1ère épître aux Corinthiens – 7 au 13 mars 2021 (semaine 6)

« ne pas créer d’obstacle à l’Évangile » (1 Co 9, 12)

 

Version imprimable (1Co) semaine 6

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, Fais-nous voir le visage du Très-Haut. Et révèle-nous celui du Fils ; Et toi l’Esprit commun qui les rassemble; Viens en nos cœurs, qu’à jamais nous croyions en toi ».

 Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Dieu qui as instruit le monde entier par la parole de l’Apôtre saint Paul, accorde-nous d’aller vers toi en cherchant à lui ressembler, et d’être, dans le monde, les témoins de ton Évangile. Par Jésus le Christ notre Seigneur. Amen »

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DIMANCHE 7 MARS 2021

                                                                     

Lecture suivie : 1Co 7, 1 – 40 « chacun reçoit de Dieu son don particulier »

Référence complémentaire : Epître de saint Paul aux Romains (Rm 12, 3 – 13)

Au nom de la grâce qui m’a été donnée, je le dis à tous et à chacun : ne vous surestimez pas plus qu’il ne faut vous estimer, mais gardez de vous une sage estime, chacun selon le degré de foi que Dieu lui a départi. Car, de même que notre corps en son unité possède plus d’un membre et que ces membres n’ont pas tous la même fonction, ainsi nous, à plusieurs, nous ne formons qu’un seul corps dans le Christ, étant, chacun pour sa part, membres les uns des autres. Mais, pourvus de dons différents selon la grâce qui nous a été donnée, si c’est le don de prophétie, exerçons-le en proportion de notre foi ; si c’est le service, en servant; l’enseignement, en enseignant ; l’exhortation, en exhortant. Que celui qui donne le fasse sans calcul ; celui qui préside, avec diligence ; celui qui exerce la miséricorde, en rayonnant de joie. Que votre charité soit sans feinte, détestant le mal, solidement attachés au bien ; que l’amour fraternel vous lie d’affection entre vous, chacun regardant les autres comme plus méritants, d’un zèle sans nonchalance, dans la ferveur de l’esprit, au service du Seigneur, avec la joie de l’espérance, constants dans la tribulation, assidus à la prière, prenant part aux besoins des saints, avides de donner l’hospitalité.

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LUNDI 8 MARS

 

Lecture suivie : 1Co 7, 1 – 40 « chacun reçoit de Dieu son don particulier »

Texte de méditation : SAINT JEAN-PAUL II (Redemptor Hominis)

Il est nécessaire d’avoir une juste conscience de la vocation et de la responsabilité envers cette grâce singulière, unique et non renouvelable, par laquelle chaque chrétien de la communauté du peuple de Dieu construit le Corps du Christ. Ce principe, qui est le principe-clé de toute l’activité chrétienne activité apostolique et pastorale, pratique de la vie intérieure et de la vie sociale doit être appliqué, selon de justes proportions, à tous les hommes et à chacun d’eux. Même le Pape, comme d’ailleurs tout évêque, doit se l’appliquer à lui-même. A ce principe doivent être fidèles les prêtres, les religieux et les religieuses. C’est sur cette base que doivent construire leur vie les époux, les parents, les femmes et les hommes de toutes conditions ou professions, depuis ceux qui occupent dans la société les charges les plus hautes, jusqu’à ceux qui accomplissent les travaux les plus simples. Il s’agit vraiment là du principe de ce « service royal », qui impose à chacun de nous, suivant l’exemple du Christ, le devoir d’exiger de nous-mêmes exactement ce à quoi nous sommes appelés, ce à quoi, pour répondre à notre vocation, nous sommes personnellement obligés, avec la grâce de Dieu. Une telle fidélité à la vocation, obtenue de Dieu par l’intermédiaire du Christ, porte avec elle cette responsabilité collective envers l’Eglise à laquelle le Concile Vatican II veut éduquer tous les chrétiens. Dans l’Eglise, en effet comme dans la communauté du peuple de Dieu guidée par l’action du Saint-Esprit, chacun a son « propre don », comme l’enseigne saint Paul. Ce don, tout en étant une vocation personnelle et une manière de participer à l’œuvre salvifique de l’Eglise, est aussi utile aux autres, construit l’Eglise et les communautés fraternelles dans les différents domaines de l’existence humaine sur terre.

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MARDI 9 MARS

 

Lecture suivie : 1Co 8,1 à 9,18 « Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Evangile »

Référence complémentaire : Livre des Actes des Apôtres (Ac 5, 27 – 32)

Ayant amené les Apôtres, ils les firent comparaître devant le Sanhédrin. Le grand prêtre les interrogea : « Nous vous avions formellement interdit d’enseigner en ce nom-là. Or voici que vous avez rempli Jérusalem de votre doctrine! Vous voulez ainsi faire retomber sur nous le sang de cet homme-là ! » Pierre répondit alors, avec les apôtres : « Il faut obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes. Le Dieu de nos pères a ressuscité ce Jésus que vous, vous aviez fait mourir en le suspendant au gibet. C’est lui que Dieu a exalté par sa droite, le faisant Chef et Sauveur, afin d’accorder par lui à Israël la repentance et la rémission des péchés. Nous sommes témoins de ces choses, nous et l’Esprit Saint que Dieu a donné à ceux qui lui obéissent. »

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MERCREDI 10 MARS

 

Lecture suivie : 1Co 8,1 à 9,18 « Malheur à moi si je n’annonçais pas l’Evangile »

Texte de méditation : SAINT PAUL VI (Homélie à Manille)

Le Christ ! Je sens la nécessité de l’annoncer, je ne peux pas le taire : « Malheur à moi, si je n’annonçais pas l’Evangile ! » (1 Co 9,16) Je suis envoyé par lui pour cela ; je suis apôtre, je suis témoin. Plus est loin le but et difficile la mission, plus est pressant l’amour qui m’y pousse (2 Co 5,14). Je dois proclamer son nom : Jésus est le Christ, Fils du Dieu vivant (Mt 16,16). Il est celui qui nous a révélé le Dieu invisible, il est le premier-né de toute créature, il est le fondement de toute chose (Col 1,15s). Il est le Maître de l’humanité et le Rédempteur : il est né, il est mort, il est ressuscité pour nous ; il est le centre de l’histoire et du monde. Il est celui qui nous connaît et qui nous aime ; il est le compagnon et l’ami de notre vie. Il est l’homme de la douleur et de l’espérance ; il est celui qui doit venir et qui sera un jour notre juge et aussi, nous l’espérons, la plénitude éternelle de notre existence, notre béatitude. 

Je n’en finirais plus de parler de lui : il est la lumière, il est la vérité ; bien plus, il est « le Chemin, la Vérité et la Vie » (Jn 14,6). Il est le Pain, la Source d’eau vive répondant à notre faim et à notre soif (Jn 6,35 ; 7,38) ; il est le Pasteur, notre guide, notre exemple, notre réconfort, notre frère. Comme nous, et plus que nous, il a été petit, pauvre, humilié, travailleur, malheureux et patient. Pour nous, il a parlé, il a accompli des miracles, il a fondé un Royaume nouveau où les pauvres sont bienheureux, où la paix est le principe de la vie ensemble, où ceux qui ont le cœur pur et ceux qui pleurent sont exaltés et consolés, où ceux qui aspirent à la justice sont exaucés, où les pécheurs peuvent être pardonnés, où tous sont frères.

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JEUDI 11 MARS

 

Lecture suivie : 1Co 9, 19 – 27 «je me suis fait tout à tous pour en sauver à tout prix »

Référence complémentaire : Evangile selon saint Matthieu (Mt 20, 25 – 28) 

Ayant appelé les Apôtres près de lui, Jésus dit : « Vous savez que les chefs des nations dominent sur elles en maîtres et que les grands leur font sentir leur pouvoir. Il n’en doit pas être ainsi parmi vous : au contraire, celui qui voudra devenir grand parmi vous, sera votre serviteur, et celui qui voudra être le premier d’entre vous, sera votre esclave. C’est ainsi que le Fils de l’homme n’est pas venu pour être servi, mais pour servir et donner sa vie en rançon pour une multitude. »

 

VENDREDI 12 MARS

 

Lecture suivie : 1Co 9, 19 – 27 «je me suis fait tout à tous pour en sauver à tout prix »

Texte de méditation : AELRED DE RIEVAULX (Prière pastorale) – XIIe siècle

O bon pasteur Jésus, pasteur si bon, pasteur plein d’indulgence et de tendresse, un pauvre et misérable pasteur crie vers vous, un pasteur faible, malhabile et inutile, mais pasteur quand même, et comme il peut, de vos brebis. Seigneur, vous connaissez mon cœur. Vous savez que mon seul désir est de donner aux autres tout ce que vous m’avez donné, à moi votre serviteur. Je veux surtout me dépenser moi-même pour eux de grand cœur. Qu’il en soit ainsi, mon Seigneur, qu’il en soit ainsi ! Que mes sentiments et mes paroles, mes loisirs et mon travail, mes actions et mes pensées, mes réussites et mes difficultés, ma vie et ma mort, ma santé et mes infirmités, tout ce que je suis et tout ce que je vis, ce que je sens et ce que je comprends, que tout leur soit donné, puisque vous n’avez pas refusé vous-même de vous donner pour eux. Apprenez-moi donc, Seigneur, à moi votre serviteur, sous l’inspiration de votre Esprit, à me donner à eux et à me dépenser pour eux. Donnez-moi Seigneur, par votre grâce ineffable, de supporter leurs faiblesses avec patience, de compatir avec bonté et de les aider avec discernement. Que j’apprenne à l’école de votre Esprit à consoler ceux qui sont affligés, à redonner du courage à ceux qui n’en ont pas assez, à relever ceux qui tombent, à me sentir faible avec les faibles, à m’indigner avec ceux qui s’indignent et à me faire tout à tous afin de les gagner. Mettez sur mes lèvres des paroles droites et justes, afin que nous croissions tous dans la foi, l’espérance et l’amour, dans la ferveur de l’esprit et du cœur.

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SAMEDI 13 MARS

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Écriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

contact : lectiodivina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr