Evangile selon saint Jean (Jn 5 à 8) – 11 au 17 juillet 2021 (semaine 6)

Quiconque a entendu le Père et reçu son enseignement vient à moi » (Jn 6, 45)

Version imprimable (Jn 5-8)

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, Fais-nous voir le visage du Très-Haut. Et révèle-nous celui du Fils ; Et toi l’Esprit commun qui les rassemble; Viens en nos cœurs, qu’à jamais nous croyions en toi ».

 Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Dieu éternel et tout puissant, toi que nous pouvons déjà appeler notre Père, fais grandir en nos cœurs l’esprit filial, afin que nous soyons capables d’entrer un jour dans l’héritage qui nous est promis. 
Par Jésus le Christ notre Seigneur. Amen »

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DIMANCHE 11 JUILLET 2021

                                                                     

Lecture suivie : Jn 6, 22 – 40 « C’est mon Père qui vous donne le vrai pain du ciel »

Référence complémentaire : Livre de l’Exode (Ex 16, 2 – 15)

Dans le désert, toute la communauté des fils d’Israël récriminait contre Moïse et son frère Aaron. Les fils d’Israël leur dirent : « Ah ! Il aurait mieux valu mourir de la main du Seigneur, au pays d’Égypte, quand nous étions assis près des marmites de viande, quand nous mangions du pain à satiété ! Vous nous avez fait sortir dans ce désert pour faire mourir de faim tout ce peuple assemblé ! » Le Seigneur dit à Moïse : « Voici que, du ciel, je vais faire pleuvoir du pain. Le peuple sortira pour recueillir chaque jour sa ration quotidienne, et ainsi je vais le mettre à l’épreuve : je verrai s’il obéit, ou non, à ma loi. « J’ai entendu les récriminations des fils d’Israël. Tu leur diras : ‘Après le coucher du soleil, vous mangerez de la viande et, le lendemain matin, vous aurez du pain à satiété. Vous reconnaîtrez alors que moi, le Seigneur, je suis votre Dieu. ‘ » Le soir même, surgit un vol de cailles qui recouvrirent le camp ; et, le lendemain matin, il y avait une couche de rosée autour du camp. Lorsque la couche de rosée s’évapora, il y avait, à la surface du désert, une fine croûte, quelque chose de fin comme du givre, sur le sol. Quand ils virent cela, les fils d’Israël se dirent l’un à l’autre : « Mann hou ? » (ce qui veut dire : Qu’est-ce que c’est ?) car ils ne savaient pas ce que c’était. Moïse leur dit : « C’est le pain que le Seigneur vous donne à manger. »

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LUNDI 12 JUILLET

 

Lecture suivie : Jn 6, 22 – 40 « C’est mon Père qui vous donne le vrai pain du ciel »

Texte de méditation : BENOIT XVI (Verbum Domini)

L’unité intime entre la Parole et l’Eucharistie se base sur le témoignage scripturaire (cf. Jn 6 ; Lc 24), attesté par les Pères de l’Église et réaffirmé par le Concile Vatican II. A ce sujet, nous pensons au grand discours de Jésus sur le pain de vie dans la synagogue de Capharnaüm (cf. Jn 6, 22-69), qui est sous-tendu par la comparaison entre Moïse et Jésus, entre celui qui s’est entretenu avec Dieu face à face (cf. Ex 33, 11) et celui qui révéla Dieu (cf. Jn 1, 18). Le discours sur le pain, en effet, renvoie au don de Dieu, que Moïse a obtenu pour son Peuple avec la manne dans le désert et qui est en réalité la Torah, la Parole de Dieu qui fait vivre (cf. Ps 119 ; Pr 9, 5). Jésus accomplit en sa personne la figure antique : « Le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde… Moi, je suis le pain de vie» (Jn 6, 33.35). Ici, «la Loi est devenue Personne. Dans la rencontre avec Jésus, nous nous nourrissons pour ainsi dire du Dieu vivant lui-même, nous mangeons vraiment “le pain venu du ciel”».192 Le Prologue de Jean trouve un approfondissement dans le discours de Capharnaüm : si là le Logos de Dieu devient chair, ici cette chair devient «pain» donné pour la vie du monde (cf. Jn 6, 51), faisant ainsi allusion au don que Jésus fera de lui-même dans le Mystère de la Croix, qui est confirmé par l’affirmation sur son Sang donné «pour être bu» (cf. Jn 6, 53). De cette manière, est manifesté dans le Mystère de l’Eucharistie quelle est la vraie manne, le vrai pain du ciel : c’est le Logos de Dieu qui s’est fait chair, et qui s’est offert lui-même pour nous dans le Mystère pascal.

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MARDI 13 JUILLET

 

Lecture suivie : Jn 6, 41 – 51 « Je suis le Pain vivant, descendu du Ciel »

Référence complémentaire : Livre de la Sagesse (Sg 16, 20 – 28)

C’est une nourriture d’anges que tu as donnée à ton peuple, et c’est un pain tout préparé que, du ciel, tu leur as fourni inlassablement, un pain capable de procurer toutes les délices et de satisfaire tous les goûts ; Et la substance que tu donnais manifestait ta douceur envers tes enfants, et, s’accommodant au goût de celui qui la prenait, elle se changeait en ce que chacun voulait. Neige et glace supportaient le feu sans fondre: on saurait ainsi que c’était pour détruire les récoltes des ennemis, que le feu brûlait au milieu de la grêle et flamboyait sous la pluie, tandis qu’au contraire, pour respecter la nourriture des justes, il oubliait jusqu’à sa propre vertu. Car la création qui est à ton service, à toi, son Créateur, se tend à fond pour le châtiment des injustes et se détend pour faire du bien à ceux qui se confient en toi, C’est pourquoi, alors aussi, en se changeant en tout, elle se mettait au service de ta libéralité, nourricière universelle, selon le désir de ceux qui étaient dans le besoin ; ainsi tes fils que tu as aimés, Seigneur, l’apprendraient: ce ne sont pas les diverses espèces de fruits qui nourrissent l’homme, mais c’est ta parole qui conserve ceux qui croient en toi. Car ce qui n’était pas détruit par le feu fondait à la simple chaleur d’un bref rayon de soleil, afin que l’on sache qu’il faut devancer le soleil pour te rendre grâce, et te rencontrer dès le lever du jour.

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MERCREDI 14 JUILLET

 

Lecture suivie : Jn 6, 41 – 51 « Je suis le Pain vivant, descendu du Ciel »

Texte de méditation : BAUDOUIN DE FORD (Sacrement de l’autel) – XIIe siècle

Dieu, dont la nature est bonté, dont la substance est amour, dont toute la vie est bienveillance, voulant nous montrer la douceur de sa nature et la tendresse qu’il a pour ses enfants, a envoyé dans le monde son Fils, le pain des anges (Ps 77,25), « à cause de l’amour extrême dont il nous a aimés » (Ep 2,4). « Car Dieu a aimé le monde au point de donner son Fils unique » (Jn 3,16). Telle est la manne véritable que le Seigneur a fait pleuvoir pour qu’on la mange. C’est ce que Dieu, dans sa bonté, a préparé pour ses pauvres (Ps 67,9s). Car le Christ, descendu pour tous les hommes et jusqu’au niveau de chacun, attire tout à lui par sa bonté indicible ; il ne rejette personne et admet tous les hommes à la pénitence. Il a pour tous ceux qui le reçoivent le goût le plus délicieux. Lui seul suffit à combler tous les désirs, et il s’adapte de manière différente aux uns et aux autres, selon les tendances, les désirs et les appétits de chacun. Chacun goûte en lui une saveur différente. Car il n’a pas la même saveur pour le pénitent et le commençant, pour celui qui avance et celui qui touche au but. Il n’a pas le même goût dans la vie active et dans la vie contemplative, ni pour celui qui use de ce monde et pour celui qui n’en use pas, pour le célibataire et l’homme marié, pour celui qui jeûne et fait une distinction entre les jours et pour celui qui les estime tous semblables (Rm 14,5). Cette manne a une douce saveur parce qu’elle délivre des soucis, guérit les maladies, adoucit les épreuves, seconde les efforts et affermit l’espérance. Ceux qui l’ont goûté « ont encore faim » (Eccl 24,29) ; ceux qui ont faim seront rassasiés.

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JEUDI 15 JUILLET

 

Lecture suivie : Jn 6, 52 – 59 « Celui qui mange ce Pain, vivra à jamais »

Référence complémentaire : Livre du prophète Isaïe (Is 55, 1 à 11) 

Ah! vous tous qui avez soif, venez vers l’eau, même si vous n’avez pas d’argent, venez, achetez et mangez; venez, achetez sans argent, sans payer, du vin et du lait. Pourquoi dépenser de l’argent pour autre chose que du pain, et ce que vous avez gagné, pour ce qui ne rassasie pas? Ecoutez, écoutez-moi et mangez ce qui est bon; vous vous délecterez de mets succulents. Prêtez l’oreille et venez vers moi, écoutez et vous vivrez. Je conclurai avec vous une alliance éternelle, réalisant les faveurs promises à David (…) Vos pensées ne sont pas mes pensées, et mes voies ne sont pas vos voies, oracle de Yahvé. Autant les cieux sont élevés au-dessus de la terre, autant sont élevées mes voies au-dessus de vos voies, et mes pensées au-dessus de vos pensées. De même que la pluie et la neige descendent des cieux et n’y retournent pas sans avoir arrosé la terre, sans l’avoir fécondée et l’avoir fait germer pour fournir la semence au semeur et le pain à manger, ainsi en est-il de la parole qui sort de ma bouche, elle ne revient pas vers moi sans effet, sans avoir accompli ce que j’ai voulu et réalisé l’objet de sa mission.

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VENDREDI 16 JUILLET

 

Lecture suivie : Jn 6, 52 – 59 « Celui qui mange ce Pain, vivra à jamais »

Texte de méditation : SAINT COLOMBAN (Instruction spirituelle)

 Le prophète dit : « Vous qui avez soif, allez à la fontaine » (Is 55,1). C’est la fontaine de ceux qui ont soif, non de ceux qui sont abreuvés. Elle appelle ceux qui ont faim et soif, qu’ailleurs elle dit bienheureux (Mt 5,6), eux dont la soif n’est jamais étanchée, et qui ont d’autant plus soif qu’ils se sont déjà abreuvés à la fontaine. Nous devons donc désirer, frères, la fontaine de la sagesse, le Verbe de Dieu dans les hauteurs, nous devons la chercher, nous devons l’aimer. En elle sont cachés, comme le dit l’apôtre Paul, « tous les trésors de la sagesse et de la science » (Col 2,3) et elle invite tous ceux qui ont soif à s’abreuver. Si tu as soif, va boire à la fontaine de vie. Si tu as faim, mange le pain de vie. Bienheureux ceux qui ont faim de ce pain et soif de cette fontaine. Buvant et mangeant sans fin, ils désirent encore boire et manger ; douce est cette nourriture et douce cette boisson. Nous mangeons et nous buvons, mais nous avons encore faim et nous avons encore soif ; notre désir est comblé et nous ne cessons de désirer. C’est pourquoi David, le roi prophète, s’écrie : « Goûtez et voyez comme est doux le Seigneur » (Ps 33,9). C’est pourquoi, frères, suivons notre appel. La Vie, la fontaine d’eau vive, la fontaine de la vie éternelle, la fontaine de lumière et la source de clarté nous invite elle-même à venir et à boire (Jn 7,37). Là nous trouvons la sagesse et la vie, la lumière éternelle. Là, buvons l’eau vive, jaillissant pour la vie éternelle (Jn 4,14).

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SAMEDI 17 JUILLET

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Écriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19.51).

contact: lectio.divina@catho-aixarles.fr  – site web: www.lectiodivina.catholique.fr