5e dimanche de Carême – Résurrection de Lazare (Jn 11) 29 mars 2020

« Moi, je suis la Résurrection et la Vie » (Jn 11,25)

Version imprimable 1-5 (C5A)

 

 

PROGRAMME DE LECTURE

 

A partir des lectures bibliques de ce dimanche (Jn 11, 1 – 45 ; Ez 37 ; Ps 129 ; Rm 8), nous vous proposons d’entrer dans la méditation de cette Parole de Dieu, à l’aide des références complémentaires qui sont proposées.

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Viens, Esprit Créateur nous visiter, Viens éclairer l’âme de tes fils ; Emplis nos cœurs de grâce et de lumière, toi qui créas toute chose avec amour ».

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Que ta grâce nous donne, Seigneur, d’imiter avec joie la charité du Christ qui a donné sa vie par amour pour le monde. Lui qui règne avec toi et le Saint Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen »

 

 

DIMANCHE 29 MARS 2020

             

Lecture biblique : Jn 11, 1 – 45   « Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra »

Référence complémentaire : 1ère épître de saint Jean (1 Jn 2, 24 à 3, 3)

Pour vous, que ce que vous avez entendu dès le début demeure en vous. Si en vous demeure ce que vous avez entendu dès le début, vous aussi, vous demeurerez dans le Fils et dans le Père. Or telle est la promesse que lui-même vous a faite: la vie éternelle. Voilà ce que j’ai tenu à vous écrire au sujet de ceux qui cherchent à vous égarer. Quant à vous, l’onction que vous avez reçue de lui demeure en vous, et vous n’avez pas besoin qu’on vous enseigne. Mais puisque son onction vous instruit de tout, qu’elle est véridique, non mensongère, comme elle vous a instruits, demeurez en lui. Oui, maintenant, demeurez en lui, petits enfants, pour que, s’il venait à paraître, nous ayons pleine assurance, et non point la honte de nous trouver loin de lui à son Avènement. Si vous savez qu’il est juste, reconnaissez que quiconque pratique la justice est né de lui. Voyez quelle manifestation d’amour le Père nous a donnée pour que nous soyons appelés enfants de Dieu. Et nous le sommes! Si le monde ne nous connaît pas, c’est qu’il ne l’a pas connu. Bien-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté. Nous savons que lors de cette manifestation nous lui serons semblables, parce que nous le verrons tel qu’il est. Quiconque a cette espérance en lui se rend pur comme celui-là est pur

 

LUNDI 30 MARS

 

Lecture biblique : Jn 11, 1 – 45   « Celui qui croit en moi, même s’il meurt, vivra  »

Texte de méditation : JEAN-PAUL II (Evangelium Vitae)

La vie éternelle est la vie même de Dieu ainsi que la vie des fils de Dieu. Le croyant ne peut manquer d’être saisi d’un émerveillement toujours renouvelé et d’une reconnaissance sans limites face à cette vérité surprenante et ineffable qui nous vient de Dieu dans le Christ. Le croyant fait siennes les paroles de l’apôtre Jean : « Voyez quel grand amour le Père nous a donné pour que nous soyons appelés enfants de Dieu. Et nous le sommes ! Bien-aimés, dès maintenant, nous sommes enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté. Nous savons que, lors de cette manifestation, nous lui serons semblables, parce que nous le verrons tel qu’il est » 1 Jn 3,1-2. C’est ainsi que la vérité chrétienne sur la vie parvient à sa plénitude. La dignité de la vie n’est pas seulement liée à ses origines, au fait qu’elle vient de Dieu, mais aussi à sa fin, à sa destinée qui est d’être en communion avec Dieu pour le connaître et l’aimer. C’est à la lumière de cette vérité que saint Irénée précise et complète son exaltation de l’homme : la « gloire de Dieu » est bien « l’homme vivant », mais » a vie de l’homme est la vision de Dieu ». Il en résulte des conséquences immédiates pour la vie humaine dans sa condition terrestre même, où a déjà germé et où croît la vie éternelle. Si l’homme aime instinctivement la vie parce qu’elle est un bien, cet amour trouve une autre motivation et une autre force, une ampleur et une profondeur nouvelles, dans les dimensions divines de ce bien. Dans une telle perspective, l’amour de tout être humain pour la vie ne se réduit pas à la seule recherche d’un espace d’expression de soi et de relation avec les autres, mais il se développe dans la conscience joyeuse de pouvoir faire de son existence le « lieu » de la manifestation de Dieu, de la rencontre et de la communion avec lui. La vie que Jésus nous donne ne retire pas sa valeur à notre existence dans le temps, mais elle l’assume et la conduit à son destin final : « Je suis la résurrection et la vie; quiconque vit et croit en moi ne mourra jamais » Jn 11,25-26

 

MARDI 31 MARS

 

Lecture suivie : Ez 37, 1 – 14  (ou 12 – 14)  « je mettrai en vous mon esprit, et vous vivrez »

Référence complémentaire : Epître de saint Paul apôtre aux Romains  (Rm 8, 5 – 16) 

Ceux qui vivent selon la chair désirent ce qui est charnel; ceux qui vivent selon l’esprit, ce qui est spirituel. Car le désir de la chair, c’est la mort, tandis que le désir de l’esprit, c’est la vie et la paix, puisque le désir de la chair est inimitié contre Dieu: il ne se soumet pas à la loi de Dieu, il ne le peut même pas, et ceux qui sont dans la chair ne peuvent plaire à Dieu. Vous, vous n’êtes pas dans la chair mais dans l’esprit, puisque l’Esprit de Dieu habite en vous. Qui n’a pas l’Esprit du Christ ne lui appartient pas, mais si le Christ est en vous, bien que le corps soit mort déjà en raison du péché, l’Esprit est vie en raison de la justice. Et si l’Esprit de Celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, Celui qui a ressuscité le Christ Jésus d’entre les morts donnera aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous. Ainsi donc, mes frères, nous sommes débiteurs, mais non point envers la chair pour devoir vivre selon la chair. Car si vous vivez selon la chair, vous mourrez. Mais si par l’Esprit vous faites mourir les œuvres du corps, vous vivrez. En effet, tous ceux qu’anime l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu. Aussi bien n’avez-vous pas reçu un esprit d’esclaves pour retomber dans la crainte; vous avez reçu un esprit de fils adoptifs qui nous fait nous écrier: Abba! Père! L’Esprit en personne se joint à notre esprit pour attester que nous sommes enfants de Dieu.

 

MERCREDI 1er AVRIL

 

Lecture biblique : Ez 37, 1-14 (ou 12-14)  je mettrai en vous mon esprit, et vous vivrez

Texte de méditation : JEAN-PAUL II (Dominum et vivificantem)

Le « départ » du Christ par la Croix a la puissance de la Rédemption – et cela signifie aussi une nouvelle présence de l’Esprit de Dieu dans la création: le nouveau commencement du don que Dieu fait de lui-même à l’homme dans l’Esprit Saint. « Et la preuve que vous êtes des fils, c’est que Dieu a envoyé dans nos cœurs l’Esprit de son Fils qui crie: Abba! Père! », écrit l’Apôtre Paul. L’Esprit Saint est l’Esprit du Père, comme en témoignent les paroles du discours d’adieu au Cénacle. Il est, en même temps, l’Esprit du Fils: il est l’Esprit de Jésus Christ, comme en témoigneront les Apôtres et particulièrement Paul de Tarse. Par l’envoi de cet Esprit « dans nos cœurs », commence à s’accomplir ce que « la création attend avec impatience », comme nous le lisons dans la Lettre aux Romains. L’Esprit Saint vient au prix du « départ » du Christ. Si ce « départ » a provoqué la tristesse des Apôtres, qui devait atteindre son point culminant dans la passion et dans la mort du Vendredi Saint, à son tour « cette tristesse se changera en joie ». Le Christ, en effet, marquera son « départ » rédempteur par la gloire de la résurrection et de l’ascension vers le Père. Ainsi donc, la tristesse à travers laquelle transparaît la joie, voilà ce qu’éprouvent les Apôtres dans la perspective du « départ » de leur Maître, un départ qui a lieu « dans leur intérêt », parce que, grâce à lui, viendra un autre « Paraclet ». Au prix de la Croix ou se réalise la Rédemption, par la puissance de tout le mystère pascal de Jésus Christ, l’Esprit Saint vient demeurer dès le jour de la Pentecôteavec les Apôtres, pour demeurer avec l’Eglise et dans l’Eglise et, grâce à elle, dans le monde. De cette manière s’accomplit définitivement ce nouveau commencement du don que le Dieu un et trine fait de lui-même dans l’Esprit Saint par Jésus Christ, Rédempteur de l’homme et du monde.

 

JEUDI 2 AVRIL

 

Lecture biblique : Jn 11, 17 – 53     « si tu crois, tu verras la gloire de Dieu »

Référence complémentaire : Epître de saint Paul aux Colossiens (Col 3, 1 – 11)

Du moment que vous êtes ressuscités avec le Christ, recherchez  les choses d’en haut, là où se trouve le Christ, assis à la droite de Dieu. Songez aux choses d’en haut, non à celles de la terre. Car vous êtes morts, et votre vie est désormais cachée  avec le Christ en Dieu : quand le Christ sera manifesté, lui qui est votre vie, alors vous aussi vous serez manifestés avec lui pleins de gloire. Mortifiez donc vos membres terrestres : fornication, impureté, passion coupable, mauvais désirs, et la cupidité qui est une idolâtrie ; voilà ce qui attire la colère divine sur ceux qui résistent. Vous-mêmes, vous vous conduisiez naguère de la sorte, quand vous viviez parmi eux. Et bien ! à présent, vous aussi, rejetez tout cela : colère, emportement, malice, outrage, vilains propos, doivent quitter vos lèvres ; ne vous mentez plus les uns aux autres. Vous vous êtes dépouillés du vieil homme avec ses agissements, et vous avez revêtu le nouveau, celui qui s’achemine vers la vraie connaissance en se renouvelant à l’image de son Créateur. Là, il n’est plus question de Grec ou de Juif, de circoncision ou d’incirconcision, de Barbare, de Scythe, d’esclave, d’homme libre ; il n’y a que le Christ qui est tout et en tout.

 

VENDREDI 3 AVRIL

 

Lecture biblique : Jn 11, 17 – 53     « si tu crois, tu verras la gloire de Dieu » 

Texte de méditation : SAINT AUGUSTIN (Com. Jn

Parmi tous les miracles faits par notre Seigneur Jésus Christ, la résurrection de Lazare est particulièrement impressionnante. Mais si nous considérons celui qui l’a accomplie, notre joie doit dépasser notre étonnement. Celui qui a ressuscité cet homme a aussi créé l’homme, car il est le Fils unique du Père et par lui, vous le savez, tout a été fait (Jn 1,3). Si donc tout a été fait par lui, quoi d’étonnant qu’un homme soit ressuscité par lui alors que, chaque jour, il en fait naître un si grand nombre. « l’heure viendra, comme il le dit lui-même, où les morts entendront sa voix et ceux qui l’auront entendue vivront ». Il a ressuscité un homme déjà atteint de la pourriture du tombeau, mais ce corps avait gardé sa forme humaine ; au dernier jour d’un mot il rendra la vie à nos cendres pour reprendre leur première forme. Il fallait qu’en son temps le Christ accomplisse quelques actions nous donnant signe de sa puissance pour que nous croyions et que nous nous préparions à cette résurrection qui sera pour la vie et non pour la condamnation. Car « l’heure vient où tous ceux qui gisent dans la tombe en sortiront à l’appel de sa voix ; ceux qui ont fait le bien ressusciteront pour la vie, ceux qui auront fait le mal, pour la condamnation ». Mais considérons les œuvres encore plus admirables du Christ : tout homme qui a la foi est un ressuscité ; et si nous sommes attentifs nous comprendrons qu’il y a des morts plus affreuses que celle de Lazare : tout homme qui pêche meurt. La mort corporelle, tout homme la craint ; mais il en est peu qui craignent la mort de l’âme. Ah, si nous pouvions réveiller les hommes de leur apathie et nous réveiller avec eux pour aimer la vie éternelle avec autant d’ardeur qu’ils aiment cette vie fugitive !

 

SAMEDI 4 AVRIL

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI :

REPRISE D’UNE SEMAINE DE LECTIO DIVINA

Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui, en fin de semaine, de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

 

contact : ch.dedreuille@lectiodivina.cef.fr  site web : www.lectiodivina.catholique.fr