Evangile selon saint Matthieu (Mt 1-4) – 22 au 28 décembre 2019 (semaine 4)

« les mages se réjouirent d’une très grande joie, ils se prosternèrent » (Mt 2, 10)

Version imprimable (Mt 1-4)

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, donne-nous les sept dons de ton amour. Toi le doigt qui œuvres au nom du Père ; toi dont il nous promit le règne et la venue ; toi qui inspires nos langues pour chanter ».

 

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Dieu qui as confié à saint Matthieu la mission de proclamer la Bonne Nouvelle, 
accorde-nous de si bien profiter de son enseignement 
que nous marchions sur les traces du Christ. 
Lui qui règne avec toi et le Saint Esprit, 
maintenant et pour les siècles des siècles. Amen »

 

DIMANCHE 22 DÉCEMBRE 2019

             

Lecture suivie:  Mt 2, 7 – 12 « ils lui offrirent leurs présents : or, encens et myrrhe »

Référence complémentaire : Livre du prophète Isaïe (Is 60, 1 – 7)

Debout! Resplendis! car voici ta lumière, et sur toi se lève la gloire du Seigneur. Tandis que les ténèbres s’étendent sur la terre et l’obscurité sur les peuples, sur toi se lève le Seigneur, et sa gloire sur toi paraît. Les nations marcheront à ta lumière et les rois à ta clarté naissante. Lève les yeux aux alentours et regarde: tous sont rassemblés, ils viennent à toi. Tes fils viennent de loin, et tes filles sont portées sur la hanche. Alors, tu verras et seras radieuse, ton cœur tressaillira et se dilatera, car les richesses de la mer afflueront vers toi, et les trésors des nations viendront chez toi. Des multitudes de chameaux te couvriront, des jeunes bêtes de Madiân et d’Epha; tous viendront de Saba, apportant l’or et l’encens et proclamant les louanges de Yahvé. Tous les troupeaux de Qédar se rassembleront chez toi, les béliers de Nebayot seront à ton service, ils monteront à mon autel en sacrifice agréable, et je glorifierai ma maison de splendeur. Qu’est-ce que cela qui vole comme un nuage, comme des colombes vers leurs colombiers? C’est en moi que les îles espèrent: les bateaux de Tarsis ont pris la tête pour ramener de loin tes fils, avec leur argent et leur or, à cause du nom du Seigneur ton Dieu, du Saint d’Israël qui t’a glorifiée.

 

LUNDI 23 DÉCEMBRE

 

Lecture suivie : Mt 2, 7 – 12 « ils lui offrirent leurs présents : or, encens et myrrhe » 

Texte de méditation : SAINT LÉON LE GRAND (Sermon pour l’Epiphanie) – Ve siècle

Mes bien-aimés, instruits par les mystères de la grâce divine, célébrons dans la joie de l’Esprit le jour de nos débuts et le premier appel des nations. Rendons grâce au Dieu de miséricorde qui, selon saint Paul, nous a rendus capables d’avoir part, dans la lumière, à l’héritage du peuple saint ; qui nous a arrachés au pouvoir des ténèbres, et nous a fait entrer dans le royaume de son Fils bien-aimé . Ainsi que l’annonça le prophète Isaïe : Le peuple des nations, qui vivait dans les ténèbres, a vu se lever une grande lumière, et sur ceux qui habitaient le pays de l’ombre, une lumière a resplendi. Le même prophète a dit à ce sujet : Les nations qui ne te connaissaient pas t’invoqueront ; et les peuples qui t’ignoraient accourront vers toi .

Nous savons bien que tout cela s’est réalisé quand une étoile guida les trois mages, appelés de leur lointain pays, pour leur faire connaître et adorer le Roi du ciel et de la terre. Cette étoile nous invite toujours à suivre cet exemple d’obéissance et à nous soumettre, autant que nous le pouvons, à cette grâce qui attire tous les hommes vers le Christ. ~

Dans cette recherche, mes bien-aimés, vous devez tous vous entraider afin de parvenir au royaume de Dieu par la foi droite et les bonnes actions, et d’y resplendir comme des fils de lumière ; par Jésus Christ notre Seigneur, qui vit et règne avec le Père et le Saint-Esprit, pour les siècles des siècles. Amen.

MARDI 24 DÉCEMBRE

 

Lecture suivie : Mt 2, 13 – 15 « Lève-toi, prends l’enfant et sa mère, et fuis en Egypte »

Référence complémentaire : Livre du prophète Osée (Os 11, 1 – 9) 

Quand Israël était jeune, je l’aimai, et d’Egypte j’appelai mon fils. Mais plus je les appelais, plus ils s’écartaient de moi ; aux Baals ils sacrifiaient, aux idoles ils brûlaient de l’encens. Et moi j’avais appris à marcher à Ephraïm, je le prenais par les bras, et ils n’ont pas compris que je prenais soin d’eux ! Je les menais avec des attaches humaines, avec des liens d’amour; j’étais pour eux comme ceux qui soulèvent un nourrisson tout contre leur joue, je m’inclinais vers lui et le faisais manger. Il ne reviendra pas au pays d’Egypte, mais Assur sera son roi. Puisqu’il a refusé de revenir à moi, l’épée sévira dans ses villes, elle anéantira ses verrous, elle dévorera à cause de leurs desseins. Mon peuple est cramponné à son infidélité. On les appelle en haut, pas un qui se relève ! Comment t’abandonnerais-je, Ephraïm, te livrerais-je, Israël ? Comment te traiterais-je comme Adma, te rendrais-je semblable à Ceboyim ? Mon cœur en moi est bouleversé, toutes mes entrailles frémissent. Je ne donnerai pas cours à l’ardeur de ma colère, je ne détruirai pas à nouveau Ephraïm car je suis Dieu et non pas homme, au milieu de toi je suis le Saint, et je ne viendrai pas avec fureur.

 

MERCREDI 25 DÉCEMBRE – NATIVITÉ DU SEIGNEUR

 

Lecture suivie: Mt 2, 13 – 15 « Lève-toi, prends l’enfant et sa mère, et fuis en Egypte »

Texte de méditation : SAINT JEAN-PAUL II (Redemptoris custos)

Comme Joseph a été uni à la bienheureuse Vierge par le lien conjugal, il n’est pas douteux qu’il ait approché plus que personne de cette dignité suréminente par laquelle la Mère de Dieu surpasse de si haut toutes les créatures. Le mariage est en effet la société et l’union la plus intime de toutes, qui entraîne de sa nature la communauté des biens entre l’un et l’autre conjoints. Aussi, en donnant Joseph pour époux à la Vierge, Dieu lui donna non seulement un compagnon de vie, un témoin de sa virginité, un gardien de son honneur, mais encore, en vertu même du pacte conjugal, un participant de sa sublime dignité ». Ce lien de charité a constitué la vie de la sainte Famille d’abord dans la pauvreté de Bethléem, puis dans l’exil en Égypte et enfin dans l’existence à Nazareth. L’Église entoure cette famille d’une profonde vénération, la proposant comme modèle à toutes les familles. La Famille de Nazareth, directement insérée dans le mystère de l’Incarnation, constitue elle-même un mystère particulier. Et en même temps – comme dans l’Incarnation -, dans ce mystère, la vraie paternité a sa place: la forme humaine de la famille du Fils de Dieu, véritable famille humaine, constituée par le mystère divin. En elle, Joseph est le père: sa paternité ne découle pas de la génération; et pourtant, elle n’est pas « apparente » ou seulement « substitutive », mais elle possède pleinement l’authenticité de la paternité humaine, du rôle du père dans la famille.

 

JEUDI 26 DÉCEMBRE

 

Lecture suivie : Mt 2, 16 – 18 « Rachel pleure ses enfants et ne veut pas être consolée »

Référence complémentaire : Livre du prophète Jérémie (Jr 31, 15 – 25) :

Ainsi parle le Seigneur : A Rama, une voix se fait entendre, une plainte amère; c’est Rachel qui pleure ses fils. Elle ne veut pas être consolée pour ses fils, car ils ne sont plus. Ainsi parle le Seigneur : Cesse ta plainte, sèche tes yeux! Car il est une compensation pour ta peine –  oracle du Seigneur –  ils vont revenir du pays ennemi. Il y a donc espoir pour ton avenir – oracle du Seigneur –  ils vont revenir, tes fils, sur leur territoire. J’ai bien entendu le gémissement d’Ephraïm: « Tu m’as corrigé, j’ai subi la correction, comme un jeune taureau non dressé. Fais-moi revenir, que je revienne, car tu es le Seigneur, mon Dieu! Car après m’être détourné je me suis repenti, j’ai compris et je me suis frappé la poitrine. J’étais plein de honte et je rougissais; Oui, je portais sur moi l’opprobre de ma jeunesse »  – Ephraïm est-il donc pour moi un fils si cher, un enfant tellement préféré, que chaque fois que j’en parle je veuille encore me souvenir de lui? C’est pour cela que mes entrailles s’émeuvent pour lui, que pour lui déborde ma tendresse, oracle du Seigneur. Dresse-toi des jalons, mets en place des bornes; remarque bien la route, la voie où tu as marché. Reviens, vierge d’Israël, reviens vers ces villes qui sont tiennes! Jusques à quand tourneras-tu de-ci, de-là, fille rebelle? Car le Seigneur crée du nouveau sur la terre: la Femme recherche son Mari. Ainsi parle le Seigneur Sabaot, le Dieu d’Israël. On dira encore cette parole au pays de Juda et dans ses villes quand je ramènerai leurs captifs: Que le Seigneur te bénisse, toi, demeure de justice, toi, sainte montagne! Dans ce pays s’installeront Juda et toutes ses villes ensemble, les laboureurs et ceux qui conduisent le troupeau. Car je donnerai l’abondance à celui qui était épuisé et je rassasierai tout être qui languit.

 

VENDREDI 27 DÉCEMBRE

 

Lecture suivie : Mt 2, 16 – 18 « Rachel pleure ses enfants et ne veut pas être consolée »

Texte de méditation : S. QUODVULTDEUS  (Aux catéchumènes) – Ve siècle

Pourquoi as-tu peur, Hérode, en apprenant la naissance du Roi ? Il ne vient pas pour te détrôner, mais pour triompher du diable. Et comme tu ne comprends pas cela, tu es inquiet et tu entres en fureur ; et afin de perdre le seul enfant que tu recherches, tu es assez cruel pour en faire mourir un si grand nombre.

 Tu ne recules ni devant l’amour des mères éplorées, ni devant le deuil des pères pleurant leurs fils, ni devant les hurlements et les gémissements des tout-petits. Tu assassines ces faibles corps parce que la peur assassine ton cœur. Et tu t’imagines, si tu réalises tes désirs, que tu pourras vivre longtemps, alors que c’est la Vie elle-même que tu cherches à détruire. 

Celui qui est la source de la grâce, à la fois petit et grand, qui est couché dans la crèche, épouvante ton trône. Il agit par toi, sans que tu connaisses ses desseins, et il délivre les âmes de la captivité du diable. Il accueille les fils de ses ennemis et les adopte pour ses enfants.

 Ces tout-petits meurent pour le Christ sans le savoir, les parents pleurent la mort de ces martyrs ; et ceux qui ne parlent pas encore, le Christ les rend capables d’être ses témoins. Voilà comment il règne, lui qui était venu régner ainsi. Voici que déjà le libérateur accomplit la libération et que le sauveur apporte le salut.

 Mais toi, Hérode, ignorant tout cela, tu es inquiet et tu entres en fureur ; et tandis que tu t’irrites contre un petit enfant, tu lui rends déjà hommage, mais tu l’ignores. Qu’il est grand, le don de la grâce ! Par quels mérites ces enfants ont-ils obtenu d’être ainsi des vainqueurs ? Ils ne parlent pas encore, et ils confessent le Christ. Leurs corps sont encore incapables d’engager la lutte, et ils remportent déjà la palme de la victoire.

SAMEDI 28 DÉCEMBRE

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

contact : lectiodivina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr