Accueillir le Seigneur en priant la Parole

Jésus a choisi de se rendre présent à son peuple et à chaque croyant de trois manières complémentaires les uns des autres. Cela nous est donné dans le grand récit évangélique des Disciples d’Emmaüs où il nous révèle déjà que sa présence est plus importante que sa visibilité. Il manifeste sa présence par :

– sa Parole

– son Eucharistie

– la communauté rassemblée

 

En ces jours où le rassemblement de la communauté et la participation à l’Eucharistie sont compliqués, n’oublions donc pas cette présence du Seigneur dans sa Parole. Celle-ci nous rejoint dans notre « chez nous ». Cette dimension de la Parole de Dieu prend toute sa dimension en ces jours si particulier de confinement.

Je vous cite quelques petits textes de la parole de Dieu qui peuvent souligner l’importance qu’il y a à accueillir chez nous le Seigneur qui vient nous rejoindre : 

  • « Pour toi, quand tu pries retire-toi dans ta chambre, ferme sur toi la porte et prie ton Père qui est là dans le secret. »  Mt 6, 6. 
  • Jn 14, 23 : « Si quelqu’un m’aime il gardera ma parole, mon Père l’aimera, nous viendrons vers lui et nous nous ferons une demeure chez lui. »
  • Ap 3, 20 : « Voici que je me tiens à la porte et je frappe, si quelqu’un entend ma voix, ouvre la porte j’entrerai chez lui pour souper, moi près de lui et lui près de moi. »
  • On peut penser aussi à la rencontre de Jésus avec Zachée où Jésus s’invite chez Zachée : 
  • « C’est chez toi qu’il faut que je vienne » Luc 19

 

Accueillir Jésus dans sa parole à notre bureau, dans notre chambre, dans notre cellule, dans notre chez-nous c’est accepter qu’il vienne nous rejoindre là où nous sommes et pas seulement au moment où nous nous choisirions d’aller le rejoindre mais accepter qu’il se rende constamment présent au plus intime de nous-même. 

Il y a aussi dans ce lieu qu’est la chambre, la cellule, le  bureau,  l’idée d’une certaine solitude. Il faut cette dimension-là aussi pour se mettre entièrement à  l’écoute de la parole de Dieu. Reconnaitre dans une expérience d’une solitude, qui n’est pas un isolement – solitude et isolement ne sont pas la même chose – cette solitude est parfois nécessaire pour découvrir que Dieu seul suffit comme le dit sainte Thérèse d’Avila, « Dieu  seul suffit ! »

Voilà de quoi la chambre, le bureau, notre cellule est le signe, c’est le signe de notre cœur le signe de ce chez nous de notre intimité où le Christ veut venir demeurer.