Psaumes 58 à 69 29 juil – 4 août (Semaine 8 )

29 juillet au 4 août

« chantez pour Dieu, jouez pour son nom » (Ps 68,5)

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

 

ØCommencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, donne-nous les sept dons de ton amour. Toi le doigt qui œuvres au nom du Père ; toi dont il nous promit le règne et la venue ; toi qui inspires nos langues pour chanter ».

 

ØLire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

 

ØConclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : «  Réponds à notre prière, Dieu tout-puissant, et comme au jour de la Pentecôte, que le Christ, lumière de lumière, envoie sur nous l’Esprit de feu : qu’il éclaire nos cœurs, nous que tu as fait renaître et que tu confirmes dans ta grâce. Par Jésus le Christ notre Seigneur. Amen »

 

 

DIMANCHE 29 JUILLET 2018

 

 Lect. suivie:Ps 68 (67), 1 – 11 « les justes sont en fête ils exultent ils dansent de joie »

    Référence complémentaire :2elivre de Samuel (2 Sm 6, 1 – 5) 

David rassembla encore toute l’élite d’Israël, 30.000 hommes. S’étant mis en route, David et toute l’armée qui l’accompagnait partirent pour Baala de Juda, afin de faire monter de là l’arche de Dieu, qui porte le nom de Yahvé Sabaot, siégeant sur les chérubins. On chargea l’arche de Dieu sur un chariot neuf et on l’emporta de la maison d’Abinadab, qui est sur la colline. Uzza et Ahyo, les fils d’Abinadab, conduisaient le chariot. Uzza marchait à côté de l’arche de Dieu et Ahyo marchait devant elle. David et toute la maison d’Israël dansaient devant Yahvé de toutes leurs forces, en chantant au son des cithares, des harpes, des tambourins, des sistres et des cymbales.

 

 

 

 

LUNDI 30 JUILLET

 

Lecture suivie :Ps 68 (67), 1 – 11 « les justes sont en fête ils exultent ils dansent de joie » 

Texte de méditation : SAINT BERNARD (Sur le Ct) – XIIe siècle

« Mes amis, mangez et buvez; enivrez-vous, mes bien-aimés (Ct 5,1)! » Mangez pendant cette vie, buvez après votre mort, enivrez-vous après la résurrection, vous qu’alors j’appelle avec raison mes bien-aimés, puisque vous êtes ivres d’amour. Comment ne le seraient-ils pas quand ils sont admis aux noces de l’Agneau, assis à sa table, buvant et mangeant dans son royaume, alors qu’il fait paraître devant lui son Eglise pleine de gloire, sans tache, ni rides, ni rien de semblable (Ep 5,27)? C’est alors qu’il enivre ses plus chers amis en leur versant un torrent de voluptés (Ps 35,9); car pendant les vives et chastes étreintes de l’Époux et de l’Épouse, un torrent de bonheur arrose et réjouit la cité de Dieu (Ps 45,5), ce qui selon moi ne désigne pas autre chose que le Fils même de Dieu, qui passe comme s’il servait des convives (Lc 12,37) ainsi qu’il l’a promis, afin que les justes mangent et se réjouis, sent en présence de Dieu et se livrent à des transports d’allégresse (Ps 67,4). Voilà d’où vient cette satiété, que le dégoût ne suit pas; cette ardeur insatiable et pourtant calme et paisible de voir; cet éternel et incomparable désir d’avoir, qui n’a pas sa source dans la privation, enfin cette ivresse sans excès, qui se plonge et se noie, non dans le vin, mais en Dieu et dans la Vérité. L’âme est donc arrivée pour toujours au quatrième degré de l’amour, quand elle n’aime plus que Dieu et qu’elle l’aime souverainement; car, en ce cas, nous ne nous aimons plus pour nous, mais pour lui, en sorte qu’il est la récompense, mais la récompense éternelle de ceux qui l’aiment et l’aiment pour toujours.

 

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MARDI 31 JUILLET

 

Lecture suivie :Ps 68 (67), 12 – 24 « tu es monté sur la hauteur, capturant des captifs »

Référence complémentaire : Epître de saint Paul aux Ephésiens (Ep 4, 4 – 13)

Il n’y a qu’un Corps et qu’un Esprit, comme il n’y a qu’une espérance au terme de l’appel que vous avez reçu; un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême; un seul Dieu et Père de tous, qui est au-dessus de tous, par tous et en tous. Cependant chacun de nous a reçu sa part de la faveur divine selon que le Christ a mesuré ses dons. C’est pourquoi l’on dit: Montant dans les hauteurs il a emmené des captifs, il a donné des dons aux hommes. « Il est monté », qu’est-ce à dire, sinon qu’il est aussi descendu dans les régions inférieures de la terre? Et celui qui est descendu, c’est le même qui est aussi monté au-dessus de tous les cieux, afin de remplir toutes choses. C’est lui encore qui « a donné » aux uns d’être apôtres, à d’autres d’être prophètes, ou encore évangélistes, ou bien pasteurs et docteurs, organisant ainsi les saints pour l’œuvre du ministère, en vue de la construction du Corps du Christ, au terme de laquelle nous devons parvenir, tous ensemble, à ne faire plus qu’un dans la foi et la connaissance du Fils de Dieu, et à constituer cet Homme parfait, dans la force de l’âge, qui réalise la plénitude du Christ.

 

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MERCREDI 1erAOÛT

 

   Lect. suivie :Ps 68 (67), 12 – 24 « tu es monté sur la hauteur, capturant des captifs »

   Texte de méditation : BENOIT XVI (lectio divina)

Saint Paul dit du Christ: «Montant dans les hauteurs il a emmené des captifs, il a donné des dons aux hommes» (Ep 4, 8). L’apôtre cite le Psaume 68, qui décrit de façon poétique la montée de Dieu avec l’Arche de l’Alliance vers les hauteurs, vers le sommet du mont Sion, vers le temple: Dieu comme vainqueur qui a dépassé les autres, qui sont prisonniers et, tel un vrai vainqueur, distribue des dons. Le judaïsme a vu en cela plutôt une image de Moïse, qui monte vers le mont Sinaï pour recevoir au sommet la volonté de Dieu, les commandements, qui ne sont pas considérés comme un poids, mais comme le don de connaître le Visage de Dieu, la volonté de Dieu. Paul, à la fin, voit ici une image de l’ascension du Christ qui s’élève après être descendu; il s’élève et attire l’humanité vers Dieu, il laisse la place à la chair et au sang en Dieu lui-même; il nous attire vers la hauteur de sa nature de Fils et nous libère de la prison du péché, il nous rend libres car vainqueur. Etant vainqueur, Il distribue les dons. Et ainsi, nous sommes arrivés de la montée de Dieu à l’Eglise. Les dons sont la charis en tant que telle, la grâce: être dans la grâce, dans l’amour de Dieu. Et puis il y a les charismes qui concrétisent la charis dans chaque fonction et mission: apôtres, prophètes, évangélistes, pasteurs et maîtres pour édifier ainsi le Corps du Christ (cf. Ep 4, 11). Un dernier point. Saint Paul parle de la croissance de l’homme parfait, qui atteint la mesure de la plénitude du Christ: (cf. Ep 4, 13-15). On ne peut pas vivre dans une enfance spirituelle, dans une enfance de foi: malheureusement, dans notre monde, nous constatons cette enfance. De nombreuses personnes, au delà de la première catéchèse, n’ont pas continué; peut-être ce noyau est-il resté, peut-être a-t-il été détruit. Et, d’ailleurs, ils sont sur les vagues du monde et rien d’autre; ils ne peuvent pas, en tant qu’adultes, avec une compétence et une conviction profonde, exposer et rendre présente la philosophie de la foi pour ainsi dire la grande sagesse, la rationalité de la foi, qui ouvre les yeux également des autres, qui ouvre les yeux précisément sur ce qu’il y a de bon et de vrai dans le monde.

 

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JEUDI 2 AOÛT

 

 

Lecture suivie:Ps 68 (67), 25 – 36 « aux sources d’Israël,  il y a le Seigneur »

    Référence complémentaire :Livre du Deutéronome (Dt 33, 26 – 29) :

Nul n’est pareil au Dieu de Yeshurûn: il chevauche les cieux pour te secourir, et les nuées, dans sa majesté! Le Dieu d’autrefois, c’est ton refuge. Ici-bas, c’est lui le bras antique qui chasse devant toi l’ennemi; c’est lui qui dit: Détruis! Israël demeure en sécurité. La source de Jacob est mise à part pour un pays de froment et de vin; le ciel même y distille la rosée. Heureux es-tu, ô Israël! Qui est comme toi, peuple vainqueur? En Yahvé est le bouclier qui te secourt, l’épée qui te mène au triomphe. Tes ennemis voudront te corrompre, mais toi, tu fouleras leurs dos.

 

 

VENDREDI 3 AOÛT

 

Lecture suivie :Ps 68 (67), 25 – 36 « aux sources d’Israël,  il y a le Seigneur »

  Texte de méditation : SAINT COLOMBAN (Instruction spirituelle) – VIe-VIIe siècles

Veuille me faire parvenir jusqu’à cette source, Dieu de miséricorde, Seigneur de bonté, et que là je puisse boire, moi aussi, avec ceux qui ont soif de toi, au courant vivant de la source vive de l’eau vive. Qu’alors, comblé de bonheur par cette grande fraîcheur, je me surpasse et demeure toujours près d’elle, en disant : « Qu’elle est bonne, la source de l’eau vive ; elle ne manque jamais de l’eau qui jaillit pour la vie éternelle ! » O Seigneur, tu es, toi, cette source qui est toujours et toujours à désirer, et à laquelle il nous est toujours permis et toujours nécessaire de puiser. Donne-nous toujours, Seigneur Jésus, cette eau, pour qu’en nous aussi elle devienne source d’eau qui jaillit pour la vie éternelle. C’est vrai : je te demande beaucoup, qui le nierait ? Mais toi, Roi de gloire, tu sais donner de grandes choses, et tu les as promises. Rien de plus grand que toi, et c’est toi-même que tu nous donnes ; c’est toi qui t’es donné pour nous. Aussi est-ce toi que nous demandons, afin de connaître ce que nous aimons, car nous ne désirons rien recevoir d’autre que toi. Tu es notre tout : notre vie, notre lumière et notre salut, notre nourriture et notre boisson, notre Dieu. Inspire nos cœurs, je t’en prie, ô notre Jésus, par le souffle de ton Esprit, blesse nos âmes de ton amour, afin que chacun de nous puisse dire en vérité : Montre-moi celui que mon cœur aime, car j’ai été blessé de ton amour. Je souhaite que ces blessures soient en moi, Seigneur. Heureuse l’âme que l’amour blesse de la sorte : celle qui recherche la source, celle qui boit et qui pourtant ne cesse d’avoir toujours soif tout en buvant, ni de toujours puiser par son désir, ni de toujours boire dans sa soif. C’est ainsi que toujours elle cherche en aimant, car elle trouve la guérison dans sa blessure. De cette blessure salutaire, que Jésus Christ, notre Dieu et notre Seigneur, bon médecin de notre salut, veuille nous blesser jusqu’au fond de l’âme. A lui, comme au Père et à l’Esprit Saint, appartient l’unité pour les siècles des siècles. Amen.

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SAMEDI 4 AOÛT: Reprise

 

Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui, en fin de semaine, de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semainepour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).