole marchera entre les deux, et moi et eux marcheront ensemble.

C’est la nuit de Pâque pour le nom du Seigneur : nuit réservée et fixée pour la libération de tout Israël, au long de leurs générations.

 

SAMEDI 8 SEPTEMBRE : Reprise

Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.  

Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

contact : lectiodivina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr