Evangile selon saint Matthieu (Mt 1-4) – 15 au 21 décembre 2019 (semaine 3)

« nous avons vu son étoile et nous sommes venus nous prosterner » (Mt 2,2)

Version imprimable (Mt 1-4)

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, donne-nous les sept dons de ton amour. Toi le doigt qui œuvres au nom du Père ; toi dont il nous promit le règne et la venue ; toi qui inspires nos langues pour chanter ».

 

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Dieu qui as confié à saint Matthieu la mission de proclamer la Bonne Nouvelle, 
accorde-nous de si bien profiter de son enseignement 
que nous marchions sur les traces du Christ. 
Lui qui règne avec toi et le Saint Esprit, 
maintenant et pour les siècles des siècles. Amen »

 

DIMANCHE 15 DÉCEMBRE 2019

             

Lecture suivie : Mt 1, 1 – 17 « Genèse de Jésus Christ, fils de David, fils d’Abraham »

Référence complémentaire : Livre de l’Ecclésiastique (Si 44, 19 à 45, 1)

Abraham, ancêtre célèbre d’une multitude de nations, nul ne lui fut égal en gloire. Il observa la loi du Très-Haut et fit une alliance avec lui. Dans sa chair il établit cette alliance et au jour de l’épreuve il fut trouvé fidèle. C’est pourquoi Dieu lui promit par serment de bénir toutes les nations en sa descendance, de la multiplier comme la poussière de la terre et d’exalter sa postérité comme les étoiles, de leur donner le pays en héritage, d’une mer à l’autre, depuis le Fleuve jusqu’aux extrémités de la terre. A Isaac, à cause d’Abraham son père, il renouvela la bénédiction de tous les hommes; il fit reposer l’alliance sur la tête de Jacob. Il le confirma dans ses bénédictions et lui donna le pays en héritage; il le divisa en lots et le partagea entre les douze tribus. Il fit sortir de lui un homme de bien qui trouva faveur aux yeux de tout le monde, bien-aimé de Dieu et des hommes, Moïse, dont la mémoire est en bénédiction.

 

LUNDI 16 DÉCEMBRE

 

Lecture suivie : Mt 1, 1 – 17 « Genèse de Jésus Christ, fils de David, fils d’Abraham » 

Texte de méditation : VATICAN II (Dei Verbum)

Dieu, qui par son Verbe crée et conserve toutes choses, présente aux hommes par le monde créé un témoignage incessant de lui-même (Rm 1,20) ; voulant ouvrir le chemin du salut éternel, dès l’origine il s’est manifesté à nos premiers parents… Sans relâche, il a montré sa sollicitude pour tout le genre humain, afin de donner la vie éternelle à tous ceux qui cherchent le salut en persévérant dans le bien. Au moment marqué, il a appelé Abraham pour faire de lui le père d’un grand peuple ; après les patriarches, c’est par Moïse et les prophètes qu’il a formé ce peuple, pour qu’on le reconnaisse comme le seul Dieu vivant et vrai, comme le Père prévoyant et le juste juge, et pour qu’on attende le Sauveur promis. C’est ainsi qu’au long des siècles il a préparé la route à l’Évangile. Après avoir à bien des reprises, et de bien des manières, parlé par les prophètes, Dieu, en ces jours qui sont les derniers, nous a parlé par son Fils » (He 1,1-2). Il a en effet envoyé son Fils, c’est-à-dire le Verbe éternel qui « éclaire tous les hommes » (Jn 1,9), pour habiter parmi les hommes et leur faire connaître les secrets de Dieu. Jésus Christ, le Verbe fait chair, envoyé « comme homme aux hommes », « prononce donc les paroles de Dieu » (Jn 3,34) et achève l’œuvre du salut que le Père lui a donnée d’accomplir. Celui qui voit le Christ voit aussi le Père (Jn 14,9), c’est pourquoi Jésus Christ, par toute sa présence, par tout ce qu’il montre de lui-même, par ses paroles, par ses œuvres, par ses signes, par ses miracles, mais surtout par sa mort et sa glorieuse résurrection d’entre les morts, enfin par l’envoi de l’Esprit de vérité, achève la révélation en la rendant accomplie.

MARDI 17 DÉCEMBRE

 

Lecture suivie : Mt 1, 18 – 24 « L’enfant qui est engendré en Marie vient de l’Esprit Saint »

Référence complémentaire : Livre du prophète Isaïe (Is 7, 10 – 16) 

Le Seigneur parla à Achaz en disant: Demande un signe au Seigneur ton Dieu, au fond, dans le shéol, ou vers les hauteurs, au-dessus. Et Achaz dit: Je ne demanderai rien, je ne tenterai pas le Seigneur. Il dit alors: Ecoutez donc, maison de David! est-ce trop peu pour vous de lasser les hommes, que vous lassiez aussi mon Dieu? C’est pourquoi le Seigneur lui-même vous donnera un signe: Voici, la jeune femme est enceinte, elle va enfanter un fils et elle lui donnera le nom d’Emmanuel. Il mangera du lait caillé et du miel jusqu’à ce qu’il sache rejeter le mal et choisir le bien. Car avant que l’enfant sache rejeter le mal et choisir le bien, elle sera abandonnée, la terre dont les deux rois te jettent dans l’épouvante. Le Seigneur fera venir sur toi, sur ton peuple et sur la maison de ton père des jours tels qu’il n’en est pas venu depuis la séparation d’Ephraïm et de Juda.

 

MERCREDI 18 DÉCEMBRE

 

Lecture suivie: Mt 1, 18 – 24 « L’enfant qui est engendré en Marie vient de l’Esprit St »

Texte de méditation : SAINT IRÉNÉE (Contre les hérésies)



Le Verbe de Dieu est venu habiter dans l’homme ; il s’est fait « Fils de l’Homme » pour habituer l’homme à recevoir Dieu et pour habituer Dieu à habiter dans l’homme, comme il a plu au Père. Voilà pourquoi le signe de notre salut, l’Emmanuel né de la Vierge, a été donné par le Seigneur lui-même (Is 7,14). C’est en effet le Seigneur lui-même qui sauve les hommes, puisque ceux-ci ne peuvent pas se sauver par eux-mêmes. Le prophète Isaïe a dit : « Affermissez-vous, mains affaiblies, genoux chancelants ! Ranimez votre courage, cœurs défaillants ; affermissez-vous, ne craignez plus ! Voici notre Dieu qui exerce lui-même le jugement ; il vient lui-même, il va nous sauver » (35,3-4). Car c’est seulement du secours de Dieu, et non de nous-mêmes, que nous pouvions tenir notre salut.

 Voici un autre texte où Isaïe a prédit que celui qui nous sauve n’est ni simplement un homme, ni un être incorporel : « Ce n’est pas un messager, ce n’est pas un ange, mais c’est le Seigneur lui-même qui sauvera son peuple. Parce qu’il l’aime, il lui pardonnera ; lui-même, il le délivrera » (63,9). Un autre prophète a dit : « Lui-même il se retournera, nous fera miséricorde, et jettera nos péchés au fond de la mer » (Mi 7,19). Du pays de Juda, de Bethléem (Mi 5,1) devait venir le Fils de Dieu, qui est aussi Dieu, pour répandre sa louange sur toute la terre. Dieu donc s’est bien fait homme et le Seigneur lui-même nous a sauvés en nous donnant le signe de la Vierge.

 

JEUDI 19 DÉCEMBRE

 

Lecture suivie : Mt 2, 1 – 6 « où est le Roi des Juifs qui vient de naître ? »

Référence complémentaire : Livre du prophète Michée (Mi 5,1 – 6) :

Et toi, Bethléem Ephrata, le moindre des clans de Juda, c’est de toi que me naîtra celui qui doit régner sur Israël; ses origines remontent au temps jadis, aux jours antiques. C’est pourquoi il les abandonnera jusqu’au temps où aura enfanté celle qui doit enfanter. Alors le reste de ses frères reviendra aux enfants d’Israël. Il se dressera, il fera paître son troupeau par la puissance du Seigneur, par la majesté du nom de son Dieu. Ils s’établiront, car alors il sera grand jusqu’aux extrémités du pays. Celui-ci sera paix! Assur, s’il envahit notre pays, s’il foule notre sol, nous dresserons contre lui sept pasteurs, huit chefs d’hommes; ils feront paître le pays d’Assur avec l’épée, le pays de Nemrod avec le glaive. Il nous délivrera d’Assur s’il envahit notre pays, s’il foule notre territoire. Alors, le reste de Jacob sera, au milieu des peuples nombreux, comme une rosée venant du Seigneur, comme des gouttes de pluie sur l’herbe, qui n’espère point en l’homme ni n’attend rien des humains.

 

VENDREDI 20 DÉCEMBRE

 

Lecture suivie : Mt 2, 1 – 6 « où est le Roi des Juifs qui vient de naître ? »

Texte de méditation : BENOIT XVI (Homélie pour l’Epiphanie)

Cet événement n’est pas un bref épisode négligeable qui se termine avec le retour en hâte des mages dans leurs terres. Au contraire, il s’agit d’un commencement. Ces personnages provenant de l’Orient ne sont pas les derniers, mais les premiers de la grande procession de ceux qui, à travers toutes les époques de l’histoire, savent reconnaître le message de l’étoile, savent marcher sur les routes indiquées par l’Ecriture Sainte et savent ainsi trouver Celui qui en apparence est faible et fragile, mais qui, en revanche, a le pouvoir de donner la joie la plus grande et la plus profonde au cœur de l’homme. En Lui, en effet, se manifeste la réalité merveilleuse que Dieu nous connaît et qu’il est proche de nous, que sa grandeur et sa puissance ne s’expriment pas dans la logique du monde, mais dans la logique d’un enfant sans défense, dont la seule force est celle de l’amour qui se confie à nous. Sur le chemin de l’histoire, il y a toujours des personnes qui sont illuminées par la lumière de l’étoile, qui trouvent la route et parviennent à Lui. Toutes vivent, chacune à sa façon, l’expérience même des mages. Les mages ne se sont pas seulement mis en chemin, mais à partir de leur action quelque chose de nouveau a commencé, une nouvelle route a été tracée, une nouvelle lumière est descendue sur le monde, qui ne s’est pas éteinte. La vision du prophète se réalise, cette lumière ne peut plus être ignorée dans le monde: les hommes iront vers cet Enfant et seront illuminés par la joie que Lui seul sait donner. La lumière de Bethléem continue à resplendir dans le monde entier. A ceux qui l’ont accueillie, saint Augustin rappelle: ”Nous aussi, en reconnaissant le Christ comme notre roi et prêtre mort pour nous, nous l’avons honoré comme si nous avions offert de l’or, de l’encens et de la myrrhe; il ne nous manque que d’en témoigner, en prenant une route différente de celle que nous avons empruntée pour venir » (Sermo 202. In Epiphania Domini, 3, 4).

SAMEDI 21 DÉCEMBRE

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

contact : lectiodivina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr