Exode (chapitres 12 à 20) – 30 sept. au 6 octobre (Semaine 8)

béni sois le Seigneur qui vous a délivrés de la main des Egyptiens (Ex 18,10)

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COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, mets en nous ta clarté, embrase-nous, en nos cœurs, répands l’amour du Père, viens fortifier nos corps dans leur faiblesse, et donne-nous ta vigueur éternelle».

 Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Seigneur notre Dieu, tu veux nous former à célébrer le mystère pascal en nous faisant écouter l’Ancien et le Nouveau Testament. Ouvre nos cœurs à l’intelligence de ta miséricorde ainsi la conscience des grâces déjà reçues affermira en nous l’espérance des biens à venir. Par Jésus le Christ notre Seigneur.Amen »

 

DIMANCHE 30 SEPTEMBRE 2018

             

 Lecture suivie: Ex 17, 8 – 16  « quand il tenait la main levée, Israël était le plus fort »

Référence complémentaire :Evangile selon saint Jean (Jn 19, 17 – 28) 

Jésus sortit, portant sa croix, et vint au lieu dit du Crâne – ce qui se dit en hébreu Golgotha — où ils le crucifièrent et avec lui deux autres: un de chaque côté et, au milieu, Jésus. Pilate rédigea aussi un écriteau et le fit placer sur la croix. Il y était écrit: « Jésus le Nazôréen, le roi des Juifs. » Cet écriteau, beaucoup de Juifs le lurent, car le lieu où Jésus fut mis en croix était proche de la ville, et c’était écrit en hébreu, en latin et en grec. Les grands prêtres des Juifs dirent à Pilate: « N’écris pas: Le roi des Juifs, mais: Cet homme a dit: Je suis le roi des Juifs. » Pilate répondit: « Ce que j’ai écrit, je l’ai écrit. » Lorsque les soldats eurent crucifié Jésus, ils prirent ses vêtements et firent quatre parts, une part pour chaque soldat, et la tunique. Or la tunique était sans couture, tissée d’une pièce à partir du haut; ils se dirent donc entre eux: « Ne la déchirons pas, mais tirons au sort qui l’aura »: afin que l’Ecriture fût accomplie: Ils se sont partagé mes habits, et mon vêtement, ils l’ont tiré au sort. Voilà ce que firent les soldats. Or près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la soeur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala. Jésus donc voyant sa mère et, se tenant près d’elle, le disciple qu’il aimait, dit à sa mère: « Femme, voici ton fils. » Puis il dit au disciple: « Voici ta mère. » Dès cette heure-là, le disciple l’accueillit comme sienne. Après quoi, sachant que désormais tout était achevé pour que l’Ecriture fût parfaitement accomplie, Jésus dit: « J’ai soif. »

 

LUNDI 1erOCTOBRE

 

Lecture suivie : Ex 17, 8 – 16  « quand Moïse tenait la main levée, Israël était le plus fort » 

Texte de méditation : SAINT GREGOIRE DE NYSSE (Vie de Moïse) – IVe siècle

Le prêtre Aaron soutient les bras alourdis de Moïse et se fait aider par un membre de sa famille, circonstance qui n’est pas indifférente au contexte spirituel. Car le vrai sacerdoce, par le Verbe de Dieu à qui il est uni, ressaisit le dynamisme de la Loi qui était prostré jusqu’à terre par la pesanteur de l’interprétation judaïque, et le redresse vers le ciel. Il soutient sur la pierre la Loi défaillante, pour que debout et les bras en croix elle montre par cette figure où elle conduit ceux qui l’honorent. Car vraiment, pour quiconque sait regarder la Loi par en haut, le mystère de la Croix s’y découvre, éminemment visible. C’est pourquoi l’Évangile dit que « ni le iota ni l’apex de la Loi ne passeront », désignant ainsi le trait vertical et le trait horizontal qui ébauchent la figure de la croix. C’est même ce signe, visible en Moïse (car Moïse représente la Loi), qui fut cause de victoire et de triomphe pour les Israélites attentifs à le regarder. Une fois de plus le Verbe conduit par la main notre âme, en une ascension progressive vers les sommets de la vertu. Le combattant qui a refait ses forces en prenant de la nourriture, qui a montré sa vaillance dans la mêlée, et a remporté la victoire sur l’armée ennemie, est introduit à l’ineffable connaissance de Dieu. L’Écriture nous apprend ainsi que de choses il faut faire dans sa vie pour oser un jour poser le pied sur le mont de la connaissance de Dieu, affronter le son des trompes, puis entrer dans la ténèbre où est Dieu, recevoir les caractères écrits par Dieu sur les tables; et si ces tables viennent à être brisées par la faute de qui que ce soit, rapporter à Dieu d’autres tables faites de main d’homme pour que le doigt de Dieu y trace à nouveau les mêmes lettres.

 

MARDI 2 OCTOBRE

 

Lect. suivie : Ex 18, 1 – 12 « Je reconnais que le Seigneur est plus grand que tous les dieux »

Référence complémentaire : 1erlivre des Rois (1 8, 41 – 43)

Même l’étranger qui n’est pas d’Israël ton peuple, s’il vient d’un pays lointain à cause de ton Nom — car on entendra parler de ton grand Nom, de ta main forte et de ton bras étendu — , s’il vient et prie en ce Temple, toi, écoute-le au ciel, où tu résides, exauce toutes les demandes de l’étranger afin que tous les peuples de la terre reconnaissent ton Nom et te craignent comme fait ton peuple Israël, et qu’ils sachent que ce Temple que j’ai bâti porte ton nom.

MERCREDI 3 OCTOBRE

 

Lecture suivie: Ex 18, 1-12 « Je reconnais que le Seigneur est plus grand que tous les dieux »

Texte de méditation : BENOIT XVI (Homélie)

Le dieu d’Israël est l’unique Dieu de tous les peuples. Et même si les païens n’entraient pas, si l’on veut, au cœur de la Révélation, ils pouvaient cependant s’associer à la prière au Dieu unique, dans l’atrium de la foi. Le Dieu d’Israël, le Dieu de tous les hommes, attendait également toujours leur prière, leur recherche, leur invocation. Tout cela doit nous faire réfléchir, nous aussi comme chrétiens: notre foi est-elle suffisamment pure et ouverte, pour que les « païens », les personnes qui sont aujourd’hui en quête et se posent des questions, puissent, à partir de cette foi, recevoir l’intuition de la lumière du Dieu unique, s’associer à notre prière dans les atrium de la foi et avec leurs interrogations devenir peut-être eux aussi des adorateurs? Sommes-nous conscients que l’avidité et l’idolâtrie atteignent aussi notre cœur et notre mode de vie? Ne laissons-nous pas, de différentes manières, les idoles entrer elles aussi dans le monde de notre foi? Sommes-nous prêts à nous laisser toujours à nouveau purifier par le Seigneur, en lui permettant de chasser en nous et dans l’Eglise tout ce qui lui est contraire? Laissons Jésus nous guider vers Dieu pour apprendre de Dieu lui-même la juste manière d’être hommes. Avec Lui, remercions Dieu car Jésus, le Fils de David, nous a donné un espace de paix et de réconciliation qui embrasse le monde. Prions Le, afin de devenir nous aussi avec Lui et à partir de Lui des messagers de sa paix, afin qu’en nous et autour de nous grandisse son Royaume. Amen.

 

JEUDI 4 OCTOBRE

 

Lecture suivie: Ex 18, 13 – 27 « Tu choisiras des hommes de valeur, craignant Dieu »

Référence complémentaire :Livre des Actes des Apôtres (Ac 6, 1 – 7) 

En ces jours-là, comme le nombre des disciples augmentait, il y eut des murmures chez les Hellénistes contre les Hébreux. Dans le service quotidien, disaient-ils, on négligeait leurs veuves. Les Douze convoquèrent alors l’assemblée des disciples et leur dirent: « Il ne sied pas que nous délaissions la parole de Dieu pour servir aux tables. Cherchez plutôt parmi vous, frères, sept hommes de bonne réputation, remplis de l’Esprit et de sagesse, et nous les préposerons à cet office; quant à nous, nous resterons assidus à la prière et au service de la parole. » La proposition plut à toute l’assemblée, et l’on choisit Etienne, homme rempli de foi et de l’Esprit Saint, Philippe, Prochore, Nicanor, Timon, Parménas et Nicolas, prosélyte d’Antioche. On les présenta aux apôtres et, après avoir prié, ils leur imposèrent les mains. Et la parole du Seigneur croissait; le nombre des disciples augmentait considérablement à Jérusalem, et une multitude de prêtres obéissaient à la foi.

 

VENDREDI 5 OCTOBRE

 

Lecture suivie : Ex 18, 13 – 27 « Tu choisiras des hommes de valeur, craignant Dieu »

Texte de méditation : SAINT AUGUSTIN (Sur l’Heptateuque) – IVe – Ve siècles

Quand Jéthro donne à son gendre, Moïse, le conseil de ne pas se laisser accabler par les jugements quotidiens, on se demande pourquoi Dieu qui parlait si souvent avec Moïse le fait avertir par un étranger. L’Ecriture nous enseigne par là qu’il ne faut pas mépriser un juste conseil, d’où qu’il vienne. Peut-être Moïse risquait-il d’être tenté de superbe quand il siégeait seul, avec les honneurs du pouvoir judiciaire, et que tout le peuple se tenait debout devant lui. Un détail incline vers cette interprétation: c’est que Jéthro suggère de choisir comme juges des hommes qui haïssent la superbe. En outre, l’avertissement de l’Ecriture « Mon fils, ne te répands pas en multiples activités » (Si 11,10), se vérifie dans ce passage. Et il faut encore méditer ces paroles de Jéthro: « Maintenant donc, écoute-moi, je te donnerai un conseil et Dieu sera avec toi ». Ce texte signifie, me semble-t-il, qu’un esprit trop occupé d’actions humaines se vide de Dieu. Il se remplit de Dieu, au contraire, dans la mesure où il se tend, plus libre, vers les choses célestes et éternelles. Nous trouvons encore ici un exemple d’humilité: Moïse, qui «parlait avec Dieu », ne dédaigne ni ne méprise le conseil de son beau-père, un étranger.

 

SAMEDI 6 OCTOBRE

Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.

Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

contact : lectiodivina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr