Evangile selon saint Marc (chapitres 11 à 13) – 25 nov. au 1er déc. (Semaine 7)

« celui qui aura persévéré jusqu’à la fin sera sauvé » (Mc 13,13)

 

 

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COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, mets en nous ta clarté, embrase-nous, en nos cœurs, répands l’amour du Père, viens fortifier nos corps dans leur faiblesse, et donne-nous ta vigueur éternelle».

 Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Dieu qui as confié à saint Marc la mission de proclamer la Bonne Nouvelle, 
accorde-nous de si bien profiter de son enseignement 
que nous marchions sur les traces du Christ. 
Lui qui règne avec toi et le Saint Esprit, 
maintenant et pour les siècles des siècles. Amen  »

 

DIMANCHE 25 NOVEMBRE 2018 – CHRIST, ROI

 

Lecture suivie : Mc 13, 9-20 « il faut d’abord que l’Evangile soit proclamé à toutes les nation »

Référence complémentaire : Livre des Actes des Apôtres (Ac 1, 1 – 8)

J’ai consacré mon premier livre, ô Théophile, à tout ce que Jésus a fait et enseigné, depuis le commencement jusqu’au jour où, après avoir donné ses instructions aux apôtres qu’il avait choisis sous l’action de l’Esprit Saint, il fut enlevé au ciel. C’est encore à eux qu’avec de nombreuses preuves il s’était présenté vivant après sa passion; pendant 40 jours, il leur était apparu et les avait entretenus du Royaume de Dieu. Alors, au cours d’un repas qu’il partageait avec eux, il leur enjoignit de ne pas s’éloigner de Jérusalem, mais d’y attendre ce que le Père avait promis, « ce que, dit-il, vous avez entendu de ma bouche: Jean, lui, a baptisé avec de l’eau, mais vous, c’est dans l’Esprit Saint que vous serez baptisés sous peu de jours. » Etant donc réunis, ils l’interrogeaient ainsi: « Seigneur, est-ce maintenant le temps où tu vas restaurer la royauté en Israël? » Il leur répondit: « Il ne vous appartient pas de connaître les temps et moments que le Père a fixés de sa seule autorité. Mais vous allez recevoir une force, celle de l’Esprit Saint qui descendra sur vous. Vous serez alors mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrémités de la terre. »

 

LUNDI 26 NOVEMBRE

 

Lecture suivie : Mc 13, 9 – 20 « il faut d’abord que l’Evangile soit proclamé à toutes les nation »

Texte de méditation : CONCILE VATICAN II (Ad Gentes)

Le temps de l’activité missionnaire se situe-t-il entre le premier avènement du Seigneur et le second, lors duquel, des quatre vents, telle une moisson, l’Église sera rassemblée dans le Royaume de Dieu. Car avant la venue du Seigneur, il faut que l’Évangile soit proclamé parmi toutes les nations (cf. Mc 13, 10).  L’activité missionnaire n’est rien d’autre et rien de moins que la manifestation du dessein de Dieu, son épiphanie et sa réalisation dans le monde et son histoire, dans laquelle Dieu conduit clairement à son terme, par la mission, l’histoire du salut. Par la parole de la prédication et par la célébration des sacrements, dont la sainte Eucharistie est le centre et le sommet, elle rend présent le Christ, auteur du salut. Tout ce qui se trouvait déjà de vérité et de grâce chez les nations comme par une secrète présence de Dieu, elle le libère des influences mauvaises et le rend au Christ son auteur, qui détruit l’empire du diable et arrête la malice infiniment diverse du crime. Aussi tout ce qu’on découvre de bon semé dans le cœur et l’esprit des hommes ou dans les rites particuliers et les cultures particulières des peuples, non seulement ne périt pas, mais est purifié, élevé et porté à son achèvement pour la gloire de Dieu, la confusion du démon et le bonheur de l’homme. Ainsi l’activité missionnaire tend à la plénitude eschatologique: c’est par elle en effet que jusqu’à la mesure et à l’époque que le Père a fixées dans sa puissance (cf. Ac 1, 7), se développe le Peuple de Dieu, auquel s’adresse la parole prophétique : « Élargis l’espace de la tente, déploie les tentures sans contrainte » (Is 54, 2); c’est par elle que s’accroît le Corps mystique jusqu’à la mesure de l’âge de la plénitude du Christ (cf. Ep 4, 13), et que le temple spirituel où Dieu est adoré en esprit et en vérité (cf. Jn 4, 23), grandit et s’édifie sur le fondement des Apôtres et des prophètes, le Christ Jésus étant lui-même la pierre d’angle (Ep 2, 20).

 

MARDI 27 NOVEMBRE

 

Lecture suivie : Mc 13, 21 – 32 « le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas »

Référence complémentaire : Evangile de Jésus Christ selon saint Jean (Jn 14, 23 – 29)

Jésus répondit: « Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera et nous viendrons vers lui et nous nous ferons une demeure chez lui. Celui qui ne m’aime pas ne garde pas mes paroles; et la parole que vous entendez n’est pas de moi, mais du Père qui m’a envoyé. Je vous ai dit cela tandis que je demeurais près de vous. Mais le Paraclet, l’Esprit Saint, que le Père enverra en mon nom, lui, vous enseignera tout et vous rappellera tout ce que je vous ai dit. Je vous laisse la paix; c’est ma paix que je vous donne; je ne vous la donne pas comme le monde la donne. Que votre coeur ne se trouble ni ne s’effraie. Vous avez entendu que je vous ai dit: Je m’en vais et je reviendrai vers vous. Si vous m’aimiez, vous vous réjouiriez de ce que je vais vers le Père, parce que le Père est plus grand que moi. Je vous le dis maintenant avant que cela n’arrive, pour qu’au moment où cela arrivera, vous croyiez.

MERCREDI 28 NOVEMBRE

 

Lecture suivie : Mc 13, 21 – 32 « le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas »

Texte de méditation : BENOIT XVI (Homélie)

L’expression « le ciel et la terre » est fréquente dans la Bible pour indiquer tout l’univers, le cosmos tout entier. Jésus déclare que tout cela est destiné à « passer ». Non seulement la terre, mais aussi le ciel, qui est justement entendu dans un sens cosmique, et non comme synonyme de Dieu. L’Écriture Sainte ne connaît pas l’ambiguïté : toute la création est marquée par la finitude, y compris les éléments divinisés par les mythologies antiques : il n’y a aucune confusion entre la création et le Créateur, mais une différence nette. Avec cette claire distinction, Jésus affirme que ses paroles « ne passeront pas », c’est-à-dire qu’elles sont du côté de Dieu, et qu’elles sont pour cela éternelles. Tout en étant prononcées dans le concret de son existence terrestre, ce sont des paroles prophétiques par excellence, comme l’affirme Jésus dans un autre lieu en s’adressant au Père céleste : « Les paroles que tu m’as données, je les leur ai données. Ils les ont accueillies et ils ont vraiment reconnu que je suis sorti d’auprès de toi et ils ont cru que tu m’as envoyé » (Jn 17, 8). Dans une parabole célèbre, le Christ se compare au semeur et explique que sa Parole est semence (cf. Mc 4, 14) : ceux qui l’écoutent, l’accueillent et portent du fruit (cf. Mc 4, 20) font partie du royaume de Dieu, c’est-à-dire qu’ils vivent sous sa domination; ils demeurent dans le monde, mais ne sont plus du monde ; ils portent en eux un germe d’éternité, un principe de transformation qui se manifeste déjà aujourd’hui dans une vie bonne, animée par la charité, et qui conduira à la fin à la résurrection de la chair. Voilà la puissance de la Parole du Christ.

 

JEUDI 29 NOVEMBRE

 

 Lecture suivie : Mc 13, 33 – 37 « prenez garde, restez éveillés »

Référence complémentaire :Epître de saint Paul aux Ephésiens (Ep 6, 10 – 18)

En définitive, rendez-vous puissants dans le Seigneur et dans la vigueur de sa force. Revêtez l’armure de Dieu, pour pouvoir résister aux manœuvres du diable. Car ce n’est pas contre des adversaires de sang et de chair que nous avons à lutter, mais contre les Principautés, contre les Puissances, contre les Régisseurs de ce monde de ténèbres, contre les esprits du mal qui habitent les espaces célestes. C’est pour cela qu’il vous faut endosser l’armure de Dieu, afin qu’au jour mauvais vous puissiez résister et, après avoir tout mis en œuvre, rester fermes. Tenez-vous donc debout, avec la Vérité pour ceinture, la Justice pour cuirasse, et pour chaussures le Zèle à propager l’Evangile de la paix; ayez toujours en main le bouclier de la Foi, grâce auquel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du Mauvais; enfin recevez le casque du Salut et le glaive de l’Esprit, c’est-à-dire la Parole de Dieu. Vivez dans la prière et les supplications; priez en tout temps, dans l’Esprit; apportez-y une vigilance inlassable et intercédez pour tous les saints.

VENDREDI 30 NOVEMBRE

 

Lecture suivie : Mc 13, 33 – 37 « prenez garde, restez éveillés »

Texte de méditation : BENOIT XVI (Sur Jn) – IIIe siècle

La première attitude fondamentale est celle de l’attente (cf. Mc 13, 33-37). Dans l’original grec nous trouvons trois impératifs qui scandent cette attente. Le premier est: «Attention», littéralement: «Regardez, faites attention!». «Attention», comme le dit la parole elle-même, signifie tendre, être tendus vers une réalité de toute son âme. Il s’agit du contraire de la distraction qui, malheureusement, est notre condition presque habituelle, en particulier dans une société frénétique et superficielle comme la société contemporaine. Il est difficile de pouvoir se fixer sur un objectif, sur une valeur, et de les poursuivre avec fidélité et cohérence. Nous risquons de faire la même chose également avec Dieu, qui, en s’incarnant, est venu à nous pour devenir l’étoile polaire de notre existence. A l’impératif de l’attention s’ajoute celui de «veiller», qui dans l’original grec de l’Evangile équivaut à «rester éveillé». Il existe une forte tentation de se laisser glisser dans le sommeil, enveloppés par les spirales de la nuit ténébreuse, qui dans la Bible est symbole de faute, d’inertie, de refus de la lumière. On comprend donc l’exhortation de l’Apôtre Paul: «Mais vous, frères, vous n’êtes pas dans les ténèbres […] tous vous êtes des fils de la lumière, des fils du jour. Nous ne sommes pas de la nuit, des ténèbres. Alors ne nous endormons pas, comme les autres, mais restons éveillés et sobres» (1 Th 5, 4-6). Ce n’est qu’en nous libérant de l’attraction obscure des ténèbres et du mal que nous réussirons à rencontrer le Père de la lumière, dans lequel «n’existe aucun changement, ni l’ombre d’une variation» (Jc 1, 17). Il existe un troisième impératif répété deux fois par le même verbe grec: «Restez éveillés». C’est le verbe de la sentinelle qui doit être éveillée, alors qu’elle attend patiemment que le temps nocturne s’écoule pour voir surgir à l’horizon la lumière de l’aube. Le prophète Isaïe décrit de façon intense et vivante cette longue attente en introduisant un dialogue entre les deux sentinelles, qui devient un symbole de la juste utilisation du temps: «“Veilleur, où est la nuit? Veilleur, où en est la nuit?” Le veilleur répond: “Le matin vient puis encore la nuit. Si vous voulez interroger, interrogez! Revenez! Venez!”» (Is 21, 11-12).

SAMEDI 1erDÉCEMBRE

Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

contact : lectiodivina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr