Livre d’Isaïe (Is 40-43) – 3 au 9 janvier 2021 (semaine 6)

« ne crains pas, je suis avec toi ; ne sois pas troublé, je suis ton Dieu » (Is 41,10)

Version imprimable (Is 40-43) semaine 6

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, donne-nous les sept dons de ton amour. Toi le doigt qui œuvres au nom du Père ; toi dont il nous promit le règne et la venue ; toi qui inspires nos langues pour chanter ».

 Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Dieu éternel et tout-puissant, unique espoir du monde, toi qui annonçais par la voix des prophètes les mystères qui s’accomplissent aujourd’hui, Daigne inspirer toi-même les désirs de ton peuple, puisqu’aucun de tes fidèles ne peut progresser en vertu sans l’inspiration de ta grâce. Par Jésus le Christ notre Seigneur. Amen »

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DIMANCHE 3 JANVIER 2021 – EPIPHANIE DU SEIGNEUR

                                                                     

Lecture suivie : Is 40, 27 – 31 « ceux qui espèrent en Dieu courent sans se lasser »

Référence complémentaire : Épître de saint Paul aux Romains (Rm 8, 22 – 28)

Nous le savons, toute la création jusqu’à ce jour gémit en travail d’enfantement. Et non pas elle seule : nous-mêmes qui possédons les prémices de l’Esprit, nous gémissons nous aussi intérieurement dans l’attente de la rédemption de notre corps. Car notre salut est objet d’espérance ; et voir ce qu’on espère, ce n’est plus l’espérer : ce qu’on voit, comment pourrait-on l’espérer encore ? Mais espérer ce que nous ne voyons pas, c’est l’attendre avec constance. Pareillement l’Esprit vient au secours de notre faiblesse ; car nous ne savons que demander pour prier comme il faut ; mais l’Esprit lui-même intercède pour nous en des gémissements ineffables, et Celui qui sonde les cœurs sait quel est le désir de l’Esprit et que son intercession pour les saints correspond aux vues de Dieu. Et nous savons qu’avec ceux qui l’aiment, Dieu collabore en tout pour leur bien, avec ceux qu’il a appelés selon son dessein.

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LUNDI 4 JANVIER

 

Lecture suivie : Is 40, 27 – 31 « ceux qui espèrent en Dieu courent sans se lasser »

Texte de méditation : BENOIT XVI (Encyclique sur l’Espérance chrétienne)

Nous avons besoin des espérances – des plus petites ou des plus grandes – qui, au jour le jour, nous maintiennent en chemin. Mais sans la grande espérance, qui doit dépasser tout le reste, elles ne suffisent pas. Cette grande espérance ne peut être que Dieu seul, qui embrasse l’univers et qui peut nous proposer et nous donner ce que, seuls, nous ne pouvons atteindre. Précisément, le fait d’être gratifié d’un don fait partie de l’espérance. Dieu est le fondement de l’espérance – non pas n’importe quel dieu, mais le Dieu qui possède un visage humain et qui nous a aimés jusqu’au bout – chacun individuellement et l’humanité tout entière. Son Règne n’est pas un au-delà imaginaire, placé dans un avenir qui ne se réalise jamais ; son règne est présent là où il est aimé et où son amour nous atteint. Seul son amour nous donne la possibilité de persévérer avec sobriété jour après jour, sans perdre l’élan de l’espérance, dans un monde qui, par nature, est imparfait. Et, en même temps, son amour est pour nous la garantie qu’existe ce que nous pressentons vaguement et que, cependant, nous attendons au plus profond de nous-mêmes : la vie qui est « vraiment » vie.

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 MARDI 5 JANVIER

 

 Lecture suivie : Is 41, 1 – 7 « Moi le Seigneur je suis le Premier et le dernier »

Référence complémentaire : Livre de l’Apocalypse de saint Jean (Ap 22, 11 – 15)

Que l’homme de bien vive encore dans le bien, et que le saint se sanctifie encore. Voici que mon retour est proche, et j’apporte avec moi le salaire que je vais payer à chacun, en proportion de son travail. Je suis l’Alpha et l’Oméga, le Premier et le Dernier, le Principe et la Fin. Heureux ceux qui lavent leurs robes ; ils pourront disposer de l’arbre de Vie, et pénétrer dans la Cité, par les portes. Dehors les chiens, les sorciers, les impurs, les assassins, les idolâtres et tous ceux qui se plaisent à faire le mal ! » Moi, Jésus, j’ai envoyé mon Ange publier chez vous ces révélations concernant les Églises. Je suis le rejeton de la race de David, l’Etoile radieuse du matin. L’Esprit et l’Épouse disent : « Viens ! » Que celui qui entend dise : « Viens ! » Et que l’homme assoiffé s’approche, que l’homme de désir reçoive l’eau de la vie, gratuitement.

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MERCREDI 6 JANVIER

 

Lecture suivie : Is 41, 1 – 7 « Moi le Seigneur je suis le Premier et le dernier »

Texte de méditation : SAINT IRÉNÉE DE LYON (Contre les hérésies) – IIe siècle

Il n’y a qu’un seul et même Dieu. C’est lui qui roule les cieux comme un livre et qui renouvelle la face de la terre. C’est lui qui a fait les choses temporelles pour l’homme, afin que celui-ci, atteignant parmi elles à la plénitude de sa stature, produise pour fruit l’immortalité, et qui fait venir les éternelles à cause de son amour pour l’homme, « afin de montrer aux siècles à venir l’insondable richesse de sa bonté ». C’est lui qu’ont annoncé la Loi et les prophètes et que le Christ a reconnu pour son Père. Il est le Créateur, et il est aussi le Dieu au-dessus de toutes choses. Comme le dit Isaïe : « Je suis témoin, dit le Seigneur Dieu, ainsi que l’Enfant que j’ai choisi, pour que vous sachiez et que vous croyiez et que vous compreniez que Je suis. Avant moi il n’y eut pas d’autre Dieu, et il n’y en aura pas après moi. C’est moi qui suis Dieu et, en dehors de moi, il n’est pas de Sauveur. J’ai annoncé et j’ai sauvé. » Et encore : « Moi, Dieu, je suis le premier et je suis dans les temps à venir. » Ce n’est ni par vanité ni pour faire le fanfaron qu’il dit cela ; mais, parce qu’il est impossible sans l’aide de Dieu de connaître Dieu, par son Verbe il apprend aux hommes à connaître Dieu. A ceux-là donc qui ignorent ces choses et qui, à cause de cela, s’imaginent avoir découvert un autre Père, on dira à juste titre : « Vous êtes dans l’erreur, ne connaissant ni les Écritures ni la puissance de Dieu. »

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JEUDI 7 JANVIER

 

Lecture suivie : Is 41, 8 – 12 « tu es mon Serviteur, je t’ai choisi, ne crains pas »

Référence complémentaire : Livre du Deutéronome (Dt 7, 6 – 11) 

Tu es un peuple consacré au Seigneur ton Dieu ; c’est toi que le Seigneur ton Dieu a choisi pour son peuple à lui, parmi toutes les nations qui sont sur la terre. Si le Seigneur s’est attaché à vous et vous a choisis, ce n’est pas que vous soyez le plus nombreux de tous les peuples : car vous êtes le moins nombreux d’entre tous les peuples. Mais c’est par amour pour vous et pour garder le serment juré à vos pères, que le Seigneur vous a fait sortir à main forte et t’a délivré de la maison de servitude, du pouvoir de Pharaon, roi d’Egypte. Tu sauras donc que le Seigneur ton Dieu est le vrai Dieu, le Dieu fidèle qui garde son alliance et son amour pour mille générations à ceux qui l’aiment et gardent ses commandements, mais qui punit en leur propre personne ceux qui le haïssent. Il fait périr sans délai celui qui le hait, et c’est en sa propre personne qu’il le punit. Tu garderas donc les commandements, lois et coutumes que je te prescris aujourd’hui de mettre en pratique.

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VENDREDI 8 JANVIER

 

Lecture suivie : Is 41, 8 – 12 « tu es mon Serviteur, je t’ai choisi, ne crains pas »

Texte de méditation : ST FRANÇOIS DE SALES (Sur l’Amour de Dieu) – XVIIe siècle

Tout ainsi donc qu’une douce mère menant son petit enfant avec elle, l’aide et suppose selon qu’elle voit la nécessité, lui laissant faire quelques pas de lui-même ès lieux moins dangereux et bien plains ; tantôt le prenant par la main et l’affermissant, tantôt le mettant entre ses bras et le portant : de même notre Seigneur a un soin continuel de la conduite de ses enfants, c’est-à-dire de ceux qui ont la charité ; les faisant marcher devant lui, leur tendant la main ès difficultés, et les portant lui-même ès peines qu’il voit leur être autrement insupportables. Ce qu’il a déclaré en Isaïe, disant : Je suis ton Dieu, prenant ta main et te disant : Ne crains point, je t’ai aidé (Is 41,13). Si que nous devons d’un grand courage avoir une très ferme confiance en Dieu et en son secours. Car, si nous ne manquons à sa grâce, il parachèvera en nous le bon oeuvre de notre salut (Ph 1,6), ainsi qu’il l’a commencé, coopérant en nous le vouloir et le parfaire (Ph 1,13).

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SAMEDI 9 JANVIER

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

 Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Écriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

 Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

contact : lectiodivina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr