Evangile selon saint Jean (Jn 20-21) – 12 au 18 mai (semaine 3)

« Pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » (Jn 20,15)

Version imprimable (Jn 20-21, semaine 3)

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Viens, Esprit Créateur nous visiter, Viens éclairer l’âme de tes fils ; Emplis nos cœurs de grâce et de lumière, toi qui créas toute chose avec amour ».

 

Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Dieu qui as dévoilé pour nous les mystères de ton Verbe grâce à ton Apôtre saint Jean, rends-nous capables de comprendre et d’aimer les merveilles qu’il nous a fait connaître. Par Jésus Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu, qui règne avec toi et le Saint Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles.Amen »

 

DIMANCHE 12 MAI 2019

             

 Lecture suivie : Jn 20, 1 – 2  « On a enlevé le Seigneur de son tombeau »

Référence complémentaire : Livre du Cantique des cantiques (Ct 3, 1 – 4) 

Paroles de la bien-aimée. Sur mon lit, la nuit, j’ai cherché celui que mon âme désire ;
je l’ai cherché ; je ne l’ai pas trouvé.
Oui, je me lèverai, je tournerai dans la ville, par les rues et les places :
je chercherai celui que mon âme désire ;
je l’ai cherché ; je ne l’ai pas trouvé.
Ils m’ont trouvée, les gardes, eux qui tournent dans la ville :
« Celui que mon âme désire, l’auriez-vous vu ? »
À peine les avais-je dépassés,
j’ai trouvé celui que mon âme désire :
je l’ai saisi et ne le lâcherai pas.

 

 

LUNDI 13 MAI

 

Lecture suivie : Jn 20, 1 – 2  « On a enlevé le Seigneur de son tombeau » 

Texte de méditation : SAINT CYRILLE DE JÉRUSALEM (Catéchèses) – IVe siècle

Un jardin fut le lieu de la sépulture du Seigneur. Et que va dire celui qui est enseveli dans le jardin ? « J’ai récolté ma myrrhe avec mes aromates, la myrrhe et l’aloès avec tous les parfums » (Ct 5,1;4,14), car tout cela symbolise la sépulture. Les évangiles disent aussi : « Les femmes vinrent au tombeau apportant les aromates qu’elles avaient préparés » (Lc 24,1). Car, avant d’entrer dans la chambre haute en traversant les portes closes, l’Époux et le médecin des âmes avait été cherché par des femmes au coeur fort. Les saintes femmes vinrent au tombeau, et elles cherchaient celui qui était ressuscité… Marie vint, selon l’évangile, se mit à chercher et ne trouva pas, puis elle recueillit le message des anges et enfin elle vit le Christ. Ces circonstances avaient-elles été décrites elles aussi? Oui, car Marie dit dans le Cantique : « Sur ma couche, la nuit, j’ai cherché celui que mon coeur aime » (3,1)… « Marie, dit l’évangile, vint alors qu’il faisait encore nuit. » (Jn 20,1) « La nuit, je l’ai cherché ; je l’ai cherché et je ne l’ai pas trouvé. » Et dans l’évangile Marie dit : « Ils ont enlevé mon Seigneur, et je ne sais pas où ils l’ont mis. » Mais les anges survinrent alors : « Pourquoi chercher parmi les morts celui qui est vivant ? » (Lc 24,5)… Marie ne le reconnaissait pas, et c’est en son nom que le Cantique des Cantiques disait : « N’avez-vous pas vu celui que mon coeur aime ? » « À peine avais-je croisé les gardes (il s’agit des deux anges), j’ai trouvé celui que mon coeur aime. Je l’ai saisi et ne l’ai pas lâché. » (3,3-4)

 

 

MARDI 14 MAI

 

 Lecture suivie : Jn 20, 3 – 10 : « le disciple entra dans le tombeau, il vit et il crut »

Référence complémentaire : Evangile selon saint Jean (Jn 11, 34 – 45)

Jésus dit: « Où l’avez-vous mis? » Ils lui dirent: « Seigneur, viens et vois. » Jésus pleura. Les Juifs dirent alors: « Voyez comme il l’aimait! » Mais quelques-uns d’entre eux dirent: « Ne pouvait-il pas, lui qui a ouvert les yeux de l’aveugle, faire aussi que celui-ci ne mourût pas? » Alors Jésus, frémissant à nouveau en lui-même, se rend au tombeau. C’était une grotte, avec une pierre placée par-dessus. Jésus dit: « Enlevez la pierre! » Marthe, la soeur du mort, lui dit: « Seigneur, il sent déjà: c’est le quatrième jour. » Jésus lui dit: « Ne t’ai-je pas dit que si tu crois, tu verras la gloire de Dieu? » On enleva donc la pierre. Jésus leva les yeux en haut et dit: « Père, je te rends grâces de m’avoir écouté. Je savais que tu m’écoutes toujours; mais c’est à cause de la foule qui m’entoure que j’ai parlé, afin qu’ils croient que tu m’as envoyé. » Cela dit, il s’écria d’une voix forte: « Lazare, viens dehors! » Le mort sortit, les pieds et les mains liés de bandelettes, et son visage était enveloppé d’un suaire. Jésus leur dit: « Déliez-le et laissez-le aller. » Beaucoup d’entre les Juifs qui étaient venus auprès de Marie et avaient vu ce qu’il avait fait, crurent en lui.

 

 

MERCREDI 15 MAI

 

   Lecture suivie : Jn 20, 3 – 10 : « le disciple entra dans le tombeau, il vit et il crut »

   Texte de méditation : PAPE FRANÇOIS (Catéchèse)

Les disciples de Jésus courent parce qu’ils ont reçu la nouvelle que le corps de Jésus a disparu de la tombe. Les cœurs de Marie de Magdala, de Simon Pierre, de Jean, sont emplis d’amour et battent fort après le détachement qui semblait définitif. Peut-être se rallume en eux l’espérance de revoir le visage du Seigneur! Comme ce premier jour quand il avait promis: «Venez et voyez» (Jn 1, 39). Celui qui court le plus est Jean, certainement parce que c’est le plus jeune, mais également parce qu’il n’a jamais cessé d’espérer après avoir vu de ses yeux Jésus mourir en croix; et aussi parce qu’il était aux côtés de Marie, et pour cette raison, il a été «contaminé» par sa foi. Quand nous sentons que la foi disparaît ou qu’elle est tiède, allons voir Marie, et elle nous enseignera, elle nous comprendra, elle nous fera sentir la foi. Depuis ce matin-là, chers jeunes, l’histoire n’est plus la même. L’Evangile dit que Pierre entra en premier dans le tombeau vide et vit les linges par terre et le suaire enroulé dans un endroit à part. Puis, l’autre disciple entra aussi et — dit l’Evangile — «il vit et il crut» (v. 8). Ces deux verbes sont très importants: voir et croire. Dans tout l’Evangile de Jean, on raconte que les disciples, en voyant les signes que Jésus accomplissait, crurent en Lui. Voir et croire. De quels signes s’agit-il? De l’eau transformée en vin pour les noces; de certains malades guéris; d’un aveugle de naissance qui retrouve la vue; d’une grande foule rassasiée avec cinq pains et deux poissons; de la résurrection de l’ami Lazare, mort depuis quatre jours. Dans tous ces signes, Jésus révèle le visage invisible de Dieu.

 

 

JEUDI 16 MAI

 

Lecture suivie : Jn 20, 11 – 18 : « dis à mes frères, je monte vers mon Père et votre Père »

Référence complémentaire : 2eépître de saint Paul aux Corinthiens (2Co 5, 14 – 17) :

Frères, l’amour du Christ nous saisit
quand nous pensons qu’un seul est mort pour tous,
et qu’ainsi tous ont passé par la mort.
Car le Christ est mort pour tous,
afin que les vivants n’aient plus leur vie centrée sur eux-mêmes,
mais sur lui, qui est mort et ressuscité pour eux.
Désormais nous ne regardons plus personne
d’une manière simplement humaine :
si nous avons connu le Christ de cette manière,
maintenant nous ne le connaissons plus ainsi.
Si donc quelqu’un est dans le Christ,
il est une créature nouvelle.
Le monde ancien s’en est allé,
un monde nouveau est déjà né.

 

 

VENDREDI 17 MAI

 

 Lecture suivie : Jn 20, 11 – 18 : « dis à mes frères, je monte vers mon Père et votre Père »

  Texte de méditation : SAINT GRÉGOIRE LE GRAND (Catéchèse)

Il faut mesurer avec quelle force l’amour avait embrasé l’âme de Marie de Magdala qui ne s’éloignait pas du tombeau du Seigneur, même lorsque les disciples l’avaient quitté. Elle recherchait celui qu’elle ne trouvait pas, elle pleurait en le cherchant, et, embrasée par le feu de son amour, elle brûlait du désir de celui qu’elle croyait enlevé. David dit : « Mon âme a soif du Dieu vivant : quand pourrai-je parvenir devant la face de Dieu ? » (Ps 41,3) Et l’Église dit encore dans le Cantique des cantiques : « Je suis blessée d’amour » et plus loin : « Mon âme a défailli » (Ct 2,5). « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » On lui demande le motif de sa douleur, afin que son désir s’accroisse, pour qu’en nommant celui qu’elle cherche, elle rende plus ardent son amour pour lui. « Jésus lui dit : Marie ». Après le mot banal de « femme », il l’appelle par son nom. C’est comme s’il lui disait : « Reconnais celui qui te connaît. Je ne te connais pas en général, comme toutes les autres, je te connais d’une façon personnelle. » Appelée par son nom, Marie reconnaît donc son Créateur et elle l’appelle aussitôt « Rabbouni, c’est-à-dire maître », parce que celui qu’elle cherchait extérieurement était celui-là même qui lui enseignait intérieurement à le chercher.

 

SAMEDI 18 MAI

 

PROPOSITION POUR LA JOURNÉE DU SAMEDI

Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

contact : lectiodivina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr