Apocalypse (Ap 4-7) – 30 oct. au 12 novembre (semaines 1 et 2)

« qui est digne d’ouvrir le livre et d’en briser les sceaux ? » (Ap 5, 2)

 

Version imprimable (Ap4-7)

UN NOUVEAU PARCOURS DE LECTIO DIVINA

 A partir du 30 octobre nous vous proposons un nouveau parcours de lectio divina. Pour les dernières semaines du Temps ordinaire, nous vous proposons un bref parcours dans les chapitres 4 à 7 de l’Apocalypse de saint Jean.

Pour la première semaine, à l’aide des références données par cette feuille, nous vous invitons d’abord à prendre le temps de la LECTURE priante du texte, en lecture continue. C’est la raison pour laquelle durant ces semaines, le programme quotidien de la lectio ne comporte pas de textes complémentaires ni de commentaires de la tradition chrétienne (cela viendra pour la seconde et la troisième lecture de ces chapitres, à partir du 8 novembre).

Cette première étape permet de recevoir la Parole de Dieu dans la cohérence d’un texte entier. C’est toute l’Ecriture qui est Parole de Dieu. Rendez-vous disponibles pour cette lecture priante vécue sous la lumière de l’Esprit Saint. N’oubliez pas qu’elle est d’abord une nourriture spirituelle, c’est-à-dire qu’il faut le temps de l’assimiler avant de chercher à enrichir notre connaissance intellectuelle.

Le Livre de l’Apocalypse

Etre chrétien, c’est selon la phrase de saint Pierre : Etre toujours prêt à rendre compte, à quiconque vous le demande, de l’espérance qui est en vous. Que ce soit avec douceur et respect (1P 3,15-16). C’est le sens de l’Apocalypse. Ce mot signifie révélation; dévoilement. Les écrits apocalyptiques, déjà dans l’Ancien Testament (Daniel), ont pour fonction de nous révéler le sens profond et réel de ce monde, au-delà des vicissitudes de l’histoire; ils nous révèlent la trame véritable du monde : le dessein d’amour fidèle de Dieu qui de la création à la rédemption donne signification à tout ce que nous vivons. Ils ne prédisent pas l’avenir, mais donnent la signification de ce que nous vivons au présent. Les difficultés auxquelles nous sommes confrontés peuvent par moment nous faire perdre pied et nous voiler la raison même de notre vie et de ce monde. L’Apocalypse nous invite à un nouveau regard plein de confiance et d’espérance, afin de nous aider à vivre et à transformer ce monde.

L’Apocalypse de saint Jean, dernier livre du Nouveau Testament donne une synthèse du message chrétien en utilisant un certain nombre d’images et de symboles. Au cœur de ces visions, apparaît le Christ, l’Agneau immolé et victorieux. Autour de lui, il y a tous ceux qui sont sauvés, non pas quelques-uns seulement, mais une multitude que nul ne peut dénombrer. Le combat du Christ contre le mal nous révèle que le mal est vaincu définitivement. C’est donc une invitation forte à la joie messianique, à la confiance et à l’espérance. Invitation à déchiffrer la présence du Christ et de son amour fidèle dans les événements les plus contradictoires qui se succèdent dans nos vies.

L’Apocalypse contient également une grande vision liturgique. Cela nous révèle que la liturgie terrestre nous rend présent, par-delà le voile de notre chair, à l’éternelle liturgie céleste.

Ces chapitres 4 à 7 nous invitent à découvrir dans l’adoration divine et la louange (au ciel comme sur terre) la vraie compréhension de ce que vit l’Eglise au cœur de ce monde.

 

contact : lectio.divina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr

RÉFÉRENCES DE LECTURE

 

DIMANCHE 30 OCTOBRE 2022

Ap 4, 1 – 11 : « Tu es digne Seigneur de recevoir la gloire, l’honneur et la puissance »

LUNDI 31 OCTOBRE

Ap 5, 1 – 7 : « j’ai vu un agneau, debout, comme égorgé ; il prit le livre »

MARDI 1er NOVEMBRE – TOUSSAINT

Ap 5, 8 – 14 : « tu fus immolé, rachetant par ton sang des gens de toute nation »

MERCREDI 2 NOVEMBRE

Ap 6, 1 – 8 : « le cavalier blanc : il sortit vainqueur pour vaincre à nouveau »

JEUDI 3 NOVEMBRE

Ap 6, 9 – 17 : « je vis ceux qui furent égorgés à cause de la Parole de Dieu »

VENDREDI 4 NOVEMBRE

Ap 7, 1 – 8 : « que nous marquions du sceau le front des serviteurs de notre Dieu »

SAMEDI 5 NOVEMBRE : Reprise

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI :

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui, en fin de semaine, de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

DIMANCHE 6 NOVEMBRE 2022

Ap 7, 9 – 12 : « je vis une foule immense que nul ne pouvait dénombrer, de toute nation »

LUNDI 7 NOVEMBRE

Ap 7, 13 – 17 : « l’Agneau sera leur pasteur pour les conduire aux sources des eaux de la vie »

MARDI 8 NOVEMBRE

Lecture suivie : Ap 4, 1 – 11 « Saint, Saint, Saint, Seigneur, Dieu Maître de tout »

 Référence complémentaire : Livre du prophète Isaïe (Is 6, 1 – 8) 

L’année de la mort du roi Ozias, je vis le Seigneur assis sur un trône grandiose et surélevé. Sa traîne emplissait le sanctuaire. Des séraphins se tenaient au-dessus de lui, ayant chacun six ailes, deux pour se couvrir la face, deux pour se couvrir les pieds, deux pour voler. Ils se criaient l’un à l’autre ces paroles: « Saint, saint, saint est le Seigneur Sabaot, sa gloire emplit toute la terre. » Les montants des portes vibrèrent au bruit de ces cris et le Temple était plein de fumée. Alors je dis: « Malheur à moi, je suis perdu! car je suis un homme aux lèvres impures, j’habite au sein d’un peuple aux lèvres impures, et mes yeux ont vu le Roi, le Seigneur Sabaot. » L’un des séraphins vola vers moi, tenant dans sa main une braise qu’il avait prise avec des pinces sur l’autel. Il m’en toucha la bouche et dit: « Voici, ceci a touché tes lèvres, ta faute est effacée, ton péché est pardonné. » Alors j’entendis la voix du Seigneur qui disait: « Qui enverrai-je? Qui ira pour nous? » Et je dis: « Me voici, envoie-moi. »

 

MERCREDI 9 NOVEMBRE

 

Lecture suivie : Ap 4, 1 – 11 « Saint, Saint, Saint, Seigneur, Dieu Maître de tout »

Texte de méditation : SAINTE ELISABETH DE LA TRINITÉ (La dernière retraite)

Comment imiter dans le ciel de mon âme cette occupation incessante des bienheureux dans le Ciel de la gloire? Comment poursuivre cette louange, cette adoration ininterrompues? Saint Paul me donne une lumière là-dessus lorsqu’il écrit aux siens que « le Père les fortifie en puissance par son Esprit quant à l’homme intérieur, en sorte que Jésus-Christ habite par la foi en leurs cœurs et qu’ils soient enracinés et fondés en l’amour ». Etre enraciné et fondé en l’amour: telle est, me semble-t-il, la condition pour remplir dignement son office de laudem gloria (« louange de gloire »). L’âme qui pénètre et qui demeure en ces « profondeurs de Dieu » chantées par le roi-prophète, qui fait par conséquent tout « en Lui, avec Lui, par Lui, et pour Lui », avec cette limpidité du regard qui lui donne une certaine ressemblance avec l’Etre simple – cette âme par chacun de ses mouvements, de ses aspirations, comme par chacun de ses actes, quelques ordinaires qu’ils soient, « s’enracine » plus profondément en Celui qu’elle aime. Tout en elle rend hommage au Dieu trois fois saint: elle est pour ainsi dire un Sanctus perpétuel, une louange de gloire incessante! (…) L’âme qui se recueille sous ces pensées, qui les pénètre avec « ce sens de Dieu » dont parle saint Paul, vit dans un Ciel anticipé, au-dessus de ce qui passe, au-dessus des nuages, au-dessus d’elle-même! Elle sait que Celui qu’elle adore possède en Lui tout bonheur et toute gloire et, « jetant sa couronne » en sa présence comme les bienheureux, elle se méprise, elle se perd de vue et trouve sa béatitude en celle de l’Etre adoré.

JEUDI 10 NOVEMBRE

Lecture suivie : Ap 5, 1 – 7 « je vis un agneau debout, et comme égorgé »

Référence complémentaire : Evangile selon saint Jean (Jn 19, 20 – 27)

Soyez donc patients, frères, jusqu’à l’Avènement du Seigneur. Voyez le laboureur : il attend patiemment le précieux fruit de la terre jusqu’aux pluies de la première et de l’arrière-saison. Soyez patients, vous aussi; affermissez vos coeurs, car l’Avènement du Seigneur est proche. Ne vous plaignez pas les uns des autres, frères, afin de n’être pas jugés. Voyez : le Juge se tient aux portes ! Prenez, frères, pour modèles de souffrance et de patience les prophètes qui ont parlé au nom du Seigneur. Voyez : nous proclamons bienheureux ceux qui ont de la constance. Vous avez entendu parler de la constance de Job et vous avez vu le dessein du Seigneur; car le Seigneur est miséricordieux et compatissant. Mais avant tout, mes frères, ne jurez ni par le ciel, ni par la terre, n’usez d’aucun autre serment. Que votre oui soit oui, que votre non soit non, afin que vous ne tombiez pas sous le jugement.

 

VENDREDI 11 NOVEMBRE

 

Lecture suivie : Ap 5, 1 – 7 «  je vis un agneau debout, et comme égorgé »

 Texte de méditation : BIENHEUREUX JEAN-PAUL II (Ecclesia in Europa)

La vision de l’Apocalypse nous parle d’« un Livre en forme de rouleau, écrit à l’intérieur et à l’extérieur, scellé de sept sceaux », tenu « dans la main droite de Celui qui siège sur le Trône céleste » (Ap 5, 1). Ce texte contient le plan créateur et sauveur de Dieu, son projet détaillé sur toute la réalité, sur les personnes, sur les choses, sur les événements. Aucun être créé, terrestre ou céleste, n’est en mesure d’« ouvrir le livre et d’en regarder le texte » (Ap 5, 3), ni d’en comprendre le contenu. Dans la confusion de l’histoire humaine, nul ne sait indiquer la direction et le sens ultime des choses. Seul Jésus Christ entre en possession du Livre scellé (cf. Ap 5, 6-7); Lui seul est « digne de recevoir le Livre scellé et de l’ouvrir » (Ap 5, 9). En effet, seul Jésus est en mesure de révéler et de réaliser le projet de Dieu qu’il contient. Laissé à lui-même, l’homme n’est pas en mesure de donner, par ses propres efforts, un sens à l’histoire et aux événements: la vie demeure sans espérance. Seul le Fils de Dieu est en mesure de dissiper les ténèbres et de montrer la route. Le Livre ouvert est remis à Jean et, à travers lui, à l’Église entière. Jean est invité à prendre le livre et à le manger: « Va prendre le petit livre ouvert dans la main de l’ange qui se tient debout sur la mer et sur la terre […]. Prends et mange-le » (Ap 10, 8-9). Ce n’est qu’après l’avoir assimilé en profondeur, qu’il pourra le communiquer comme il convient aux autres, à qui il est envoyé avec l’ordre de « parler sur un grand nombre de peuples, de nations, de langues et de rois » (Ap 10, 11). L’Évangile de l’espérance, remis à l’Église et assimilé par elle, demande que, chaque jour, on l’annonce et on en témoigne. Telle est la vocation propre de l’Église en tout temps et en tout lieu.

                                                            

SAMEDI 12 NOVEMBRE : Reprise