Evangile selon saint Matthieu (Mt 8-12) – 31 mai à 6 juin 2020 (Semaine 7)

« Ce que vous entendez dans le creux de l’oreille, proclamez-le » (Mt 10,27)

Version imprimable (Mt 8-12) semaine 7

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, donne-nous les sept dons de ton amour. Toi le doigt qui œuvres au nom du Père ; toi dont il nous promit le règne et la venue ; toi qui inspires nos langues pour chanter ».

 

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Dieu qui as confié à saint Matthieu la mission de proclamer la Bonne Nouvelle, 
accorde-nous de si bien profiter de son enseignement 
que nous marchions sur les traces du Christ. 
Lui qui règne avec toi et le Saint Esprit, 
maintenant et pour les siècles des siècles. Amen »

 

 

DIMANCHE 31 MAI 2020 – PENTECÔTE

             

Lecture suivie : Mt 10, 1 – 16 « Proclamez que le Royaume des Cieux est tout proche »

Référence complémentaire : Livre des Actes des Apôtres (Ac 1, 21 à 2, 4)

« Il faut que, de ces hommes qui nous ont accompagnés tout le temps que le Seigneur Jésus a vécu au milieu de nous, en commençant au baptême de Jean jusqu’au jour où il nous fut enlevé, il y en ait un qui devienne avec nous témoin de sa résurrection. » On en présenta deux, Joseph dit Barsabbas, surnommé Justus, et Matthias. Alors ils firent cette prière: « Toi, Seigneur, qui connais le coeur de tous les hommes, montre-nous lequel de ces deux tu as choisi pour occuper, dans le ministère de l’apostolat, la place qu’a délaissée Judas pour s’en aller à sa place à lui. » Alors on tira au sort et le sort tomba sur Matthias, qui fut mis au nombre des douze apôtres. Le jour de la Pentecôte étant arrivé, ils se trouvaient tous ensemble dans un même lieu, quand, tout à coup, vint du ciel un bruit tel que celui d’un violent coup de vent, qui remplit toute la maison où ils se tenaient. Ils virent apparaître des langues qu’on eût dites de feu; elles se partageaient, et il s’en posa une sur chacun d’eux. Tous furent alors remplis de l’Esprit Saint et commencèrent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer.

 

 

LUNDI 1er JUIN

 

Lecture suivie : Mt 10, 1 – 16 « Proclamez que le Royaume des Cieux est tout proche » 

Texte de méditation : SAINT GRÉGOIRE LE GRAND (Sur les Evangiles) – VIe siècle

 Vous pouvez, vous aussi, si vous le voulez, mériter ce beau nom de messager de Dieu. En effet, si chacun de vous, selon ses possibilités, dans la mesure où il en a reçu l’inspiration du ciel, détourne son prochain du mal, s’il prend soin de l’amener au bien, s’il rappelle à l’égaré le Royaume ou le châtiment qui l’attendent dans l’éternité, il est évidemment un messager des saintes paroles de Jésus. Et que personne ne vienne dire : Je suis incapable d’instruire les autres, de les exhorter. Faites du moins votre possible, pour qu’un jour on ne vous demande pas compte du talent reçu et malheureusement conservé. Car celui qui a préféré cacher son talent plutôt que de le faire valoir n’avait pas reçu plus d’un talent, lui non plus (Mt 25,14s). Entraînez les autres avec vous ; qu’ils soient vos compagnons sur la route qui mène à Dieu. Quand, en allant sur la place ou aux bains publics, vous rencontrez quelque désœuvré, invitez-le donc à vous accompagner. Car vos actions quotidiennes elles-mêmes servent à vous unir aux autres. Vous alliez à Dieu ? Essayez de ne pas y arriver seuls. Que celui qui, dans son cœur, a déjà entendu l’appel de l’amour divin en tire pour son prochain une parole d’encouragement.

 

 

MARDI 2 JUIN

 

Lecture suivie : Mt 10, 17 – 25  « ne vous inquiétez pas de ce que vous aurez à dire »

Référence complémentaire : Livre des Actes des Apôtres (Ac 6, 8 à 7, 60)

Etienne, rempli de grâce et de puissance, opérait de grands prodiges et signes parmi le peuple. Alors intervinrent des gens de la synagogue dite des Affranchis, des Cyrénéens, des Alexandrins et d’autres de Cilicie et d’Asie. Ils se mirent à discuter avec Etienne, mais ils n’étaient pas de force à tenir tête à la sagesse et à l’Esprit qui le faisaient parler. Ils soudoyèrent alors des hommes pour dire: « Nous l’avons entendu prononcer des paroles blasphématoires contre Moïse et contre Dieu. » Ils ameutèrent ainsi le peuple, les anciens et les scribes, puis, survenant à l’improviste, ils s’emparèrent de lui et l’emmenèrent devant le Sanhédrin. Là ils produisirent des faux témoins qui déclarèrent: « Cet individu ne cesse pas de tenir des propos contre ce saint Lieu et contre la Loi. Nous l’avons entendu dire que Jésus, ce Nazôréen, détruira ce Lieu-ci et changera les usages que Moïse nous a légués. » Or, tous ceux qui siégeaient au Sanhédrin avaient les yeux fixés sur lui, et son visage leur apparut semblable à celui d’un ange (…) Tout rempli de l’Esprit Saint, Etienne fixa son regard vers le ciel; il vit alors la gloire de Dieu et Jésus debout à la droite de Dieu. « Ah! dit-il, je vois les cieux ouverts et le Fils de l’homme debout à la droite de Dieu. » Jetant alors de grands cris, ils se bouchèrent les oreilles et, comme un seul homme, se précipitèrent sur lui, le poussèrent hors de la ville et se mirent à le lapider. Les témoins avaient déposé leurs vêtements aux pieds d’un jeune homme appelé Saul. Et tandis qu’on le lapidait, Etienne faisait cette invocation: « Seigneur Jésus, reçois mon esprit. » Puis il fléchit les genoux et dit, dans un grand cri: « Seigneur, ne leur impute pas ce péché. » Et en disant cela, il s’endormit.

 

 

MERCREDI 3 JUIN

 

Lecture suivie : Mt 10, 17 – 25  « ne vous inquiétez pas de ce que vous aurez à dire »

Texte de méditation : SAINT CÉSAIRE (Sermons) – VIe siècle

 « Le Christ a souffert pour nous, vous laissant un exemple pour que vous suiviez ses pas » (1P 2,21). Quel exemple du Seigneur aurons-nous à suivre ? Est-ce celui de ressusciter les morts ? Est-ce de marcher sur la mer ? Pas du tout, mais d’être doux et humbles de cœur (Mt 11,29) et d’aimer non seulement nos amis mais même nos ennemis (Mt 5,44).  « Afin que vous suiviez ses pas », écrit saint Pierre. Le bienheureux évangéliste Jean le dit aussi : « Celui qui dit qu’il demeure dans le Christ doit marcher comme lui il a marché » (1Jn 2,6). Comment le Christ a-t-il marché? Sur la croix il a prié pour ses ennemis, en disant : « Père, pardonne-leur car ils ne savent pas ce qu’ils font » (Lc 23,34). Ils ont en effet perdu le sens et sont possédés d’un esprit mauvais, et alors qu’ils nous persécutent, ils souffrent du diable une plus grande persécution. C’est pourquoi nous devons prier plus pour leur délivrance que pour leur condamnation.  C’est bien ce qu’a fait le bienheureux Étienne, lui qui le premier a suivi très glorieusement les pas du Christ. Car, alors qu’il était frappé d’une grêle de pierres, il a prié debout pour lui-même ; mais pour ses ennemis, s’étant mis à genoux, il s’est écrié de toutes ses forces : « Seigneur Jésus Christ, ne leur impute pas ce péché » (Ac 7,60). Donc, si nous pensons que nous ne pouvons pas imiter notre Seigneur, imitons au moins celui qui était son serviteur comme nous.

 

 

JEUDI 4 JUIN

 

Lecture suivie : Mt 10, 26 – 42 « Qui vous accueille, m’accueille »

Référence complémentaire : 2e Epître aux Corinthiens (2 Co 4, 6 – 15)

Le Dieu qui a dit: « Que des ténèbres resplendisse la lumière », est Celui qui a resplendi dans nos cœurs, pour faire briller la connaissance de la gloire de Dieu, qui est sur la face du Christ. Mais ce trésor, nous le portons en des vases d’argile, pour que cet excès de puissance soit de Dieu et ne vienne pas de nous. Nous sommes pressés de toute part, mais non pas écrasés; ne sachant qu’espérer, mais non désespérés; persécutés, mais non abandonnés; terrassés, mais non annihilés. Nous portons partout et toujours en notre corps les souffrances de mort de Jésus, pour que la vie de Jésus soit, elle aussi, manifestée dans notre corps. Quoique vivants en effet, nous sommes continuellement livrés à la mort à cause de Jésus, pour que la vie de Jésus soit, elle aussi, manifestée dans notre chair mortelle. Ainsi donc, la mort fait son œuvre en nous, et la vie en vous. Mais, possédant ce même esprit de foi, selon ce qui est écrit: J’ai cru, c’est pourquoi j’ai parlé, nous aussi, nous croyons, et c’est pourquoi nous parlons, sachant que Celui qui a ressuscité le Seigneur Jésus nous ressuscitera nous aussi avec Jésus, et nous placera près de lui avec vous. Car tout cela arrive à cause de vous, pour que la grâce, se multipliant, fasse abonder l’action de grâces chez un plus grand nombre, à la gloire de Dieu.

 

 

VENDREDI 5 JUIN

 

Lecture suivie : Mt 10, 26 – 42 « Qui vous accueille, m’accueille »

Texte de méditation : BENOÎT XVI (Message)

Jésus était saisi de compassion pour les hommes, parce qu’en parcourant les villes et les villages, il rencontrait des foules fatiguées et abattues, «comme des brebis sans berger» (cf. Mt 9, 36). De ce regard d’amour jaillissait son invitation aux disciples : «Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson» (Mt 9, 38), et il envoya les Douze d’abord «aux brebis perdues de la maison d’Israël», avec des instructions précises. Si nous nous arrêtons pour méditer cette page de l’Évangile de Matthieu, que l’on appelle habituellement «le discours missionnaire», nous relevons tous les aspects qui caractérisent l’activité missionnaire d’une communauté chrétienne qui veut rester fidèle à l’exemple et à l’enseignement de Jésus. Correspondre à l’appel du Seigneur nécessite d’affronter, avec prudence et simplicité, tout danger et même les persécutions, puisque «le disciple n’est pas au-dessus de son maître, ni le serviteur au-dessus de son seigneur» (Mt 10, 24). Devenus un avec le Maître, les disciples ne sont plus seuls à annoncer le Royaume des cieux, mais c’est Jésus lui-même qui agit en eux : «Qui vous accueille m’accueille, et qui m’accueille accueille Celui qui m’a envoyé» (Mt 10, 40). Et en outre, comme véritables témoins, «revêtus d’une force venue d’en-haut» (Lc 24, 49), ils prêchent «la conversion et le pardon des péchés» (Lc 24, 47) à toutes les nations. C’est précisément parce qu’ils sont envoyés par le Seigneur que les Douze prennent le nom d' »apôtres », destinés à parcourir les routes du monde en annonçant l’Évangile comme témoins de la mort et de la résurrection du Christ. Saint Paul écrit aux chrétiens de Corinthe : «Nous – c’est-à-dire les Apôtres – nous proclamons un Messie crucifié» (1 Co 1, 23).

 

 

SAMEDI 6 JUIN

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

contact : lectiodivina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr