Evangile selon saint Matthieu (Mt 1-4) – 29 déc. au 4 jan. 2020 (semaine 5)

« Convertissez-vous, car le royaume des Cieux est tout proche » (Mt 3, 2)

Version imprimable (Mt 1-4)

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, donne-nous les sept dons de ton amour. Toi le doigt qui œuvres au nom du Père ; toi dont il nous promit le règne et la venue ; toi qui inspires nos langues pour chanter ».

 

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Dieu qui as confié à saint Matthieu la mission de proclamer la Bonne Nouvelle, 
accorde-nous de si bien profiter de son enseignement 
que nous marchions sur les traces du Christ. 
Lui qui règne avec toi et le Saint Esprit, 
maintenant et pour les siècles des siècles. Amen »

 

 

DIMANCHE 29 DÉCEMBRE 2019 – STE FAMILLE

             

Lecture suivie : Mt 2, 19 – 23 « Joseph prit l’enfant et sa mère et entra en Israël »

Référence complémentaire : Evangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 1, 43 – 51) 

Le lendemain, Jésus résolut de partir pour la Galilée; il rencontre Philippe et lui dit: « Suis-moi! » Philippe était de Bethsaïde, la ville d’André et de Pierre. Philippe rencontre Nathanaël et lui dit: « Celui dont Moïse a écrit dans la Loi, ainsi que les prophètes, nous l’avons trouvé: Jésus, le fils de Joseph, de Nazareth. » Nathanaël lui dit: « De Nazareth, peut-il sortir quelque chose de bon? » Philippe lui dit: « Viens et vois. » Jésus vit Nathanaël venir vers lui et il dit de lui: « Voici vraiment un Israélite sans détours. » Nathanaël lui dit: « D’où me connais-tu? » Jésus lui répondit: « Avant que Philippe t’appelât, quant tu étais sous le figuier, je t’ai vu. » Nathanaël reprit: « Rabbi, tu es le Fils de Dieu, tu es le roi d’Israël. » Jésus lui répondit: « Parce que je t’ai dit: Je t’ai vu sous le figuier, tu crois! Tu verras mieux encore. » Et il lui dit: « En vérité, en vérité, je vous le dis, vous verrez le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre au-dessus du Fils de l’homme. »

 

LUNDI 30 DÉCEMBRE

 

Lecture suivie : Mt 2, 19 – 23 « il sera appelé Nazôréen » 

Texte de méditation : RUPERT DE DEUTZ (Sur Mt) – XIIe siècle

Si le Christ n’avait pas grandi dans la ville qui s’appelle Nazareth, n’aurait-il pas été nazaréen, c’est-à-dire consacré à Dieu? Certes! Nazaréen, pleinement nazaréen, c’est-à-dire consacré à Dieu, c’est-à-dire saint; mais on ne l’aurait pas appelé ainsi. Or, il fallait qu’il fût appelé ainsi, parce que c’est ainsi que l’Esprit Saint, par les prophètes, avait annoncé qu’il serait saint, qu’il serait le Saint des saints. L’ange dit à Daniel: «… pour que soit consommée la prévarication et que le péché prenne fin, que l’iniquité soit effacée, que vienne la justice éternelle, que s’accomplisse la vision et la prophétie, et que le Saint des saints reçoive l’onction » (Da 9,24). Ce mot hébraïque lui-même, « nazaréen », ce sont les prophètes et les prophéties qui nous l’ont gardé. Jacob, patriarche et prophète, a dit: « Les bénédictions de ton père sont confirmées par les bénédictions de ses pères, jusqu’à ce que vienne le Désir des collines éternelles » (Gn 49,26). Ce Désir, sans nul doute c’est le Christ, « Désir des anges » (1P 1,12) et de tous les saints, Lui que les anges désirent contempler. Nous pouvons ajouter qu’il est écrit en Isaïe, selon la tradition hébraïque : « Un rameau sortira de la racine de Jessé, et un nazaréen montera de sa racine » (Is 11,1). Donc, pour donner matière à un si grand nom, et pour que le Christ fût appelé ce qu’il était, à savoir Nazaréen ou Nazarénien, c’est-à-dire consacré et saint, il convenait parfaitement qu’« averti en songe, Joseph se retirât dans la région de la Galilée, et habitât dans la ville qui s’appelle Nazareth ».

MARDI 31 DÉCEMBRE

 

Lecture suivie : Mt 3, 1 – 6 « Voix de celui qui crie dans le désert »

Référence complémentaire : Livre du prophète Isaïe (Is 40, 1 – 11)

« Consolez, consolez mon peuple, dit votre Dieu, parlez au cœur de Jérusalem et criez-lui que son service est accompli, que sa faute est expiée, qu’elle a reçu de la main du Seigneur double punition pour tous ses péchés. » Une voix crie: « Dans le désert, frayez le chemin du Seigneur; dans la steppe, aplanissez une route pour notre Dieu. Que toute vallée soit comblée, toute montagne et toute colline abaissées, que les lieux accidentés se changent en plaine et les escarpements en large vallée; alors la gloire du se révélera et toute chair, d’un coup, la verra, car la bouche du Seigneur a parlé. » Une voix dit: « Crie », et je dis: « Que crierai-je »  —  « Toute chair est de l’herbe et toute sa grâce est comme la fleur des champs. L’herbe se dessèche, la fleur se fane, quand le souffle du Seigneur passe sur elles; oui, le peuple, c’est de l’herbe. l’herbe se dessèche, la fleur se fane, mais la parole de notre Dieu subsiste à jamais. » Monte sur une haute montagne, messagère de Sion; élève et force la voix, messagère de Jérusalem; élève la voix, ne crains pas, dis aux villes de Juda: « Voici votre Dieu! » Voici le Seigneur Dieu qui vient avec puissance, son bras assure son autorité; voici qu’il porte avec lui sa récompense, et son salaire devant lui. Tel un berger il fait paître son troupeau, de son bras il rassemble les agneaux, il les porte sur son sein, il conduit doucement les brebis mères.

 

MERCREDI 1er JANVIER – STE MARIE, MÈRE DE DIEU

 

Lecture suivie: Mt 3, 1 – 6 « Voix de celui qui crie dans le désert »

Texte de méditation : SAINT AUGUSTIN (Sermon sur Jean Baptiste) – IVe-Ve siècles

Jean était la voix, mais « au commencement était la Parole » (Jn 1,1). Jean, une voix pour un temps ; le Christ, la Parole dès le commencement, la Parole éternelle. Enlève la parole, qu’est-ce que la voix ? Là où il n’y a rien à comprendre, c’est un bruit vide. La voix sans la parole frappe l’oreille, elle n’édifie pas le cœur. Cependant, découvrons comment les choses s’enchaînent dans notre cœur qu’il s’agit d’édifier. Si je pense à ce que je dois dire, la parole est déjà dans mon cœur ; mais lorsque je veux te parler, je cherche comment faire passer dans ton cœur ce qui est déjà dans le mien. Si je cherche donc comment la parole qui est déjà dans mon cœur pourra te rejoindre et s’établir dans ton cœur, je me sers de la voix, et c’est avec cette voix que je te parle : le son de la voix conduit jusqu’à toi l’idée contenue dans la parole. Alors, il est vrai, le son s’évanouit ; mais la parole que le son a conduite jusqu’à toi est désormais dans ton cœur sans avoir quitté le mien. Lorsque la parole est passée jusqu’à toi, n’est-ce pas le son qui semble dire, comme Jean Baptiste : « Lui, il faut qu’il grandisse ; et moi, que je diminue » ? (Jn 3,30) Le son de la voix a retenti pour accomplir son service, et il a disparu comme en disant : « Moi, j’ai la joie en plénitude » (v. 29). Retenons donc la Parole ; ne laissons pas partir la Parole conçue au plus profond de notre cœur.

 

JEUDI 2 JANVIER

 

Lecture suivie : Mt 3, 7 – 12 « Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu »

Référence complémentaire : Livre des Actes des Apôtres (Ac 2, 1 – 11) 

Le jour de la Pentecôte étant arrivé, ils se trouvaient tous ensemble dans un même lieu quand, tout à coup, vint du ciel un bruit tel que celui d’un violent coup de vent, qui remplit toute la maison où ils se tenaient. Ils virent apparaître des langues qu’on eût dites de feu; elles se partageaient, et il s’en posa une sur chacun d’eux. Tous furent alors remplis de l’Esprit Saint et commencèrent à parler en d’autres langues, selon que l’Esprit leur donnait de s’exprimer. Or il y avait, demeurant à Jérusalem, des hommes dévots de toutes les nations qui sont sous le ciel. Au bruit qui se produisit, la multitude se rassembla et fut confondue: chacun les entendait parler en son propre idiome. Ils étaient stupéfaits, et, tout étonnés, ils disaient: « Ces hommes qui parlent, ne sont-ils pas tous Galiléens? Comment se fait-il alors que chacun de nous les entende dans son propre idiome maternel? Parthes, Mèdes et Elamites, habitants de Mésopotamie, de Judée et de Cappadoce, du Pont et d’Asie, de Phrygie et de Pamphylie, d’Egypte et de cette partie de la Libye qui est proche de Cyrène, Romains en résidence, tant Juifs que prosélytes, Crétois et Arabes, nous les entendons publier dans notre langue les merveilles de Dieu! »

 

VENDREDI 3 JANVIER

 

Lecture suivie : Mt 3, 7 – 12 « Lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu »

Texte de méditation : SAINT JEAN-PAUL II  (Dominum et vivificantem)

Même si dans sa propre ville de Nazareth Jésus n’est pas reconnu comme Messie, sa mission messianique dans l’Esprit Saint est cependant révélée au peuple par Jean-Baptiste au commencement de son activité publique. Au bord du Jourdain, Jean, fils de Zacharie et d’Elisabeth, annonce la venue du Messie et administre le baptême de pénitence. Il dit: «Pour moi, je vous baptise avec de l’eau, mais vient le plus fort que moi, et je ne suis pas digne de délier la courroie de ses sandales: lui vous baptisera dans l’Esprit Saint et le feu». Jean-Baptiste annonce le Messie-Christ non seulement comme celui qui «vient» dans l’Esprit Saint, mais aussi comme celui qui «porte» l’Esprit Saint, comme Jésus le révélera mieux au Cénacle. Jean se fait ici l’écho fidèle des paroles d’Isaïe, qui concernaient l’avenir chez le prophète ancien, tandis que dans son enseignement sur les rives du Jourdain, elles constituent l’introduction immédiate à la réalité messianique nouvelle. Jean n’est pas seulement prophète, il est aussi messager: il est le précurseur du Christ. Ce qu’il annonce se réalise aux yeux de tous. Jésus de Nazareth vient au Jourdain pour recevoir, lui aussi, le baptême de pénitence. En voyant celui qui arrive, Jean proclame: «Voici l’agneau de Dieu, qui enlève le péché du monde». Il dit cela sous l’inspiration du Saint-Esprit et rend témoignage à l’accomplissement de la prophétie d’Isaïe. En même temps, il proclame la foi en la mission rédemptrice de Jésus de Nazareth. Sur les lèvres de Jean-Baptiste, «Agneau de Dieu» est une expression de la vérité sur le Rédempteur qui n’a pas moins de portée que celle de «Serviteur du Seigneur». Ainsi, par le témoignage de Jean au Jourdain, Jésus de Nazareth, rejeté par ses compatriotes, se trouve manifesté aux yeux d’Israël comme le Messie, c’est-à-dire «l’Oint» de l’Esprit Saint.

SAMEDI 4 JANVIER

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

contact : lectiodivina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr