Livre des Psaumes (Ps 76 à 89) – 6 au 12 octobre 2019 (semaine 9)

« Béni soit le Seigneur pour toujours, amen, amen » (Ps 89, 53)

 

Version imprimable (Ps 76-89 – semaine 9)

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, Fais-nous voir le visage du Très-Haut. Et révèle-nous celui du Fils; Et toi l’Esprit commun qui les rassemble; Viens en nos cœurs, qu’à jamais nous croyions en toi».

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Seigneur tout-puissant et miséricordieux, ne laisse pas le souci de nos tâches présentes entraver notre marche à la rencontre de ton Fils ; mais éveille en nous cette intelligence du cœur qui nous prépare à l’accueillir et nous fait entrer dans sa propre vie. Lui qui règne pour les siècles des siècles.Amen »

 

 

DIMANCHE 6 OCTOBRE 2019

         

Lecture suivie : Ps 88 (87) « ma compagne, c’est la ténèbre »

Référence complémentaire : Livre de Job (Jb 14, 1 – 17) 

l’homme, né de la femme, qui a la vie courte, mais des tourments à satiété. Pareil à la fleur, il éclôt puis se fane, il fuit comme l’ombre sans arrêt. Et sur cet être tu gardes les yeux ouverts, tu l’amènes en jugement devant toi! Mais qui donc extraira le pur de l’impur? Personne! Puisque ses jours sont comptés, que le nombre de ses mois dépend de toi, que tu lui fixes un terme infranchissable, détourne de lui tes yeux et laisse-le, tel un mercenaire, finir sa journée. L’arbre conserve un espoir, une fois coupé, il peut renaître encore et ses rejetons continuent de pousser. Même avec des racines qui ont vieilli en terre et une souche qui périt dans le sol, dès qu’il flaire l’eau, il bourgeonne et se fait une ramure comme un jeune plant. Mais l’homme, s’il meurt, reste inerte; quand un humain expire, où donc est-il? Les eaux de la mer pourront disparaître, les fleuves tarir et se dessécher: l’homme une fois couché ne se relèvera pas, les cieux s’useront avant qu’il ne s’éveille, ou ne soit réveillé de son sommeil. Oh! Si tu m’abritais dans le shéol, si tu m’y cachais, tant que dure ta colère, si tu me fixais un délai, pour te souvenir ensuite de moi: car, une fois mort, peut-on revivre? —  tous les jours de mon service j’attendrais, jusqu’à ce que vienne ma relève. Tu appellerais et je te répondrais; tu voudrais revoir l’oeuvre de tes mains. Tandis que maintenant tu comptes tous mes pas, tu n’épierais plus mon péché, tu scellerais ma transgression dans un sachet et tu couvrirais ma faute.

 

 

LUNDI 7 OCTOBRE

 

Lecture suivie : Ps 88 (87) « ma compagne, c’est la ténèbre » 

Texte de méditation : SAINT AUGUSTIN (Sur les psaumes) – IVe-Ve siècles

C’est l’Eglise qui chante le Christ, et qui doit, dans ses membres, passer par les mêmes douleurs que le Christ. Car le psaume est pour les fils de Coré, ou du Calvaire. Le Christ a donc prié en son humanité, il a souffert, parce qu’il a voulu personnifier en lui tout son corps qui est l’Eglise. Il a été libre dans la mort, parce qu’il donnait lui-même sa vie, et qu’il l’a reprise le troisième jour. Il était dans les ténèbres comme ceux qu’il était venu en délivrer. La colère de Dieu paraissait appesantie sur lui, elle n’a fait que passer, et les prophéties se sont accomplies; ses proches ne comprenant pas ses douleurs, l’ont méconnu, se sont séparés de lui; ses yeux ou les Apôtres privés de sa lumière, ont langui. Alors il prie du haut de la croix, il s prié tout le jour par ses bonnes oeuvres, qui n’ont point touché des coeurs sans vie, incapables de comprendre les miracles, de ressusciter à la voix des médecins. Encore céderont-ils à la grâce? Car c’est Dieu qui ressuscite par la grâce, qui appelle par les Apôtres, qui nous amène à la confession, véritable signe de conversion. Qui dira la vérité à ces âmes sans vie, et qui ont perdu la lumière? De là remercions Dieu qui nous ressuscite comme il ressuscite les morts; de là aussi cette prière vive qui doit s’élever à Dieu, que Dieu n’exauce pas aussitôt, afin d’en attiser l’ardeur; prière qui est celle de l’Eglise exilée, et qui doit durer jusqu’à ce que tous ses membres soient dans ta patrie.

 

 

MARDI 8 OCTOBRE

 

Lecture suivie : Ps 89 (88), 1 – 19  « Seigneur Dieu de l’univers, qui est comme toi ? »

Référence complémentaire : Livre du prophète Isaïe (Is 40, 21 – 31)

Ne le saviez-vous pas? Ne l’entendiez-vous pas dire? Ne vous l’avait-on pas annoncé dès l’origine? N’avez-vous pas compris la fondation de la terre? Le Seigneur trône au-dessus du cercle de la terre dont les habitants sont comme des sauterelles, il tend les cieux comme une toile, les déploie comme une tente où l’on habite. Il réduit à rien les princes, il fait les juges de la terre semblables au néant. A peine ont-ils été plantés, à peine semés, à peine leur tige s’est-elle enracinée en terre, qu’il souffle sur eux, et ils se dessèchent, la tempête les emporte comme la bale. A qui me comparerez-vous, dont je sois l’égal? Dit le Saint. Levez les yeux là-haut et voyez: Qui a créé ces astres? Il déploie leur armée en bon ordre, il les appelle tous par leur nom. Sa vigueur est si grande et telle est sa force que pas un ne manque. Pourquoi dis-tu, Jacob, et répètes-tu, Israël: « Ma voie est cachée au Seigneur, et mon droit échappe à mon Dieu? » Ne le sais-tu pas? Ne l’as-tu pas entendu dire? Le Seigneur est un Dieu éternel, créateur des extrémités de la terre. Il ne se fatigue ni ne se lasse, insondable est son intelligence. Il donne la force à celui qui est fatigué, à celui qui est sans vigueur il prodigue le réconfort. Les adolescents se fatiguent et s’épuisent, les jeunes ne font que chanceler, mais ceux qui espèrent dans le Seigneur renouvellent leur force, ils déploient leurs ailes comme des aigles, ils courent sans s’épuiser, ils marchent sans se fatiguer.

 

 

MERCREDI 9 OCTOBRE

 

Lecture suivie : Ps 89 (88), 1 – 19  « Seigneur Dieu de l’univers, qui est comme toi ? »

Texte de méditation : BENOIT XVI (Encyclique sur l’Espérance chrétienne)

Nous avons besoin des espérances – des plus petites ou des plus grandes – qui, au jour le jour, nous maintiennent en chemin. Mais sans la grande espérance, qui doit dépasser tout le reste, elles ne suffisent pas. Cette grande espérance ne peut être que Dieu seul, qui embrasse l’univers et qui peut nous proposer et nous donner ce que, seuls, nous ne pouvons atteindre. Précisément, le fait d’être gratifié d’un don fait partie de l’espérance. Dieu est le fondement de l’espérance – non pas n’importe quel dieu, mais le Dieu qui possède un visage humain et qui nous a aimés jusqu’au bout – chacun individuellement et l’humanité tout entière. Son Règne n’est pas un au-delà imaginaire, placé dans un avenir qui ne se réalise jamais; son règne est présent là où il est aimé et où son amour nous atteint. Seul son amour nous donne la possibilité de persévérer avec sobriété jour après jour, sans perdre l’élan de l’espérance, dans un monde qui, par nature, est imparfait. Et, en même temps, son amour est pour nous la garantie qu’existe ce que nous pressentons vaguement et que, cependant, nous attendons au plus profond de nous-mêmes : la vie qui est « vraiment » vie.

 

 

JEUDI 10 OCTOBRE

 

Lecture suivie : Ps 89 (88), 20 – 53  « mon amour et ma fidélité sont à lui »

Référence complémentaire : 2elivre de Samuel (2 Sm 7, 8 – 16) :

Voici maintenant ce que tu diras à mon serviteur David: Ainsi parle le Seigneur Sabaot. C’est moi qui t’ai pris au pâturage, derrière les brebis, pour être chef de mon peuple Israël. J’ai été avec toi partout où tu allais; j’ai supprimé devant toi tous tes ennemis. Je te donnerai un grand nom comme le nom des plus grands de la terre. Je fixerai un lieu à mon peuple Israël, je l’y planterai, il demeurera en cette place, il ne sera plus ballotté et les méchants ne continueront pas à l’opprimer comme auparavant, depuis le temps où j’instituais des juges sur mon peuple Israël; je te débarrasserai de tous tes ennemis. Yahvé t’annonce qu’il te fera une maison. Et quand tes jours seront accomplis et que tu seras couché avec tes pères, je maintiendrai après toi le lignage issu de tes entrailles et j’affermirai sa royauté. C’est lui qui construira une maison pour mon Nom et j’affermirai pour toujours son trône royal. Je serai pour lui un père et il sera pour moi un fils: s’il commet le mal, je le châtierai avec une verge d’homme et par les coups que donnent les humains. Mais ma faveur ne lui sera pas retirée comme je l’ai retirée à Saül, que j’ai écarté de devant toi. Ta maison et ta royauté subsisteront à jamais devant moi, ton trône sera affermi à jamais. »

VENDREDI 11 OCTOBRE

 

Lecture suivie : Ps 89 (88), 20 – 53  « mon amour et ma fidélité sont à lui »

Texte de méditation : SAINT MAXIME DE TURIN (Sermon) – Ve siècle

Ce jour que fit le Seigneur (Ps 117,24) pénètre tout, contient tout, embrasse à la fois ciel, terre et enfer ! La lumière qu’est le Christ n’est pas arrêtée par des murs, ni brisée par les éléments, ni assombrie par les ténèbres. La lumière du Christ, dis-je, est un jour sans nuit, un jour sans fin ; partout, elle resplendit, partout elle rayonne, partout elle demeure. Le Christ est le jour, dit l’apôtre Paul : « La nuit est avancée, le jour approche » (Rm 13,12). La nuit est avancée, dit-il, elle précède le jour. Entendez là que, dès que paraît la lumière du Christ, les ténèbres du diable se dispersent et la nuit du péché ne la suit pas ; la splendeur éternelle chasse les ombres d’hier, et arrête le progrès sournois du mal. L’Écriture atteste que le jour du Christ illumine le ciel, la terre, l’enfer. Il brille sur la terre : « Il était, dit Jean, la véritable lumière qui éclaire tout homme venant au monde » (Jn 1,9). Il luit dans les enfers. « Sur le peuple qui habitait le pays de l’ombre de la mort, dit le prophète, la lumière resplendit » (Is 9,1). Et dans les cieux, ce jour demeure, comme le dit David : « Sa postérité demeurera en tous les siècles, son trône subsistera aussi longtemps que le jour du ciel » (Ps 89,37).

 

 

SAMEDI 12 OCTOBRE

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

 

contact : ch.dedreuille@lectiodivina.cef.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr