Livre des Psaumes (Ps 76 à 89) – 22 au 28 septembre 2019 (semaine 7)

« ce que dit le Seigneur, c’est la paix pour son peuple et ses fidèles » (Ps 85, 9)

Version imprimable (Ps 76-89 – semaine 7)

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, Fais-nous voir le visage du Très-Haut. Et révèle-nous celui du Fils; Et toi l’Esprit commun qui les rassemble; Viens en nos cœurs, qu’à jamais nous croyions en toi».

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Seigneur tout-puissant et miséricordieux, ne laisse pas le souci de nos tâches présentes entraver notre marche à la rencontre de ton Fils ; mais éveille en nous cette intelligence du cœur qui nous prépare à l’accueillir et nous fait entrer dans sa propre vie. Lui qui règne pour les siècles des siècles.Amen »

 

 

DIMANCHE 22 SEPTEMBRE 2019

         

Lecture suivie : Ps 83 (82)  « toi seul es Seigneur, le Très-Haut sur toute la terre »

Référence complémentaire : Livre du prophète Isaïe (Is 42, 8 – 16) 

Je suis le Seigneur, tel est mon nom! Ma gloire, je ne la donnerai pas à un autre, ni mon honneur aux idoles. Les premières choses, voici qu’elles sont arrivées, et je vous en annonce de nouvelles, avant qu’elles ne paraissent, je vais vous les faire connaître. Chantez au Seigneur un chant nouveau, que chantent sa louange, des extrémités de la terre, ceux qui vont sur la mer, et tout ce qui la peuple, les îles et ceux qui les habitent. Que se fassent entendre le désert et ses villes, les campements où habite Qédar, qu’ils crient de joie les habitants de la Roche, au sommet des montagnes, qu’ils poussent des clameurs. Qu’on rende gloire au Seigneur, qu’on proclame sa louange dans les îles. Le Seigneur, comme un héros, s’avance, comme un guerrier, il éveille son ardeur, il pousse le cri de guerre, il vocifère, contre ses ennemis il agit en héros. « Longtemps j’ai gardé le silence, je me taisais, je me contenais. Comme la femme qui enfante, je gémissais, je soupirais tout en haletant. Je vais ravager montagnes et collines, en flétrir toute la verdure; je vais changer les torrents en terre ferme et dessécher les marécages. Je conduirai les aveugles par un chemin qu’ils ne connaissent pas, par des sentiers qu’ils ne connaissent pas je les ferai cheminer, devant eux je changerai l’obscurité en lumière et les fondrières en surface unie. Cela, je le ferai, je n’y manquerai pas.

 

 

LUNDI 23 SEPTEMBRE

 

Lecture suivie : Ps 83 (82)  « toi seul es Seigneur, le Très-Haut sur toute la terre » 

Texte de méditation : SAINT AUGUSTIN (Sur les Psaumes) – IVe-Ve siècles

Tous les princes ont dit: Le sanctuaire « de Dieu deviendra notre héritage ». Vaines clameurs, qu’ils « ont fait retentir vos ennemis », comme l’a dit le Prophète; mais que faut-il entendre par ce sanctuaire de Dieu, sinon ce même temple, dont l’Apôtre a dit: « Le temple de Dieu est saint, et vous êtes ce temple ? » (1Co 3,17) Que veulent en effet les ennemis de Dieu, sinon assujettir son peuple, le subjuguer, l’assouplir à leurs volontés impies? Que dit ensuite le Prophète? « Mon Dieu, faites qu’ils soient comme un tourbillon »; ce que l’on peut très bien entendre ainsi: qu’ils ne soient point stables dans leurs desseins. Tel est le sort des ennemis du peuple de Dieu. Le Psalmiste ne fait pas un souhait, mais une prophétie. Il ajoute même: « Comme la paille en face du vent ». Il entend par la face, la présence. Quelle face peut avoir le vent, qui n’a aucune trace corporelle, et qui n’est qu’un mouvement, ou une secousse de l’air? Il s’entend ici de la tentation qui emporte les coeurs vains et légers. Or, cette légèreté qui nous porte à consentir au mal, est suivie d’un effroyable tourment; de là cette parole: «Comme le feu qui embrase une vaste forêt, comme la flamme qui dévore les montagnes, vous les poursuivrez dans votre colère tempétueuse, vous les dissiperez dans votre fureur ». La forêt marque ici la stérilité, les montagnes l’orgueil: déplorable image des ennemis de Dieu, stériles en justice, riches en orgueil.

 

 

MARDI 24 SEPTEMBRE

 

Lecture suivie : Ps 84 (83)  « des chemins s’ouvrent dans leur cœur »

Référence complémentaire : Livre du prophète Aggée (Ag 1, 2 – 8)

Ce peuple dit: « Il n’est pas encore arrivé, le moment de rebâtir le Temple du Seigneur! » Et la parole du Seigneur fut adressée par le ministère du prophète en ces termes: Est-ce donc pour vous le moment de rester dans vos maisons lambrissées, quand cette Maison-là est dévastée? Maintenant donc, ainsi parle le Seigneur Sabaot. Réfléchissez en votre coeur au chemin que vous avez pris! Vous avez semé beaucoup mais peu engrangé; vous avez mangé, mais pas à votre faim; vous avez bu, mais pas votre saoul; vous vous êtes vêtus, mais non réchauffés. Le salarié a gagné son salaire pour le mettre dans une bourse percée! Ainsi parle le Seigneur Sabaot. Réfléchissez en votre coeur au chemin que vous avez pris! Montez à la montagne, rapportez du bois et réédifiez la Maison; j’y mettrai ma complaisance et j’y manifesterai ma gloire – dit le Seigneur.

 

 

MERCREDI 25 SEPTEMBRE

 

Lecture suivie : Ps 84 (83)  « des chemins s’ouvrent dans leur cœur »

Texte de méditation : SAINT JEAN-PAUL II (Catéchèse)

Le temple est présent avec toute la fascination qu’il exerce au début et à la fin du Psaume. En ouverture (cf. vv. 2-4), nous trouvons l’image admirable et délicate des oiseaux qui ont installé leur nid dans le sanctuaire, privilège enviable. Il s’agit d’une représentation du bonheur de ceux qui – comme les prêtres du temple – ont une résidence fixe dans la Maison de Dieu, jouissant de son intimité et de sa paix. Tout l’être du croyant est en effet tendu vers le Seigneur, poussé par un désir presque physique et instinctif: « Mon âme soupire et languit après le parvis de Yahvé, mon cœur et ma chair crient de joie vers le Dieu vivant » (v. 3). Le temple réapparaît ensuite à la fin du Psaume (cf. vv. 11-13). Le pèlerin exprime son grand bonheur de passer quelque temps sur le parvis de la Maison de Dieu et il oppose ce bonheur spirituel à l’illusion de l’idolâtrie, qui pousse vers « la tente de l’impie », c’est-à-dire les temples infâmes de l’injustice et de la perversion. Ce n’est que dans le sanctuaire du Dieu vivant que se trouve la lumière, la vie, la joie et qu' »est heureux qui se fie » au Seigneur, en choisissant la voie de la rectitude (cf. vv. 12-13). L’image du chemin nous conduit au centre du Psaume (cf. vv. 5-9), où se déroule un autre pèlerinage plus significatif. Si celui qui habite dans le temple de façon stable est heureux, celui qui décide d’entreprendre un voyage de foi vers Jérusalem est encore plus heureux.

 

 

JEUDI 26 SEPTEMBRE

 

Lecture suivie : Ps 85 (84)  « amour et vérité se rencontrent »

Référence complémentaire :Livre du prophète Isaïe (Is 49, 13 – 20)

Cieux, criez de joie, terre exulte, que les montagnes poussent des cris, car le Seigneur a consolé son peuple, il prend en pitié ses affligés. Sion avait dit: « Le Seigneur m’a abandonnée; le Seigneur m’a oubliée. » Une femme oublie-t-elle son petit enfant, est-elle sans pitié pour le fils de ses entrailles? Même si les femmes oubliaient, moi, je ne t’oublierai pas. Vois, je t’ai gravée sur les paumes de mes mains, tes remparts sont devant moi sans cesse. Tes bâtisseurs se hâtent, ceux qui te détruisent et te ravagent vont s’en aller. Lève les yeux aux alentours et regarde: tous sont rassemblés, ils viennent à toi. Par ma vie, oracle du Seigneur, ils sont tous comme une parure dont tu te couvriras, comme fait une fiancée, tu te les attacheras. Car tes ruines, tes décombres, ton pays désolé sont désormais trop étroits pour tes habitants, et ceux qui te dévoraient s’éloigneront. Ils diront de nouveau à tes oreilles, les fils dont tu étais privée: « L’endroit est trop étroit pour moi, fais-moi une place pour que je m’installe. »

 

 

VENDREDI 27 SEPTEMBRE

 

Lecture suivie : Ps 85 (84)  « amour et vérité se rencontrent »

Texte de méditation : SAINT JEAN-PAUL II (Catéchèse)

Dans l’original hébreu du Psaume, on entend résonner de façon répétée le verbe shûb, qui indique le retour des déportés, mais qui signifie également un « retour » spirituel, c’est-à-dire la « conversion ». La renaissance ne concerne donc pas seulement la nation, mais également la communauté des fidèles, qui avaient ressenti l’exil comme une punition pour les péchés commis et voyaient à présent le retour dans leur patrie et la nouvelle liberté comme une bénédiction divine, due à la conversion qui avait eu lieu. A côté de ce « retour », qui réunit de façon concrète ceux qui sont dispersés, il y a un autre « retour » plus intérieur et spirituel. Dans la deuxième partie du Psaume (cf. Ps 84, 10-14), si chère à la tradition chrétienne. On y décrit un monde nouveau, dans lequel l’amour de Dieu et sa fidélité, comme s’il s’agissait de personnes, s’embrassent; de même, la justice et la paix s’embrassent elles aussi lorsqu’elles se rencontrent. La vérité germe comme lors d’un nouveau printemps et la justice, qui pour la Bible est également salut et sainteté, se présente dans le ciel pour entamer son chemin au milieu de l’humanité. Toutes les vertus, auparavant chassées de la terre en raison du péché, rentrent à présent dans l’histoire et, en s’entrecroisant, dessinent la carte d’un monde de paix. Miséricorde, vérité, justice et paix deviennent comme les quatre points cardinaux de cette géographie de l’esprit. Isaïe chante lui aussi: « Cieux, épanchez-vous là-haut, et que les nuages déversent la justice, que la terre s’ouvre et produise le salut, qu’elle fasse germer en même temps la justice. C’est moi, YHWH, qui ait créé cela » (Is 45, 8).

 

 

SAMEDI 28 SEPTEMBRE

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

 

contact : ch.dedreuille@lectiodivina.cef.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr