Epître de saint Paul aux Romains (Rm 9-16) – 30 juin au 6 juillet (semaine 4)

« la Parole de Dieu n’est pas mise en échec » (Rm 9, 6)

Version imprimable (Rm 9-16 semaine 4)

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Viens, Esprit Créateur nous visiter, Viens éclairer l’âme de tes fils ; Emplis nos cœurs de grâce et de lumière, toi qui créas toute chose avec amour ».

 

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Dieu qui as instruit le monde entier par la parole de l’Apôtre saint Paul, accorde-nous d’aller vers toi en cherchant à lui ressembler, et d’être, dans le monde, les témoins de ton Évangile. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu, qui règne avec toi et le Saint Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. Amen »

 

 

DIMANCHE 30 JUIN 2019

 

 Lecture suivie : Rm 9, 1 – 18 « non de l’effort de l’homme mais de la miséricorde de Dieu »

Référence complémentaire : Livre de l’Exode (Ex 33, 11 – 23) 

Le Seigneur parlait à Moïse face à face, comme un homme parle à son ami, puis il rentrait au camp, mais son serviteur Josué, fils de Nûn, un jeune homme, ne quittait pas l’intérieur de la Tente. Moïse dit au Seigneur : « Vois, tu me dis: Fais monter ce peuple, et tu ne me fais pas connaître qui tu enverras avec moi. Tu avais pourtant dit: Je te connais par ton nom et tu as trouvé grâce à mes yeux. Si donc j’ai trouvé grâce à tes yeux, daigne me faire connaître tes voies pour que je te connaisse et que je trouve grâce à tes yeux. Considère aussi que cette nation est ton peuple. » Le Seigneur dit: « J’irai moi-même, et je te donnerai le repos. » Et il dit: « Si tu ne viens pas toi-même, ne nous fais pas monter d’ici; comment saura-t-on alors que j’ai trouvé grâce à tes yeux, moi et ton peuple? N’est-ce pas à ce que tu iras avec nous? En sorte que nous soyons distincts, moi et ton peuple, de tous les peuples qui sont sur la face de la terre. » Le Seigneur dit à Moïse: « Cette chose que tu as dite, je la ferai encore parce que tu as trouvé grâce à mes yeux et que je te connais par ton nom. » Il lui dit: « Fais-moi de grâce voir ta gloire. » Et il dit: « Je ferai passer devant toi toute ma beauté et je prononcerai devant toi le nom du Seigneur. Je fais grâce à qui je fais grâce et j’ai pitié de qui j’ai pitié. » « Mais, dit-il, tu ne peux pas voir ma face, car l’homme ne peut me voir et vivre. » Le Seigneur dit encore: « Voici une place près de moi; tu te tiendras sur le rocher. Quand passera ma gloire, je te mettrai dans la fente du rocher et je te couvrirai de ma main jusqu’à ce que je sois passé. Puis j’écarterai ma main et tu verras mon dos; mais ma face, on ne peut la voir. »

 

 

LUNDI 1erJUILLET

 

Lecture suivie : Rm 9, 1 – 18 « non de l’effort de l’homme mais de la miséricorde de Dieu » 

Texte de méditation : SAINT LÉON LE GRAND (Homélie) – Ve siècle

Dans les derniers temps (1P 1,20), en sa bonté miséricordieuse, Dieu a voulu venir au secours du monde qui périssait. Il a décidé que le salut de toutes les nations se ferait dans le Christ. C’est pour elles qu’Abraham a reçu jadis la promesse d’une descendance innombrable, engendrée non par la chair, mais par la foi. Aussi est-elle comparée à la multitude des étoiles du ciel (Gn 15,5), car de ce père de toutes les nations, on doit attendre une postérité non pas terrestre mais céleste. Que donc « la totalité des nations entre » (Rm 11,25), que tous les peuples entrent dans la famille des patriarches. Que les fils de la promesse reçoivent aussi la bénédiction de la race d’Abraham (Rm 9,8). Que toutes les nations de la terre viennent adorer le Créateur de l’univers. Que Dieu ne soit plus seulement « connu en Judée », mais dans le monde entier et que partout, comme « en Israël, son nom soit grand » (Ps 75,2). Frères, instruits de ces mystères de la grâce divine, dans un esprit de joie, célébrons l’appel des nations. Rendons grâce au Dieu de miséricorde « qui nous a rendus capables d’avoir part, dans la lumière, à l’héritage des saints, en nous arrachant au pouvoir des ténèbres, pour nous introduire dans le Royaume de son Fils bien-aimé » (Col 1,12-13). Comme l’annonce le prophète Isaïe : « Des nations qui ne te connaissaient pas t’invoqueront ; des peuples qui t’ignoraient accourront vers toi » (55,5). Abraham a vu ce jour et il s’en est réjoui (Jn 8,56), lorsqu’il a connu que ses fils selon la foi seraient bénis dans sa descendance, c’est-à-dire dans le Christ. Dans la foi, il s’est vu « le père d’une multitude de peuples », et « il rendit gloire à Dieu, certain que tout ce que Dieu a promis, il est assez puissant pour l’accomplir » (Rm 4,18-21).

 

 

MARDI 2 JUILLET

 

Lecture suivie : Rm 9, 19 – 33 : « ces objets de miséricorde, c’est nous qu’il a appelés »

Référence complémentaire : Livre de la Sagesse (Sg 12, 15 – 22)

Etant juste, tu régis l’univers avec justice, et tu estimes que condamner celui qui ne doit pas être châtié, serait incompatible avec ta puissance. Car ta force est le principe de ta justice, et de dominer sur tout te fait ménager tout. Tu montres ta force, si l’on ne croit pas à la plénitude de ta puissance, et tu confonds l’audace de ceux qui la connaissent; mais toi, dominant ta force, tu juges avec modération, et tu nous gouvernes avec de grands ménagements, car tu n’as qu’à vouloir, et ta puissance est là. En agissant ainsi, tu as appris à ton peuple que le juste doit être ami des hommes, et tu as donné le bel espoir à tes fils qu’après les péchés tu donnes le repentir. Car, si ceux qui étaient les ennemis de tes enfants et promis à la mort, tu les as punis avec tant d’attention et d’indulgence, leur donnant temps et lieu pour se défaire de leur malice, avec quelle précaution n’as-tu pas jugé tes fils, toi qui, par serments et alliances, as fait à leurs pères de si belles promesses? Ainsi, tu nous instruis, quand tu châties nos ennemis avec mesure, pour que nous songions à ta bonté quand nous jugeons, et, quand nous sommes jugés, nous comptions sur la miséricorde.

 

 

MERCREDI 3 JUILLET

 

 Lecture suivie : Rm 9, 19 – 33 : « ces objets de miséricorde, c’est nous qu’il a appelés »

 Texte de méditation : SAINT JEAN-PAUL II (Discours)

Dieu qui est Vérité et Amour s’est manifesté à nous dans l’histoire de la création et dans l’histoire du salut. Une histoire encore incomplète car l’humanité « attend avec impatience la révélation des fils de Dieu » (Rm 8, 19). Ce même Dieu nous a choisis, il nous a appelés à répandre une force nouvelle dans cette histoire, tout en sachant bien que le salut « est un don de Dieu, qui ne vient pas des œuvres, car c’est lui qui nous a faits : nous avons été créés en Jésus- Christ » (Ep 2, 8-10). Une histoire donc qui est dans les desseins de Dieu, mais une histoire qui est aussi la nôtre car il veut que nous soyons les ouvriers de sa vigne (Mt 20, 1-6), il veut que nous soyons ses ambassadeurs pour aller à la rencontre de tous et les inviter à participer à son banquet (Mt 22, 1-14), il veut que nous soyons des Samaritains qui usent de miséricorde envers le prochain dans la détresse (Lc 10, 30 et s.). Cela suffirait déjà pour entrevoir clairement la grandeur de la vocation. L’expérimenter est un événement unique, indicible, que l’on perçoit uniquement comme un souffle de douceur lorsque le contact de la grâce vient nous éveiller : un souffle de l’Esprit-Saint qui, en même temps qu’il donne son authentique dimension à notre fragile réalité humaine — vase d’argile entre les mains du potier (cf. Rm 9, 20-21) — allume en nos cœurs une lumière nouvelle, répand une force extraordinaire qui, nous fondant sur l’amour, incorpore notre existence à l’œuvre divine, à son plan de re-création de l’homme dans le Christ, c’est-à-dire à la formation de sa nouvelle famille rachetée. Vous êtes donc appelés à construire l’Église — communion avec Dieu— mission qui surpasse de beaucoup tout ce qu’on peut demander ou imaginer (cf. Ep 3, 14-21).

 

 

JEUDI 4 JUILLET

 

Lect. suivie: Rm 10, 1 – 15 : « Quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé »

Référence complémentaire :Livre des Actes des Apôtres (Ac 2, 17 à 38) :

Il se fera dans les derniers jours, dit le Seigneur, que je répandrai de mon Esprit sur toute chair. Alors vos fils et vos filles prophétiseront, vos jeunes gens auront des visions et vos vieillards des songes. Et moi, sur mes serviteurs et sur mes servantes je répandrai de mon Esprit. Et je ferai paraître des prodiges là-haut dans le ciel et des signes ici-bas sur la terre. Le soleil se changera en ténèbres et la lune en sang, avant que vienne le Jour du Seigneur, ce grand Jour. Et quiconque alors invoquera le nom du Seigneur sera sauvé. « Hommes d’Israël, écoutez ces paroles. Jésus le Nazôréen, cet homme que Dieu a accrédité auprès de vous par les miracles, prodiges et signes qu’il a opérés par lui au milieu de vous, ainsi que vous le savez vous-mêmes, cet homme qui avait été livré selon le dessein bien arrêté et la prescience de Dieu, vous l’avez pris et fait mourir en le clouant à la croix par la main des impies, mais Dieu l’a ressuscité, le délivrant des affres de l’Hadès (…) nous en sommes tous témoins. Et maintenant, exalté par la droite de Dieu, il a reçu du Père l’Esprit Saint, objet de la promesse, et l’a répandu. C’est là ce que vous voyez et entendez (…) « Que toute la maison d’Israël le sache donc avec certitude: Dieu l’a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que vous, vous avez crucifié. » D’entendre cela, ils eurent le coeur transpercé, et ils dirent à Pierre et aux apôtres: « Frères, que devons-nous faire? » Pierre leur répondit: « Repentez-vous, et que chacun de vous se fasse baptiser au nom de Jésus Christ pour la rémission de ses péchés, et vous recevrez alors le don du Saint Esprit.

 

 

VENDREDI 5 JUILLET

 

Lecture suivie : Rm 10, 1 – 15 : « Quiconque invoquera le nom du Seigneur sera sauvé »

Texte de méditation : SAINT GRÉGOIRE DE NAREK (Prières) – Xe-XIe siècles

« Celui qui invoquera le Nom du Seigneur, celui-là sera sauvé » (Jl 3,5 ; Rm 10,13).

Quant à moi non seulement je l’invoque mais avant tout je crois à sa grandeur.

Ce n’est pas pour ses présents que je persévère dans mes supplications,

mais parce qu’il est la Vie véritable et qu’en lui je respire ;

sans lui il n’y a ni mouvement ni progrès.

Ce n’est pas tant par les liens de l’espérance que par les liens de l’amour que je suis attiré.

Ce n’est pas des dons, mais du Donateur dont j’ai toujours la nostalgie.

Ce n’est pas à la gloire que j’aspire, mais c’est le Seigneur glorifié que je veux embrasser.

Ce n’est pas la soif de la vie qui toujours je me consume,

mais le souvenir de celui qui donne la vie.

Ce n’est pas après le désir du bonheur que je soupire,

que du plus profond de mon coeur j’éclate en sanglots,

mais c’est par désir de celui qui le prépare.

Ce n’est pas le repos que je cherche,

mais c’est le visage de celui qui apaisera mon coeur suppliant.

Ce n’est pas pour le festin nuptial que je languis, mais c’est du désir de l’Époux.

Dans l’attente certaine de sa puissance malgré le fardeau de mes péchés,

je crois avec une espérance inébranlable

et en me confiant dans la main du Tout Puissant, que non seulement j’obtiendrai le pardon

mais que je le verrai lui en personne,

grâce à sa miséricorde et à sa pitié et, bien que je mérite parfaitement d’être proscrit,

que j’hériterai du ciel.

 

 

SAMEDI 6 JUILLET

  

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

contact : lectiodivina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr