Evangile selon saint Jean (Jn 5 à 8) – 4 au 10 juillet 2021 (semaine 5)

« Si vous croyiez Moïse, vous me croiriez aussi, car c’est de moi qu’il a écrit » (Jn 5, 46)

 

Version imprimable (Jn 5-8)

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, Fais-nous voir le visage du Très-Haut. Et révèle-nous celui du Fils ; Et toi l’Esprit commun qui les rassemble; Viens en nos cœurs, qu’à jamais nous croyions en toi ».

 Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Dieu éternel et tout puissant, toi que nous pouvons déjà appeler notre Père, fais grandir en nos cœurs l’esprit filial, afin que nous soyons capables d’entrer un jour dans l’héritage qui nous est promis. 
Par Jésus le Christ notre Seigneur. Amen »

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DIMANCHE 4 JUILLET 2021

                                                                     

Lecture suivie : Jn 5, 39 – 47 « Ce sont les Ecritures qui me rendent témoignage »

Référence complémentaire : Evangile selon saint Luc (Lc 24, 25 – 36)

Jésus dit aux disciples qui marchaient vers Emmaüs: « O coeurs sans intelligence, lents à croire à tout ce qu’ont annoncé les Prophètes! Ne fallait-il pas que le Christ endurât ces souffrances pour entrer dans sa gloire? » Et, commençant par Moïse et parcourant tous les Prophètes, il leur interpréta dans toutes les Ecritures ce qui le concernait. Quand ils furent près du village où ils se rendaient, il fit semblant d’aller plus loin. Mais ils le pressèrent en disant: « Reste avec nous, car le soir tombe et le jour déjà touche à son terme. » Il entra donc pour rester avec eux. Et il advint, comme il était à table avec eux, qu’il prit le pain, dit la bénédiction, puis le rompit et le leur donna. Leurs yeux s’ouvrirent et ils le reconnurent… mais il avait disparu de devant eux. Et ils se dirent l’un à l’autre: « Notre coeur n’était-il pas tout brûlant au-dedans de nous, quand il nous parlait en chemin, quand il nous expliquait les Ecritures? » A cette heure même, ils partirent et s’en retournèrent à Jérusalem. Ils trouvèrent réunis les Onze et leurs compagnons, qui dirent: « C’est bien vrai! le Seigneur est ressuscité et il est apparu à Simon! » Et eux de raconter ce qui s’était passé en chemin, et comment ils l’avaient reconnu à la fraction du pain. Tandis qu’ils disaient cela, lui se tint au milieu d’eux et leur dit: « Paix à vous! »

LUNDI 5 JUILLET

Lecture suivie : Jn 5, 39 – 47 « Ce sont les Écritures qui me rendent témoignage »

Texte de méditation : BENOIT XVI (Verbum Domini)

À l’école de la grande Tradition de l’Église, nous apprenons à saisir également dans le passage de la lettre à l’esprit l’unité de toute l’Écriture, puisque unique est la Parole de Dieu qui interpelle notre vie en l’appelant constamment à la conversion. Les expressions d’Hugues de Saint-Victor demeurent un guide sûr pour nous : « Toute l’Écriture divine constitue un livre unique et ce livre unique, c’est le Christ, il parle du Christ et trouve dans le Christ son accomplissement ». Envisagé sous l’aspect purement historique ou littéraire, la Bible n’est certainement pas simplement un livre, mais un recueil de textes littéraires, dont la composition s’étend sur plus d’un millénaire et dont chaque livre n’est pas aisément reconnaissable comme faisant partie d’un tout ; il existe au contraire entre ces textes des tensions visibles. Ceci vaut déjà dans la Bible d’Israël, que nous chrétiens appelons l’Ancien Testament. Et cela vaut plus encore quand nous, en tant que chrétiens, relions le Nouveau Testament et ses écrits, presque comme clé herméneutique, avec la Bible d’Israël, l’interprétant comme un chemin vers le Christ. Dans le Nouveau Testament, en général, le terme « l’Écriture » (cf. Rm 4, 3 ; 1 P 2, 6) n’est pas utilisé, mais plutôt « les Écritures » (cf. Mt 21, 43 ; Jn 5, 39 ; Rm 1, 2 ; 2 P 3, 16), qui, néanmoins, sont ensuite considérées dans leur ensemble comme l’unique Parole de Dieu qui nous est adressée. Il apparaît ainsi clairement de quelle façon c’est la personne du Christ qui donne son unité aux « Écritures » en référence à l’unique « Parole ». Ainsi, on comprend ce qu’affirme le numéro 12 de la Constitution dogmatique Dei Verbum, en indiquant l’unité interne de la Bible comme le critère décisif pour une herméneutique correcte de la foi.

MARDI 6 JUILLET

 

Lecture suivie : Jn 6, 1 – 15  «  Jésus prit les pains et, ayant rendu grâce, il les distribua »

Référence complémentaire : Evangile de Jésus Christ selon saint Luc (Lc 22, 14 à 27)

Jésus se mit à table, et les apôtres avec lui. Et il leur dit: « J’ai ardemment désiré manger cette pâque avec vous avant de souffrir; car je vous le dis, jamais plus je ne la mangerai jusqu’à ce qu’elle s’accomplisse dans le Royaume de Dieu. » Puis, ayant reçu une coupe, il rendit grâces et dit: « Prenez ceci et partagez entre vous; car, je vous le dis, je ne boirai plus désormais du produit de la vigne jusqu’à ce que le Royaume de Dieu soit venu. » Puis, prenant du pain, il rendit grâces, le rompit et le leur donna, en disant: « Ceci est mon corps, donné pour vous; faites cela en mémoire de moi. » Il fit de même pour la coupe après le repas, disant: « Cette coupe est la nouvelle Alliance en mon sang, versé pour vous (…) Il s’éleva aussi entre eux une contestation: lequel d’entre eux pouvait être tenu pour le plus grand? Il leur dit: « Les rois des nations dominent sur eux, et ceux qui exercent le pouvoir sur eux se font appeler Bienfaiteurs. Mais pour vous, il n’en va pas ainsi. Au contraire, que le plus grand parmi vous se comporte comme le plus jeune, et celui qui gouverne comme celui qui sert. Quel est en effet le plus grand, celui qui est à table ou celui qui sert? N’est-ce pas celui qui est à table? Et moi, je suis au milieu de vous comme celui qui sert! « 

MERCREDI 7 JUILLET

 

Lecture suivie : Jn 6, 1 – 15 « Jésus prit les pains et, ayant rendu grâce, il les distribua »

Texte de méditation : ROMANOS LE MÉLODE (Hymne) – VIe siècle

Maître -, tu ne trouveras rien que cinq pains d’orge à notre disposition. Encore n’est-ce aucun de nous qui les a apportés dans le désert : il y a là un enfant venu avec eux, qui les avait sur lui. Nous n’avons pas d’autres ressources, ami des hommes: à une grande, une immense foule Miséricordieux comment ces cinq pains pourraient-ils suffire ? Il a en plus deux poissons. Mais hâte-toi de les nourrir, car tu es le pain céleste d’immortalité. »

Quand le Christ entendit ces paroles de ses disciples, il leur répondit en ces termes : « Je sais bien maintenant de quoi ces gens-là ont besoin, je vois bien le désert et le soleil qui s’est couché, mais c’est moi qui ai fixé au soleil sa course. Je connais l’épuisement de la foule qui est là, je sais ce que je vais faire pour elle. Je remédierai moi-même à la faim, car je suis le pain céleste d’immortalité. Ce que vous pensez, ce que vous dites en vous-mêmes en ce moment, je le sais déjà : en voyant le peuple, le lieu et l’heure, vous pensez : « Qui nourrira toute la foule dans le désert ? Eh bien sachez clairement qui je suis, amis : C’est moi qui ai nourri Israël dans le désert et qui leur ai donné un pain du ciel. J’ai fait sortir du rocher l’eau dans un lieu aride, et en plus de tout cela je leur ai procuré des cailles à profusion, car je suis le pain céleste d’immortalité. Ma parole et ma volonté peuvent ensemble sauver l’univers. Pour que vous sachiez le pouvoir que je possède en ce moment même faites tout de suite asseoir en bon ordre les petits enfants, les hommes et aussi toutes les femmes, et, étant Dieu, je rendrai le désert plantureux. Pendant que je ferai d’un signe pousser les fruits, vous deviendrez, vous, mes ouvriers et mes serviteurs.

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JEUDI 8 JUILLET

 

Lecture suivie : Jn 6, 16 – 21  « C’est moi, dit Jésus, n’ayez pas peur »

Référence complémentaire : Livre des Psaumes (Ps 46(45), 2 – 10

Dieu est pour nous refuge et force, secours dans l’angoisse toujours offert.

Aussi ne craindrons-nous si la terre est changée,

si les montagnes chancellent au cœur des mers,

lorsque mugissent et bouillonnent leurs eaux

et que tremblent les monts à leur soulèvement.

Avec nous, le Seigneur Sabaot, citadelle pour nous, le Dieu de Jacob!

Un fleuve! Ses bras réjouissent la cité de Dieu, il sanctifie les demeures du Très-Haut.

Dieu est en elle; elle ne peut chanceler, Dieu la secourt au tournant du matin;

des peuples mugissaient, des royaumes chancelaient,

il a élevé la voix, la terre se dissout.

Avec nous, le Seigneur Sabaot, citadelle pour nous, le Dieu de Jacob!

Allez, contemplez les hauts faits du Seigneur, lui qui remplit la terre de stupeurs.

Il met fin aux guerres jusqu’au bout de la terre;

l’arc, il l’a rompu, la lance, il l’a brisée, il a brûlé les boucliers au feu.

 

VENDREDI 9 JUILLET

 

Lecture suivie : Jn 6, 16 – 21  « C’est moi, dit Jésus, n’ayez pas peur »

Texte de méditation : Ste Thérèse-Bénédicte de la Croix (Édith Stein) (Poésie)

« C’est moi. Soyez sans crainte »

— Seigneur, que les vagues sont hautes, que la nuit est obscure !

Ne voudrais-tu pas l’éclairer pour moi qui veille solitaire ?

— Tiens fermement le gouvernail, garde confiance et reste calme.

Ta barque a du prix à mes yeux, je veux la mener à bon port.

Garde bien sans défaillance les yeux fixés sur le compas.

Il aide à parvenir au but à travers nuits et tempêtes.

L’aiguille du compas de bord frémit mais se maintient.

Elle te montrera le cap que je veux te voir prendre.

Garde confiance et reste calme : à travers nuits et tempêtes

la volonté de Dieu, fidèle, te guide, si ton cœur veille.

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SAMEDI 10 JUILLET

 

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Écriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19.51).

contact: lectio.divina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr