Exode, chapitres 12 à 20 – 23 au 29 septembre (Semaine 7)

« vous verrez la gloire du Seigneur quand il vous donnera du pain » (Ex 16,8)

 

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COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, mets en nous ta clarté, embrase-nous, en nos cœurs, répands l’amour du Père, viens fortifier nos corps dans leur faiblesse, et donne-nous ta vigueur éternelle».

 Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Seigneur notre Dieu, tu veux nous former à célébrer le mystère pascal en nous faisant écouter l’Ancien et le Nouveau Testament. Ouvre nos cœurs à l’intelligence de ta miséricorde ainsi la conscience des grâces déjà reçues affermira en nous l’espérance des biens à venir. Par Jésus le Christ notre Seigneur.Amen »

 

DIMANCHE 23 SEPTEMBRE 2018             

Lecture suivie:Ex 16, 1 – 18  « Voici que du ciel je vais faire pleuvoir du pain »

Référence complémentaire :Livre de la Sagesse (Sg 16, 20 – 28) 

C’est une nourriture d’anges que tu as donnée à ton peuple, et c’est un pain tout préparé que, du ciel, tu leur as fourni inlassablement, un pain capable de procurer toutes les délices et de satisfaire tous les goûts; Et la substance que tu donnais manifestait ta douceur envers tes enfants, et, s’accommodant au goût de celui qui la prenait, elle se changeait en ce que chacun voulait. Neige et glace supportaient le feu sans fondre: on saurait ainsi que c’était pour détruire les récoltes des ennemis, que le feu brûlait au milieu de la grêle et flamboyait sous la pluie, tandis qu’au contraire, pour respecter la nourriture des justes, il oubliait jusqu’à sa propre vertu. Car la création qui est à ton service, à toi, son Créateur, se tend à fond pour le châtiment des injustes et se détend pour faire du bien à ceux qui se confient en toi, C’est pourquoi, alors aussi, en se changeant en tout, elle se mettait au service de ta libéralité, nourricière universelle, selon le désir de ceux qui étaient dans le besoin; ainsi tes fils que tu as aimés, Seigneur, l’apprendraient: ce ne sont pas les diverses espèces de fruits qui nourrissent l’homme, mais c’est ta parole qui conserve ceux qui croient en toi. Car ce qui n’était pas détruit par le feu fondait à la simple chaleur d’un bref rayon de soleil, afin que l’on sache qu’il faut devancer le soleil pour te rendre grâce, et te rencontrer dès le lever du jour.

 

LUNDI 24 SEPTEMBRE

Lecture suivie :Ex 16, 1 – 18  « Voici que du ciel je vais faire pleuvoir du pain pour vous » 

Texte de méditation : SAINT AUGUSTIN (Sur Jn 6) – IVe-Ve siècles

Moïse n’a pas donné le pain du ciel. C’est Dieu qui donne le pain — mais quel pain? La manne? Non: le pain que signifiait la manne: à savoir le Seigneur Jésus lui-même. Mon Père vous donne le vrai pain. Car le pain de Dieu, c’est Celui qui donne la vie au monde. Ils lui dirent donc: «Seigneur, donne-nous toujours de ce pain! » Comme une femme de Samarie avait dit: «Seigneur donne-moi de cette eau », ceux-ci disent: «Seigneur, donne-nous de ce pain qui restaure et ne manque jamais. » Jésus leur dit: « Je suis le pain de vie. Qui vient à moi n’aura pas faim, qui croit en moi n’aura jamais soif… Vous désirez le pain du ciel? Vous l’avez devant vous, et vous ne le mangez pas. Je vous l’ai dit, vous m’avez vu, et vous n’avez pas cru. Malgré cela, je n’ai pas détruit mon peuple: votre infidélité pourrait-elle annuler la fidélité divine? » Le texte poursuit, en effet: « Tout ce que le Père me donne viendra à moi; et celui qui viendra à moi, je ne le jetterai pas dehors. » Quel est cet «intérieur», d’où l’on n’est pas jeté dehors? O douce intimité, doux secret sans lassitude, sans l’amertume des mauvaises pensées, sans la rançon des tentations et de la douleur! N’est-ce pas dans cette intimité qu’entrera le bon serviteur quand on lui dira: « Entre dans la joie de ton Dieu » ?

 

MARDI 25 SEPTEMBRE 

Lecture suivie :Ex 16, 19 – 36  « Que personne n’en garde jusqu’au matin »

Référence complémentaire : Evangile selon saint Jean (Jn 6, 25 – 35)

Ayant trouvé Jésus sur l’autre rive, ils lui dirent : « Rabbi, quand es-tu arrivé ici ? » Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : vous me cherchez, non parce que vous avez vu des signes, mais parce que vous avez mangé de ces pains et que vous avez été rassasiés. Travaillez non pas pour la nourriture qui se perd, mais pour la nourriture qui demeure jusque dans la vie éternelle, celle que vous donnera le Fils de l’homme, lui que Dieu, le Père, a marqué de son sceau. » Ils lui dirent alors : « Que devons-nous faire pour travailler aux œuvres de Dieu ? » Jésus leur répondit : « L’œuvre de Dieu, c’est que vous croyiez en celui qu’il a envoyé. » Ils lui dirent alors : « Quel signe vas-tu accomplir pour que nous puissions le voir, et te croire ? Quelle œuvre vas-tu faire ? Au désert, nos pères ont mangé la manne ; comme dit l’Écriture : ‘Il leur a donné à manger le pain venu du ciel.’ » Jésus leur répondit : « Amen, amen, je vous le dis : ce n’est pas Moïse qui vous a donné le pain venu du ciel ; c’est mon Père qui vous donne le vrai pain venu du ciel. Car le pain de Dieu, c’est celui qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. » Ils lui dirent alors : « Seigneur, donne-nous toujours de ce pain-là. » Jésus leur répondit : « Moi, je suis le pain de la vie. Celui qui vient à moi n’aura jamais faim ; celui qui croit en moi n’aura jamais soif. »

MERCREDI 26 SEPTEMBRE 

Lecture suivie:Ex 16, 19 – 36  « Que personne n’en garde jusqu’au matin »

Texte de méditation : SAINT AMBROISE (Des Mystères) – IVe siècle

Il est admirable que Dieu ait fait pleuvoir la manne pour nos pères et qu’ils aient été rassasiés chaque jour du pain du ciel. C’est pourquoi il est dit : « L’homme a mangé le pain des anges » (Ps 77,25). Pourtant ceux qui ont mangé ce pain au désert sont tous morts. Au contraire, cette nourriture que tu reçois, ce pain vivant qui est descendu du ciel, fournit le soutien de la vie éternelle, et quiconque le mange ne mourra jamais. C’est le corps du Christ. Cette manne-là était du ciel, celle-ci d’au-dessus du ciel ; celle-là était un don du ciel, celle-ci du Seigneur des cieux ; celle-là était sujette à la corruption si on la gardait jusqu’au lendemain, celle-ci est étrangère à toute corruption : quiconque en goûte avec respect ne peut pas être atteint par la corruption. Pour les Hébreux l’eau a coulé du rocher, pour toi le sang coule du Christ. L’eau les a désaltéré pour un moment, toi le sang te lave à jamais. Les Hébreux ont bu et ont eu soif. Toi, une fois que tu auras bu, tu ne pourras plus avoir soif (Jn 4,14). Cela était la préfiguration, ceci est la vérité plénière. C’était « l’ombre des choses à venir » (Col 2,17). Écoute ce qui s’est manifestée à nos pères : « Ils buvaient, dit-on, du rocher qui les suivait au désert ; or le rocher c’était le Christ » (1Co 10,4). Toi, tu as connu l’accomplissement, tu as vu la pleine lumière, la vérité préfigurée, le corps du Créateur plutôt que la manne du ciel. Ce que nous mangeons et ce que nous buvons, l’Esprit Saint l’exprime ailleurs : « Goûtez et voyez que le Seigneur est bon. Heureux ceux qui espèrent en lui » (Ps 33,9).

 

JEUDI 27 SEPTEMBRE     

Lect. suivie:Ex 17, 1 – 7 « Tu frapperas le rocher, il en sortira de l’eaux, ils boiront »

Référence complémentaire :1èreEpître de saint Paul aux Corinthiens (1Co 10, 1 – 4) 

Je ne veux pas que vous l’ignoriez, frères: nos pères ont tous été sous la nuée, tous ont passé à travers la mer, tous ont été baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer, tous ont mangé le même aliment spirituel et tous ont bu le même breuvage spirituel – ils buvaient en effet à un rocher spirituel qui les accompagnait, et ce rocher, c’était le Christ.

VENDREDI 28 SEPTEMBRE 

Lecture suivie :Ex 17, 1 – 7 « Tu frapperas le rocher, il en sortira de l’eaux et ils boiront »

Texte de méditation : SAINT EPHREM (Diatessaron)

Qui donc est capable de comprendre toute la richesse d’une seule de tes paroles, Seigneur ? Ce que nous en comprenons est bien moindre que ce que nous en laissons, comme des gens assoiffés qui boivent à une source. Les perspectives de ta parole sont nombreuses, comme sont nombreuses les orientations de ceux qui l’étudient. Le Seigneur a coloré sa parole de multiples beautés, pour que chacun de ceux qui la scrutent puisse contempler ce qu’il aime. Et dans sa parole il a caché tous les trésors, pour que chacun de nous trouve une richesse dans ce qu’il médite. La parole de Dieu est un arbre de vie qui, de tous côtés, te présente des fruits bénis; elle est comme ce rocher qui s’est ouvert dans le désert pour offrir à tous les hommes une boisson spirituelle. Selon l’Apôtre, ils ont mangé un aliment spirituel, ils ont bu à une source spirituelle. Celui qui obtient en partage une de ces richesses ne doit pas croire qu’il y a seulement, dans la parole de Dieu, ce qu’il y trouve. Il doit comprendre au contraire qu’il a été capable d’y découvrir une seule chose parmi bien d’autres. Enrichi par la parole, il ne doit pas croire que celle-ci est appauvrie ; incapable de l’épuiser, qu’il rende grâce pour sa richesse. Réjouis-toi parce que tu es rassasié, mais ne t’attriste pas de ce qui te dépasse. Celui qui a soif se réjouit de boire, mais il ne s’attriste pas de ne pouvoir épuiser la source. Que la source apaise ta soif, sans que ta soif épuise la source. Si ta soif est étanchée sans que la source soit tarie, tu pourras y boire à nouveau, chaque fois que tu auras soif. Si au contraire, en te rassasiant, tu épuisais la source, ta victoire deviendrait ton malheur. Rends grâce pour ce que tu as reçu et ne regrette pas ce qui demeure inutilisé. Ce que tu as pris et emporté est ta part; mais ce qui reste est aussi ton héritage. Ce que tu n’as pas pu recevoir aussitôt, à cause de ta faiblesse, tu le recevras une autre fois, si tu persévères. N’aie donc pas la mauvaise pensée de vouloir prendre d’un seul trait ce qui ne peut être pris en une seule fois; et ne renonce pas, par négligence, à ce que tu es capable d’absorber peu à peu.

 

SAMEDI 29 SEPTEMBRE

Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.  

Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

contact : lectiodivina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr