Livre de l’Ecclésiastique (Si 11-15) – 10 au 16 novembre 2019 (semaine 5)

aime le Seigneur ta vie durant, et invoque-le pour ton salut (Si 13,14)

Version imprimable (Si 11-15 – semaine 5)

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, donne-nous les sept dons de ton amour. Toi le doigt qui œuvres au nom du Père ; toi dont il nous promit le règne et la venue ; toi qui inspires nos langues pour chanter ».

 

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Seigneur tout-puissant et miséricordieux, ne laisse pas le souci de nos tâches présentes entraver notre marche à la rencontre de ton Fils ; mais éveille en nous cette intelligence du cœur qui nous prépare à l’accueillir et nous fait entrer dans sa propre vie. Lui qui règne pour les siècles des siècles. Amen »

 

 

DIMANCHE 10 NOVEMBRE 2019

         

Lecture suivie : Si 13, 1 – 8 « qui touche à du goudron se salit »

Référence complémentaire : Evangile selon saint Matthieu (Mt 19, 16 – 26)

Un homme s’approcha de Jésus et lui dit: « Maître, que dois-je faire de bon pour obtenir la vie éternelle? » Il lui dit: « Qu’as-tu à m’interroger sur ce qui est bon? Un seul est le Bon. Que si tu veux entrer dans la vie, observe les commandements »  — « Lesquels? » Lui dit-il. Jésus reprit: « Tu ne tueras pas, tu ne commettras pas d’adultère, tu ne voleras pas, tu ne porteras pas de faux témoignage, honore ton père et ta mère, et tu aimeras ton prochain comme toi-même »  — « Tout cela, lui dit le jeune homme, je l’ai observé; que me manque-t-il encore? » Jésus lui déclara: « Si tu veux être parfait, va, vends ce que tu possèdes et donne-le aux pauvres, et tu auras un trésor dans les cieux; puis viens, suis-moi. » Entendant cette parole, le jeune homme s’en alla contristé, car il avait de grands biens. Jésus dit alors à ses disciples: « En vérité, je vous le dis, il sera difficile à un riche d’entrer dans le Royaume des Cieux. Oui, je vous le répète, il est plus facile à un chameau de passer par un trou d’aiguille qu’à un riche d’entrer dans le Royaume des Cieux. » Entendant cela, les disciples restèrent tout interdits: « Qui donc peut être sauvé? » Disaient-ils. Fixant son regard, Jésus leur dit: « Pour les hommes c’est impossible, mais pour Dieu tout est possible. »

 

 

LUNDI 11 NOVEMBRE

 

Lecture suivie : Si 13, 1 – 8 « qui touche à du goudron se salit » 

Texte de méditation : ST JEAN DE LA CROIX (Montée du Carmel) – XVIe siècle

Le quatrième dommage que causent les appétits à l’âme, c’est qu’ils la souillent et la tachent, conformément à ce qu’enseigne l’Ecclésiastique disant : Qui touchera la poix en demeurera taché (Si 13,11) ; et pour lors on touche la poix quand on assouvit l’appétit de sa volonté en quelque créature. Où il faut remarquer que le Sage compare les créatures à la poix. Car il y a plus de différence entre l’excellence de l’âme et tout ce que les créatures ont de meilleur, qu’il n’y a d’un clair diamant ou de l’or fin à la poix. Et comme, si l’on mettait sur de la poix l’or ou le diamant qui seraient chauffés, ils en seraient noircis et souillés à proportion que leur chaleur l’aurait fondue et attirée, de même l’âme qui est chaude d’appétit, jointe à quelque créature, dans la chaleur de son appétit en attire sur soi de l’immondice et en demeure tachée. Et il y a plus de différence entre l’âme et les autres créatures corporelles qu’entre une très claire liqueur et un bourbier fort sale. D’où vient que, comme cette liqueur se gâterait si on la jetait dans un bourbier, de même l’âme qui s’attache par affection à la créature se salit, puisqu’en cela elle se rend semblable à elle. Et comme les traits de suie gâteraient un visage d’une rare et parfaite beauté, de même les appétits désordonnés souillent et enlaidissent l’âme qui les a ; laquelle, en soi, est une image de Dieu très belle et fort accomplie.

 

 

MARDI 12 NOVEMBRE

 

Lecture suivie : Si 13, 9 – 14 « Si un grand t’invite, dérobe-toi : il t’invitera de plus belle »

Référence complémentaire : Evangile selon saint Luc (Lc 14, 8 – 14)

« Lorsque quelqu’un t’invite à un repas de noces, ne va pas t’étendre sur le premier divan, de peur qu’un plus digne que toi n’ait été invité par ton hôte, et que celui qui vous a invités, toi et lui, ne vienne te dire: Cède-lui la place. Et alors tu devrais, plein de confusion, aller occuper la dernière place. Au contraire, lorsque tu es invité, va te mettre à la dernière place, de façon qu’à son arrivée celui qui t’a invité te dise: Mon ami, monte plus haut. Alors il y aura pour toi de l’honneur devant tous les autres convives. Car quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé. » Puis il disait à celui qui l’avait invité: « Lorsque tu donnes un déjeuner ou un dîner, ne convie ni tes amis, ni tes frères, ni tes parents, ni de riches voisins, de peur qu’eux aussi ne t’invitent à leur tour et qu’on ne te rende la pareille. Mais lorsque tu donnes un festin, invite des pauvres, des estropiés, des boiteux, des aveugles; heureux seras-tu alors de ce qu’ils n’ont pas de quoi te le rendre! Car cela te sera rendu lors de la résurrection des justes. »

 

 

MERCREDI 13 NOVEMBRE

 

Lecture suivie : Si 13, 9 – 14 « un grand t’invite, dérobe-toi : il t’invitera de plus belle »

Texte de méditation : SAINT JEAN-PAUL II (Angelus)

La mentalité du monde incite à se mettre en avant, à tracer son chemin, entre la ruse et l’absence de scrupule, pour s’affirmer soi-même et défendre ses intérêts. Dans le Royaume de Dieu, la modestie et l’humilité sont récompensées. En revanche, dans les affaires terrestres, ce sont souvent l’arrivisme et l’abus de pouvoir qui ont le dessus; les conséquences se trouvent sous les yeux de tous: rivalités, injustices, frustrations. La Parole du Seigneur aide à considérer les choses dans une juste optique, qui est celle de l’éternité. Le Christ affirme: « Car quiconque s’élève sera abaissé, et celui qui s’abaisse sera élevé » (Lc 14, 11). Le Fils de Dieu fait homme a lui-même parcouru avec cohérence la voie de l’humilité, en passant la majeure partie de son existence terrestre dans la retraite de Nazareth, aux côtés de la Vierge Marie et de saint Joseph, en exerçant le travail de charpentier. Jésus a réalisé l’exhortation de l’ancien sage: « Mon fils conduis tes affaires avec douceur […] Plus tu es grand plus il faut t’abaisser ». J’ai ainsi voulu dire aux hommes de tous les temps que la superficialité et l’arrivisme, même s’ils obtiennent un succès immédiat, ne construisent cependant pas le bien véritable de l’homme et de la société. En effet, le Royaume de Dieu est préparé de façon efficace par les personnes qui exercent de façon sérieuse et honnête leur activité, en n’aspirant pas à s’élever trop haut, mais en se pliant, avec une fidélité de chaque jour, à celles qui sont humbles (cf. Rm 12, 16).

 

 

JEUDI 14 NOVEMBRE

 

Lecture suivie : Si 13, 15 – 26 « le cœur de l’homme modèle son visage »

Référence complémentaire : Evangile selon saint Matthieu (Mt 6, 19 – 27) :

« Ne vous amassez point de trésors sur la terre, où la mite et le ver consument, où les voleurs percent et cambriolent. Mais amassez-vous des trésors dans le ciel: là, point de mite ni de ver qui consument, point de voleurs qui perforent et cambriolent. Car où est ton trésor, là sera aussi ton coeur. « La lampe du corps, c’est l’oeil. Si donc ton oeil est sain, ton corps tout entier sera lumineux. Mais si ton oeil est malade, ton corps tout entier sera ténébreux. Si donc la lumière qui est en toi est ténèbres, quelles ténèbres! « Nul ne peut servir deux maîtres: ou il haïra l’un et aimera l’autre, ou il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et l’Argent. « Voilà pourquoi je vous dis: Ne vous inquiétez pas pour votre vie de ce que vous mangerez, ni pour votre corps de quoi vous le vêtirez. La vie n’est-elle pas plus que la nourriture, et le corps plus que le vêtement? Regardez les oiseaux du ciel: ils ne sèment ni ne moissonnent ni ne recueillent en des greniers, et votre Père céleste les nourrit! Ne valez-vous pas plus qu’eux? Qui d’entre vous d’ailleurs peut, en s’en inquiétant, ajouter une seule coudée à la longueur de sa vie?

 

 

VENDREDI 15 NOVEMBRE

 

Lecture suivie : Si 13, 15 – 26 « le cœur de l’homme modèle son visage »

Texte de méditation : ORIGÈNE (Sur la Prière) – IIe-IIIe siècles

Comme l’a dit notre Seigneur et Sauveur : « Le règne de Dieu vient sans qu’on puisse le remarquer. On ne dira pas : Le voilà, il est ici, ou bien : Il est là. Car voilà que le règne de Dieu est au-dedans de vous ». Et en effet, « elle est tout près de nous, cette Parole, elle est dans notre bouche et dans notre cœur » (Dt 30,14). En ce cas, il est évident que celui qui prie pour que vienne le règne de Dieu a raison de prier pour que ce règne de Dieu germe, porte du fruit et s’accomplisse en lui-même. Chez tous les saints en lesquels Dieu règne et qui obéissent à ses lois spirituelles, il habite comme dans une cité bien organisée. Le Père est présent en lui et le Christ règne avec le Père dans cette âme parfaite, selon sa parole : « Nous viendrons chez lui, nous irons demeurer auprès de lui. » (Jn 14,23). Le règne de Dieu qui est en nous, alors que nous progressons toujours, parviendra à sa perfection lorsque la parole de l’apôtre Paul s’accomplira : le Christ « après avoir soumis » tous ses ennemis, « remettra son pouvoir royal à Dieu le Père pour que Dieu soit tout en tous » (1Co 15,28). C’est pourquoi, priant sans relâche, avec des dispositions divinisées par le Verbe, disons : « Notre Père qui es aux cieux, que ton nom soit sanctifié, que ton règne vienne » (Mt 6,9).

 

 

SAMEDI 16 NOVEMBRE

 

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

 

Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

 

contact : lectiodivina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr