Evangile selon saint Jean (Jn 20-21) – 2 au 8 juin (semaine 6)

« m’aimes-tu vraiment, plus que ceux-ci ? » (Jn 21,15)

 

Version imprimable (Jn 20-21 semaine 6)

 

COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Viens, Esprit Créateur nous visiter, Viens éclairer l’âme de tes fils ; Emplis nos cœurs de grâce et de lumière, toi qui créas toute chose avec amour ».

 

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Dieu qui as dévoilé pour nous les mystères de ton Verbe grâce à ton Apôtre saint Jean, rends-nous capables de comprendre et d’aimer les merveilles qu’il nous a fait connaître. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu, qui règne avec toi et le Saint Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.Amen »

 

 

DIMANCHE 2 JUIN 2019

             

 Lecture suivie : Jn 21, 15 – 19 « Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t’aime »

Référence complémentaire : Evangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 15, 7 – 17) 

Si vous demeurez en moi et que mes paroles demeurent en vous, demandez ce que vous voudrez, et vous l’aurez. C’est la gloire de mon Père que vous portiez beaucoup de fruit et deveniez mes disciples. Comme le Père m’a aimé, moi aussi je vous ai aimés. Demeurez en mon amour. Si vous gardez mes commandements, vous demeurerez en mon amour, comme moi j’ai gardé les commandements de mon Père et je demeure en son amour. Je vous dis cela pour que ma joie soit en vous et que votre joie soit complète. Voici quel est mon commandement: vous aimer les uns les autres comme je vous ai aimés. Nul n’a plus grand amour que celui-ci: donner sa vie pour ses amis. Vous êtes mes amis, si vous faites ce que je vous commande. Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître; mais je vous appelle amis, parce que tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître. Ce n’est pas vous qui m’avez choisi; mais c’est moi qui vous ai choisis et vous ai établis pour que vous alliez et portiez du fruit et que votre fruit demeure, afin que tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donne. Ce que je vous commande, c’est de vous aimer les uns les autres.

 

 

LUNDI 3 JUIN

 

Lecture suivie : Jn 21, 15 – 19 « Seigneur, tu sais tout, tu sais bien que je t’aime » 

Texte de méditation : BENOÎT XVI (Audiences)

La troisième fois, Jésus dit seulement à Simon : « tu m’aimes bien ?». Simon comprend que son pauvre amour suffit à Jésus, l’unique dont il est capable, mais il est pourtant attristé que le Seigneur ait dû lui parler ainsi. Il répond donc: « Seigneur, tu sais tout: tu sais bien que je t’aime ». On pourrait dire que Jésus s’est adapté à Pierre, plutôt que Pierre à Jésus! C’est précisément cette adaptation divine qui donne de l’espérance au disciple, qui a connu la souffrance de l’infidélité. C’est de là que naît la confiance qui le rendra capable de suivre le Christ jusqu’à la fin (cf. Jn 21, 19). À partir de ce jour, Pierre a suivile Maître, clairement conscient de sa propre fragilité ; mais cette conscience ne l’a pas découragé. Il savait en effet qu’il pouvait compter sur la présence du Ressuscité à ses côtés. De l’enthousiasme naïf de l’adhésion initiale, en passant à travers l’expérience douloureuse du reniement et des pleurs de la conversion, Pierre est arrivé à mettre sa confiance en ce Jésus qui s’est adapté à sa pauvre capacité d’amour. Et il nous montre ainsi le chemin à nous aussi, malgré toute notre faiblesse. Nous savons que Jésus s’adapte à notre faiblesse. Nous le suivons, avec notre pauvre capacité d’amour et nous savons que Jésus est bon et nous accepte.

 

 

MARDI 4 JUIN

 

Lecture suivie : Jn 21, 20 – 23 « toi, suis-moi ! »

Référence complémentaire : 1èreépître de saint Pierre (1P 4, 10 – 16)

Chacun selon la grâce reçue, mettez-vous au service les uns des autres, comme de bons intendants d’une multiple grâce de Dieu. Si quelqu’un parle, que ce soit comme les paroles de Dieu; si quelqu’un assure le service, que ce soit comme par un mandat reçu de Dieu, afin qu’en tout Dieu soit glorifié par Jésus Christ, à qui sont la gloire et la puissance pour les siècles des siècles. Amen. Très chers, ne jugez pas étrange l’incendie qui sévit au milieu de vous pour vous éprouver, comme s’il vous survenait quelque chose d’étrange. Mais, dans la mesure où vous participez aux souffrances du Christ, réjouissez-vous, afin que, lors de la révélation de sa gloire, vous soyez aussi dans la joie et l’allégresse. Heureux, si vous êtes outragés pour le nom du Christ, car l’Esprit de gloire, l’Esprit de Dieu repose sur vous. Que nul de vous n’ait à souffrir comme meurtrier, ou voleur, ou malfaiteur, ou comme délateur, mais si c’est comme chrétien, qu’il n’ait pas honte, qu’il glorifie Dieu de porter ce nom.

 

 

MERCREDI 5 JUIN

 

Lecture suivie : Jn 21, 20 – 23 « toi, suis-moi ! »

Texte de méditation : PAPE FRANÇOIS (Homélie)

Jésus prophétise à Pierre : « Quand tu seras vieux, tu étendras les mains, et c’est un autre qui te mettra ta ceinture, pour t’emmener là où tu ne voudrais pas aller » (Jn 21, 18). C’est une parole adressée surtout à nous pasteurs : nous ne pouvons pas paître le troupeau de Dieu si nous n’acceptons pas d’être conduits par la volonté de Dieu là aussi où nous ne voudrions pas, si nous ne sommes pas prêts à témoigner du Christ par le don de nous-mêmes, sans réserve, sans calculs, quelquefois au prix de notre vie. Mais cela vaut pour tous : l’Évangile doit être annoncé et témoigné. Chacun de nous devrait se demander : Comment moi, je témoigne du Christ par ma foi ? Ai-je le courage de Pierre et des autres apôtres de penser, de choisir et de vivre en chrétien, dans l’obéissance à Dieu ? Le témoignage de la foi a certainement plusieurs formes, comme dans une grande fresque, où il y a une variété de couleurs et de nuances ; toutes cependant sont importantes, mêmes celles qui n’apparaissent pas. Dans le grand dessein de Dieu, chaque détail est important, même ton témoignage et le mien, humbles et petits, même le témoignage caché de celui qui vit avec simplicité sa foi dans le quotidien des relations de famille, de travail, d’amitié.  (…) Souvenons-nous en bien tous : on ne peut pas annoncer l’Évangile de Jésus sans le témoignage concret de la vie. Qui nous écoute et nous voit doit pouvoir lire à travers nos actions ce qu’il écoute de notre bouche et rendre gloire à Dieu ! Me vient à l’esprit en ce moment un conseil que saint François d’Assise donnait à ses frères : prêchez l’Évangile et, si c’était nécessaire, aussi par les paroles. Prêcher par la vie : le témoignage.

 

 

JEUDI 6 JUIN

 

Lecture suivie : Jn 21, 24 – 25 « C’est ce disciple qui témoigne de ces choses »

Référence complémentaire : Évangile selon saint Jean (Jn 19, 26 – 37) :

Jésus voyant sa mère et, se tenant près d’elle, le disciple qu’il aimait, dit à sa mère: « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple: « Voici ta mère. » Dès cette heure-là, le disciple l’accueillit comme sienne. Après quoi, sachant que désormais tout était achevé pour que l’Ecriture fût parfaitement accomplie, Jésus dit: « J’ai soif. » Un vase était là, rempli de vinaigre. On mit autour d’une branche d’hysope une éponge imbibée de vinaigre et on l’approcha de sa bouche. Quand il eut pris le vinaigre, Jésus dit: « C’est achevé » et, inclinant la tête, il remit l’esprit. Comme c’était la Préparation, les Juifs, pour éviter que les corps restent sur la croix durant le sabbat – car ce sabbat était un grand jour — , demandèrent à Pilate qu’on leur brisât les jambes et qu’on les enlevât. Les soldats vinrent donc et brisèrent les jambes du premier, puis de l’autre qui avait été crucifié avec lui. Venus à Jésus, quand ils virent était déjà mort, ils ne lui brisèrent pas les jambes, mais l’un des soldats, de sa lance, lui perça le côté et il sortit aussitôt du sang et de l’eau. Celui qui a vu rend témoignage – son témoignage est véritable, et celui-là sait qu’il dit vrai – pour que vous aussi vous croyiez. Car cela est arrivé afin que l’Ecriture fût accomplie: Pas un os ne lui sera brisé. Et une autre Ecriture dit encore: Ils regarderont celui qu’ils ont transpercé.

 

 

VENDREDI 7 JUIN

 

Lecture suivie : Jn 21, 24 – 25 « C’est ce disciple qui témoigne de ces choses »

Texte de méditation : SAINT MAXIME DE TURIN (Pour la Pâque) – Ve siècle

Par la résurrection du Christ, les enfers s’ouvrent, par les nouveaux membres de l’Église, la terre est renouvelée, et le ciel est ouvert par le Saint-Esprit. Car les enfers en s’ouvrant laissent sortir les morts, la terre renouvelée fait germer ceux qui ressuscitent, le ciel ouvert accueille ceux qui y montent. Enfin le malfaiteur monte au paradis, les corps des saints entrent dans la Cité sainte, les morts reviennent à la vie à la résurrection du Christ, tous les éléments sont comme transfigurés. Les enfers font remonter ceux qu’ils détenaient, la terre envoie au ciel ceux qu’elle avait ensevelis, le ciel présente au Seigneur ceux qu’il accueille ; par une seule et même action la passion du Sauveur fait remonter des abîmes, élève au-dessus de la terre, fait trouver place dans les hauteurs. Car la résurrection du Christ est vie pour les morts, pardon pour les pécheurs, gloire pour les saints. Le saint Prophète invite toutes les créatures à fêter la résurrection du Christ, car il dit qu’il faut exulter et se réjouir en ce jour que le Seigneur a fait. La lumière du Christ est un jour qui n’a pas de nuit, un jour qui n’a pas de fin. ~ Que le Christ soit lui-même ce jour, l’Apôtre nous le dit : La nuit est partie, le jour est arrivé. La nuit est partie, dit-il, donc elle ne viendra plus ; comprenez-le : lorsque survient la lumière du Christ, elle dissipe les ténèbres du démon, et elle n’est pas suivie par la nuit du péché ; elle chasse par sa splendeur permanente l’obscurité présente, elle arrête la progression sournoise du péché. De même que la nuit ne succède jamais à ce jour céleste, de même les ténèbres du péché ne succèdent pas à la justice du Christ. C’est pour toujours que la lumière céleste resplendit, éclaire et brille, et aucune obscurité ne peut l’emprisonner. De même, c’est pour toujours que la lumière du Christ étincelle, rayonne, illumine, et ne peut être arrêtée par aucune obscurité des péchés, ce qui fait dire à saint Jean : La lumière brille dans les ténèbres, et les ténèbres ne l’ont pas arrêtée. Donc, mes frères, nous devons tous exulter en ce saint jour. Que personne ne se soustraie à la joie commune parce qu’il a conscience de ses péchés, que personne ne soit écarté des prières communes par le fardeau de ses fautes ! En un tel jour, même le pécheur ne doit pas désespérer du pardon ; c’est en effet un grand privilège. Si un malfaiteur a obtenu le paradis, pourquoi le chrétien n’obtiendrait-il pas le pardon ?

 

 

SAMEDI 8 JUIN

  

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

contact : lectiodivina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr