Livre de Jérémie (chapitres 30 à 33) – 30 déc. au 5 jan. (Semaine 5)

« debout ! Montons à Sion, vers le Seigneur notre Dieu » (Jr 31,6)

 

 

 

 

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COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, mets en nous ta clarté, embrase-nous, en nos cœurs, répands l’amour du Père, viens fortifier nos corps dans leur faiblesse, et donne-nous ta vigueur éternelle».

 Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Dieu éternel et tout-puissant, unique espoir du monde, toi qui annonçais par la voix des prophètes les mystères qui s’accomplissent aujourd’hui, Daigne inspirer toi-même les désirs de ton peuple, puisqu’aucun de tes fidèles ne peut progresser en vertu sans l’inspiration de ta grâce. Par Jésus le Christ notre Seigneur. Amen  »

 

 

DIMANCHE 30 DÉCEMBRE 2018

         

 Lecture suivie : Jr 31, 1 – 6 « d’un amour éternel, je t’ai aimé, dit le Seigneur »

Référence complémentaire : Livre du prophète Osée (Os 2, 16 – 25) 

Je la conduirai au désert et je parlerai à son coeur. Là, je lui rendrai ses vignobles, et je ferai du val d’Akor une porte d’espérance. Là, elle répondra comme aux jours de sa jeunesse, comme au jour où elle montait du pays d’Egypte. Il adviendra en ce jour-là – oracle de Yahvé – que tu m’appelleras « Mon mari », et tu ne m’appelleras plus « Mon Baal. » J’écarterai de sa bouche les noms des Baals, et ils ne seront plus mentionnés par leur nom. Je conclurai pour eux une alliance, en ce jour-là, avec les bêtes des champs, avec les oiseaux du ciel et les reptiles du sol; l’arc, l’épée, la guerre, je les briserai et les bannirai du pays, et eux, je les ferai reposer en sécurité. Je te fiancerai à moi pour toujours; je te fiancerai dans la justice et dans le droit, dans la tendresse et la miséricorde; je te fiancerai à moi dans la fidélité, et tu connaîtras le Seigneur. Il adviendra, en ce jour-là, que je répondrai – oracle du Seigneur – je répondrai aux cieux et eux répondront à la terre; la terre répondra au froment, au vin nouveau et à l’huile fraîche, et eux répondront à Yizréel. Je la sèmerai dans le pays, j’aurai pitié de Lo-Ruhamah, je dirai à Lo-Ammi: « Tu es mon peuple » et lui dira: « Mon Dieu! »

 

 

LUNDI 31 DÉCEMBRE

 

Lecture suivie : Jr 31, 1 – 6 « d’un amour éternel, je t’ai aimé, dit le Seigneur » 

Texte de méditation : STE CATHERINE DE SIENNE (Dialogues) – XIVe siècle

O Dieu éternel, O Lumière au-dessus de toute lumière et foyer de toute lumière! O Feu au-dessus de tout autre feu, Feu qui seul brûle sans se consumer! Feu qui consume dans l’âme tout péché et tout amour-propre, Feu qui ne consume pas l’âme, mais la nourrit d’un amour insatiable, puisqu’en la rassasiant, vous ne la rassasiez pas, elle vous désire toujours; et plus elle vous désire plus elle vous possède, plus elle vous cherche et plus elle vous trouve, plus elle vous goûte, O Feu souverain, Feu éternel, abîme de Charité! O Bien suprême et éternel, qui vous a donc porté, vous le Dieu infini, à m’éclairer de la lumière de votre Vérité, moi votre petite créature? Nul autre que vous-même, O Feu d’amour! L’Amour, toujours, l’Amour seul, vous a poussé et vous pousse encore à créer à votre image et ressemblance vos (137) créatures raisonnables, et à leur faire miséricorde, en les comblant de grâces infinies et de dons sans mesure. O Bonté au-dessus de toute bonté, vous seul êtes souverainement bon! Et, cependant, vous nous avez donné le Verbe, votre Fils unique, pour qu’il vécût avec nous (Mt 19,17), en contact avec notre être de corruption et nos ténèbres! De ce don quelle fut la cause? L’amour car vous nous avez aimés avant que nous ne fussions (Jr 31,3). O Grandeur éternelle! O! grandeur de Bonté. Vous vous êtes abaissée, vous vous êtes faite petite, pour faire l’homme grand. De quelque côté que je me tourne, je ne trouve qu’abîme et feu de votre Charité.

MARDI 1erJANVIER 2019 – SAINTE MARIE, MÈRE DE DIEU

 

Lecture suivie : Jr 31, 7 – 9  « Je suis un père pour Israël, Ephraïm est mon fils aîné »

Référence complémentaire : Livre du prophète Osée (Os 11, 1 – 9)

Quand Israël était jeune, je l’aimai, et d’Egypte j’appelai mon fils. Mais plus je les appelais, plus ils s’écartaient de moi ; aux Baals ils sacrifiaient, aux idoles ils brûlaient de l’encens. Et moi j’avais appris à marcher à Ephraïm, je le prenais par les bras, et ils n’ont pas compris que je prenais soin d’eux ! Je les menais avec des attaches humaines, avec des liens d’amour; j’étais pour eux comme ceux qui soulèvent un nourrisson tout contre leur joue, je m’inclinais vers lui et le faisais manger. Il ne reviendra pas au pays d’Egypte, mais Assur sera son roi. Puisqu’il a refusé de revenir à moi, l’épée sévira dans ses villes, elle anéantira ses verrous, elle dévorera à cause de leurs desseins. Mon peuple est cramponné à son infidélité. On les appelle en haut, pas un qui se relève ! Comment t’abandonnerais-je, Ephraïm, te livrerais-je, Israël ? Comment te traiterais-je comme Adma, te rendrais-je semblable à Ceboyim ? Mon cœur en moi est bouleversé, toutes mes entrailles frémissent. Je ne donnerai pas cours à l’ardeur de ma colère, je ne détruirai pas à nouveau Ephraïm car je suis Dieu et non pas homme, au milieu de toi je suis le Saint, et je ne viendrai pas avec fureur.

 

 

MERCREDI 2 JANVEIR

 

Lecture suivie : Jr 31, 7 – 9  « Je suis un père pour Israël, Ephraïm est mon fils aîné »

Texte de méditation : JEAN CHRYSOSTOME (Sur la Providence) – IVe-Ve siècles

Dieu parle à la manière d’un homme, non pour te faire soupçonner en lui quelque chose d’humain – loin de là ! –, mais pour que, à partir d’un langage très simple, tu puisses concevoir un amour à la mesure de Dieu, authentique, indestructible. Celui qui aime à la folie choisit jusqu’à ses paroles, pour ne pas déplaire à celui qu’il aime ; ainsi fait Dieu : « A peine ai-je parlé que je me suis repenti de ce que j’ai dit. Mon cœur s’est retourné sur lui-même. » Dieu ne refuse pas d’employer des images matérielles pour montrer sa tendresse : c’est bien le propre de celui qui aime. Et Dieu ne s’en est pas tenu là, il va plus loin une autre fois en introduisant un nouvel exemple, puis profond encore : Comme l’époux trouve sa joie dans son épouse, ainsi le Seigneur trouvera en toi sa joie (Is 62, 5). (…) Si Dieu parle ainsi, ce n’est pas pour que tu imagines quelque chose d’humaine – je ne cesserai de le répéter –, mais pour que, à travers ces images, tu voies la chaleur, l’authenticité, la véhémence, le feu de son amour.

 

 

JEUDI 3 JANVIER

 

 Lecture suivie : Jr 31, 10 – 14 « Il le rassemble, comme un berger son troupeau »

Référence complémentaire : Evangile selon saint Jean (Jn 10, 11 – 17) 

Je suis le bon pasteur; le bon pasteur donne sa vie pour ses brebis. Le mercenaire, qui n’est pas le pasteur et à qui n’appartiennent pas les brebis, voit-il venir le loup, il laisse les brebis et s’enfuit, et le loup s’en empare et les disperse. C’est qu’il est mercenaire et ne se soucie pas des brebis. Je suis le bon pasteur; je connais mes brebis et mes brebis me connaissent, comme le Père me connaît et que je connais le Père, et je donne ma vie pour mes brebis. J’ai encore d’autres brebis qui ne sont pas de cet enclos; celles-là aussi, il faut que je les mène; elles écouteront ma voix; et il y aura un seul troupeau, un seul pasteur; c’est pour cela que le Père m’aime, parce que je donne ma vie, pour la reprendre. Personne ne me l’enlève; mais je la donne de moi-même. J’ai pouvoir de la donner et j’ai pouvoir de la reprendre; tel est le commandement que j’ai reçu de mon Père. »

 

VENDREDI 4 JANVIER

 

Lecture suivie : Jr 31, 10 – 14 « Il le rassemble, comme un berger son troupeau »

Texte de méditation : SAINT JEAN-PAUL II (Audience générale)

 L’oracle décrit un avenir dans lequel les exilés « viendront, criant de joie » et retrouveront non seulement le temple du Seigneur, mais également tous leurs biens:  le blé, le vin nouveau, l’huile, les nouveau-nés des troupeaux. La Bible ne connaît pas un spiritualisme abstrait. La joie promise ne concerne pas seulement l’intériorité de l’homme, car le Seigneur prend soin de la vie humaine dans toutes ses dimensions. Jésus lui-même ne manquera pas de souligner cet aspect, en invitant ses disciples à avoir confiance dans la Providence, également pour les besoins matériels (cf. Mt 6, 25-34). Notre cantique insiste sur cette perspective: Dieu veut le bonheur de tout l’homme. Le sort qu’il prépare à ses enfants est exprimé par le symbole du jardin « bien arrosé » (Jr 31, 12), image de fraîcheur et de fécondité. Le deuil se transforme en fête, les personnes sont rassasiées de délices et comblées de biens (cf. v. 14), si bien qu’elles se  mettent  spontanément à danser et à chanter. La joie sera irréfrénable, le bonheur d’un peuple (…) Même si la promesse n’a pas pu être réalisée jusqu’à présent en raison du manque de correspondance de ses enfants, l’amour du Père demeure dans toute son émouvante tendresse. Cet amour constitue le fil d’or qui unit les phases de l’histoire d’Israël, dans ses joies et dans ses peines, dans ses succès et dans ses échecs. Dieu ne manque pas à son amour, et le châtiment lui-même en est l’expression, prenant une signification pédagogique et salvifique. Sur le roc solide de cet amour, l’invitation à la joie de notre Cantique évoque un avenir voulu par Dieu qui, bien que différé, se réalisera un jour malgré toute la fragilité des hommes. Cet avenir s’est réalisé dans la nouvelle alliance, avec la mort et la résurrection du Christ et avec le don de l’Esprit. Toutefois, son plein accomplissement aura lieu lors du retour eschatologique du Seigneur.

SAMEDI 5 JANVIER

 

Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

contact : lectiodivina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr