Exode, chapitres 12 à 20 – 9 au 15 septembre (Semaine 5)

« que la Loi du Seigneur soit dans ta bouche » (Ex 13,9)

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COMMENT VIVRE LA LECTIO DIVINA QUOTIDIENNE

 

Commencer le temps quotidien de Lectio Divina par une prière à l’Esprit Saint. On peut prier par exemple une strophe du « Veni Creator » : « Esprit Saint, mets en nous ta clarté, embrase-nous, en nos cœurs, répands l’amour du Père, viens fortifier nos corps dans leur faiblesse, et donne-nous ta vigueur éternelle».

 Lire avec attention les textes proposés pour la journée. Les accueillir comme notre nourriture du jour, les prier en silence, ruminer cette Parole de Dieu. Peut-être noter sur un carnet une référence, un verset…

Conclure le temps de Lectio Divina par une acclamation de la Parole de Dieu reçue, par le Notre Père ou par une autre prière. Par exemple : « Seigneur notre Dieu, tu veux nous former à célébrer le mystère pascal en nous faisant écouter l’Ancien et le Nouveau Testament. Ouvre nos cœurs à l’intelligence de ta miséricorde ainsi la conscience des grâces déjà reçues affermira en nous l’espérance des biens à venir. Par Jésus le Christ notre Seigneur.Amen »

 

DIMANCHE 9 SEPTEMBRE 2018

 Lecture suivie:Ex 13, 1 – 16 « consacre-moi tous les premiers-nés »

 Référence complémentaire :Evangile selon saint Luc (Lc 2, 22 – 33)

Lorsque furent accomplis les jours pour leur purification, selon la loi de Moïse, ils l’emmenèrent à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, selon qu’il est écrit dans la Loi du Seigneur: Tout garçon premier-né sera consacré au Seigneur, et pour offrir en sacrifice, suivant ce qui est dit dans la Loi du Seigneur, un couple de tourterelles ou deux jeunes colombes. Et voici qu’il y avait à Jérusalem un homme du nom de Syméon. Cet homme était juste et pieux; il attendait la consolation d’Israël et l’Esprit Saint reposait sur lui. Et il avait été divinement averti par l’Esprit Saint qu’il ne verrait pas la mort avant d’avoir vu le Christ du Seigneur. Il vint donc au Temple, poussé par l’Esprit, et quand les parents apportèrent le petit enfant Jésus pour accomplir les prescriptions de la Loi à son égard, il le reçut dans ses bras, bénit Dieu et dit: « Maintenant, Souverain Maître, tu peux, selon ta parole, laisser ton serviteur s’en aller en paix; car mes yeux ont vu ton salut, que tu as préparé à la face de tous les peuples, lumière pour éclairer les nations et gloire de ton peuple Israël. » Son père et sa mère étaient dans l’étonnement de ce qui se disait de lui.

 

LUNDI 10 SEPTEMBRE

Lecture suivie :Ex 13, 1 – 16 « consacre-moi tous les premiers-nés » 

Texte de méditation : SAINT BASILE (Sur le Saint Esprit) – IVe siècle

La figure est une manière d’exposer, par imitation, les choses que nous attendons : par exemple, Adam est la figure de l’Adam qui devait venir, et « la pierre » est le Christ figurativement, et l’eau qui coule de la pierre est figure de la puissance vivifiante du Verbe — car il a dit: « Si quelqu’un a soif, qu’il vienne à moi et qu’il boive ». La manne est le type du pain vivant qui est descendu du ciel ; et le serpent placé sur une hampe est le type de la Passion salutaire consommée sur la croix, puisque ceux qui le regardaient étaient sauvés. De même, ce que dit l’Ecriture des Israélites sortant d’Egypte a été raconté comme une figure de ceux qui sont sauvés par le baptême ; car les premiers-nés des Israélites furent sauvés, tout comme le corps des baptisés, la grâce étant accordée à ceux qui sont marqués du sang. Car le sang de l’agneau figurait le sang du Christ, les premiers-nés figuraient l’homme qui fut créé le premier : et comme il subsiste nécessairement en nous par la succession de la transmission jusqu’à la fin, nous mourons tous en Adam, et la mort a régné jusqu’à la consommation de la Loi et à l’avènement du Christ. Les premiers-nés furent préservés par Dieu pour que l’Exterminateur ne les touchât pas : cela signifie que nous ne mourons plus en Adam, nous qui avons été vivifiés dans le Christ. Quant à la mer et à la nuée, en ce temps-là elles conduisaient à la foi par l’admiration; mais pour le futur, elles figuraient en quelque manière la grâce qui devait venir. Qui est sage ? Il comprendra ces choses! Il comprendra que la mer, figurant le baptême, séparait de Pharaon comme le baptême nous fait échapper à la tyrannie du diable. La mer, jadis, étouffa en elle l’ennemi: aujourd’hui meurt l’inimitié qui nous séparait de Dieu. De la mer, le peuple sortit sain et sauf: et nous aussi, nous remontons des eaux comme revivant d’entre les morts, sauvés par la grâce de Celui qui nous a appelés.

 

MARDI 11 SEPTEMBRE

Lecture suivie :Ex 13, 17 – 22  « le Seigneur lui-même marchait à leur tête, les éclairant »

Référence complémentaire : Livre du Psautier (Ps 118(119), 105 – 112)

Ta parole est la lumière de mes pas, la lampe de ma route.
Je l’ai juré, je tiendrai mon serment,
j’observerai tes justes décisions.
J’ai vraiment trop souffert, Seigneur; fais-moi vivre selon ta parole.
Accepte en offrande ma prière, Seigneur: apprends-moi tes décisions.
A tout instant j’expose ma vie: je n’oublie rien de ta loi.
Des impies me tendent un piège: je ne dévie pas de tes préceptes.
Tes exigences resteront mon héritage, la joie de mon cœur.
Mon cœur incline à pratiquer tes commandements:
c’est à jamais ma récompense.

 

MERCREDI 12 SEPTEMBRE

 Lect. suivie:Ex 13, 17 – 22 « le Seigneur lui-même marchait à leur tête, les éclairant »

Texte de méditation : BENOIT XVI (JMJ 2006)

« Une lampe sur mes pas, ta parole, une lumière sur ma route ». Le bien-aimé Jean-Paul II a commenté ainsi ces paroles du Psaume : « Celui qui prie se répand en louanges de la Loi de Dieu, qu’il prend comme une lampe pour ses pas sur le chemin souvent obscur de la vie ». Dieu se révèle dans l’histoire, il parle aux hommes, et sa Parole est créatrice. En effet, le concept hébraïque « dabar », traduit habituellement par « parole », signifie à la fois parole et acte. Dieu dit ce qu’il fait et fait ce qu’il dit. Dans l’Ancien Testament, il annonce aux fils d’Israël la venue du Messie et l’établissement d’une « nouvelle » alliance; dans le Verbe fait chair, il accomplit ses promesses. Le Catéchisme de l’Église Catholique met bien cela en évidence : « Le Christ, le Fils de Dieu fait homme, est la Parole unique, parfaite et indépassable du Père. En Lui Il dit tout, et il n’y aura pas d’autre parole que celle-là » (n. 65). L’Esprit Saint, qui a guidé le peuple élu, inspirant les auteurs des Saintes Écritures, ouvre le cœur des croyants à l’intelligence de tout ce qu’elles contiennent. L’Esprit lui-même est activement présent dans la Célébration eucharistique, lorsque le prêtre, prononçant « in persona Christi » les paroles de la consécration, change le pain et le vin en Corps et Sang du Christ, pour qu’ils soient nourriture spirituelle des fidèles. Pour avancer dans notre pèlerinage terrestre vers la Patrie céleste, nous avons tous besoin de nous nourrir de la parole et du pain de Vie éternelle, inséparables l’un de l’autre.

 

JEUDI 13 SEPTEMBRE

Lecture suivie:Ex 14, 1 – 18 « n’ayez pas peur, tenez bon. Il combattra pour vous »

 Référence complémentaire :Epître de saint Paul aux Ephésiens (Ep 6, 10 – 18) :

Rendez-vous puissants dans le Seigneur et dans la vigueur de sa force. Revêtez l’armure de Dieu, pour pouvoir résister aux manœuvres du diable. Car ce n’est pas contre des adversaires de sang et de chair que nous avons à lutter, mais contre les Principautés, contre les Puissances, contre les Régisseurs de ce monde de ténèbres, contre les esprits du mal qui habitent les espaces célestes. C’est pour cela qu’il vous faut endosser l’armure de Dieu, afin qu’au jour mauvais vous puissiez résister et, après avoir tout mis en oeuvre, rester fermes. Tenez-vous donc debout, avec la Vérité pour ceinture, la Justice pour cuirasse, et pour chaussures le Zèle à propager l’Evangile de la paix; ayez toujours en main le bouclier de la Foi, grâce auquel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du Mauvais; enfin recevez le casque du Salut et le glaive de l’Esprit, c’est-à-dire la Parole de Dieu. Vivez dans la prière et les supplications; priez en tout temps, dans l’Esprit; apportez-y une vigilance inlassable et intercédez pour tous les saints.

 

VENDREDI 14 SEPTEMBRE

Lecture suivie :Ex 14, 1 – 18 « n’ayez pas peur, tenez bon. Il combattra pour vous »

Texte de méditation : ORIGÈNE (Sur Josué) – IIIe siècle

Si les guerres n’étaient pas le symbole des guerres spirituelles, je pense que jamais les livres historiques des juifs n’auraient été transmis aux disciples du Christ qui est venu enseigner la paix. Jamais ils n’auraient été transmis par les apôtres comme une lecture à faire dans les assemblées. A quoi serviraient en effet de telles descriptions de guerres pour ceux qui s’entendent dire par Jésus : « Je vous donne ma paix, je vous laisse ma paix » (Jn 14,27), pour ceux qui se voient ordonner par l’apôtre Paul : « Ne vous vengez pas vous-mêmes » (Rm 12,19) et « Souffrez plutôt l’injustice, laissez vous plutôt dépouiller » (1Co 6,7). Paul sait bien que nous n’avons plus à livrer de guerre matérielle, mais qu’il faut combattre à grand effort dans notre âme contre nos adversaires spirituels. Comme un chef d’armée, il donne ce précepte aux soldats du Christ : « Revêtez-vous des armes de Dieu, afin de pouvoir résister aux embûches du diable » (Ep 6,11). Et pour que nous puissions puiser dans les actes des anciens des modèles de guerres spirituelles, il a voulu qu’on nous lise dans l’assemblée le récit de leurs exploits. Ainsi, si nous sommes spirituels, nous qui apprenons que « la loi est spirituelle » (Rm 7,14), nous rapprochons à cette lecture « des réalités spirituelles en termes spirituels »  (1Co 2,13). Ainsi nous considérons à travers ces nations qui ont attaqué visiblement l’Israël matériel, quelle est la puissance de ces nations d’ennemis spirituels, de ces « esprits mauvais répandus dans les airs » (Ep 6,22), qui soulèvent des guerres contre l’Église du Seigneur, le nouvel Israël.

 

SAMEDI 15 SEPTEMBRE

Avant d’entrer dans une nouvelle semaine (qui commence, pour les chrétiens, le samedi soir), nous vous proposons de prendre le temps aujourd’hui de ressaisir ce qui a été votre « nourriture » de la Parole de Dieu reçue cette semaine pour l’orienter vers la prière et surtout la contemplation.  

Pour la Lectio de ce jour, vous pouvez soit reprendre un des textes bibliques proposés durant la semaine, soit éventuellement reprendre les versets de l’Ecriture Sainte que vous aurez glanés au long des lectio de ces derniers jours et que vous aurez pu noter.

Cela nous permettra de vivre cette journée de Lectio dans le rayonnement de la prière de la Bienheureuse Vierge Marie, qui, docile à l’action en elle de l’Esprit Saint, « conservait avec soin toutes ces choses, les méditant en son cœur » (cf. Lc 2,19 et 51).

 

contact : lectiodivina@catho-aixarles.fr  – site web : www.lectiodivina.catholique.fr